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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Il me faisait de l'oeil depuis une quarantaine d'années.

Pour des raisons diverses j'avais toujours procrastiné et c'est peut-être un bien car cette lecture différée d'un ouvrage sorti en 1968 met indubitablement en évidence la prodigieuse vista de son auteur.

Bien sûr il y a quelques erreurs, mais globalement la société que nous présente ici John Brunner est si proche de la notre que j'en reste ébaubi.

Petit bémol, la forme n'est pas toujours facile, le traducteur n'a pas du rigoler tous les jours.
A lire.
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Ce livre m'a été conseillé par mon compagnon, tous à Zanzibar ayant été pour lui, il y a plus de quarante ans, une claque littéraire.

Alors oui,...mais non. Je suis très mitigée sur cet écrit.

L'univers que dépeint John Brunner est fouillé et mis en relief par une forme narrative intéressante. Mais, il me manque des personnages, des vrais, qui nous embarquent avec eux, et une intrigue qui nous plonge justement dans cet univers! Rien de tout cela.

Cette lecture a été pour moi ennuyeuse et éprouvante, rien à quoi me raccrocher. Un regain d'intérêt pourtant sur les 150 dernières pages.

Dommage, je suis passée à côté.

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Tous à Zanzibar est une dystopie. Ecrite en 1966, et publiée en 1968, elle nous projette dans un futur que l'on connaît bien aujourd'hui : l'année 2010. Et dans l'esprit de John BRUNNER ce futur c'est celui de la surpopulation, laquelle est illustrée par le fait que si l'on plaçait l'ensemble des êtres humains au coude à coude sur l'île de Zanzibar, ils la recouvriraient en entier. de manière plus pragmatique, cela implique la disparition de toute sphère privée, un contrôle génétique draconien et une anarchie urbaine généralisée.
À New York, Norman, un jeune Afro-Américain, travaille pour la toute-puissante General Technic (GT) dont le superordinateur Shalmaneser organise l'achat pur et simple d'un pays africain. Son compagnon d'appartement, Donald, apparemment un simple étudiant, est en fait recruté par les services secrets qui l'envoient s'emparer de la découverte d'un généticien d'un pays du tiers monde qui ferait de tous les bébés des génies prédéterminés.
Qualifié de non-roman par son auteur, Tous à Zanzibar est une oeuvre dont l'originalité est avant tout à rechercher dans sa technique narrative. le récit est en effet totalement déconstruit, courant sur quatre pistes différentes, imbriquées les unes dans les autres, mais strictement délimitées afin que le lecteur désireux de ne pas lire telle ou telle partie puisse le faire sans inconvénient. En cela, la source d'inspiration revendiquée par John BRUNNER est John DOS PASSOS et sa trilogie U.S.A.
Il y a d'abord le Contexte qui, comme le mot l'indique, permet de se faire une idée globale de ce monde de 2010. Il y a ensuite le monde en marche, composé de rapides vignettes, d'instantanés aux phrases parfois inachevées, sur l'époque et les humains qui la vivent. Et puis viennent les Jalons et portraits qui permettent à l'auteur de dresser le portrait détaillé d'êtres vivants divers et variés. Vient enfin la Continuité, laquelle est dédiée à l'intrigue du roman proprement dite, une histoire d'espionnage scientifique.
Cette structure est en outre dotée d'une prose très rythmée et très moderne, John BRUNNER montrant même une forte propension à l'inventivité en matière de vocabulaire. A ce niveau on peut d'ailleurs saluer la qualité de la traduction française.
Pour toutes ces raisons, Tous à Zanzibar est une oeuvre qui continue de faire date dans la Science Fiction. Néanmoins, il faut reconnaître qu'en tant que roman elle n'est pas particulièrement facile à lire, et que l'intrigue elle-même, si le lecteur ne recherche qu'elle, ne présente que peu d'intérêt, de même que les personnages principaux. C'est donc avec une impression mitigée que l'on referme l'ouvrage.
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Publié en 1968, Tous à Zanzibar est une dystopie se projetant au début du XXIe siècle. Il est frappant de lire un livre des années 60 anticipant l'époque à laquelle nous vivons. le monde est surpeuplé, des lois eugéniques régulent les conceptions de manière assez stricte (interdiction de concevoir des enfants si l'on a des prédispositions à certaines maladies ou handicaps). Une intelligence artificielle est censée aider à gouverner mais l'on se heurte un jour à ses limites ...
La construction choisie est particulière, puisque des parties assez classiques de récit sont entrecoupées de dépêches, publicités et autres. Cela figure certainement le bombardement de nouvelles et de sollicitations que l'auteur anticipait et qui est assez proche de notre réalité !
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Il faut à mon sens trois éléments pour faire un bon roman : une intrigue travaillée, des personnages qui nous donnent envie de voyager à leurs côtés, et un univers cohérent et précis. John Brunner semble avoir travaillé presque exclusivement le dernier aspect, au détriment des deux premiers. Alors oui, la narration est savante, avec des tas de petits clins d'oeil ici ou là, des liens, une espèce de kaléidoscope qui en effet retranscrit bien la vision "hachée" qu'ont les personnages de l'existence. Mais l'intrigue est pauvrement développée : même si elle part de deux éléments intéressants (le rachat d'un pays d'un côté et les dérives de l'eugénisme de l'autre), une centaine de pages seulement se détache en termes d'action, sur la totalité de ce roman qui en fait six cents. La narration est souvent déséquilibrée, trop elliptique pour qu'on ait le temps de s'attacher à quoi que ce soit qui nous ferait véritablement plonger dans l'histoire. Quant aux personnages, ce sont des coquilles vides : en ce qui me concerne, rien n'a pris, ce qui rendait la lecture encore plus ardue car je n'avais strictement rien à cirer de ce qui pouvait leur arriver, en bien comme en mal. Je veux bien croire en effet à l'aspect précurseur du roman, à ses prédictions qui se sont pour beaucoup avérées ; je lui reconnais un travail intéressant sur la langue et la pensée (et un boulot pharaonique de traducteur). Mais cela suffit à faire un bon essai, non un bon roman. Je me suis forcée à aller jusqu'au bout car je me documente sur la science-fiction en ce moment. Mais si j'avais ouvert ce livre pour mon simple plaisir de lectrice de romans, je ne serais pas allée jusqu'au bout. Si des choses m'ont échappé, je serais ravie qu'on me les explique ! Car si je reconnais à Tous à Zanzibar des qualités, son aspect romanesque est pour moi définitivement un flop...
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