Citations sur Les Hauts de Hurle-Vent (769)
Mes grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heathcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leur origine. Ma grande raison de vivre, c’est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister ; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie. Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessité. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible, et…
- Vous ne devriez pas rester couché jusqu'à dix heures. La meilleure partie de la matinée est déjà passée avant ce moment-là. Une personne qui n'a pas fait la moitié de son ouvrage de la journée à dix heures risque de laisser inachevée l'autre moitié.
Catherine Earnshaw, puisses-tu ne pas trouver le repos tant que je vivrai ! Tu dis que je t'ai tuée, hante-moi, alors ! Les victimes hantent leurs meurtriers, je crois. Je sais que des fantômes ont erré sur la terre. Sois toujours avec moi, prends n'importe quelle forme, rends-moi fou ! mais ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver. Oh ! Dieu ! c'est indicible ! je ne peux pas vivre sans ma vie ! je ne peux pas vivre sans mon âme !
Je ne me laisse gêner par personne, quand j'ai le moyen de m'y opposer.
Il n'était pas possible que ces gens fussent tous les jours aussi sombres et aussi taciturnes ; il n'était pas possible, si mauvais caractère qu'ils eussent, que cet air renfrogné qu'ils avaient tous fût leur air de tous les jours.
Telle était sa parfaite idée du bonheur céleste. La mienne était de me balancer dans un arbre au vert feuillage bruissant, quand souffle un vent d’ouest et que de beaux nuages blancs glissent rapidement dans le ciel; quand non seulement les alouettes, mais les grives, les merles, les linottes, les coucous prodiguent de tous côtés leur musique; quand on aperçoit la lande au loin, coupée par de frais vallons noyés dans l’ombre; et, tout près, de grands tertres couverts d’herbe haute ondulant en vagues sous la brise; des bois et de l’eau tumultueuse, le monde entier en mouvement et frémissant de joie. Il aimait à voir tout reposer dans une extase de paix ; j’aimais à voir tout étinceler et danser dans un glorieux jubilé. Je prétendais que son paradis ne serait qu’à moitié vivant ; il disait que le mien serait ivre. Je prétendais que je m’endormirais dans le sien ; il disait qu’il ne pourrait pas respirer dans le mien.
Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments.
Vous m'apprenez maintenant combien vous avez été cruelle... cruelle et déloyale. Pourquoi m'avez-vous dédaigné ? Pourquoi avez-vous trahi votre propre coeur, Cathy ? Je ne trouve aucun mot pour vous consoler. Vous méritez ce qui vous arrive. Vous vous êtes tuée vous-même. Oui, vous pouvez m'embrasser et pleurer, vous pouvez me tirer des larmes et des baisers, vous n'en serez que flétrie... damnée. Vous m'aimiez... quel droit aviez-vous alors de m'abandonner ? Quel droit ?... répondez-moi... Pour le pauvre caprice que vous inspirait Linton ? Ni la misère, ni la déchéance, ni la mort, ni aucune peine venue de Dieu ou de Satan n'auraient pu nous séparer... et vous, de votre plein gré, vous l'avez fait. Ce n'est pas moi qui ai brisé votre coeur... c'est vous, et, en le brisant, vous avez brisé le mien. Tant pis pour moi si je suis en pleine santé. Ai-je envie de vivre ? Quel genre d'existence sera la mienne quand vous... oh ! Dieu ! A-t-on envie de vivre quand votre âme est enfermée dans une tombe ?
Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l'hiver transforme les arbres.
Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessité. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible et ...
"Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments"