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Citations sur Une histoire de tout, ou presque... (104)

Ce qui est le plus étrange, ça n'est pas que ça soit arrivé, c'est que ça n'arrive pas tout le temps.
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Des empires s’effondrent, des pulsions inconscientes explosent, de grandes symphonies sont écrites et, derrière tout cela, il y a un seul instinct qui cherche à être satisfait. » D’un point de vue évolutionnaire, le sexe n’est jamais qu’un mécanisme d’incitation à transmettre notre matériel génétique.
On ne saurait trop le répéter : la vie est une. C’est l’affirmation la plus profondément vraie en ce monde – et sans doute pour toujours
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La cellule moyenne vit rarement plus d'un mois, mais il y a des exceptions notables. Les cellules du foie peuvent survivre des années, bien que leurs compo­sants puissent se renouveler toutes les semaines. Les cellules cérébrales durent aussi longtemps que vous. Vous en avez une centaine de milliards à la naissance et vous n'en aurez jamais davantage. On a estimé que vous en perdez 500 à l'heure, de sorte que si vous avez à réfle­chir sérieusement, il n'y a pas une seconde à perdre. La bonne nouvelle, c'est que tous les composants de vos cellules cérébrales sont constamment renouvelés, de sorte que, comme les cellules du foie, aucune d'elles ne risque d'avoir plus d'un mois. On dit parfois qu'il n'y a pas un fragment de nous - pas une seule molécule - qui ait fait partie de nous voici neuf ans. Cela n'y paraît pas, mais au niveau cellulaire, nous sommes tous des gamins.
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La difficulté dans tout cela, c'est le vaste champ laissé à l’interprétation. Imaginez-vous debout dans un champ la nuit, essayant de décider à quelle distance se trouvent deux lumières éloignées. En vous aidant d'outils assez simples de l'astronomie, vous pouvez déterminer que les ampoules sont d'une luminosité égale et que l'une est par exemple moitié plus proche que l'autre. Mais ce que vous ne pouvez pas établir avec certitude, c'est si la lumière la plus proche est une ampoule de 58 watts située à 4,002 km, ou une ampoule de 61 watts brillant a 4,1 km. De surcroît, vous devez prendre en compte les distorsions dues aux variations de l'atmosphère terrestre, à la poussière intergalactique qui contamine la lumière des étoiles situées au premier plan, et à bien d'autres facteurs. Vos calculs s'appuient donc fatalement sur une cascade d'hypothèses dont chacune peut être source de différend. En outre, l'accès aux télescopes vaut toujours de l'or, et mesurer le décalage vers le rouge a coûté au cours de l'Histoire une petite fortune : en effet, il faut parfois toute une nuit pour obtenir une seule observation. Les astronomes sont donc souvent tentés de fonder leurs conclusions sur des preuves qui brillent surtout par leur rareté. La cosmologie, comme l'a dit le journaliste Geoffrey Carr, est « une montagne de théories bâtie sur une taupinière de preuves ». Ou comme l'a dit Martin Reeves: « Notre satisfaction actuelle [sur l'état de notre compréhension] tient peut-être plus à la rareté des données qu'à l’excellence de la théorie.
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Quoi que soit qui ait fait naître la vie, ce n'est arrivé qu'une seule fois. C'est le fait le plus extraordinaire de la biologie, voire de toutes nos connaissances. Tout ce qui a jamais vécu, plante ou animal, vient du même soubresaut primordial. A un moment donné d'un passé incroyablement lointain, un petit sac de produits chimiques s'est mis a gigoter. Il a absorbé quelques éléments nutritifs, a pulsé discrètement le temps de sa brève existence. Cela s'était peut-être déjà produit, et peut-être des tas de fois. Mais cette poche ancestrale a fait une chose supplémentaire : elle s'est divisée et a produit un héritier. Un minuscule paquet de matériel génétique est passé d'une entité vivante à une autre, et ce processus n'a plus jamais cessé. Ce fut le moment de la création pour nous tous. Les biologistes l'appellent parfois Big Birth, la « grande naissance ».
« Où que vous alliez dans le monde, quelque plante, animal, insecte ou chose informe que vous regardiez, s'il est vivant, il utilisera le même dictionnaire et possédera le même code. La vie est une », dit Matt Ridley. Nous sommes tous le résultat d'un unique tour de magie transmis de génération en génération pendant près de 4 milliards d'années, au point que l'on peut prendre un fragment de code génétique humain, le rapiécer sur une cellule de levure défectueuse, et la cellule de levure se mettra au travail comme si c'était le sien. Et, à strictement parler, c'est le sien.
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Imaginez l'orbite de la Terre comme une sorte d'autoroute sur laquelle nous sommes l'unique véhi­cule, mais qui est régulièrement traversée par des piétons qui ignorent l'usage des trottoirs. Au moins 90 % de ces piétons nous sont totalement inconnus. Nous ne savons pas où ils habitent, quels sont leurs horaires, ni à quelle fréquence ils croisent notre route. Nous savons seulement qu'à des intervalles incertains ils s'avancent sur la chaussée ou nous sommes lancés à 100000 km à l'heure. Comme le disait Steven Ostro, du Jet Propulsion Laboratory: «

Supposez que vous puissiez pousser un bouton pour allumer chaque astéroïde de plus de 10 mètres de large croisant l'orbite de la Terre : il y aurait plus de 100 millions de ces objets dans le ciel. » En bref, vous ne verriez pas quelques milliers d'étoiles scintillantes, mais des millions d'objets plus proches, « tous capables d'entrer en collision avec la Terre et se déplaçant dans le ciel selon des courbes légèrement différentes à des vitesses différentes. Ce serait profondément énervant ». Eh bien, vous pouvez vous énerver, parce que c'est là, au-dessus de nos têtes.

Simplement, vous ne le voyez pas.

On estime - simple hypothèse fondée sur une extra­polation du nombre de cratères sur la Lune - qu'environ 2000 astéroïdes assez gros pour mettre en péril l'exis­tence civilisée croisent régulièrement notre orbite.

Mais même un tout petit astéroïde - de la taille d'une maison, disons - pourrait détruire une ville. Ce menu fretin croi­sant l'orbite de la Terre se compte probablement en centaines de milliers, voire en millions, et il est à peu près impossible de suivre ses déplacements.

Le premier, baptisé 1991 BA, ne fut repéré qu'en 1991 alors qu'il s'était déjà éloigné de nous de 170000 km - en termes cosmiques, l'équivalent d'une balle qui traverserait votre manche sans vous toucher le bras. Deux ans plus tard, un autre astéroïde plus gros nous a manqué de 145000 km - le passage le plus proche jamais enregistré. Lui aussi ne fut repéré qu'une fois passé, et il aurait donc pu nous tomber dessus sans crier gare. D'après Timothy Ferris, ces tirs rapprochés se produisent sans doute deux ou trois fois par semaine sans qu'on les remarque.

Un télescope terrestre ne pourrait repérer un objet d'une centaine de mètres de large avant qu'il ne soit à quelques journées de nous ; encore faudrait-il qu'il soit précisément pointé dans cette direction, ce qui est fort improbable, car ce type d'objet céleste reste très peu surveillé. On dit toujours qu'il y a moins de gens dans le monde cherchant activement des astéroïdes que de personnel dans un fast food ordinaire. (Ils sont un peu plus nombreux aujourd'hui, mais à peine.)
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Si l'on imagine les 4,5 milliards d'années de l'histoire de la Terre comprimées en une journée, la vie commence très tôt, vers 4 heures du matin, avec l'apparition des premiers organismes unicellulaires, mais elle ne bouge plus pendant les seize heures suivantes. Ce n'est pas avant 20 h 30, quand les 5/6 de la journée sont déjà consumés, que la Terre a quelque chose à montrer à l'Univers : un simple revêtement grouillant de microbes. Puis apparaissent les premières plantes aquatiques, suivies vingt minutes plus tard par la première méduse et l'énigmatique faune australe de l'Ediacara. À 21 h 04, les trilobites font leur entrée en scène, suivis de près par les créatures des schistes de Burgess. Juste avant 22 heures, les plantes commencent à s'épanouir à terre - suivies peu après,deux heures avant minuit, des premières créatures terrestres. Grâce à une dizaine de minutes de douce température, à 22 h 24 la Terre est recouverte des grandes forêts carbonifères dont les résidus nous donnent notre charbon, et l'on distingue les premiers insectes ailés. Les dinosaures s'avancent lourdement sur la scène juste avant 23 heures, et ils la tiennent pendant environ trois quarts d'heure. Ils la quittent à minuit moins vingt et une et le règne des mammifères commence. L'homme émerge une minute et dix-sept secondes avant minuit. À cette échelle, la totalité de notre histoire connue tiendrait en quelques secondes, une vie humaine en moins d'un instant.
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En tant qu'hommes, nous sommes doublement chanceux : nous disposons non seulement du privilège de l'existence, mais aussi de cette capacité singulière de l'apprécier et même à la rendre meilleure.
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Chaque chose vivante est une élaboration à partir d'un unique plan originel. (...) Nous sommes encore étroitement apparentés aux fruits et aux légumes. Environ la moitié des fonctions chimiques qui s'effectuent dans une banane sont fondamentalement les mêmes que celles dont vous avez l'honneur d'être le siège.
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Si vos deux parents ne s'étaient pas unis au moment précis où ils l'ont fait — à la seconde, voire à la nanoseconde près —, vous ne seriez pas ici. (...)

Remontez simplement sur huit générations, à l'époque de la naissance de Charles Darwin et d'Abraham Lincoln, et cela fait déjà 250 personnes dont les accouplements en temps et en heure ont permis votre existence. Voyagez un peu plus loin, à l'époque de Shakespeare et des pèlerins du Mayflower, et vous n'avez pas moins de 16 384 ancêtres échangeant scrupuleusement leur matériel génétique d'une façon qui allait, finalement et miraculeusement, aboutir à vous.

À vingt générations d'ici, le nombre de gens procréant pour votre compte s'élève à 1 048 576. (...) Si vous remontez sur soixante-quatre générations jusqu'à l'époque romaine, le nombre de gens qui ont activement coopéré à vous faire naître s'élève approximativement à 1 000 000 000 000 000 000, soit plusieurs milliers de fois le nombre de gens ayant jamais vécu.

À l'évidence, quelque chose ne va pas dans notre mathématique. La réponse, si cela vous intéresse, c'est que votre lignée n'est pas pure. Vous ne seriez pas ici sans un brin d'inceste — de beaucoup d'inceste, en fait —, bien qu'à une distance génétique respectueuse. (...) En fait, si votre partenaire actuel est quelqu'un de votre race et de votre pays, il y a de fortes chances pour que vous soyez parents à un degré quelconque. Si vous regardez autour de vous dans un bus, un parc, un café ou un métro bondé, la plupart des gens que vous voyez vous sont probablement apparentés. (...) Au sens le plus strict, nous somme tous de la même famille, et le roi est toujours notre cousin.
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