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Critique de Alaindexe


On a souvent reproché à Bukowski d'être misogyne et phallocrate; Bernard Pivot l'a même traité de pornographe à l'émission Apostrophes — un moment d'anthologie de la télé. On peut l'accuser de bien des maux, la vérité c'est que Bukowski est un misanthrope; autrement dit, il a une aversion pour le genre humain, hommes et femmes confondus.

Alors voilà, Buko nous raconte moult épisodes tous plus désopilants les uns que les autres au sujet de ses femmes. Tous les moyens sont bons pour tremper son poireau et, malgré les nombreuses scènes de baise racontées dans le détail, on n'a pas l'impression de lire de la pornographie. En fait, ses mésaventures avec le beau sexe sont plutôt un hommage qu'un récit pornographique. Loin de se donner le beau rôle, Buko s'amuse à raconter ses innombrables aventures sexuelles sans aucun filtre. En ce sens, Buko est un écrivain dangereux car il ne s'impose pas de limite. C'est ce qui rend son écriture si intéressante. On se demande où il s'en va avec ça et on est presque toujours surpris. Sans compter qu'il ne se prend jamais au sérieux, une sacrée qualité dans un monde littéraire surpeuplé d'écrivains précieux et soporifiques. Au fond, Buko raconte comment vivent les paumés de Los Angeles, et il le fait d'une façon admirablement authentique, c'est-à-dire qu'il n'embellit rien. Peut-on le lui reprocher?

Bukowski est sans contredit l'un des meilleurs écrivains des bas-fonds et, si vous arrivez à passer outre vos préjugés, vous passerez un bon moment. J'ai lu Women à au moins dix reprises et je pisse de rire encore à chaque fois.

© Alain Cliche, 2019
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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