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Citations sur L'Agent Seventeen (18)

Et même pendant que je l’étranglais, il a continué à essayer de prononcer ce mot.
Parachute. Parachute. Parachute.
Jusqu’à ce que toute vie quitte son regard.
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Pour un trafiquant de drogue ordinaire, un type qui blanchit de l’argent, un marchand d’armes ou un pédophile, les solutions de cryptage qu’on trouve dans le commerce sont probablement suffisantes. Mais si tu prépares un truc vraiment très sale qui menace littéralement la sécurité nationale et les types qui en ont la charge, et si tu fais l’erreur d’apparaître sur leur radar, rien ne va plus. La dure vérité, c’est que toi, en tant qu’individu, tu ne peux pas gagner contre la puissance de l’agence de renseignements d’un pays qui dispose de milliards de dollars à dépenser, des plus brillants cerveaux de ta génération et d’une technologie en avance d’une décennie sur tout ce que tu pourras trouver dans le commerce
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Je ne t’ai pas dit mon nom. C’est parce que ce n’est plus
le mien. C’est celui d’un autre, quelqu’un qui était moi mais que j’ai cessé d’être il y a longtemps. Il ne reste probablement pas dix individus vivants qui gardent un souvenir de cette personne, pas à cause de moi, mais parce que cette personne était nulle, un zéro, un chiffre, une phrase vide de sens.
Je l’ai laissée derrière. Elle ne me manque pas, et je ne lui
manque pas non plus.
Pour les gens que je croise tous les jours, je suis celui qu’il
leur convient de penser que je suis. Ce n’est pas plus une
question de faire semblant que de jouer la comédie. Il s’agit d’être. Le truc génial quand tu n’as pas d’identité réelle et de personnalité fixe, c’est que tu peux te glisser d’un personnage à un autre comme ces bernard-l’hermite qui changent de coquille chaque fois qu’il y a trop de vaisselle sale dans l’évier.
Pour les gens du métier, je ne suis qu’un mot.
Madonna, Cher, Pelé, Michel-Ange, Platon, Seinfeld,
tous réunis en une seule personne.
Je suis Seventeen.
Plus jeune que tu ne l’aurais cru.
Bien entretenu, exubérant, parfois un peu trop bruyant.
Avec un de ces accents américains difficiles à situer.
Un peu antipathique.
En fait, non. Parfaitement exécrable.
Et si tu ne m’aimes pas, aucun problème. Dans ce boulot,
on s’en fout d’être aimé.
On m’appelle Seventeen parce qu’il y en a eu seize avant
moi.
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La confiance, c'est du pipeau. On vit et on crève tous tout seuls.
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Dans le coffre de ma chambre, il y a une petite enveloppe à bulles cachetée. À l’intérieur de l’enveloppe, un sachet en plastique. Et dans ce sachet, une carte mémoire de 64 gigas, pas plus grosse qu’un ongle. Elle est encore couverte de sang. Et quelque part dans le métro, vers le terminus de la ligne U9, il y a des policiers allemands perplexes devant le cadavre qu’ils viennent de découvrir, celui d’un barbu d’une cinquantaine d’années arborant une coupe au bol à la Jeanne d’Arc. Une rame l’a décapité, et ils auraient pu conclure à un suicide de plus, si le type n’avait pas d’abord été étranglé, éventré, puis éviscéré.
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Je suis à mi-chemin de la colonne à présent. Et je comprends de mieux en mieux le choix du Tiergarten. Berlin, comme toutes les capitales occidentales, grouille de caméras de surveillance, et la plupart sont connectées à un système central qui enregistre automatiquement des trucs comme les plaques minéralogiques ou les données biométriques. Pour un usage civil, les contrôles sont stricts, mais les agences de renseignements ne sont pas assujetties à de telles règles. Tu as peut-être du mal à croire que la NSA, qui a mis sur écoute la presque totalité des plus grandes autoroutes d’Internet, a accès à chaque caméra que tu croises et à ton dossier biométrique, mais es-tu prêt à jouer ta vie là-dessus ? Il n’y a presque aucune caméra de vidéosurveillance dans le Tiergarten. Tout cela mis bout à bout commence donc à prendre sens. Mais ça signifie aussi que ces gens sont très sérieux, et que ce qu’ils préparent pourrait menacer des centaines, voire des milliers de vies. Ce qui soulève une autre question, encore plus troublante. Pourquoi moi ?
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Ne reste plus que le vieil homme. Le boss, je veux dire. Je l’admire presque. Tu te souviens d’Adnan Khashoggi ? Le trafiquant d’armes qui valait quatre milliards dans les années 80, à l’époque où quatre milliards, c’était encore beaucoup d’argent ? Mouillé dans l’Irangate, proche d’Imelda Marcos ? Il est mort sans le sou. Où est passée toute sa fortune ? La réponse est en face de moi. Il a plus de quatre-vingts ans aujourd’hui, il n’a même pas peur. Cela fait des années, des décennies peut-être, qu’il sait que ce moment allait venir un jour. (…)
« Jeune homme, dit-il en allemand. Quelle que soit la somme qu’on vous donne pour… » Je lui mets deux balles dans la poitrine avant qu’il puisse finir sa phrase. Étrangement, ce n’est pas suffisant. Il bouge encore, du sang jaillit de sa bouche. Je lui tire ma dernière balle dans la tête.
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Le directeur général a dans les soixante ans. On dirait qu’il est en train de faire une attaque, ce qui fera son cinq ou sixième AVC. Mes recherches m’ont appris qu’il a aidé à financer au Brésil une mine qui s’est effondrée sur une centaine de mineurs, dont la plupart sont morts. L’euthanasier avec un pistolet vétérinaire semble curieusement approprié.
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Le directeur financier est une femme d’une cinquantaine d’années avec un air de maman gâteau. J’aurais scrupule à la tuer si je ne savais pas que les chiffres qu’elle manipule et trafique correspondent à des chars et des hélicoptères, et à des armes automatiques transportées par des tiers avec de faux certificats vers des pays dont les dirigeants, en général, font peu de cas des intérêts et du bien-être de leurs concitoyens. Je ne dis pas que j’accomplis une mission de service public, mais les actes ont des conséquences.
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En ce qui concerne la visibilité, il y a deux écoles.
Tu peux être visible ou invisible.
Il n’y a pas d’entre-deux.
Tu n’as pas d’empreintes digitales. Tu n’utilises pas de
carte de crédit. Tu te sers des téléphones à cartes prépayées,
que tu changes chaque semaine, voire plus. Ou encore
mieux, tu n’en as pas du tout. Partout où c’est possible, tu
privilégies les communications physiques, les boîtes aux
lettres dormantes et les services postaux. Tu restes analogique
dans un monde fait de un et de zéros.
La sécurité par l’obscurité.
Le seul problème, c’est que ça ne marche pas. Plus maintenant.
Tu vas te faire baiser par les mesures biométriques. (...)
L’autre école de pensée?
La sécurité obtenue en en faisant carrément des tonnes.
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