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Syllepse (01/01/2008)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Les crimes de la dette" est composée de trois parties.
La partie I est écrite par Laura Ramos, juriste argentine. La structure est limpide comme l’eau de source et le texte, trés bien redigé. L’ouvrage de Laura Ramos dégage une grande force morale qui s’appuie sur une lutte multimillénaire pour mettre fin à l’oppression et à l’injustice. La grande qualité de cet ouvrage, c’est qu’il part d’un diagnostic clair et précis de la genèse de l’endettement des nation... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le livre est composé de trois parties.

Le premier et le plus important des textes « Les crimes de la dette » est rédigé par Laura Ramos, juriste argentine. L'auteure commence par analyser l'illégitimité de la dette extérieure des pays du sud.

Elle décrypte ensuite les dettes illégitimes en insistant sur la conduite des créanciers, les circonstances du contrat et les termes du contrat. Par ailleurs, si la dette est impayable, il devient illégitime d'en exiger son paiement. Et l'auteure de s'interroger « Commet-on des délits qu'en on génère des dettes extérieures illégitimes ? »

Un chapitre est consacré aux relations entre destination des fonds et illégitimité des dettes. Laura Ramos traite entre autres des dettes d'oppression, de guerre, de corruption et d'élite.

A l'aune de précédents historiques, elle interroge le droit international et la doctrine de la dette odieuse. Elle conclue par l'exigence d'une annulation sans impunité.

La discussion n'est pas seulement de Droit, l'auteure nous rappelle que la formulation des revendications en une loi est toujours le résultat de quelque chose en plus « à savoir la force sociale suffisante pour que de tels principes de droits soient exigibles sans contraintes » et plus généralement que « le rapport de forces est ce qui définit en dernière instance la règle qui fait justice dans un conflit de pouvoir déterminé; et la solution normative d'un conflit de ce type implique toujours un un affrontement social antérieur au champ de la légitimité (ou au champ de bataille, comme ce fut le cas par exemple dans la guerre de sécession des États-Unis) où un privilège est mis en question et son élimination exigée. »

Cette première partie est complétée par un texte d'Éric Toussaint et Hugo Ruiz Diaz analysant les nécessaires audits de la dette comme instruments dont les mouvements sociaux devraient se saisir.

Le livre se termine par un travail collectif sur l'Équateur. Il fut savoir que jusqu'à l'élection de Rafael Correa, près de 40% du budget équatorien étaient déviés vers le remboursement de la dette publique. le nouveau gouvernement a indiqué sa volonté d'augmenter radicalement les dépenses sociales en réduisant le remboursement des dettes. de ce point de vue aussi « L'Équateur est à la croisée des chemins ».

Il est de notre responsabilité, ici dans les pays du centre, dans les pays des principaux créanciers, de faire connaître les caractères odieux et illégitimes des dettes, de nous battre non seulement pour l'annulation mais pour les réparations nécessaires et légitimes envers les peuples spoliés.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En principe, le respect et l'accomplissement des droits humains sont hiérarchiquement supérieurs et donc prévalent sur les droits qui résultent d'un contrat financier. Tous les mécanismes, conduites, phénomènes et conséquences socialement répudiables qui sous-tendent la qualification de dette illégitime violent les droits humains codifiés dans les conventions internationales universellement acceptées. Cette situation juridique est suffisamment fondée pour déclarer nulles les dettes illégitimes. Il resterait à établir qui sont les responsables et qui doit en assumer la charge et, en tous cas, qui les prendrait en charge pour des questions de solidarité d'humanité et d'équité sociale. La prééminence du respect et de l'exercice des droits humains est clairement établie dans l'article 103 de la Charte des Nations unis (1945) qui affirme : "En cas de conflit entre les obligations contractées par les membres des Nations unies en vertu de la présente Charte et leurs obligations contractées en vertu de quelque autre convention internationale que ce soit, les obligations imposées par la présente Charte prévaudront."
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le rapport de forces est ce qui définit en dernière instance la règle qui fait justice dans un conflit de pouvoir déterminé; et la solution normative d’un conflit de ce type implique toujours un un affrontement social antérieur au champ de la légitimité (ou au champ de bataille, comme ce fut le cas par exemple dans la guerre de sécession des États-Unis) où un privilège est mis en question et son élimination exigée.
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Ainsi, comme le reconnaît la commission de droit international des Nations unis : "on ne peut attendre d'un Etat qu'il ferme ses écoles et ses universités, et ses tribunaux, qu'il abandonne les services publics, laissant sa communauté soumise au chaos et à l'anarchie simplement du fait qu'il disposerait ainsi d'argent pour rembourser ses créanciers, étrangers ou nationaux".
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Commet-on des délits qu’en on génère des dettes extérieures illégitimes ?
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