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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dès que j'ai vu ce titre en bonne place sur l'étalage de ma librairie, mon bras s'est détendu " à l'insu de mon plein gré " et , sans même avoir pris le temps de lire la quatrième, c'était " emballé "....Le titre , à lui seul , avait eu le don de séduire l'heureux papy que je suis ...D'ailleurs , mon petit - fils , il est près de moi , en vacances et ses parents ...au travail .....
Isaac , lui , il reste chez ses grands parents Lyle et Peg jusqu'à ce que sa maman décide de déménager et de l'emmener avec elle ....Choc pour l'enfant et ses grands- parents , bien entendu , mais ...c'est la vie , d'autant que sa maman semble en passe de lui assurer un bel avenir ...
Alors , loin de suivre Isaac , c'est avec Lyle que nous allons traverser ce qu'on peut qualifier de moments douloureux , inquiétants pour des grands - parents qui aspirent , comme tout un chacun , aux plaisirs des ultimes années d'une vie bien remplie et parfois douloureuse. Hélas, les ruptures définitives mais inéluctables avec les amis , les aléas de la météo et l'angoisse de l'absence d'Isaac vont venir perturber un chemin qui se couvre de ronces , d'épines, qui perd l'aspect fleuri entraperçu.....
C'est curieusement , du reste , l'absence d'Isaac qui va faire de Lyle et ses amis les " héros " de ce roman . Les personnages sont peu nombreux mais certains , vous les reconnaîtrez facilement , sont sublimes de charisme , d'amour , d'humanisme , franchement inoubliables d'abnégation face aux épreuves dramatiquement pénibles qu'ils doivent affronter .
Oui , ce roman m'a ému , m'a touché, je sais dire pourquoi , bien sûr, mais un pourquoi que je préfère garder pour moi , si vous le voulez bien . C'est un beau , un très beau texte remarquablement écrit , empreint d'une dignité admirable . Un texte qui ne laisse pas indifférent et soulève un problème ( un fléau ? ) contre lequel il est bien difficile de lutter .
Ne vous attendez pas à retrouver le grand - père de " Jean- Christophe " de Romain Rolland , Michel Simon avec " l'enfant " ou Jean Gabin dans " la horse " pas plus que vous n'apprendrez pas " l'art d'être grand - père " , de Hugo , mais considérez d'ores et déjà que Lyle et Peg ne feront " pas tâche " parmi tous ces admirables grands - parents de la littérature ...ni dans vos mémoires, encore moins dans vos coeurs ....
Un livre plein de sensibilité mais ...sans pathos . Rare .


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Lyle, à la retraite, a trouvé un petit job : il s'occupe du verger d'un couple plus âgé qui vit simplement, chichement, car Otis est plus radin qu'économe, mais ils ont connu la grande récession alors on comprend mieux. Ce contact avec la nature fait un bien fou à Lyle, car il vit en harmonie avec les saisons.

Il est marié à Peg depuis de longues années et les épreuves en ont fait un couple solide : ils ont perdu leur fils, âgé de neuf mois, ce qui aurait pu les détruire mais ils ont adopté Shiloh, dont la mère, adolescente, a accouché dans les toilettes, et leur a confié le bébé à l'adoption…

Shiloh a été choyée par ses parents qui l'aiment énormément, y compris quand elle dérape à l'adolescence. Ils pardonnent tout. Elle a eu un enfant Isaac, de père inconnu et tous les deux sont revenus vivre dans la maison de Lyle.

Mais, un malaise règne : Shiloh s'est entichée de Steven, un « pasteur » qui dirige une église qui s'apparente plus à une secte qu'à une église en fait, avec des prêches qui durent des heures, des chants, un endoctrinement pour faire simple.

Lyle fréquente le dimanche l'église luthérienne dont le pasteur est son ami Charlie, avec lequel il peut discuter de ses doutes : depuis la mort de son fils, il a perdu la foi, est rempli de doutes mais va à la messe quand même.

C'est un homme plein de qualités qui s'occupe de son ami Hoot, qui est malade, alors qu'il fume depuis l'âge de neuf ans et absorbe beaucoup de bière. Il aide Otis à ramasser et livrer ses pommes, est toujours disponible pour tout le monde.

Isaac tombe malade, alors qu'il est chez ses grands-parents et à l'hôpital on diagnostique un diabète. Mais Shiloh refuse de le soigner, seule la prière va le guérir, et c'est de la faute de Lyle, suppôt de Satan qu'Isaac est malade !!!

Ce roman est basé sur une histoire vraie, une petite fille morte, faute de soins appropriés, et Nickolas Butler, décrit très bien l'impuissance des parents qui voient leur fille sous emprise, tentant par tous les moyens de ne pas être exclus, coupés de leur petit-fils, tentant à tout prix d'empêcher le pire d'arriver, même s'il faut pour cela aller assister aux grand-messes de la communauté…

Il parle aussi du deuil, du chagrin causé par la perte d'un enfant, de l'amour que Lyle éprouve pour Shiloh alors qu'elle est odieuse avec lui.

J'ai beaucoup aimé ce roman, les réflexions de l'auteur sur la maladie, la mort, l'amour dans le couple et l'amour paternel, mais aussi, sur l'altruisme et l'amitié et tout ce que l'on peut faire pour ceux qu'on aime. La réflexion sur la foi est très intéressante également. Quel décalage entre ce grand-père bienveillant et le pasteur autoproclamé (ou presque) de la congrégation qui ne pense qu'à asseoir son pouvoir et à l'argent…

C'est le premier roman de Nickolas Butler que je lis, j'ai découvert l'engouement sur Babelio pour ses précédents ouvrages, et les critiques élogieuses dans l'ensemble pour celui-ci.

Un immense merci à NetGalley et aux Éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur que je vais suivre de près désormais.

#Lepetitfils #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Lyle est marié à Peg, tous deux sont sexagénaires et habitent à Redford, dans le Wisconsin (une petite ville fictive entre Eau Claire et La Crosse). Jeunes, ils ont connu la douleur de perdre leur fils, un bébé de quelques mois. Ils ont eu ensuite le bonheur inespéré de pouvoir adopter une petite fille, Shiloh, dont la mère biologique était une adolescente de quinze ans. Shiloh a à son tour eu un fils, Isaac, un enfant extraordinaire auquel ses grands-parents sont très attachés. Son grand-père lui fait connaître les bonheurs simples de la vie. Tout aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes si seulement Shiloh n'avait pas rencontré un prédicateur évangéliste à la tête d'une église qui est une quasi-secte. Celui-ci prétend que le petit Isaac a des dons de guérisseur… ● J'ai commencé l'oeuvre de Nickolas Butler en lisant La Maison dans les nuages, qui m'avait déjà énormément plu. Je n'ai pas été déçu par le Petit-fils, un roman délicat, touchant et spirituellement habité. ● Alors que la thématique aurait pu donner lieu à un roman manichéen, Nickolas Butler sait éviter cet écueil du début à la fin de l'ouvrage. Si les dérives sectaires de la religion sont dénoncées, la religion en tant que telle ne l'est pas, et le roman parle aussi des âmes des personnages. ● La notion de Providence, ou de hasard, est interrogée : « à quoi rimait-il d'enlever un bébé des bras de sa mère ? À quoi rimait-il d'accueillir un enfant dans le monde pour le lui voler quelques mois plus tard ? Pourquoi ? Quel genre de dieu ferait une chose pareille ? Et les seules réponses que Lyle pouvait glaner étaient celles-ci : soit Dieu n'existait pas, soit Dieu était cruel. Il ne pouvait se résoudre à croire en un Dieu aussi cruel. […] Comment se fait-il, avait ruminé Lyle toute la soirée, que ce garçon ait percuté mon camion alors que pendant toute l'heure suivante – peut-être plus, qui sait ? – pas un seul autre véhicule n'avait circulé sur cette route ? Pourquoi leurs chemins s'étaient-ils croisés ? Et comment cette balle, cette balle perdue, avait-elle touché le bon docteur et mis fin à ses jours ? Comment se fait-il que je sois ici ? se demandait Lyle. Qu'est-ce qui m'a fait trouver Peg ? Qu'est-ce qui nous a fait trouver Shiloh ? Et si ce n'était qu'un rêve à grande échelle ? Comment est-il possible que tout cela soit dû au hasard, aux aléas, à un superbe accident cosmique ? Comment ? » ● Les personnages sont tous fouillés et riches, pas seulement le petit Isaac qui est si attachant, et son grand-père, un homme simple mais profondément bon, qui cherche toujours à faire pour le mieux, mais tous, y compris Peg, Shiloh, Hoot, le meilleur ami de Lyle, ou encore Charlie, le pasteur de Saint-Olaf à Redford. Les relations entre les personnages sont également très bien décrites, comme celle qui unit Lyle à Peg, ou l'histoire d'amitié entre Lyle et Hoot, ou encore, bien sûr, l'amour des parents ou des grands-parents pour leur enfant ou petit-enfant : « Être parent, c'est aimer son enfant plus qu'il ne t'aimera jamais ». ● On frémit en pensant que ce roman se fonde sur une histoire vraie qui a eu lieu en 2008. ● C'est là un roman d'une grande délicatesse, magnifique, impossible à lâcher une fois commencé, que j'ai beaucoup aimé et que je conseille très vivement.
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Lyle et Peg forment un couple uni, que la vie n'a cependant pas épargné en leur enlevant brutalement un petit garçon de quelques mois.
Quelques années plus tard, le sourire de Siloh, leur fille adoptive, est venu illuminer leur quotidien.

Les années ont passées, Shiloh est maman à son tour, d'un petit Isaac, enfant curieux et attachant qui fait le bonheur de ses grands-parents et surtout celui de Lyle qui aime partager avec son petit-fils des bonheurs simples
.
Ce qui aurait pu être une vie banale et heureuse va tourner au cauchemar lorsque Shiloh s'éprend d'un prédicateur aussi exigeant que manipulateur qui réussit à la convaincre que l'enfant à un don de guérisseur.

Nickolas Butler aborde dans ce magnifique roman un fait de société grave et malheureusement florissant dans l'Amérique profonde. Celui des croyances sectaires et délirantes qui constituent trop souvent une mise en danger de la santé physique et mentale de ses adeptes. Notamment des plus vulnérables, les enfants, tristement victimes de certains illuminés, voire d'escrocs sans scrupules ou de prédateurs.

J'ai aimé découvrir cet auteur qui sait à travers ses personnages nous plonger dans les tréfonds de l'âme humaine, tous sont décrits avec minutie, certains sont admirables par leur courage et leur bienveillance alors que d'autres dévoilent leur noirceur ou leur faiblesse.

« le petit fils » est un roman poignant, traité avec beaucoup de délicatesse.
Un coup de coeur pour lequel je remercie NetGalley et les Editions Stock.
#Lepetitfils #NetGalleyFrance

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Nickolas Butler signe avec "Le petit-fils", publié en ce début d'année chez Stock, un magnifique roman nous interrogeant sur les liens qu'ils soient familiaux, amicaux mais également le lien qui nous uni à la foi avec ces dérives lorsque cette dernière devient toxique. S'appuyant sur les quatre saisons de la nature, l'auteur nous dépeint quatre périodes de la vie de Lyle et Peg qui sont les grands parents très aimants de leur unique petit-fils Isaac. Sa mère s'appelle Shiloh et elle est la fille adoptive de Lyle et Peg. Shiloh est une fille un peu perdue qui n'a pas toujours donné de ses nouvelles à ses parents lorsqu'elle a quitté la maison familiale. le récit tourne autour de ce couple plein d'amour. Lyle travaille dans un verger, appartenant à Otis et Mabel, où il cueille et transporte des pommes pour les vendre ensuite. Sa femme Peg est une ancienne professeure de mathématique. Lyle a quatre-vingts ans et il s'interroge sur le temps qui s'égrène, sur ce lien si fort qui l'unit à son petit-fils. Tout semble aller pour le mieux mais Shiloh rencontre un jeune homme. Il est charismatique, très intelligent, un orateur brillant et surtout c'est un pasteur qui est en réalité un gourou. Par amour pour leur fille et pour conserver ce lien si fort avec leur petit-fils, Lyle et Peg vont vouloir bien agir en allant à cette église de Coulee Lands. Mais très vite, la nocivité, le danger que représente Steven, pour qui Shiloh est prête à tout par amour, va amener Peg et Lyle à agir pour sauver Isaac. Ce dernier est décrit par Steven comme étant un enfant capable de faire des miracles en soignant les personnes malades. Face à la folie du gourou, Lyle va tout faire pour s'opposer et combattre ce fondamentalisme religieux anfin de sauver son petit-fils. Tiré d'une histoire vraie, ce roman baigne dans un climat d'amour, de tendresse mais il suscite aussi l'effroi et la peur quand il s'agit de la conduite de Steve. La relation entre Lyle et son ami Hoot atteint d'un cancer est très belle également, et donne lieu à des moments de complicité entre les deux hommes qui sont superbement décrits. L'histoire est belle, l'écriture est sensible et délicate nous emportant dans ce récit où la tendresse et l'amour symbolisé par les grands parents cherchent à triompher de la folie et des mensonges de Steven et Shiloh. Nulle envie de vous dévoiler plus en détail l'histoire mais sachez qu'il est difficile de lâcher ce très beau roman une fois débuté la lecture. Nickolas Butler dénonce avec talent la folie et la bassesse de ce gourou qui voit dans ses ouailles autant de moyens de tirer profit de leur crédulité. Un roman à découvrir incontestablement.
Lien : https://thedude524.com/2020/..
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Après « Retour à Little Wing » et « Des hommes de peu de foi » Nickolas Butler poursuit sa narration de l'Amérique rurale et de l'amitié avec brio. Il dénonce dans ce dernier opus les dérives sectaires de la religion. Lyle et Peg vivent avec leur fille adoptive Shiloh et leur petit fils Isaac dans une petite ville du Wisconsin. C'est un couple uni, amoureux, avec des amis proches et aimants. Ils adorent leur fille même si leurs relations sont parfois conflictuelles. C'est surtout le cas depuis que cette dernière, en quête de repère et d'identité, a rejoint l'église de l'assemblée des Coulee Lands et son pasteur extrémiste, persuadé qu'Isaac a un don de guérison...Lyle et Peg aimeraient intervenir mais cela n'est pas facile car ils ne sont que grands parents...J'ai adoré ce roman aux personnages vrais et attachants, parfaitement campés par un auteur habile et perspicace (particulièrement Lyle, taiseux au grand coeur, véritable colonne vertébrale de l'histoire). Avec une économie de mots, Nickolas Butler parvient à dresser le portrait d'une communauté unie où il fait bon vivre et dénonce les travers d'une religion dévoyée. Un roman brillant où l'amour n'est pas un vain mot. Je continuerai à lire avec plaisir cet auteur talentueux. Merci à Netgalley et à l'éditeur pour l'envoi de ce roman. #Lepetitfils #NetGalleyFrance
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Lyle et Peg vivent au rythme des saisons dans leur petite ville du Wiconsin. Lyle travaille dans un verger et aime ses pommiers, s'en occuper, participer à la vie de la nature. Ils sont tout contents d'héberger pour quelque temps leur fille Shiloh et son fils Isaac. Isaac est un bonheur pour eux qui ont perdu un fils bébé. Mais Shiloh se laisse séduire par une secte et son prédicateur très charismatique et fuit ses parents allant jusqu'à mettre en danger la vie de son fils.
S'il y a un petit fils, c'est qu'il a des grands-parents et surtout un grand-père: ce livre aurait pu s'appeler le grand-père, qui est pour moi le personnage principal de ce roman.
L'auteur dans ce livre dénonce les sectes et l'embrigadement dont en sont victimes les adeptes, le danger représenté par ces prédicateurs beaux gosses dont le moteur principal est non pas la foi, mais le volonté de puissance et d'argent facilement gagné. Ces hommes défendent des valeurs et des croyances qui sont tout sauf tolérantes, humanistes: on a l'impression de reculer au moyen-age en les écoutant.
Mais ce livre est surtout pour moi, et c'est en cela qu'il a su me toucher, le portait magnifique d'un homme vieillissant qui cherche à faire pour le mieux. C'est un homme plein d'amour, contrairement à ces adeptes de secte. On vit cet amour à chaque page, amour pour son petite-fils, bien sur, sa femme, pour sa fille malgré ce qu'elle lui fait subir, mais aussi pour ses proches: son ami mourant, le pasteur de son village, son cousin ancien missionnaire. Amour aussi pour la nature et les pommes dont il aime suivre et accompagner le développement. il n'hésitera pas lui à se remettre en cause, mais saura aussi prendre la bonne décision quand il le faudra, aussi douloureuse qu'elle soit.
Un très beau texte servi par une écriture souvent poétique. J'ai beaucoup aimé.
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Focus sur une petite communauté du Wisconsin sur les rives du Mississippi où, dans une population vieillissante, tous se connaissent et s'entraident. Chez Lyle et Peg, la petite cellule familiale est illuminée par leur petit-fils Isaac, gamin joyeux et curieux qui fait le bonheur de son grand père.
Quand leur fille Shilov tient à prendre ses distances pour mieux s'impliquer dans une nouvelle église au charismatique pasteur, le grand père vit l'éloignement imposé du petit garçon comme une fracture.

Une histoire axée sur l'impact de la croyance religieuse, voire sectaire, et ses conséquences de rejet et d'incompréhension entre individus. En dépit de l'amour partagé, la foi est une approche personnelle et le doute son corollaire, parfois clivant dans le socle familial.
Le parcours des personnages illustre le mode de fonctionnement américain de la pratique religieuse où tout un chacun peut s'instaurer prédicateur et faux prophète. Ce roman interroge sur la situation délicate d'être spectateur de l'enfance en péril, par le comportement d'adultes irresponsables ou sous influence.

Un beau roman, touchant et douloureux, sur la spiritualité mais aussi sur les joies de la vie quotidienne faite de routines et rituels avec le décor de la vie rurale du Midwest qui permet une respiration poétique.
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Lyle et Peg vivent leur retraite tranquillement, dans un petit village du Wisconsin. Depuis quelques temps, leur fille Shiloh est revenue vivre avec eux, avec son fils Isaac, qu'ils adorent et dont ils s'occupent la plupart du temps. Mais Shiloh est une fidèle dans une secte très intégriste et elle commence à entrer en conflit avec ses parents, et petit à petit, ils voient leur petit fils leur échapper.
Encore un magnifique roman que nous livre Nickolas Butler, toute en finesse et en émotions, dans un style minimalisme, qui laisse toute sa place à l'histoire. L'auteur montre tout son talent, simple et efficace, il sait décrire la vie rurale comme seul Harrison savait le faire avant lui. J'ai beaucoup aimé la façon délicate et néanmoins réaliste dont il relate les après-midi de Lyle avec son ami dans le verger, ou encore comment les grands-parents prennent soin de leur ami mourant, c'est très beau et vibrant, et de la même façon, on souffre avec eux quand leur famille se délite, c'est vraiment un roman émouvant.
J'ai su (merci à la babeliote Clodegrans) qu'il en avait sorti un dernièrement, je vais donc devoir patienter jusqu'à ce qu'il sorte en poche et ça va être dur…. C'est un de mes auteurs favoris, depuis dix ans, et je ne suis jamais déçue!
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Je suis Nickolas Butler depuis son premier roman édité, dans lequel son talent faisait déjà merveille. Cette fois-ci, il s'est inspiré de faits réels pour entrer dans le quotidien d'une famille américaine confrontée aux ravages d'une secte.

L'histoire est centrée sur le personnage du grand-père. Confronté à la maladie et à la mort qui touchent ses proches, celui-ci se retrouve démuni. En effet, il est partagé entre son athéisme notoire et son envie de croire au miracle. le roman interroge donc sur le pouvoir du mental dans les moments tragiques.

Sa femme et lui, qui sont des pacifistes et qui ont toujours essayé d'éviter les conflits, se retrouvent dans une situation où ils doivent se battre. Mais comme il est question de famille et d'extrémisme religieux, le combat s'avère des plus ardus. On sent que la communication avec leur fille se brouille petit à petit et qu'elle échappe à tout contrôle. Avec eux, le lecteur assiste à l'impuissance d'agir devant une extrême urgence. On ressent une véritable frustration devant l'impasse de la situation et l'injustice de l'existence.

De nouveau, Nickolas Butler démontre sa faculté à parler des hommes ordinaires. Il est bienveillant avec ses acteurs qui dégagent une grande humanité, mais il sait aussi parfaitement décrire les complexités de l'âme humaine. Son style toujours magnifique participe à l'authenticité de l'histoire et on est happé par le destin des protagonistes. Tour à tour, ce roman m'a attendri, révolté, ému. Aux côtés de Lyle, je suis passé par toutes les émotions.

Plus qu'une dénonciation des dérives religieuses, « le petit-fils » est aussi une magnifique ode à l'amour et à l'amitié, qui transcendent les êtres dans les moments difficiles. C'est beau, touchant… humain ! Je ne peux que vous recommandé cet auteur à la plume poétique, qui prouve livre après livre, qu'il est un grand écrivain !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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