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sur 103 notes
Seventeen est un tueur à gages haut de gamme, un de ceux que la CIA et tous les services de renseignement majeurs utilisent pour garder les mains propres en leur sous-traitant les contrats les plus dégueulasses, libres d'ignorer les contraintes de la loi ou de la morale. Nom de code Seventeen car c'est le numéro Dix-Sept. Avant lui, il y a eu Sixteen qui a quitté le jeu du jour au lendemain. Et il y a forcément quelque part un Eighteen prêt à le remplacer en forçant le destin.

On le découvre à l'oeuvre lors une opération berlinoise pour récupérer une mystérieuse carte mémoire, dans un contexte de tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et l'Iran autour de la question nucléaire ... avant qu'il ne se voit confier la mission d'éliminer Sixteen.

Le scénario est astucieux au possible. Un vrai manèges à sensations fortes lancé sur un rythme effréné qui maintient constamment l'intérêt et l'attention. Chapitres courts finissant par une accroche propulsive, rebondissements surprenants, détails réalistes, combats épiques avec les gadgets technologiques qui vont bien, jeu du chat et la souris où tous les coups sont permis ... le lecteur s'éclate, s'amuse et jubile d'autant plus qu'aux scènes d'action premier degré répond l'humour décapant déployé par le narrateur, Seventeen lui même, qui parle avec une franchise rafraichissante.

Et ce tueur d'élites, on l'adore ! Minéral, drôle, charismatique, on a l'impression qu'il ne s'adresse qu'à nous. Plus on apprend à le connaître au-delà de sa virtuosité professionnelle, grâce à des flash-backs très justement dosés, plus il devient sympathique et plus ne compte plus que de le voir réussir et survivre à sa mission.

John Brownlow manie les codes du roman d'espionnage mais sans en faire une énième redite. Il sait tordre le coup aux clichés tout en conservant certains que le lecteur attend. Les personnages féminins sont ainsi formidables, très loin des stéréotypes, ni gnangnans en attente de protection, ni surpuissantes en mode badass.

Impossible de faire plus divertissant que ce thriller musclé délicieusement subversif, comme un James Bond réalisé par les frères Coen
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Quand Zidane a raccroché ses crampons, je me suis demandé si j'aurais un jour envie de regarder des matchs de foot tant le bonhomme symbolisait le jeu sans le je. Qui pourrait un jour l'égaler voire le supplanter ?
Finalement, j'ai cédé et je suis redevenu un consommateur de ballon rond. Modéré, certes mais consommateur quand même.
Quand j'ai terminé mon dernier Trevanian et notamment la (fausse) trilogie La Sanction, l'Expert et Shibumi, le roman d'espionnage, à mes yeux, était mort avec lui…
Finalement, j'ai cédé… Une chronique de Demorand sur France Inter, un copain qui passe à la maison et me laisse le livre presque par hasard et définitivement pas rasé.
J'ai englouti ce roman haletant qui décrit le parcours professionnel et personnel d'un drôle d'agent, qui, miracle de la littérature, est délicieusement fréquentable. Heureusement, il reste un héros de papier. Dans la vraie vie, il incarnerait la négation de toutes les valeurs morales, républicaines, familiales, qui, je l'espère, sont encore la norme pour beaucoup d'entre nous. Une enfance difficile peut constituer une circonstance atténuante, mais disons-le, l'agent seventeen n'est pas le genre de personnes dont on aimerait croiser la route. Ex-fan de sixteen, notre agent dix-sept doit pourtant l'éliminer en attendant de connaître vraisemblablement à son tour le même funeste destin des mains d'un autre agent… Qui s'appellera ? Une petite idée ?
L'agent eighteen, bien sûr !
Scènes d'action vitaminées, flashbacks sur le passé de Seventeen, personnages secondaires judicieusement embarqués dans cette aventure, une pincée de géopolitique, une écriture efficace dans des chapitres courts qui renforcent l'effet stroboscopique de cette intrigue ou plutôt de ces intrigues… Avec tous ces lieux et tous ces personnages, on pourrait craindre de se perdre mais toute l'habilité de l'auteur, par ailleurs scénariste, consiste à maintenir le lecteur dans un cadre bien défini alors que précisément, il tendrait par ses descriptions décalées et souvent ironiques à prétendre le contraire.
Décidément, il y a du Trevanian chez Brownlow…
Et rien que pour ce bon souvenir, je me tiendrai à l'affut des aventures de Seventeen , Eighteen, Nineteen et plus si affinités !
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Je dois dire que quand j'ai reçu ce bouquin j'ai tout de suite été intriguée. Intriguée par le titre tout d'abord mais aussi par l'auteur que je découvre alors qu'il a déjà 60 ans. Et puis aussi par le ton de ce polar...Chaque fois que je reçois un bouquin, je lis les cinquante premières pages avant de décider si je le continue de suite ou si ce titre va venir grossir ma PAL. Et là j'ai été tout de suite happée par l'originalité du style, cette façon dans l'auteur a décidé de faire raconter cette histoire par son héros. Tout à la première personne du singuliers comme si nous étions dans la tête de l'agent Seventeen.
"Appelez-moi dix-sept. Je n'ai pas d'autre nom, plus maintenant. Seize tueurs ont fait ce travail avant moi. Officiellement, je n'existe pas, mais tous les gouvernements m'utilisent. Je suis le tueur à gages le plus redouté au monde .Mais personne ne fait ce travail longtemps. Parce que pour être le meilleur, il faut battre le meilleur, et il y a des rivaux à mes trousses. Mes jours sont comptés. "
Tueur à gages de haut niveau, l'agent Seventeen est missionné pour exécuter des missions un peu partout dans le monde. Mais cette fois c'est un peu différent, on lui demande d'éliminer son prédécesseur,  Sixteen, qui vit retranché dans un coin reculé d'Amérique. Alors qu'il est sur le point d'accomplir son contrat, notre tueur comprend qu'il a été manipulé.


On va donc suivre notre agent secret dans tous ses péripéties. Et il va y en avoir. C'est ce qui fait le piment de ce polar, ça va à cent à l'heure, on passe d'un chapitre à un autre sans s'en rendre compte. Il faut dire qu'ils sont plutôt très courts et qu'ainsi les pages s'enchainent à un rythme effréné comme l'action ou devrais-je dire les actions, de ce roman policier fleurtant avec le roman d'espionnage et le thriller politique.


J'avoue j'ai beaucoup aimé cette histoire, c'est frais et divertissant même si tout au long du roman la tension monde crescendo. La traque de Sixteen n'ai pas de tout repos.  Je ne sais pas si notre auteur avec cet "agent seventeen" réinvente le roman tueur à gages mais ce qui est certain c'est que ce thriller est captivant de bout en bout, que l'intrigue est menée avec brio et que le tout est astucieux;  Bref voilà un polar qui fait intelligemment le job. Un très bon moment de lecture.


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Du pur divertissement, qui coche toutes les cases du genre : action non stop, multiples rebondissements, tueurs à gages et agents secrets, testostérone à gogo, complots, grosses cylindrées, traumas enfouis, etc.

Le ton est suffisamment provocateur pour accrocher le lecteur dès les premières pages. La subtilité n'est pas de mise ici ; il n'y a de la place que pour la manipulation et la violence. Sur 500 pages, on joue inlassablement au chat et à la souris, sur tous les continents.

C'est bourré de références cinématographiques réjouissantes. Amusante aussi la façon dont l'auteur a construit l'antagonisme de ses 2 personnages principaux, tel un choc de générations entre « zoomers » et « boomers » !

Mais j'ai trouvé tout de même l'intrigue mince et prévisible, ainsi que toutes ces course-poursuites et ces combats de coqs hyper redondants.

Une histoire de nervis misanthropes évoluant dans des mondes désincarnés qui ne m'a pas convaincue à 100 % , mais qu'on peut recommander à celles et ceux qui ont apprécié le dernier film de D. Fincher : « the Killer ».

#MasseCritique #FolioPolicier
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Belle surprise que ce roman d'espionnage ultra dynamique et à l'humour bien déjanté !

Ne cherchez pas une quelconque crédibilité dans l'intrigue, l'auteur s'est clairement fait plaisir avec son scénario sans temps mort, aux multiples rebondissements et aux situations improbables. Les chapitres courts ajoutent à l'effet percutant du roman. C'est rythmé, très efficace et les pages défilent à toute allure.

L'auteur est scénariste et cela se ressent dans son histoire bourrée de tous les éléments d'un bon film d'actions : courses poursuites en voiture ou à moto, fusillades, explosions… Tout y est.
Au début de ma lecture j'ai eu un peu peur que ça parte vraiment dans tous les sens mais John Brownlow n'a pas oublié son intrigue en route, et révèle progressivement les enjeux et la finalité de la mission de Seventeen. Ce n'est pas un scénario complexe et aux multiples ramifications comme on peut en trouver dans un roman d'espionnage plus « classique » mais ça permet à l'histoire d'avoir tout de même une trame.

Bonne surprise aussi côté personnages. Si dans un premier temps, l'insensibilité et l'attitude implacable de l'agent Seventeen ne le rendent pas franchement sympathique, cela change au cours du roman notamment grâce à quelques retours dans le passé (son enfance en particulier). Il en devient presque attachant alors qu'il est un tueur à gages efficace et prolifique! Ses remarques souvent drôles et décalées apportent légèreté et spontanéité à cette histoire d'espionnage et de tueurs à gages, et font tout le sel du roman.
Les autres personnages ne sont pas aussi travaillés que Seventeen mais apportent une dynamique supplémentaire au récit.

Bref, je lirai certainement « L'assassin Eighteen » en espérant y retrouver le rythme survolté et l'ambiance décalée de ce livre. Une belle lecture détente.
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Seventeen, c'est Jones, le nom d'emprunt du tueur à gages attitré d'une organisation américaine, le 17ème, parce que 16 avant lui. C'est un jeune homme qui murmure à l'oreille de son lecteur, donc moi, vous, demain, qui sait, pour lui raconter ses missions, son enfance cabossée, la mort de sa mère sous ses yeux, les abus qu'il a subis, la façon dont il travaille esquissant tout en s'en défendant quelques états d'âme.

* * *

Seventeen est à Berlin, une 1ère mission (sanglante évidemment) puis une autre, dans la foulée, sans préparation : pour récupérer une carte mémoire il éventre la personne qui l'a en main avant de l'avaler, et dont les derniers mots sont « parachute, parachute, parachute ».

* * *

Seventeen se voit ensuite sollicité pour retrouver et tuer Sixteen, son prédécesseur, et cette traque de Sixteen qui s'est reconverti en écrivain susceptible, est aussi astucieuse que bouleversante. C'est l'occasion de se demander qui traque qui, qui est la véritable cible de cette mission, à la faveur d'un récit décapant, incisif, riche en rebondissements et en … combats.

Toutes les mésaventures de notre héros conduisent à Berlin à la carte mémoire avalée. Quel est le rôle de Seventeen dans le conflit planétaire qui se profile ? Agent du chaos, rouage malgré lui, que maîtrise-t-il ?

« Après la construction du mur de Berlin en 1961, le seul point de passage contrôlé par les Soviétiques, et non par la RDA, était un pont sur la rivière Havel entre les lacs de Jungfern et de Glienicker. Un an plus tard, Rudolf Abel fut convaincu d'espionnage dans une affaire étrange impliquant un livreur de journaux, une pièce de monnaie creuse et un Finnois bigame. Puis il fut échangé sur ce pont contre Gary Powers, dont l'avion-espion U2 avait été abattu à 70 000 pieds, au-dessus de l'Oblast de Sverdlock.
Il devint connu comme le pont des Espions. Spielberg en a tiré un film.
Kondracky et moi, nous avons aussi trouvé notre pont des Espions, mais il est moins glamour : un misérable snack dans un centre commercial, décoré de vieilles plaques d'immatriculation, de posters de Marilyn et d'Elvis, et d'une réplique de capot de Chevrolet vintage en fibre de verre. »

* * *

On vibre, avec ces personnages hauts en couleur : Sixteen, Seventeen, et deux femmes, une jeune, une moins jeune, deux courageuses, deux femmes « à poigne ».

« Il y a plus de sang-froid dans le petit doigt de Barb que chez la plupart des hommes que j'ai connus, moi, moi compris. Je ne lui fais absolument pas peur, ou alors, elle ne le montre pas. On ne leur a pas érigé des masses de statues, mais ce sont des femmes comme elles qui ont construit l'Amérique. Des femmes de toutes croyances et de toutes les couleurs qui savaient endurer la neige et la canicule, manier la charrue, traire les vaches, scier le bois, faire des enfants, les élever et les nourrir avant de les regarder partir, et qui se faisaient frapper par des maris infidèles ou bourrés sans pourtant jamais laisser s'éteindre tout à fait la flamme de la bonté qui brûlait en elles.

* * *

Merci à mon Babelpote Olifab pour cette découverte. "Merci", c'est plus simple à décrypter que "parachute, parachute, parachute".
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Les romans d'action sur fond d'espionnage ne constituent pas mon genre préféré, loin de là, mais visiblement, je me tourne de plus en plus vers lui ces derniers temps... un changement est-il à l'oeuvre ?
J'ai trouvé ce roman très bien construit. Jones nous raconte son histoire à la James Bond sans être James Bond- j'ai adoré la façon dont il a recruté son formateur sur Youtube ! il est drôle, sans (trop d')illusions mais n'a pas encore atteint l'état de cynisme absolu que l'on pourrait attendre d'un tueur de son niveau. Un bon thriller, bien rythmé et un vrai accrolivre.


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Un roman reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique "mauvais genre"
Merci à Babelio et à l'éditeur

Comme on le notera en lisant le quatrième de couverture, ce récit est celui que l'agent Seventeen nous fait à nous, le lecteur. On le rencontre au début d'une opération qu'il pense assez simple au regard de son passé expérimenté, mais un petit grain de sable va faire dérailler ses plans. Rien de bien méchant car il est un tueur d'élite, mais cela le trouble, le questionne. Il n'aura pas le temps de se questionner beaucoup, car son employeur va immédiatement lui demander d'enchainer sur une autre mission sans délai de préparation et sans autre explication. Puis viendra LA mission: éliminer son prédécesseur, Sixteen, le seul agent qui n'est pas mort en service et qui a disparu un jour, ouvrant la porte à la venue de Seventeen. Il faut le retrouver et réussir à l'éliminer. Et Seventeen sait bien que le job est risqué car Sixteen était aussi bon que lui. Était, car il a vieilli, mais cela ne laisse pas vraiment de droit à l'erreur.

Au cours de sa traque de Sixteen, notre interlocuteur Seventeen va nous donner quelques informations sur lui et son passé. Bribes par bribes, nous allons donc le découvrir un peu, tout en suivant son enquête et sa tentative d'élimination.

Bien entendu tout n'est pas aussi simple qu'il n'y parait…

Un roman "de genre" très bien écrit, rythmé par de courts chapitres qui se terminent habillement pour nous donner envie de lire le suivant. Comme beaucoup de polars de la série noire, on va rencontrer des personnages atypiques et un peu déjantés. Au final le contrat est rempli. Une lecture agréable, prenante, qui tout en restant simple sans être simpliste,  nous entraine avec elle toute en douceur.
Lien : https://leslivresdemavie.ove..
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Je me suis faite avoir dès le début. On peut dire que Mr Jones sait parler et embarquer son monde avec lui. Enfin, si on n'est pas réfractaire au style direct et plutôt familier qu'il affectionne pour nous parler.
Jones, alias l'agent Seventeen s'adresse à nous pour raconter son présent, son passé mais pas en mode assis dans un fauteuil près d'un bon feu de cheminée. Non, avec Seventeen c'est de l'action, encore de l'action et toujours de l'action. Pas de répit pour celui qui a pour contrat d'éliminer l'agent Sixteen, réputé le meilleur de tous avant sa mise en retrait.

Des chapitres courts, du rythme, pas de temps morts dans ce polar. C'est fluide, c'est frais, ça interroge aussi.

Premier roman de John Brownlow, je vais guetter la sortie de son prochain livre.

Merci à Babelio et à Gallimard pour cette découverte.
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Ce n'est pas de la grande littérature mais la mise en oeuvre d'une technique d'écriture adaptée à des récits factuels comme le sont les romans d'aventure - en l'occurrence de tueurs à gage.

Rien de bien révolutionnaire mais on lit jusqu'au bout sans ennui.
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