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Citations sur Les hauts lieux de la Peinture en France (7)

En 1933, le photographe Brassaï établissait un rapprochement entre les graffitis qui fleurissaient sur les murs parisiens et l'art des grottes de Dordogne :
"La même angoisse qui a labouré d'un monde chaotique de gravures les parois des cavernes trace aujourd'hui des dessins autour du mot Défense, le premier que l'enfant déchiffre sur les murs".
(Du mur des cavernes au mur de l'usine)
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Les règles ont fait de l'art une routine, et je ne sais si elles n'ont pas été plus nuisibles qu'utiles. entendons-nous : elles ont servi à l'homme ordinaire, elles ont nui à l'homme de génie. (Diderot, Pensées détachées sur la peinture 1781)
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L'affiche est née au XVe siècle, avec l'invention de l'imprimerie ; la première à être imprimée l'a été en 1477 par William Caxton pour annoncer les cures thermales de Salisbury. Les affiches de théâtre naissent au XVIIe, celle de corrida au XVIIIe siècle. Les affiches littéraires au XIXe siècles sont signées Gavarni, Daumier ou Manet. Mais le créateur de l'affiche moderne c'est Jules Chéret qui, dès 1867, multiplie sa verve et son imagination poétique de "Tiepolo de la rue" ; ses créations publicitaires ne seront concurrencées qu'à partir de 1891 où le réalisme synthétique au trait appuyé, les aplats de couleur et la typographie parlante de toulouse-Lautrec font exploser le mur.
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Paris, La rue Laffitte

La rue Laffitte fut, à la fin du siècle dernier de jusque dans les années 1920, la galerie de plein air de la peinture moderne.

Claude Monet y naquit, au n°45 où habitaient ses parents, et trente ans plus tard un marin démobilisé après les revers de 1870, Paul Gauguin, devint employé chez l’agent de change Paul Bertin, au 1 rue Laffitte.

S’installeront en 1893 les bureaux de la « Revue Blanche », éditée à Liège puis à Paris à partir de 1891 par les frères Natanson… Tous les talents de l’époque, toutes les idées neuves se rencontrèrent à la Revue Blanche jusqu’à sa disparition en 1903.
Parmi les peintres, Henri de Toulouse-Lautrec et Pierre Bonnard qui exécutèrent les affiches des expositions organisées par Félix Fénéon, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Ker Xavier Roussel, Félix Vallotton, fréquentèrent le 1 rue Laffitte, en même temps qu’Octave Mirbeau, Léon Blum, Alfred Jarry, Marcel Proust, Jules Renard, Paul Verlaine, Claude Debussy, André Gide, Stéphane Mallarmé, etc. Tous collaborèrent à des titres divers à la revue.

Au n°6, Ambroise Vollard fit en 1901 la première exposition Picasso (avec son compatriote Iturrino)…. Vollard s’était d’abord installé au n° 39 puis, un an après au 41 où il présenta les œuvres de Cézanne qui causèrent un épouvantable scandale….. au n° 6 il inaugura ce nouveau local avec une magnifique exposition Van Gogh…

Au n°8 se trouvait la galerie Alexandre-Bernheim ouverte en 1863 ; son magasin d’articles pour artistes se transforma rapidement en galerie d’art où exposèrent Courbet, Corot, Delacroix….

De 1867 à 1924, la galerie Durand-Ruel occupa le n°16 …. Renoir, Pissarro, Monet, Sisley, Berthe Morisot exposèrent sur les cimaises de la rue Laffitte, ainsi que Degas, Manet, Caillebotte, Puvis de Chavanne, Mary Cassatt, etc…

« Si on entendait quelqu’un dire : « Je vais faire un tour rue Laffitte », écrit Vollard, on était sûr d’avoir affaire à un amateur de peinture. De même quand Edouard Manet disait : « il est bon d’aller rue Laffitte », ou au contraire lorsqu’on entendait Claude Monet dire « Pourquoi aller rue Laffitte ? » cela signifiait qu’il était nécessaire ou inutile pour un peinte de se tenir au courant de la production de ses confrères ».

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Allez…. Je mets mon grain de sel….. le 21 rue Laffitte fut un temps le siège de la banque Rothschild, puis celui, pour un temps plus bref de la banque Barclays, où je n’ai que trop trainé mes pénates…. dans une autre vie.
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Perpignan... La gare...

Pendant dix-sept ans à partir de 1948, Dali et sa femme Gala, venant en voiture de Cadaquès, prirent à l'automne le train pour Paris en gare de Perpignan. Dix-sept ans durant Dali rêva dans le hall banal de la gare tandis que Gala s'occupait de l'enregistrement de ses tableaux. Ce lieu qui sentait, assurait-il, "la fumée, les œufs durs et la colle", exerçait sur lui un étrange pouvoir ; l'incorporant à ses rêveries, il parvint à typifier cette gare, à en dramatiser le décor et à en érotiser la réalité quotidienne.
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Céret (66)

Maurice Raynal a baptisé Céret "la Mecque du cubisme", car il fut durant l'été 1911 le laboratoire expérimental de Pablo Picasso et de Georges Braque à l'époque dite analytique du cubisme.... André Salmon a préféré le qualificatif de "Barbizon du cubisme" ; mais les deux critiques exprimaient la même opinion, Céret fut la cité élue d'une époque de la peinture. L'étonnant est qu'elle le resta.

Soutine transforma le paisible village de Céret en un véritable séisme ; il y séjourne en 1919, envoyé par son marchand Zborowski qui lui a promis gîte, nourriture et matériel, vivant seul, reclus, farouche, ne se liant avec personne....
Soutine, bien que solitaire et habitant "une sorte d'étable à cochons" a raconté Zborowski, dans un dénuement et une saleté épouvantables, fut à l'origine -involontaire- d'une nouvelle vague de peintres qui vinrent séjourner et travailler à Céret. André Masson, à l'époque fort démuni, y va loger chez Manolo avec Loutreuil, et y rencontre Krémégne et Soutine. ... Les rapports de Masson avec Krémégne, et surtout avec Soutine "très imbu de ses opinions", qui "rejetait Van Gogh comme une vieille fille qui fait du tricot", ne lui laissèrent pas un très bon souvenir.
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Albi_Le musée Toulouse-Lautrec
Le peintre des filles chez les archevêques...

Il est quelque peu surprenant, que le peintre de la noce et des filles, "évidemment amoral et peu soucieux de pudiques convenances", écrivait lors de l'installation du musée un critique pudibond, occupe l'ancienne résidence archiépiscopale ; mais c'est là l'une de ces rencontres imprévues que réservent les musées quand ils occupent les palais de l'Eglise spoliés ou acquis par l'Etat.

Ici, les danseuses et les gommeuses du "Moulin Rouge" voisinent avec les portraits des évêques, et les pensionnaires de la "maison" de la rue des Moulins, nues ou s'habillant, côtoient les ornements liturgiques et la masse d'armes du cardinal de Bernis qui fut d’ailleurs le protégé de la Pompadour.
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