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OSS 117 tome 1 sur 71
EAN : 978B003X23WUC
Presses de la Cité Coll. Jean Bruce n° 1 (01/01/1974)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Hubert Bonisseur de la Bath représente une grande banque américaine pour négocier avec les gens du « milieu » des documents secrets qui ont disparu lors d'un hold-up à Paris.
Il faut, à tout prix, retrouver ces documents avant qu'ils ne tombent entre les mains de gens qui en feraient un usage contraire aux intérêts de la C.I.A.
OSS. 117 passe des bras de femmes du monde qui se conduisent comme des filles de joie, dans ceux de prostituées qui se conduis... >Voir plus
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Édité en 1964 aux Presses de la Cité, « Ici OSS117 » est dans la lignée des 260 livres d'espionnage de Jean Bruce consacrés à son héros, l'agent secret américain Hubert Bonisseur de la Bath (OSS 117 étant, comme chacun sait, le matricule de l'agent au sein de l'Office of Strategic Services).

Le scénario ? Une sombre histoire de dossier volé -dossier relatif à une vente d'armes effectuée par la Suisse-, sur fond de trafic entre Panama (acheteur officiel des armes) et un pays du Golfe (acheteur réel desdites armes), de financiers salement impliqués dans le montage de l'opération (le Crédit Lyonnais, la Chase Manhattan Bank et l'UBS) et d'intermédiaires bien verreux, le tout sur fond de participation active de la police et de la presse françaises.

Fidèle à son style (réalisme et assurance dans la capacité du héros à venir à bout de toutes difficultés) et à son écriture (peu développée, sans profondeur, simple, populaire mais directe), Jean Bruce utilise (nous sommes en 1964) la plupart des éléments du contexte politique de l'époque (colonialisme, chauvinisme, nationalisme, patriotisme, machisme, racisme, xénophobie). le scénario est très probablement basé sur des faits réels. L'histoire connait de multiples rebondissements, ce qui n'étonnera personne, et le suspense va grandissant, notre héros étant sollicité par de fortes imprévues (comme d'habitude, on craindra pour sa vie). le stress du lecteur serait à son comble s'il n'y avait les conquêtes et les coucheries (avec sous-entendus érotiques) habituelles de notre héros, un « tombeur » auquel les blondes, les brunes, les jeunes et les moins jeunes ne peuvent résister, évidemment. A part ça, OSS 117 est évidemment entouré de falots ou de faux-durs. le monde technique qui entoure les protagonistes est bien décrit, la documentation de Jean Bruce semblant, comme à l'accoutumée, très au point.

Bon, ça n'est pas de la grande littérature, plutôt du « roman de gare » et la couverture du livre (suggestive, voire hyper-réaliste, mais datée) prête à sourire. L'espion est dépeint comme ce « sportif en pleine possession de ses moyens, au visage énergique et buriné de prince pirate, au regard clair, à l'ironie tranquille, se posant sur les êtres et les choses avec cette assurance née d'une vie riche en aventures, son charme ne laissant aucune femme insensible », cet homme incorruptible ayant pour mission d'oeuvrer pour le bien commun dans un environnement complexe, peuplé d'espions ennemis, d'individus appartenant à des mafias et de malfaiteurs en tous genres, n'hésitant pas à affronter délibérément les situations les plus périlleuses. Les ficelles sont un peu grosses, les expressions sont parfois désuètes et cette avalanche de conquêtes ne séduira que les machos. Dans le monde du livre d'espionnage Jean Bruce compte nombre de rivaux littéraires (Frédéric Dard, Ian Flemming, Paul Kenny, Gérard de Villiers …), et non des moindres. Pour ce énième ouvrage mettant en scène notre sempiternel Don Juan bien « franchouillard », je me force et je mets trois étoiles.
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Il y a 70 ans, le 15 août 1949, sortait des imprimeries de la S.L.I.M., 37 boulevard de Strasbourg (Paris Xe) le premier titre de la collection Spécial Police du Fleuve Noir.

Tu parles d'une ingénue mettait en scène pour la première fois un héros récurrent qui connaîtra moult aventures, aussi bien au début dans la collection Spécial Police, puis dans la collection Espionnage du Fleuve Noir, enfin aux Presses de la Cité dans la collection Un mystère avant de continuer dans la collection Jean Bruce Espionnage, toujours aux Presses de la cité.

Ce héros a pour nom Hubert Bonisseur de la Bath, plus connu sous son matricule d'agent des services secrets américains de OSS117. Héros de romans, 88 au total sous la plume de Jean Bruce, et à la mort de celui ci dans un accident de voiture le 26 mars 1963, par sa femme Josette Bruce aidée par un collectif de romanciers pour 143 volumes, et enfin sous la signature de François et Martine Bruce pour 24 nouvelles aventures, mais aussi de nombreux films dès les années 1957.

Le premier film a été réalisé par Jean Sacha sous le titre de OSS117 n'est pas mort avec Yvan Desny dans le rôle principal. Puis ce sera tour d'André Hunebelle de prendre la relève de 1963 à 1968 pour cinq titres. OSS117 est alors interprété successivement par Kerwin Matthews, Frédéric Strafford et John Gavin. Enfin Michel Hazanavicius en réalisera 2 en 2006 et 2009 avec Jean Dujardin dans le rôle titre.

Lequel de ces comédiens s'approche le plus physiquement du personnage de fiction ? le mieux est peut-être de reprendre la description qu'en fait l'auteur dans ce premier roman :

Hubert Bonisseur de la Bath était vraiment un phénomène. de nationalité américaine, il était de lointaine descendance française. Héritier de traditions jalousement conservées, il faisait très « vieille France » et n'avait pas du tout le genre américain. Mais sous des apparences d'amabilité et de nonchalance, Hubert dissimulait une terrible personnalité. Son intelligence, très vive, était lucide et froide comme une lame d'acier. Doué d'une facilité d'adaptation véritablement extraordinaire, il était toujours dans le ton quel que soient la situation et le lieu. Son flegme était souvent exaspérant, il le savait et en usait à bon escient. C'était avant tout un homme d'action. Ses nerfs d'acier et une absence totale de scrupules faisaient de lui un adversaire particulièrement redoutable. Il menait toujours le jeu sans ménagement et avec une brutalité désirable. Hubert était un dur, Pierre ne lui connaissait qu'une faiblesse : c'était son penchant immodéré pour les jolies femmes.

En 1943, Hubert Bonisseur de la Bath, qui appartenait aux services de renseignements de l'Armé américaine, avait été parachuté en France pour y remplir une mission extrêmement dangereuse. Sa parfaite connaissance de la langue et des coutumes du pays, qui avait été le berceau de sa famille, le désignait particulièrement pour y opérer. Pierre qui commandait un réseau de résistance, l'avait connu à ce moment là. Il lui avait prêté son appui. Les deux hommes étaient faits pour d'entendre. Les dangers courus ensemble avaient scellé d'une solide estime mutuelle une amitié qui n'avait cessé depuis lors de s'épanouir.



Hubert Bonisseur de la Bath descendit le premier [de l'avion]. Pierre remarqua tout de suite qu'il n'avait pas changé physiquement. Il était grand et svelte. Ses cheveux châtain clair. Il portait toujours une abondante moustache, très R.A.F., qui n'était là, pensait Pierre, que pour détourner l'attention de ses yeux bleu métallique au regard perçant.


Hubert Bonisseur de la Bath est donc le prototype idéal de l'agent secret et il fera de très nombreux émules dans la collection Espionnage du Fleuve Noir et d'ailleurs. le résumé de ce roman se fera, si j'ai le temps et le courage, ultérieurement.


La collection Spécial Police fort prisée des collectionneurs pour les couvertures signées Gourdon terminera sa carrière en 1987 avec le numéro 2075 par un titre prémonitoire de Michel Quint : Bella Ciao !



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Ecrit en 1949 voici la première aventure de Hubert Bonisseur de la Bath ici chargé, pour le compte d'une grande banque américaine, de retrouver des documents volés relatifs à une vente d'armes compromettantes.
Le scénario reste d'ailleurs flou sur la nature exacte des documents ou les pays impliqués dans la magouille, tout ça n'est pas très précis ou documenté, volontairement ou pas nous sommes loin du côté fouillé d'un SAS par exemple. A la manière d'un MacGuffin cher à Hitchcock cette quête des documents perdus se révèle donc surtout un prétexte à une aventure échevelée dans la grande tradition du « pulp » : femmes fatales, nymphette nymphomane, méchant sadique, séance de torture, héros pur et dur se sortant de toutes les situations avec le sourire,…Bref, de l'écriture au kilomètre mais avec un certain sens du rythme et de la formule : un pays du Golfe, le Panama, la Suisse,…toutes ces nations sont mêlées à une vente d'armes bidouillées par divers organismes financiers et qui intéressent plusieurs services secrets, donc les Etats-Unis. Hubert lui-même semble encore peu défini, il navigue entre l'agent secret et le détective (il se présente comme tel), escorté de son copain Pierre Dru, tous deux vétérans de la Seconde Guerre Mondiale et capables d'infiltrer les milieux interlopes de Paris.
L'enquête avance donc sur un rythme rapide, dans la pure tradition du roman de gare, loin d'une politique fiction complexe. Pour les lecteurs néanmoins largués, Jean Bruce se permet, exactement au milieu du roman, de récapituler en quelques pages tous les événements précédents.
Le style de l'auteur reste de son côté impersonnel mais pas désagréable. Bruce s'adapte à son sujet et ne perd pas son temps en digressions inutiles ou descriptions longuettes, exceptés lorsqu'il détaille les anatomies féminines forcément magnifiques croisées par Hubert. L'utilisation d'un argot aujourd'hui bien daté s'avère cependant quelque peu pénible, cette gouaille de voyou typique de son époque étant à présent passée de mode.
On peut également sourire devant le comportement d'un Hubert ultra séducteur capable de tomber toutes les jeunes (voir les très jeunes !) femmes croisant sa route mais capable, grand seigneur, d'en laisser quelques miettes à son pote Pierre Dru. Une amitié solide comme le roc à laquelle il serait malvenu de trouver des connotations homoérotiques refoulées.
Evidemment, le souvenir des deux dernières adaptations cinématographique en date (après celles, plus sérieuses, des sixties) accentue le côté parodique de la lecture : ces films ne faisaient finalement que grossir un trait déjà bien épais, comme en témoigne les remarques distillées par l'auteur : « Hubert pensait aux seins pointus de Sonia et d'un doigt distrait caressait l'acier froid de son colt » ou encore « Elle ferait mieux de s'allonger plutôt que de chanter, le client serait plus satisfait et elle gagnerait davantage ». On imagine très bien Jean Dujardin déclamer ce genre de répliques en arborant un sourire de macho satisfait.
Bref, tout cela semble aujourd'hui désuet mais, entre coucheries encore soft (l'érotisme prononcé viendra plus tard avec la libération des moeurs), action mouvementée, péripéties attendues (Hubert et son copain coincé dans un immeuble en feu, identité du coupable) et violences gratuites le lecteur peut encore prendre plaisir à cette aventure divertissante et sans prétention.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Jean Brochet est né en 1921. Comme beaucoup d'auteurs qui ont fait fortune dans le roman d'espionnage, il a vécu moult aventures dans le renseignement avant d'exercer son talent de plume. On a raconté que, durant la guerre, il a servi dans un réseau de résistance, avant d'être engagé comme agent à la répression des fraudes. On lui a également attribué une multitude de métiers, qu'il a exercés temporairement : policier, comédien, détective privé, secrétaire et représentant de commerce. Féru de littérature, son épouse l'a mis au défi de rédiger un ouvrage et de l'expédier aux éditeurs ayant pignon sur rue. Plus facile à dire qu'à réaliser ! A l'aide d'une vieille machine, il a accouché de ce qui allait devenir la première mission d'Hubert Bonisseur de la Bath, pas encore OSS 117 ! le manuscrit signé Jean Bruce a été envoyé à diverses maisons parisiennes avec des refus répétés, jusqu'au moment où les jeunes éditions Fleuve Noir se sont penchées sur son travail et ont accepté de le publier. Narrateur né, l'auteur n'a eu aucune difficulté pour pondre jusqu'à douze livres annuels. Un rythme de forçat. L'efficacité de son style, son sens du rythme et des dialogues incisifs l'ont très vite hissé à la hauteur de ses concurrents directs. le chiffre des ventes parlait de lui-même. En 1960, il avait atteint le record de vingt-trois millions d'exemplaires écoulés, soit une pile de livres pouvant dépasser un millier de fois la hauteur de la tour Eiffel. Pas rien pour un écrivain décrié par l'intelligentsia et boudé par la presse ! A partir du vingt-deuxième numéro, la publication a été assurée par Les Presses de la Cité, toujours en format broché, souple et flanqué d'une jaquette propre à susciter l'intérêt du lecteur potentiel, s'inspirant d'une scène de crime ou affichant une jolie femme peu vêtue.
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C'est avec ce premier roman que Jean Bruce (Brice en page intérieure) a débuté sa carrière littéraire, du moins au Fleuve Noir. Déjà, il y met en scène le charismatique Hubert Bonnisseur de la Bath qui deviendra plus tard O.S.S. 117. Ce tombeur de jupons, cheveux châtain clair, moustache « à la RAF » et yeux bleu métallique, buveur exclusif de Suze et non fumeur, qui a ouvert une Agence de Police Privée à New York, est dépêché à Paris par la Chase-Bank pour solutionner une affaire de hold-up… où il est question d'argent, de beaucoup d'argent, mais aussi d'un document de trafic d'armes rebutées par la Suisse à destination officielle du Panama et à destination finale d'un autre pays inconnu… à récupérer coûte que coûte.
Hubert a tôt fait d'effectuer la liaison avec les auteurs de l'escamotage et le voilà parti dans une cascade d'aventures où il rencontre (et même plus) une sublime Baronne et se heurte à un Mongol dont la délicieuse fille ne peut lui résister.
Grâce à l'aide de son ami parisien Pierre Dru, Hubert échappe au feu, à la torture… On apprend que le nom de Bonnisseur de la Bath vient de François Villon (à vérifier) et que sa famille a émigré en Amérique au moment de la Révolution.
Carburant à la phénédrine pour surmonter fatigue, manque de sommeil et parties de jambes en l'air, Hubert se voit vite débarrassé du Mongol éliminé par quelqu'un de la bande ; mais ce n'est qu'à la fin que la Baronne, mise au vert, se révèle avoir joué un rôle plus important que celui d'une fille facile… Hélas elle apprend fatalement à ses dépens que, même en braquant une arme dans le dos D Hubert, il est difficile de le maîtriser, ce qui permet de ne point abréger la carrière d'Hubert Bonnisseur de la Bath et de la ménager pour d'autres folles aventures.
Une première mission bien remplie pour un héros sympathique et séducteur dont le succès futur n'est pas à contester, bien au contraire… même si aujourd'hui ses aventures sont plutôt sous cotées sinon je n'aurais pu acquérir cette relique précieuse à un prix raisonnable.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
page 165 [...] Pierre, libéré à son tour, les rejoignit.
- Bon, ne te fâche pas !
- Bon, ça n'est pas de te critiquer, dit-il à Stéphan, mais tu aurais quand même pu te presser un peu ! Si tu étais arrivé seulement cinq minutes plus tôt, ça n'aurait fait de mal à personne, tu sais !
- Ben, c'est ça, engueule-moi ! Je m'casse le cul pour vous tirer du pétrin où vous vous foutez par vos conneries et pis i m'engueule, çui-là ... Tu t'figures p't'êt' qu'c'est facile de dénicher les potes à c't'heure-là ! Tu t'figures p't'êt' qui bectent pas les potes, hein ? Ou qu'si y bectent, y bectent toujours dans la même crèmerie pour qu'si tézigue s'fait une entorse, on sache où les piquer pour v'nir te rel'ver ... Hein ? C'est ça qu'tu crois p't'êt' ... Hein ?
Il était rouge de colère. Hubert intervient :
- Allons, Stéphan, c'est terminé. Ne gaspille pas ton énergie. Je suis tout à fait certain que tu as été aussi vite que possible. Tu n'as pas quelque chose à boire ?
- Si, répondit Stéphan, soudain calmé. [...]
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