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Christiane Ellis (Traducteur)David Ellis (II) (Traducteur)
EAN : 9782228897358
399 pages
Payot et Rivages (15/04/2003)
3.76/5   238 notes
Résumé :
"Je suis né à Des Moines. Ce sont des choses qui arrivent.

Quand on naît à Des Moines, ou bien on accepte la situation sans discuter, on se met en ménage avec une fille du coin nommée Bobbi, on se trouve du travail à l'usine Firestone et on vit là jusqu'à la fin des temps.

Ou bien on passe son adolescence à se plaindre à longueur de journée que c'est un trou et qu'on n'a qu'une envie, en partir, et puis on se met en ménage avec une fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Cher Mr Bill Bryson,
Ceci est une candidature pour devenir dans un avenir plus ou moins proche la future Mme Bryson (quand vous vous serez lassé de l'actuelle).
J'aime vos livres, tous, inconditionnellement, vos récits de voyages cocasses, vos essais scientifiques, vos divagations, vos biographies à se tordre de rire, vos souvenirs, vos étonnements, vos colères et vos incrédulités.

Vous me faîtes rire, vous réussissez toujours à m'émouvoir que vous me parliez de votre copain obèse qui s'essaie à la randonnée, que vous décriviez le fonctionnement d'un broyeur à ordures, que vous relatiez vos souvenirs d'enfant qui découvre un escalator, que vous me racontiez les petites villes américaines dans lesquelles il ne se passe rien et ne se passera jamais rien, au point que certains habitants ne savent pas toujours s'ils attendent la mort ou le prochain repas, selon ce qui se présentera en premier....

Bref, je vous lis depuis des années et c'est toujours avec un immense plaisir. "Motel blues" est le livre par lequel je vous ai découvert, il a donc une place à part et je le relis régulièrement.

Bon, concernant ma demande initiale, je me rends bien compte qu'il va y avoir un petit problème d'éloignement géographique et que mon anglais est un peu sommaire... sans compter que je ne suis peut-être pas la seule à postuler, je vais donc réfléchir encore un peu (d'autant que mon ami me fait rire aussi à la réflexion !)
Par contre, j'attends votre prochain livre avec impatience !
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Bill Bryson, c'est un peu ce genre de mec qui a bien envie d'être copain avec vous et qui vous raconte des anecdotes amusantes de son dernier voyage dans l'intention de gagner votre sympathie. Dans son récit, dont le but est de vous ferrer, il y a de tout: de la dérision bien sûr, de l'humour et de la critique.

Au début, on aurait tendance à penser: "il est un peu lourd celui-là" quant à ses clichés, et puis finalement pointe une certaine sensibilité, une certaine fragilité, ou bien faiblesse, qui nous attendrit, et le tour est joué: on écoute la suite du récit, on pose des questions, on attend la suite fasciné et quand le récit est fini, on échange les coordonnées dans l'espoir d'une prochaine rencontre et de nouvelles aventures.
Et nous voilà, énième conquis par ce gentil garçon attendrissant.
Bon, ce que je veux dire, c'est qu'il suffit de quelques lignes pour se convaincre que Bill Bryson est un garçon tout-à-fait abordable et cool, puis de quelques pages encore pour se dire que finalement, peut-être pas. Car dans Motel Blues, récit de son parcours des Etats-Unis d'Est en Ouest, Bill Bryson observe, ressasse le passé, mais ne fait pas de rencontres mirobolantes et même, dirais-je, se tient en général à l'écart de la populace quelle qu'elle soit.
Son évocation des States n'en reste pas moins originale et intéressante pour divers points:
1. c'est le regard d'un Américain exilé depuis longtemps en Angleterre qu'il porte sur son pays maternel
2. c'est le regard d'un gars du Midwest - Iowa - au travers de celui de son père décédé qui a trimballé sa famille dans des lieux plus incongrus les uns que les autres pour les traditionnelles vacances annuelles
3. Bill Bryson évite systématiquement grosses villes, hauts lieux touristiques, pour ne s'arrêter que dans des patelins sans importance, ce qu'on appelle l'Amérique profonde"
S'il est plein d'humour, le ton n'est jamais vulgaire, et Bill Bryson n'est pas en reste pour décrire sans emphase des paysages d'une splendeur toute simple.
Bref, ce roman offre un voyage original à travers les Etats-Unis, son histoire et sa culture, que Bill Bryson ne manque pas de critiquer tout en y étant lui-même très attaché: cuisine, base-ball, musées en tout genre -sauf artistiques! - guerres historiques, politique américaine font partie de son génome et si sa migration en Angleterre a légèrement transformé le regard qu'il porte sur son pays, il n'en est pas moins profondément Américain, par son humour et certaines de ses réflexions.

Lu dans le cadre de Pioche dans ma Pal, merci Verdorie.

Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Comme beaucoup de mes billets, il s'agit de réflexions qui me restent de lectures lointaines, souvenirs épars, résurgences au fil d'événements de ma vie. « Motel blues » est de ceux-là. A l'époque où je n'étais pas encore allé aux États-Unis, ce livre m'a fait découvrir ce pays. Pas pour le meilleur ! Tant l'auteur s'ingénie à décrier tout ce qu'il voit. L'Amérique de son enfance a fait place à l'uniformisation des villes, les mêmes motels crasseux, les mêmes banlieues commerciales, les vastes parkings…je me souviens d'une ambiance assez désespérante. Les images qui me restent de ce livre se croisent avec celles non moins dépressogènes de « Amérique pauvre » de Barbara Ehrenreich. Une vision de l'Amérique profonde peu reluisante. Mais c'est ce qui fait la force de cette littérature américaine. La dénonciation de la société de consommation, des laissés pour comptes, le mal-être… Dénoncer ce qui ne va pas. (sans que rien ne change, soit dit en passant!) La Beat-Generation a donné le ton, Fante et Bukowski le pérennise.
Motel Blues est un de ces livres.
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Une traduction impeccable, un récit savoureux qui peut nous décomplexer : il y a beaucoup de ploucs dans l'Amérique profonde, et ils s'ennuient ferme. Quant aux touristes américains en voyage dans leur propre pays, ce sont des moutons obèses, qui suivent la lumière des boutiques de souvenirs. Malgré tout, le français que je suis reste fan de l'Amérique !
Je conseille particulièrement l'orgie alimentaire dans un restaurant qui sert à volonté, typique de nos sociétés modernes (p.188 de l'édition Payot) ou encore le ton absurde de l'auteur (c'est une qualité) quand il indique que dans sa chambre d'hôtel il peut toucher les quatre murs en même temps (p. 194)!
La prouesse de l'auteur : nous faire rire et innover à chaque Etat, quand bien même les choses à voir sont identiques.
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Fin des années 80. le nostalgique Bill Bryson, américain exilé en Angleterre, décide de partir sur les routes américaines, en partant de sa maison d'enfance à Des Moines, un peu comme lorsque la famille partait en vacances quand il était enfant, écumant les motels miteux, cherchant les bons plans et les visites culturelles, voguant de déception en déception...
Au final Bill va traverser tous les états continentaux des USA moins 10. Impressionnant ! Pour chaque état, il raconte les paysages, ses pauses (ah, les descriptions des "diners" cradingues, des serveuses mal grattées, des bleds paumés avec seulement une station service et un Burger King...). Fidèle à son style plein d'autodérision, d'ironie et de gentille moquerie, Bill Bryson nous fait faire un voyage hilarant (certains passages me font rire encore rien que d'y penser) mais sans concessions pour ses concitoyens !
Sans doute un peu daté, mais au final ça n'a pas dû beaucoup changer, juste empirer !
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
En tout cas, les premiers explorateurs français qui traversèrent le nord-ouest du Wyoming ont jeté un coup d'oeil aux montagnes et se sont exclamés: "zut alors! Hé! Jacques, vise-moi ces montagnes. On dirait tout à fait les tétons de ma femme. " C'est bien typique des Français, ça. Ils faut qu'ils réduisent tout à un niveau bassement sexuel. Remercions la Providence qu'ils n'aient pas découvert le Grand Canyon, c'est tout ce que je peux dire. Et ce qu'il y a de remarquable, c'est que les Tetons ressemblent autant à des nichons qu'à une poêle à frire ou à une paire de chaussures de marche. En un mot ils n'évoquent pas du tout une paire de nichons, sauf peut-être pour des hommes désespérément solitaires qui ont quitté leur foyer depuis très, très longtemps. Personnellement, j'ai trouvé qu'ils ressemblaient un peu à des nichons.
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C'était seulement mon second voyage dans le Sud profond.
...je me suis retrouvé dans le Mississippi... et je dois dire que je ne me sentais pas tellement à l'aise.

Ce n'est sûrement pas par pure coïncidence si tous les films qui se passent dans le Sud -- "Easy rider" , "Dans la chaleur de la nuit ","Luke la main froide ", " Brubaker" ,"Délivrance "-- mettent en scène des racistes, des criminels, des incestueux, des "rednecks" culs-terreux...

A l'époque de la guerre du Vietnam, j'étais parti avec deux copains, en voiture, passer mes vacances universitaires de printemps en Floride.
...nous avions pris un raccourci qui nous avait conduits en plein coeur de la Georgie et en fin d'après-midi nous nous sommes arrêtés pour manger un hamburger dans le café restaurant d'un petit bled sinistre.
A peine étions- nous assis au comptoir, qu'une chape de silence tombait sur la salle.
Quatorze personnes ont interrompu la mastication de leur hamburger pour nous regarder fixement.
Le silence était si intense qu'on aurait entendu une mouche péter.
La salle était remplie de ces braves p'tits gars du Sud aux bonnes joues rouges et en bleu de travail, qui nous dévisageaient silencieusement en essayant de se rappeler si leur fusil était bien chargé.

C'était très déconcertant.

Pour ces gens vivant en plein bled, nous étions tout à la fois un objet de curiosité
---certains d'entre eux n'avaient encore jamais vu en chair et en os un de ces hippies gauchistes à longs cheveux, un de ces intellos négrophiles des universités du Nord ---
et ,en même temps , un objet d'intense répulsion.

C'était une sensation bizare de se sentir aussi violemment haïs alors qu'on n'avaient même pas eu le temps de leur dévoiler tous nos défauts.
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Si un Bulgare me demandait de lui donner une idée de la vie quotidienne aux USA, je lui recommanderais sans hésitation de se procurer une pile des suppléments publicitaires du New York Times. Ils vous donnent une idée de la richesse et de la variété de la vie américaine qui dépasse tout ce que les étrangers peuvent imaginer dans leurs rêves les plus fous. Comme pour prouver ce que j'avance, mon numéro contenait un catalogue d'idées cadeaux, publié par la firme Zwingle de New York. Il offrait une gamme incroyable d'objets, de ceux dont on ne soupçonnait pas jusque-là qu'ils fussent indispensables : des embauchoirs musicaux, des parapluies avec radio incorporée dans le manche, des polissoirs à ongles électriques. Quel pays fabuleux ! Mon préféré était une petite plaque chauffante-à-poser-sur-son-bureau-pour-empêcher-son-café-de-refroidir. Une véritable aubaine pour ceux qui souffrent d'un dérangement cérébral qui les pousseraient à partir à l'aventure en oubliant leur boisson. J'imaginais les lettres d'épileptiques reconnaissants, venues du monde entier (Chère Zwingle compagnie, Je ne peux vous dire combien de fois je me suis retrouvé sur le plancher, saisi du grand mal, en train de me dire : « mon Dieu, mon café va encore être froid. » ) Sérieusement, qui donc peut bien avoir l'idée d'acheter ces gadgets, cure-dents argentés, caleçons avec monogramme, miroirs ornés de l'inscription « homme de l'année » ? Si je dirigeais une de ces firmes, je produirais une petite planche d'acajou, avec une plaque de laiton où serait gravé : « les mecs, j'ai dépensé 22 dollars 95 pour cette merde absolument inutile. » Je suis sûr que ça partirait comme des petits pains.
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D'une manière générale, je n'aime pas me laisser guider par des principes - chez moi, c'est une sorte de principe - mais je respecte tout de même certaines règles quand il s'agit de manger au restaurant. Il y en a six :
1. Ne jamais manger dans un restaurant qui expose en photo des plats au menu.
2. Ne jamais manger dans un restaurant aux murs couverts de papier peint floqué.
3. Ne jamais manger dans un restaurant en annexe d'un bowling.
4. Ne jamais manger dans un restaurant où l'on peut entendre ce qui se dit en cuisine.
5. Ne jamais manger dans un restaurant où jouent des groupes ayant un des noms suivants dans leur titre : Hank, Rythme, Swinger, Trio, Combo, Hawaiien, Polka.
6. Ne jamais manger dans un restaurant où il y a des taches de sang sur les murs.
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La serveuse arriva. Vous avez choisi ?
- Excusez-moi, il me faut encore quelques minutes.
- Sans problème, dit-elle, prenez votre temps.
Elle disparut de mon champ de vision, compta jusqu’à cinq et revint. Vous avez choisi, maintenant ?
- Désolé, j’ai vraiment besoin de plus de temps.
- ça va, dit-elle et elle repartit.
Cette fois-ci, elle dut bien compter jusqu’à vingt mais j’étais toujours loin d’avoir compris les centaines d’options qui s’offraient à moi, heureux client de la Pizza Hut, quant elle revint prendre la commande.
- V’s êtes pas du genre rapide, vous ! fit-elle remarquer gaiement.
J’étais gêné. Désolé, je ne suis plus dans le coup, je… je sors de prison.
Ses yeux s’agrandirent. Sans blague ?
- Oui, j’ai assassiné une serveuse qui me bousculait.
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Vidéo de Bill Bryson
Bande annonce du film RANDONNEURS AMATEURS (A Walk in the Woods), adaptation du livre de Bill Bryson.
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