Le Petit-Fils

Après avoir élevé avec quelques difficultés leur fille adoptive Shiloh, Lyle et son épouse Peg savourent le plaisir d'être grands-parents. Lyle surtout s'entend bien avec son petit-fils de cinq ans, Isaac. Ils bricolent ensemble, travaillent au verger. Mais Shiloh devient de plus en plus attachée à l'église qu'elle fréquente, avec son pasteur trop charismatique, et Lyle se rend compte que les idées de sa fille vont trop loin. Il n'ose toutefois aborder le sujet frontalement, de peur de la voir éloigner l'enfant.
Le roman peut sembler un peu lent mais la profondeur des sentiments est marquée, sans toutefois en faire trop… et le thème pas des plus répandus dans la littérature. Je le conseillerais volontiers, d'autant qu'il est sorti en poche.
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Lyle et sa femme Peg sont heureux du retour à la maison de leur fille adoptive Shiloh. Et ce d'autant plus qu'elle est accompagnée de leur petit-fils Isaac, un enfant éveillé et curieux de 5 ans. La vie pourrait être tranquille et heureuse pour ces deux retraités, entre le travail au verger, leur vieil ami et voisin Hoot et surtout la garde du petit lorsque leur fille part au travail.
Mais Lyle s'inquiète de l'attirance de Shiloh pour une communauté religieuse menée par un gourou inquiétant. Celui-ci semble avoir une emprise absolue sur ses ouailles. Et lorsqu'il entame une relation intime avec Shiloh (officiellement non consommée, pas avant le mariage !), le vieil homme craint pour l'enfant. Car il est utilisé par le gourou pour soigner les gens, possédant soi-disant un don pour cela.
Comment protéger l'enfant sans pour autant braquer leur fille, au risque de tout perdre ? Et puis peut-on choisir entre deux amours, celui de leur fille adoptive et celui de leur petit-fils ?
Nickolas Butler signe ici le portrait sensible d'un vieil homme confronté à des questionnements et des défis que sa vie modeste n'avait pas préparé. Entre des blessures du passé, un ami malade en fin de vie, des interrogations sur la foi et une situation familiale inextricable, Lyle va devoir faire des choix. Un roman touchant à la fin surprenante et (peut-être trop) abrupte.

Ce roman m'a bouleversé ! Les sectes, les mouvements sectaires tous autant qu'ils sont font des dégâts incommensurables. Ces grands-parents sont prisonniers du choix de vie et de foi de leur fille adoptive, Shilow, et ne peuvent s'y opposer s'ils veulent pouvoir continuer à voir leur petit-fils Isaac. Il faut que le petit garçon tombe très malade pour que les choses bougent. Sa mère, le pasteur (ou gourou...) et les adeptes pensent le guérir par la prière...
Le plus grave est que cette histoire est tirée de faits réels, que de très nombreux enfants meurent tous les ans de maladies évitables car " leurs parents ou tuteurs prient pour leur guérison au lieu d'avoir recours à la médecine ou à la science". Quelle aberration !

Au rythme des saisons, dans une petite ville en déclin du Wisconsin, nous vivons les plaisirs simples de Lyle et Peg, un couple de retraités, et les doutes et les angoisses qui les étreignent quand leur fille rejoint une église sectaire avec leur petit fils.

Un roman qui parle d'amour , d'amitié , de vieillesse , mais aussi qui questionne donc sur la religion et la foi et sur les dérives sectaires et leurs conséquences souvent désastreuses. Un sujet difficile mais traité avec beaucoup de délicatesse et de nuance, avec des personnages, le grand père en particulier, très touchants, puisant dans la nature la force de surmonter leurs peines.

C'est bien écrit, sans pathos inutile, et on se laisse porter par cette atmosphère délicate.
C'est le premier roman que je lis de Nickolas Butler et j'espère que je vais en découvrir d'autres.

Ce livre est une magnifique histoire d'amour familial. Elle commence avec la détresse d'un couple, Lyle et Peg, qui a perdu un bébé quelques mois après sa naissance. le couple réussi à adopter Shiloh, devenue un miracle pour eux. La fille a grandit et, est revenue chez ses parents avec un fils Isaac.

Shiloh s'attache à une secte et Isaac y est reconnu comme guérisseur. Lyle se pose alors la question de savoir s'il pourra récupérer sa fille sous l'emprise d'un homme et de son Église, et son petit fils ?

Et s'il ne peut sauver sa fille, comment sauver Isaac qui a besoin de soins sans que sa fille se braque et coupe tout lien avec eux ? 

C'est une tentative de sauvetage sur le fil du rasoir, avec beaucoup de sacrifices, dans laquelle s'engagent Lyle et Peg pour leur petit fils. J'ai été happée par toute la détresse et l'amour au sein de ce couple, leur impuissance face aux décisions de leur fille et qui, malgré tout, tente de sauver leur petit fils car, si leur fille n'est plus réceptive, il reste ce petit fils à sauver, leur rappelant celui qu'il n'ont pu sauver des années avant. J'ai été  charmée par Lyle, la tendresse qui se dégage de ce personnages tout son amour pour sa femme, sa fille et son petit fils.

Une histoire intense dans une Amérique rurale accompagnée d'une plume fluide sans fioritures, juste ce qu'il faut. 

Un roman qui met en lumière le triste sort des enfants dont les parents sont endigués dans des églises qui prônent la prière et voient les remèdes médicaux comme des éléments de Satan. 

Nickolas Butler est un auteur que je suis depuis que je l'ai rencontré au Festival America de 2014 , où il a remporté le prix Page/America pour Retour à Little Wing.
Même si le sujet est à chaque fois différent, on retrouve son habileté à créer des personnages d'une grande profondeur, dont les actes dessinent les portraits ; son attachement à décrire la vie d'Américains ruraux, et l'importance des liens d'amitié qu'ils tissent au cours de leur vie.
Le petit-fils, c'est Isaac, fils de Shiloh, revenue vivre chez ses parents Peg et Lyle, heureux de cette double présence. Peg et Lyle ont surmonté autrefois la perte de leur premier enfant, un petit garçon mort à 9 mois. Lyle tisse des liens très forts avec Isaac, ravi de pouvoir s'occuper à nouveau d'un petit garçon. Mais la situation se dégrade lorsque leur fille Shiloh s'entiche d'un prédicateur, qui la pousse à éloigner Isaac de ses grands-parents. Or Il s'avère que le petit garçon est diabétique, et qu'il faudrait autre chose que des prières pour le soigner…
Ce roman, tout en délicatesse, est extrêmement touchant : le personnage de Lyle est magnifique ; c'est un vieil homme proche de la nature qui a beaucoup d'amour à donner, et sait dompter ses instincts pour rester en bons termes avec sa fille, malgré les mauvais choix qu'elle fait. Ce comportement plein de tact est partagé par Peg, son épouse : ils forment tous deux un très beau couple, qui a su rester uni malgré les vicissitudes de la vie. Ils sont confrontés à un grave dilemme : comment veiller sur leur petit-fils sans risquer de braquer leur fille et de la voir s'éloigner à jamais ?
Au-delà de la vie d'une famille et de l'hommage à l'amitié, le roman décrit un problème de société, celui de la multitude des églises qui fleurissent dans l'Amérique rurale, et dont les prédicateurs tiennent plus du gourou que du pasteur, et les fidèles sont de véritable illuminés. Les fidèles perdent tout sens critique et mettent en danger la vie de leurs enfants, victimes innocentes. La note de l'auteur en fin de roman replace l'histoire d'Isaac dans un contexte véridique : cela fait froid dans le dos.
Le petit-fils est un très beau roman, bouleversant, témoin d'une société américaine en quête de repères.

Peg et Lyle ont 65 ans.
Ils mènent une vie simple et aimante, pétrie de cette connivence propre à ceux qui partagent leur existence depuis longtemps, et se devinent du bout des doigts.

Ils ont deux amours, leur petit-fils Isaac, 5 ans, et Shiloh, leur fille adoptive.
Jusqu'au jour où celle ci tombe sous le charme d'un pasteur auto proclamé, beau gosse, orateur de talent, qui anime une église indépendante et trouble dans les locaux d'un cinéma désaffecté.

Il décrète rapidement qu'Isaac a des dons de guérisseur et oeuvre ouvertement pour désunir la famille et soustraire Shiloh et son fils à la vigilance de ses parents.

Commence alors pour Lyle et Peg un exercice périlleux. Une opération de sauvetage souterraine, comme un parcours sur corde raide pour conserver à tout prix le lien qui les unit à leur fille.

Le texte est sublime, tout en nuances.
Un rythme riche et lent qui égrène les heures et les jours d'un quotidien en apparence inchangé, alors même que le feu couve sous la glace.
Il explore avec une rare finesse, les affres de la parentalité, ceux de l'amour filial, la frontière si ténue qui sépare le respect de la liberté, de la non assistance à personne en danger.
Puissant, marquant et inspiré de faits réels.

Une petite ville calme, du bonheur à vieillir avec sa femme et leur petit-fils. Mais leur fille, sujette à un passif instable et une obsession pour Dieu craquelle cette ambiance de paix.
Le récit prend son temps à décrire une osmose familiale reposante, cet amour filial entre un vieil homme et un petit garçon charmant. Une secte passe par-là et cette relation s'étiole. Comment concilier amour et aide quand on n'a pas les mêmes croyances religieuses? Les parents font des efforts pour suivre leur fille dans ce nouveau départ, mais se heurtent à la suspicion, à un gourou charismatique. Et quand l'enfant tombe malade, seul Dieu pourrait le sauver. Ce récit pourrait sentir le déjà-vu, mais la plume délicate & posée de l'auteur amène toujours un nouveau détail, un trait de caractère inédit. Les personnages sonnent vrais, et le déroulement du récit est glacial. L'amour nous mène dans des contrées inédites, le Petit-fils le prouve.

Nickolas Butler est un écrivain américain. le petit-fils traite du sujet des églises qui s'apparentent à des sectes et qui endoctrinent leurs fidèles.
Lyle et Peg sont aujourd'hui en retraite et profitent dans leur petit village de Redford, d'une communauté bienveillante et toujours présente pour une entraide dans le village. Shiloh est leur fille adoptive et Isaac, leur petit fils tant chéri. Lyle et Peg sont prêts à tout pour leur fille et leur petit fils.
Mais le tableau idyllique de la belle famille ne dure que quelques mois. Shiloh va rencontrer Steven, un prédicateur de l'église de l'assemblée des Coulee Lands et va se sentir heureuse avec cet homme qui lui donne le sentiment d'exister, qui reconnait en son fils un guérisseur. Steven prêche la parole de Dieu comme unique espoir de l'homme, unique guérison de l'homme. Il place en la prière, la gageure essentielle pour l'homme.
Hélas, Lyle et Peg, pratiquants de l'église d'Olaf, estiment que les prédications de Steven sont un peu excessives et "rock". Lyle ne « comprend pas la religion en tant qu'institution ». il « n'a pas besoin de manuel pour rester dans le droit chemin ». Pourtant, par amour pour leur fille et leur petit-fils, ils vont venir tous les we dans cette église, entendre les sermons de Steven. Il y a un point sur lequel Lyle ne peut être d'accord avec Steven : la maladie. Pour Steven, la maladie se guérit par la prière. Isaac, gravement malade, en fera les frais avant que Lyle se décide à prendre les choses en main et d'une main ferme.
Nickolas Butler dans ce livre nous met en garde contre les belles paroles des prêcheurs en tout genre. Il nous interroge sur nos responsabilités face à l'inconcevable.
Les grands-parents ont-ils toute légitimité d'intervenir dans la vie de leurs enfants adultes, de leurs petits-enfants ? Quel est le rôle des grands-parents ? Quelle est la définition que l'on peut donner aux institutions chrétiennes ?
La tonalité de ce livre est juste, sans mépris, sans jugement, sans critique. Nickolas Butler, inspiré d'un fait réel, a su donner aux grands-parents une place faite de sentiments, d'effacement de soi pour mieux respecter leur fille, tout en les conservant vigilants durant tout le roman.
Intéressant !

Très beau roman sur les relations des grands parents avec leur petit fils. Avec en toile de fond les dérivations des sectes.