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Un recueil de 13 nouvelles qui dépeint avec brio la noirceur de l'âme humaine ; via une galerie de personnages tous plus vils les uns que les autres qui agissent avec une logique implacable, qui leur est propre.

Cette succession d'histoires courtes fait froid dans le dos, tant la description du mal dans tout ce qu'il peut avoir d'ordinaire est efficace.

C'est pour moi la découverte d'un écrivain et d'un ouvrage que je ne suis pas prête d'oublier. Car il est fort probable que la lectrice que je suis soit désormais à compter au nombre des victimes de ce livre ;-)
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Je ne suis pas fan de nouvelles, je regrette à chaque fois que l'une d'entre elles me plaît de ne pouvoir poursuivre ma lecture dans un texte plus épanoui. Mais ici, retrouver le style du magnifique CONFITEOR a été pour moi un petit bonheur même si le sujet - la mort - n'était pas vraiment ce qu'il y a de plus joyeux. Jaume Cabré est sans aucun doute un écrivain majeur aujourd'hui et j'attends avec impatience de lire un nouvel ouvrage bientôt.
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Un enfant orphelin de mère et abandonné par son père, en proie à des religieux sadiques au sein d'un couvent qui fomente une révolte avec ses camarades (Les hommes ne pleurent pas) ; un tueur à gages qui va à confesse, pour notamment évoquer son dernier contrat (Moyennant finances) ; et d'autres nouvelles qui parlent souvent de crime, de processus vers la mort...

Treize nouvelles qui évoquent une pénombre de l'humanité, une fascination pour le crime, des stratagèmes assassins mis en place pour des vengeances ou des finances. Certaines nouvelles sont plus difficiles à saisir que d'autres, à la limite du fantastique, en transportant le lecteur d'un temps à un autre, en le faisant parfois prendre la place du mort, ou d'un livre de la bibliothèque...

L'auteur aime revenir sur des thèmes de prédilection, hormis le crime, la vengeance et la fausse repentance, il y a aussi la peinture, l'écriture. Histoires de faux repentis, d'anciens voleurs ou assassins, d'hommes attirés par les personnages d'un tableau. L'originalité du recueil réside aussi dans le fait que ce sont des nouvelles qui se répondent, qui se donnent suite.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Les thème du mal, du crime, du meurtre sur commande avec au milieu un tableau qui englouti son propriétaire irriguent ces 13 récits. le tout livré avec beaucoup d'humour noir.
Victime de pédophilie, placides tueur à gages, âme de voleur de moutons, écrivains diaboliques, et bien d'autres avec une tension parfaite dans ces courts récits. Une vision cynique de l'Humanité qui m'a procuré de bons moments de lecture.
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Jaume Cabré est un auteur de romans complexes qui m'a époustouflé avec Confiteor (2011), le roman total par excellence, qui a nécessité 8 années de travail, une grosse pépite littéraire. Aussi, j'ai beaucoup apprécié L'Ombre de l'eunuque (1996) une réflexion sur la création artistique à la fin du franquisme. Et aussi Les Voix du Pamano (2004), un livre très fort sur la mémoire historique.

Quand arrive la pénombre (2017) est le premier livre que je lui lis en français et je dois avouer que je n'ai pas reconnu le style de l'auteur, si posé et complexe. Ici c'est une succession de récits (13), en rapport et sans rapport les uns avec les autres, sur des sujets assez marginaux, avec des personnages principaux masculins et des femmes reléguées en toile de fond et pour des choses secondaires.

Il y a quelques histoires imbriquées, d'autres non. Parfois surgissait un personnage et je ne savais pas le situer dans le contexte. Des histoires assez décousues et beaucoup de thèmes délictueux.

J'ai été déçue, et à deux doigts d'abandonner la lecture, puis, au vu de l'admiration que m'ont inspiré les trois romans lus, j'ai persisté et arrivée, essoufflée, à la fin.

Les deux premières histoires m'ont intéressé beaucoup, écrites dans une prose plus que colloquiale (pouvant être grossière), où l'on sent de l'humour sous-jacent avec deux histoires bien menées. La première, "Les hommes ne pleurent pas" est l'histoire triste d'un adolescent abandonné dans un internat par un père qui ne viendra jamais le voir, un enfant qui sera abusé et qui ourdira une vengeance.

La deuxième histoire, "Moyennant finances", est assez cocasse, celle d'un pâtre voleur de moutons qui sera découvert.

A partir de la troisième histoire, l'intérêt s'est complètement gâté pour moi. J'ai éprouvé de la difficulté à suivre des enchaînements en dents de scie et des sujets qui m'ont paru sans grand intérêt.

Première déception de lecture d'un auteur de prédilection.
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Jaume Cabré a inspecté s besace de nouvelles pour en extraire les treize qui composent ce recueil. Il faut en lire plusieurs pour sentir se dégager ce qui les rassemble: l'atmosphère, le caractère des personnages la noirceur humaine.
En plus, certaines se répondent, se complètent, pas seulement par la thématique, mais par la présence d'un personnage, d'un objet ou d'un acte. Et au final, Jaume Cabré nous emmène en immersion ''dans l'exercice du mal''.

Une quinzaine de jours après avoir lu ce recueil, j'ai abordé une nouvelle de Marguerite Yourcenar, Comment Wang Fo fut sauvé, in Contes Oriental. Et j'ai aussitôt repensé à certaines nouvelles de ce recueil tournant autour du tableau. L'écriture de Jaume Cabré a donc laissé des traces.
Et vous, si vous deviez entrer dans un tableau pour mieux voir un personnage qui vous intrigue ou qui vous fascine, lequel serait-ce?
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Je n'ai pas lu toutes les nouvelles et ce recueil me permet de découvrir l'écrivain.

La première nouvelle "Les hommes ne pleurent pas" donne le ton sur la violence qui sera très présente dans le livre, ici nous avons affaire à des jeunes adolescents et en particulier un qui se sont vengés de mauvais traitements et ont fini par atterrir du mauvais côté de la barrière.

Les nouvelles "Moyennant finances", "Poldo", "Buttubata" et "Pandore" m'ont moins marqué car elles ne restent pas dans ma mémoire.

"Claudi" en revanche installe une ambiance onirique intéressante avec ce lien avec une peinture qui aspire puis rejette son personnage et toujours un lien avec la mort.

Je modifierai la chronique dès que j'aurai lu les autres nouvelles. En tout cas, le sens de la narration chez cet auteur catalan est assurément plutôt remarquable.
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Quand on a adoré Confiteor du même Jaume Cabré, on ne peut qu'être déçu par l'étroitesse et le sentiment d'inachevé de ce recueil de nouvelles. Et d'ailleurs l'auteur semble s'en excuser dans une postface aux allures de mea culpa où il confesse travailler sur un roman et écrire des nouvelles en même temps, pour "se reposer". Or c'est bien ce que l'on ressent : l'énergie n'y est pas, l'ambition non plus. Il y a bien quelques bonnes idées, deux nouvelles qui sortent du lot, mais c'est insuffisant.
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Ecrites à différentes périodes, peaufinées au fil du temps ou composées spécialement pour ce recueil, ces treize nouvelles ont été choisies pour illustrer un thème, l'univers mental des assassins. Convaincu par le point de vue de Riera Llorca, Jaume Cabré établit une thématique, une atmosphère pour lier ces nouvelles. Et même parfois davantage, en ramenant un personnage ou un tableau de Millet.

Quelle différence y-a-t-il à tuer de sang-froid ou en tant que soldat? le remords, sûrement. A part dans la dernière nouvelle où un vieil homme ressasse sa culpabilité pour avoir causé la mort de deux hommes pendant la guerre d'Espagne, les autres personnages, assassins par vengeance, métier, nuisance, peur ou instinct n'éprouvent aucune culpabilité, aucun remords. Ils parlent de leurs actes avec le plus grand naturel.

L'enfant délaissé par son père dans une institution catholique, violenté par un surveillant n'aura de cesse de se venger de ceux qui lui ont gâché son avenir. La vengeance et la mort sont pour lui des évidences.

« Je reconnais que j'ai tué cinq fois, mais je ne suis pas violent.»

Tout comme ce tueur à gages qui exécute ses contrats sans état d'âme ni compassion. Ou ces époux qui souhaitent mettre un terme à leur vie commune. Certains tuent froidement pour se protéger des autres. L'assassin est un berger rancunier, un Prix Nobel inquiet, un père qui n'a plus rien à perdre, une doublure d'un dictateur sénile, un écrivain raté ou un tueur en série.

Le lecteur entre dans un tableau, dans la tête d'un assassin à la recherche du vrai visage, de la lumière. Il en ressort transformé en gardant en tête l'effroyable naturel du criminel.

Jaume Cabré s'amuse à lier ses nouvelles avec un personnage qui passe de l'une à l'autre et surtout avec un tableau, La fermière de Millet. On y aperçoit une paysanne de dos qui marche vers la lumière. Comment ne pas avoir envie de voir son visage et de cheminer avec elle vers la colline de Puig dels Ases?

Malgré le sujet sombre du meurtre, il n'y a aucune noirceur dans ces textes. L'auteur joue des mises en abyme pour intensifier encore l'ambiance mystérieuse, tout en maniant aussi l'humour noir. Jaume Cabré fait de la littérature un art.

« Un étudiant imprudent a dit mais c'est de la littérature, pas de l'art, non? Granell lui a souri et nous a dit à tous, en le regardant lui, si le miracle se produit à travers des mots, nous l'appelons littérature ; s'il se produit de manière éthérée, dans un laps de temps déterminé, nous l'appelons musique; et si le miracle se produit dans un espace matériel déterminé, nous l'appelons peinture, fresque, retable, sculpture. Et si le miracle, c'est l'espace que tu crées, nous l'appelons architecture. L'important, c'est qu'il y ait miracle. »

Même si le miracle fut pour moi relatif (il est toujours plus difficile de s'immerger dans un recueil de nouvelles), l'originalité du sujet, la construction et surtout l'ambiance créée par le talent littéraire de l'auteur sont remarquables.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Le Mal et sa beauté, des tableaux qu'on pénètre, des meurtres qu'on commet ; treize nouvelles où mettre en majesté les maléfices, les empoisonnements, les vaines vengeances, de la fiction. Avec un plaisir sadien, toujours d'une haute moralité dans son interrogation du comportement humain, Jaume Cabré écrit un recueil de nouvelles comme une variation, avec une preuve parfaite de l'étendue de sa palette, des manières de raconter nos désirs destructeurs. Avec un saisissant humour noir, Quand arrive la pénombre chante les puissances, chthoniennes, de la création.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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