AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 422 notes
5
26 avis
4
46 avis
3
14 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel monde !!! Attention , chers amis et amies qui pensez que " c'était mieux avant " , vous risquez de revoir votre jugement et ce , de la première à la dernière ligne .L'auteur vous convie à pénétrer dans la " cour des miracles " , dans les bas - fonds de la société prolétaire lyonnaise de la fin du XIXème siècle. La République ? Plutôt une effervescence confuse à l'approche d'une élection où les haines se déchaînent , où l'affaire Dreyfus nourrit un antisémitisme aussi primaire que sauvage , où le nationalisme éclate....
C'est dans cette atmosphère de violence que vous allez évoluer, parmi les faibles , les opprimés, dans l'injustice , la misère sociale et intellectuelle , dans une société pour le moins " virile "dans laquelle se meuvent des alcooliques violents et où femmes et enfants de basse couche essaient tant bien que mal de survivre .
Les couleurs ? sombres . Les sons ? plutôt des cris . le toucher ? glauque , gluant , comme ces tas d'immondices dans lequel les mains calleuses d'un chiffonnier vont , un matin , trouver le cadavre privé de tête d'un enfant dont le corps est rongé par la décomposition...L'enquête commence et va donner lieu à bien des découvertes , évidemment ...Mais à partir de là , c'est à vous de faire votre parcours , moi , je viens de tourner la dernière page et , je l'avoue , j'ai reçu une remarquable leçon d'histoire .C'est qu'il est bon , voire excellent , le professeur . Non seulement Gwenael Bulteau a travaillé son sujet et s'est bien documenté mais il a aussi le don d'enfoncer les événements dans une trame passionnante qui nous réserve son lot de surprises .
Je me suis cru revenu au temps de ma jeunesse avec Dickens , dans les bas - fonds londoniens . Heureusement , la police , vous le verrez , veillait au grain pour .....protéger les misérables ? Oui , c'était l'idée mais ...la police ...en ce temps - là... comment dire ....euh ....ah , voilà , voilà, elle avait aussi ses ....problèmes.
Que de choses à lire , à dire , à imaginer dans ce roman qui fut pour moi " palpitant " , écrit d'une plume alerte , utilisant même , pour donner , s'il en était besoin , encore plus de crédibilité au récit, un vocabulaire particulièrement adapté au contexte , un vocabulaire " populaire " mais jamais vulgaire . Les ramifications du " fil rouge " , loin de détourner notre attention , permettent à nos sens de toujours rester en éveil et , croyez - moi , c'est d'une indiscutable nécessité.... Partout , " ça craint ".
Amateurs de romans noirs et d'Histoire , ce roman est pour vous .Mais je préviens les âmes trop sensibles , ça " décoiffe "...Quant à vous , gentes dames , sachez que vous aller partager des destins plutôt ....durs .
Mais oui , comme disent certains , " c'était mieux avant " ....
On en reparle après ? Juste après, hein ?
Commenter  J’apprécie          811
Laissez-vous embarquer dans un voyage que vous n'oublierez pas de si tôt !

Le premier janvier, nous souhaitons leur fête aux Clair, les brillants, les glorieux. Seulement, en 1898, dans une France qui, sous la IIIᵉ République, n'arrive pas encore à poser de manière pérenne ses principes fondamentaux que sont la démocratie, les libertés, la laïcité, les droits sociaux, la justice pour tous, c'est l'obscurité qui va s'abattre sur la ville de Lyon avec, l'atroce découverte par un chiffonnier du corps d'un enfant sans tête.

Le commissaire Jules Soubielle sera chargé de l'enquête dans un climat de tension extrême à l'approche d'élections législatives où le socialisme naissant fait face au nationalisme et surtout l'antisémitisme exacerbé par l'affaire Dreyfus.

Le commissaire devra jongler entre ses ennuis personnels, ses équipes déchirées entre problème d'alcool et idéaux politiques, une misère sociale présente à tous les coins de rue, les secrets cachés de familles comme les Génor et les sévices subis par certains enfants.

Gwenaël Bulteau signe avec La République des faibles un magistral premier roman, récompensé par le prix Landerneau. Professeur des écoles, on ressent dans son texte l'affection et l'engagement auprès des enfants et son combat contre l'injustice sociale. Polar, roman noir, roman social, roman historique, un récit multi-facettes et une prose poétique font de ce roman un petit bijou de l'édition contemporaine.

Un grand merci aux éditions La manufacture de livres et à l'auteur pour ce magnifique roman.
Commenter  J’apprécie          260
Pour un premier roman c'est une véritable réussite ! On sent que ce roman a du mariner dans l'esprit de l'auteur quelques années et prendre de la consistance .
Jamais simple de transporter un lecteur dans une période révolue depuis longtemps , ici la fin du XIXème siècle , et que ce soit crédible . On plonge dans cette atmosphère délétère , en pleine affaire Dreyfus , chaque camp comptant les points , les plus anciens se débattant dans les souvenirs confus de l'humiliation prussienne de 1871 et de la Commune comme des répressions qui s'en suivirent .
Un terreau idéal pour la montée de l'antisémitisme prôné par un mouvement nationaliste revanchard qui a bien l'intention de faire entendre sa voix dans cette République démocratique encore balbutiante .
Un polar historique oui …mais pas seulement .

L'intrigue :

Cette année 1898 qui commence à Lyon voit la découverte au petit matin d'un corps d'enfant atrocement mutilé , sans tête , par un chiffonnier à la recherche de quelque trésor dans la décharge de la Croix-Rousse .
Une affaire qui commence pour l'équipe du commissaire Soubielle et de ses trois principaux lieutenants : Grimbert , Silent et Caron .Trois policiers aux profils totalement différents : l'un qui sait faire parler sa sensibilité sociale mais a un penchant démesuré pour l'alcool , le deuxième qui ressemble à un dandy aux ambitions politiques exacerbées et le dernier qui n'hésite pas à utiliser la force pour arriver à ses fins .
Alors que l'enquête suit son cours , on découvre les bas-fonds de la ville , les ruelles sombres et glauques où la puanteur des immondices se mêle à l'âcreté de la sueur des hommes et des femmes qui tentent de survivre aux aléas . Des prolétaires qui triment sans relâche à la merci des soubresauts de l'industrie , des révolutionnaires qui tentent de rallier à leur cause le milieu ouvrier , des gamins des rues qui travaillent à la tâche pour quelques sous , ou des femmes dont la condition est épouvantable , cantonnées aux tâches les plus ingrates et à être soumis aux volontés de leurs maris avinés . Ce mauvais vin ou cet alcool qui permettent d'oublier la fatigue …et ses illusions .
Un nouveau cadavre va accentuer la pression sur nos enquêteurs , alors qu'un article paru le 13 janvier dans l'Aurore , va entrainer des émeutes dramatiques menées par le mouvement nationaliste contre les juifs et leurs soutiens .


Mon ressenti :

Ce qui fait la réussite de ce roman c'est l'ensemble des thématiques évoquées au cours de ce roman : l'intrigue et ses nombreuses ramifications autour de ces crimes bien sûr , mais aussi cette injustice sociale criante parfaitement restituée par l'auteur , cette atmosphère sale et poussiéreuse des quartiers insalubres dans lesquels des êtres humains se débattent au quotidien . La République a beau clamer protéger les faibles , les faits disent le contraire . Pour ses opprimés et ses sans-grades , seul le dur labeur ( quand il y en a ) le système d'et l'entraide ( quand la politique ne vient pas s'immiscer ) sont des valeurs tangibles .
On image sans mal toutes les recherches réalisées par l'auteur pour rendre si réaliste cette misère ambiante , ce climat sous tension propice à la moindre explosion .
Dans toute cette noirceur quelques personnages rayonnent malgré tout et c'est du côté des enfants qu'il faut aller les chercher : Petit Paul l'effronté toujours sur le qui-vive ou Louis Demange , ce gamin débrouillard qui donnerait son âme pour une citronnade bien fraiche . Difficile de ne pas être bouleversé par leurs conditions si fragiles - et encore ce sont des garçons - sans parler des événements qu'ils vont devoir subir …
Chaque protagoniste , premiers ou seconds rôles , apportent leur pierre à la solidité du roman qu'ils soient flics , dépravés sexuels , criminels ou simple gens .
Un polar social avec de beaux moments d'émotions et des personnages que vous n'oublierez pas de si tôt .
Commenter  J’apprécie          140
Ce livre a atterri dans mes mains pour plein de bonnes raisons : d'abord, parce que l'éditeur m'en a parlé il y a quelques mois alors que je venais de lire Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin, un superbe premier roman de la rentrée littéraire dernière. Ensuite, parce que ma libraire me l'a conseillé. Enfin, et c'est plus rare, parce que l'auteur vit à La Roche sur Yon, comme moi, et que ça n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de lire un auteur local publié chez un éditeur national.

J'étais donc très motivé à débuter La République des faibles, et je dois dire que je n'ai pas été déçu, mais alors pas du tout ! L'histoire se déroule à Lyon en début d'année 1898. Il faut imaginer le pays, nous sommes alors presque trente ans après la défaite de la France face aux prussiens qui vit naître la 3e République, fit passer l'Alsace et une partie de la Lorraine dans l'empire de Bismarck et laissa dans le pays une rancoeur tenace, un sentiment nationaliste très fort et un antisémitisme galopant.

C'est donc en pleine affaire Dreyfus que le corps décapité d'un jeune garçon est retrouvé dans une décharge, son corps ayant subi sévices et violences sexuelles. Une équipe de policiers est constituée, mais d'opinions et de méthodes très divergentes, afin de retrouver le ou les coupables. C'est un parcours semé d'embûches et de coups tordus qui attend les enquêteurs, parfois au péril de leur vie, et la disparition d'un autre garçonnet ne leur offrira aucun répit.

Si l'auteur avait déjà publié quelques nouvelles, il s'agit là de son premier roman et il est d'une qualité impressionnante ! J'ai été emballé par l'histoire dès les premières pages, en immersion dans un récit riche de détails historiques et à l'écriture fluide et intelligente. J'y ai retrouvé, pour vous dire comme ce roman est génial, le plaisir que j'avais eu à lire Au revoir là-haut de Pierre Lemaître. C'est une superbe découverte, si vous aimez les enquêtes historiques palpitantes aux personnages complexes, foncez ! Coup de coeur de ce début d'année.

Chronique partagée sur le compte Instagram de L'Homme Qui Lit. Service de presse adressé par l'éditeur.
Commenter  J’apprécie          100
Je lis rarement de polars de cette époque, 1898, peu en sont proposés et dans un sens cela a été une aubaine pour moi car l'antisémitisme ultra tendu, le procès Esterhazy, l'affaire Dreyfus, le "J'accuse" de Zola dans l'Aurore, tout cela m'a été remis en tête de manière presque fracassante.

L'histoire, tirant sur le thriller avec un meurtre d'enfant particulier, est le fil rouge pour poser tout le contexte à la fois historique et sociétale en ce Lyon du temps passé. Outre la condition féminine, évoquée ici abruptement tout comme elle était vécue à cette heure, celle des enfants est également transposée, le tout m'ayant donné des sueurs froides dans le dos. Chacun hésitant entre cette République que l'on conteste mais dont on apprécie tout de même les avancées, et les courants extrémistes qui font valoir leur violence pour se faire entendre.

Les personnages ne sont pas pour la plupart très attachants, sauf peut-être Soubielle et Caron, qui font presque partis des exceptions. Les autres sont froids, peu empathiques, aimant l'alcool, la violence et l'abus des faibles. La misère sociale côtoie ces policiers, pas tous intègrent. Ce pharmacien dont la vie privée se dévoilera malsaine est rebutant. Mais n'est ce pas ainsi qu'ils vivaient tous? La dureté de leur vie quotidienne engendre des comportements inappropriés, pas toujours avouable, souvent abusifs.

Je referme ce livre en l'ayant trouvé noir, dur mais beau, dérangeant mais passionnant. Un premier roman magnifique, une plume qui est à suivre de près car elle bouscule par sa particularité.

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
Commenter  J’apprécie          100
Lyon quartier La Croix-Rousse, 1er janvier 1898, quelques jours seulement avant la publication du « J'accuse » de Zola dans l'Aurore sur l'affaire Dreyfus, un chiffonnier Pierre Demange part comme chaque jour ramasser papiers et chiffons pour en remplir sa charrette et revendre le tout, mais en fouillant le sol c'est un cadavre d'enfant qu'il découvre.
Le Commissaire Jules Soubielle dit ceci à son équipe hétéroclite pas très heureuse de devoir travailler en ce jour :
« Vous connaissez comme moi le fonctionnement de notre administration. Les priorités sont claires : l'ordre social, la tranquillité publique, la sécurité des commerces. On ne fait pas grand cas de la mort d'un enfant. Deux ou trois jours d'investigation et on passe à autre chose ! »
Oui mais…
L'histoire se déroule en courts chapitres dont l'atmosphère est particulièrement bien installée, sans longueur, juste ce qu'il faut pour ancrer la narration sur le plan historique et sociologique.
Tous les travers sont identifiés, l'alcoolisme, la misère du prolétariat, prégnance de l'antisémitisme, la chair triste des femmes et des enfants, la violence sous toutes ses formes et à tous les niveaux.
C'est vivant, scabreux comme l'âme humaine.
Les lecteurs seront lyonnais le temps de leur lecture, l'atmosphère de cette fin de siècle, dans les bas-fonds et ces enfants qui disparaissent sans émouvoir les foules. L'atmosphère est froide et glauque à souhait tant l'écriture colle au propos.
La défaire de 1870 résonne encore après presque 30 ans.
Les tensions politiques sont omniprésentes, les diverses couches de la société sont bien représentées par des protagonistes dont l'épaisseur est juste.
« Avec vous hier soir, je fêtais l'acquittement du commandant Esterhazy par la justice militaire. Nous étions des centaines de milliers à partager ce bonheur. Des scènes de liesse ont eu lieu dans la France entière. Hélas, nous avons fait preuve de naïveté. La youtrerie internationale n'a pas mis longtemps à réagir par l'intermédiaire de ses roquets. Zola vient de publier une tribune anti-France dans le torchon de Clémenceau, le bien mal nommé l'Aurore ! L'Aurore en robe de putain, devrait-on dire ! »
Nous sommes vraiment dans cette Républiques des faibles, entendons, les femmes, les enfants, les laissés pour compte, tous ceux qui sont dans la fange.
Là il s'agit plus particulièrement des enfants.
Cette histoire possède de beaux rebondissements et un final étonnant.
La maîtrise de la narration est tenue du début à la fin.
Ce roman est original et brillant.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          90
Nous sommes à Lyon, en 1893, au moment de l'Affaire Dreyfus. le corps supplicié d'un enfant est retrouvé , et l'enquête va montrer que la République n'est pas (encore?) en mesure de protéger les faibles.

Toutes les misères, les indécences, et violences entrelacées. le monde de Zola avec la liberté de ton du XXIème siècle. Troublant, très bien mené, toute une galerie de personnages qui se débattent : policiers, activistes politiques, anciens soldats, et surtout femmes et enfants et ne nous inspirent aucune nostalgie du bon vieux temps.
Commenter  J’apprécie          80
« La république des faibles » est un premier roman. Je le précise, parce qu'à sa lecture on pourrait s'imaginer avoir affaire à un auteur chevronné, alors que non, pas du tout, à moins que l'auteur en ait déjà commis une dizaine avant de frapper à la porte des maisons d'éditions. Allez savoir. Bref, selon la formule consacrée, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Que dis-je, de déca-maître, d'hecto-maître, de kilo-maître ! Assez déconné. Sérieusement, « La république des faibles » est une superbe réussite !
« La républiques des faibles » nous propulse à Lyon, tout comme « l'Ange rouge » publié récemment par la même maison d'édition, l'excellente La manufacture de livres. Mais cette fois au sein d'un petit peuple qui fait ce qu'il peut pour survivre, traversé par les tares de son époque (nous sommes en 1898) : anti-sémitisme, patriotisme exacerbé, haine des prussiens et aspirations révolutionnaires. Dans cette chronique sociale où l'alcoolisme tient sa place, celle des femmes n'a rien d'enviable : putain ou reproductrice ; celle des enfants non plus : au turbin ou bien livrés à la rue ; celle des hommes, bof : chair à canon ou bêtes de somme. Gwenaël Bulteau n'oublie pas de soigner ses personnages, ni son intrigue, qu'il tisse avec brio. Pour moi, la « République des faibles » est une réussite totale.
Commenter  J’apprécie          80
L'auteur, le livre (336 pages, 2021) :
D'habitude on n'est pas trop fan des polars dits "historiques", mais celui-ci se passe à Lyon et à une époque pas si lointaine : à la toute fin du XIX°, en pleine affaire Dreyfus, alors que la III° République commence à s'affirmer.
Gwenaël Bulteau, auteur de noires nouvelles, signe là un premier roman plutôt réussi : La république des faibles.

le contexte :
Le titre renvoie à un courant de pensée au tournant de ce siècle : quand la République, avec ses idéaux de 1789 et ses Lois, ambitionnait de protéger les faibles (y compris d'eux-mêmes) et, dans le même temps, de se protéger des faibles, en évitant qu'ils ne deviennent des révoltés. de lutter contre la fatalité, le déterminisme, l'hérédité [travaux d'Annie Stora-Lamarre].


On aime :
❤️ On aime une galerie de personnages bien campés leur milieu professionnel et domestique : c'est un véritable portrait social de la France de l'époque, quand le mot prolétariat avait encore un sens.
❤️ On apprécie cette peinture de la France d'en bas de l'échelle, celle des enfants, des femmes, des petites gens, ...
L'auteur réussit à trouver le ton juste, en évitant pathos et larmes faciles, pour décrire violence et misère ordinaires.
Ces petites gens ne sont guère à la fête et la III° République semble avoir bien du mal à prendre soin des faibles.
Au vu de nos actualités, il n'est pas si évident que nos républiques actuelles aient beaucoup progressé : c'est peut-être là un message, à peine caché, de l'auteur.
❤️ On aime le ton du récit, suffisamment moderne pour notre plaisir actuel, mais qui garde un petit parfum désuet dans le style de l'époque. le bouquin s'avère très équilibré entre peinture sociale ou politique et intrigue policière.

L'intrigue :
En ce jour de l'an 1898, un chiffonnier découvre un cadavre décapité dans une décharge à Lyon.
L'auteur nous invite à suivre plusieurs intrigues, histoire d'explorer le contexte de l'époque, quand les fantômes de 1870 n'ont pas encore disparu et que se profilent déjà ceux de la prochaine guerre.
Avec, en filigrane, un portrait nuancé mais globalement peu flatteur de la police de l'époque (toute ressemblance blablabla).
Tous les fils de ces intrigues, fort instructives, finiront par se nouer pour un final intéressant.
Pour celles et ceux qui aiment les enfants.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          70
Mettre le droit au service des individus sans défense est le concept de la republique des faibles. C'est aussi le fondement de l'état de droit.

Dans la republique des faibles, le premier roman de Gwenael Bulteau qui est un polar historique, l'auteur nous renvoit en 1898 (sous la III ème République) à Lyon, avec en toile de fond l'affaire Dreyfuss qui depuis 4 ans secoue la France. Concernant cette affaire l'année est marqué par l'acquittement du Commandant Esterhazy et la célèbre tribune "j'accuse" d'Emile Zola.
En ce debut d'année 1898 un le corps mutilé d'un enfant est retrouvé. Je n'en dirai pas plus quant à l'intrigue. Aucun spoil n'est possible tellement ce roman est fabuleux.
Fabuleux car l'auteur arrive à corréler une intrigue policière autour de la mort de cet enfant, la misere sociale qui règne dans notre pays à cette époque et les luttes politiques entre la ligue des patriotes antisémite, anti-dreyfusard et les Internationalistes. A croire que rien ne change au niveau politique avec les siècles. Vous ajoutez à ça un style d'écriture fluide ainsi que des personnages biens construits et vous vous retrouvez avec un régal de lecture.

Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (882) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3211 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}