Une histoire de tout, ou presque...

Chaque corps humain consiste en 10 quatrillions (millions de trillions) de cellules, mais il abrite 100 quatrillions de cellules bactériennes. En bref, elles sont une grande partie de nous. Du point de vue des bactéries, bien sûr, nous ne sommes qu'une assez petite partie d'elles.

Les parties non digestibles de la pieuvre géante, notamment le bec, s'accumulent dans l'estomac des cachalots où elles se transforment en ambre gris, utilisé comme fixatif dans les parfums. La prochaine fois que vous vous aspergerez de Chanel #5, vous pourrez vous dire que vous portez un distillat de monstre marin jamais vu par l'homme.

Nous savons par des carottes de glace très ancienne que le niveau "naturel" de dioxyde de carbone dans l'atmosphère - avant que nous ne commencions à le gonfler par nos activités industrielles - est d'environ 280 parts par million. En 1958, quand les gens des labos commencèrent à s'y intéresser, ce taux était monté à 315 par million. De nos jours, il est de l'ordre de 360 parts par million et il s'accroît d'environ 0,25 % par an. À la fin du XXIe siècle, on prévoit qu'il s'élèvera à 560 parts par million.

Jusqu'ici, les océans et les forêts de la Terre (...) ont réussi à nous sauver de nous-mêmes, mais (...) Il y a un seuil critique où la biosphère naturelle cesse de faire tampon à nos émissions et commence à les amplifier. On craint donc un réchauffement rapide de la Terre. Incapables de s'adapter, beaucoup d'arbres et de plantes mourraient, libérant leurs stocks de carbone et ajoutant au problème. De tels cycle se sont parfois produits dans un lointain passé, (...) Il est à peu près certain que le cycle du carbone finira par reprendre et ramener la Terre à une situation stable et heureuse. La dernière fois, il ne lui a guère fallu que soixante mille ans.

Il semblait y avoir une conspiration universelle chez tous les auteurs de manuels visant à ne jamais s’approcher trop près du légèrement intéressant, tout en veillant à rester à une distance plus que respectable du franchement passionnant

À défaut d’autre chose, les géologues ne sont jamais à court de presse-papiers.

De fait, l’os suscita si peu d’intérêt qu’il fut déposé dans une réserve où il finit par disparaître corps et biens. Le premier os de dinosaure jamais découvert fut donc aussi le premier jamais perdu.

Il est toujours possible que des extraterrestres parcourent des milliards de kilomètres pour venir s’amuser à tracer des cercles dans les champs du Wiltshire, ou pour flanquer la frousse de sa vie à un pauvre type dans un pick-up sur une route solitaire de l’Arizona (ils ont sans doute des ados farceurs eux aussi), mais cela reste très improbable.

Chacun de vos atomes est probablement passé par plusieurs étoiles et a fait partie de millions d'organismes avant d'arriver jusqu'à vous. Nous sommes si chargés atomiquement et si vigoureusement recyclés à notre mort, qu'un nombre significatif de nos atomes - jusqu'à un milliard pour chacun de nous, selon certains - a sans doute appartenu un jour à Shakespeare. Un autre milliard nous est venu respectivement de Bouddha, Gengis Khan et Beethoven, ou toute autre figure historique de votre choix. (Il faut, semble-t-il, des personnages assez éloignés dans l'Histoire, car les atomes mettent quelques décennies à se redistribuer ; si fort que vous le désiriez, vous n'êtes pas encore recyclé en Elvis Presley.)

Soit dit en passant, nous avons tous fait l'expérience des perturbations dues à la radiation cosmique fossile. Allumez votre télévision sur n'importe quel canal qui ne capte pas de chaîne : environ 1 % de la neige que vous voyez danser sur l'écran est dû à ce reliquat du big bang. La prochaine fois que vous vous plaindrez qu'il n'y a rien à la télé, rappelez-vous que vous pouvez toujours regarder la naissance de l'Univers.

(A propos des perturbations régulières du cycle du carbone et donc du réchauffement climatique).
De tels cycles se sont parfois produits dans un lointain passé, même sans contribution humaine. La bonne nouvelle c'est que même ici la nature est merveilleuse. Il est à peu près certain que le cycle du carbone finira par reprendre et ramener la Terre à une situation stable et heureuse. La dernière fois, il ne lui a guère fallu que soixante mille ans.