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sur 177 notes
Un roman de mer comme on les aime; Histoire, aventure, pirates et tempêtes mais aussi la Foi, le renoncement et la rédemption d'hommes blessés par la vie ou comment ne pas perdre son âme...
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Des aventures palpitantes, des rebondissements captivants, la plume enlevée d'un langage propre au XVIIIème siècle, des personnages ombrageux, un questionnement intéressant … Voici tous les ingrédients d'un roman de piraterie passionnant qui se dévore d'une traite.
C'est histoire d'Arzhur de Kerloguen, être ordinaire, brisé par le destin, devenu l'Ombre, capitaine du Sans-Dieu, pirate redoutable, cruel et charismatique. C'est le récit de la vengeance d'un homme de sa destinée, de ce Dieu qui n'a su l'épargner. Il écume les mers, pille, tue, sans pitié, sans âme, sans remord. La vie ne l'atteint plus, son coeur est vide. Il ne craint ni mort, ni douleur, ne redoute ni loi, ni jugement, n'espère ni salut, ni rédemption. La colère l'habite tout entier - fragment d'un sentiment qui le rend encore tout juste vivant, tout juste humain. Seules pourraient parfois l'ébranler quelques causes justes touchant certains membres fidèles et dévoués de son équipage.
Sa rencontre avec Anselme, jésuite brave et impulsif, va le contraindre à réfléchir et exprimer les griefs qui nourrissent sa violence. Profondément brisé, il ne cédera cependant pas et, même s'il demeure une note d'espoir, on ressent toute la profondeur du malaise de cet homme inconsolable.
L'écriture est prenante, les batailles admirablement décrites, les tourments des âmes évoqués avec clairvoyance et sensibilité. Ce roman est assurément un très bel écrit, à la fois fin et intense. Une belle découverte de la rentrée littéraire 2017.


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Dieu existe-t-il ? le capitaine du bateau « le Sans Dieu », lui, n'y croit plus ! Lorsqu'un prêtre est fait prisonnier sur son navire, un véritable bras de fer intellectuel démarre alors entre ces deux hommes que tout oppose. Voilà une aventure de pirates où l'on sent le vent marin souffler et l'odeur iodée de la mer vous titiller le nez !

Arzhur de Kerloguen aurait dû régner sur ses terres bretonnes toute sa vie et les léguer à ses fils. Dieu en a décidé autrement en rappelant ses sept enfants. Depuis, il déteste Dieu et tout ce qu'il représente et a décidé de devenir l'un des pirates les plus craints de toutes les Caraïbes sur son bateau « le Sans Dieu ». Sa colère intacte lui sert de moteur pour écumer les mers et vider les navires espagnols de l'or, de l'argent et des pierres précieuses ramenés des Amériques.

Jusqu'au jour où, avec l'équipage, ils vont capturer un prêtre jésuite qui s'appelle le Père Anselme. Va alors se nouer une relation particulière entre les deux qui vont prendre à plaisir à s'affronter entre joutes verbales et parties d'échecs… au propre comme au figuré.

Avec un style délicieusement rétro et un luxe de détails maritimes qui ravira tous les amateurs de voiles, Virginie Caillé-Bastide nous emmène très loin des histoires habituelles de piraterie et nous balade sur les flots avec le talent des conteurs d'antan. On remarque immédiatement le formidable travail sur la langue : dès les premières pages, le lecteur est embarqué dans un formidable voyage de flibuste, au romanesque assumé (peut-être un peu forcé sur la fin) et porté par une écriture richement désuète, aux élégantes et ampoulées tournures de vieux français.

Grâce justement à cette écriture reprenant les codes du 18ème siècle, nous sommes immergés tout le long du récit dans ce voyage à bord du « Sans Dieu ». de la Bretagne aux confins des mers du Sud, on ne veut plus lâcher le livre pour continuer à suivre l'Ombre, ce pirate en quête de liberté et de justice à une époque où la religion régit la vie et la mort des Hommes.

Ce roman est à la fois une invitation au voyage dans le temps et dans l'esprit. Au-delà du contexte historique, il y a forcément la question de « Dieu » ou « pas Dieu » sans intellect exacerbé.

Grâce à cette dialectique entre le pirate et ce prêtre jésuite pris en otage, le récit ouvre de nombreuses réflexions philosophiques tant sur le rapport à la religion que sur la morale individuelle. Il donne à voir de manière très réaliste le monde de la piraterie à l'aube de l'époque des Lumières.

Petit plaisir plus personnel, Virginie Caillé-Bastide est originaire de Lorient: ce premier roman puise dans ses origines bretonnes et sa passion pour l'histoire de la région. Quel plaisir de retrouver différentes expressions bretonnes et de multiples références au Morbihan (Plouharnel, le Ponant, la ville-port nommée L'Orient, etc.).

On soulignera enfin une galerie de personnages secondaires comme rarement vus, avec des destins terribles. C'est une richesse importante qui, sait-on jamais, pourrait donner lieu à la rédaction de plusieurs autres récits ? Virginie Caillé-Bastide a d'ailleurs publié un nouvel ouvrage en 2020 – « le Sans Maître » – que nous comptons bien découvrir au plus vite – et qui se concentre sur le personnage de Côme de Plancoët, apparenté à Arzhur de Kerloguen (héros principal dans « le Sans Dieu »)

Coup de coeur ! Un roman d'aventures à la Stevenson doublé d'une réflexion intéressante sur la religion ou même l'esclavage. Une belle érudition mise au service d'une histoire flamboyante. Peu de défauts à l'horizon alors… à l'abordage !
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Rendu fou de rage contre un Dieu auquel il ne veut plus croire par la perte de son fils cadet, Arzhur de Kerloguen prend la fuite dans une nuit de 1709. Nous le retrouvons des années plus tard, en 1715, à la tête d'un navire pirate qu'on appelle le "Sans Dieu".

Suivre Arzhur, Tristan, Morzan et tous les autres dans leurs folles aventures en quête de richesses et parfois d'un peu de tendresse à fait de ce livre une lecture très agréable. Je dois dire que l'aspect le plus important selon moi est cette question de la religion, cette dispute entre un homme de foi et un homme qui ne veut plus croire parce qu'il a trop vécu d'horreurs. C'est pour cette raison que j'étais excitée à l'idée de lire le livre et disons que j'ai été un peu déçue : si les arguments des deux partis sont bons, j'ai trouvé les dialogues répétitifs, sans âme, parfois un peu brusque. L'idée n'en reste pas mauvaise et tous les autres aspect du livre m'ont beaucoup plu, que ce soit la part historique, les relations entre les marins ou les décors magnifiques.

Une bonne lecture, au final, même si j'aurais aimé y trouve quelque chose de plus.
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J'ai failli abandonné au bout d'un trentaine de pages : la première partie est assez déconcertante à cause du style volontairement archaïsant. le rendu est très réaliste, mais la lecture en devient ardue.
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Mer, bateaux, pirates, tempête… on a là tous les éléments d'un bon roman d'aventures.
On rentre très vite dans l'histoire, on s'attache aux personnages et on suit leurs péripéties avec intérêt. Un livre plutôt bien construit, qui se lit agréablement et produit une belle sensation d'évasion.
Néanmoins, j'aurais deux points négatifs à souligner :
- le choix de l'auteur de vouloir recréer la langage de l'époque se conçoit, mais le rejet systématique des verbes en fin de phrase finit par être fatiguant…
- L'affrontement « spirituel » entre l'Ombre et le Padre aurait pu être beaucoup plus approfondi, car c'est un aspect intéressant du roman, mais son traitement reste finalement assez anecdotique alors qu'il aurait pu être un élément plus développé, voire un axe central du roman.
Au final un roman honnête, divertissant, plutôt bien écrit et recommandable ; une lecture dépaysante mais pas vraiment « marquante ».
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Je n'ai malheureusement pas poursuivi la lecture de ce roman historique. J'aurai aimé aimer, voir adorer car tout y était. le 18eme siècle, la vie quotidienne, des personnages forts et attachants, une région. Mais alors non, le style employé, je n'ai pas pu. L'auteur je pense à voulu nous plonger, nous immerger dans le 18ème avec un style particulier mais .. pour ma part, ça n'est pas passé. Exemple, la servante de la famille s'adresse au personnage principal (période de famine atroce, tout le pAys se meurt, très petite noblesse...) « Seigneur Arzhur, je vais m'occuper de dame Gwenola pendant qu'Erwan ira mander le rebouteux pour soigner votre chef » (par chef, entendre sa tête).
Pour moi, ça ne passe pas, non. Imaginer la servante parler de cette façon, même d'ailleurs si elle était d'un niveau social élevé, je ne peux pas l'imaginer. Pourtant vraiment le travail de l'auteure est à reconnaître, le thème est excellent. D'où mon trois étoiles pour ne pas « pénaliser » même si mon avis n'est que modeste. Je tenterais peut être à nouveau.
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Un roman de pirates passionnant, un vrai film ! Une langue du 18 ème qui accompagne merveilleusement tous les dialogues.
Un premier roman très prometteur.
Bravo à l'auteure
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Difficile exercice que le roman de pirate ! Mais ce roman renouvelle le genre en y apportant une touche psychologique, un duel presque à huis clos, un genre que j'affectionne particulièrement. Les personnages secondaires y trouvent leur place avec bonheur. Merci à l'auteur de nous offrir une si belle échappée dans le temps, dans les lieux et dans le style vieux françois. Je vous le recommande vivement mille sabords !
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Bretagne, en 1709. Alors qu'‘une vague de froid s'est installée sur l'Ouest du royaume, le Conte Arzhur de Kerloguen voit mourir le dernier de ses enfants. La famine et l'hiver lui ont pris sa famille, sa femme est devenue folle, plus rien ne le retient sur ses.
Quelques années plus tard, sur le bateau le Sans Dieu, il est Ombre, un chef tout puissant sans foi ni loi. Flibustier qui détrousse les galions sans hésitation. Jusqu'au jour où lors d'une attaque particulièrement sanglante, il épargne Anselme, un prêtre jésuite, et le retient captif sur son bateau. Les longues discussions et les tentatives de remettre en question l'action d'Arshur par Anselme seront propices à de nombreux échanges entre les deux hommes, questionnements sur la foi en Dieu, ou de la perte de la foi en particulier. Mais difficile pour Arzhur de revenir dans un chemin de pardon et de soumission.
Le lecteur suit avec plaisir les personnages aux caractères bien trempés et au passé souvent sombre. Tout comme les émois et les sentiments ambigus de Maël le boiteux, ou encore Barbe, la fidèle gouvernante et servante. On sent tout au long de l'intrigue que des relations se tissent, des caractères se forgent, des amours fraternelles s'attendent ou s'espèrent.
Chronique complète ici https://domiclire.wordpress.com/2018/01/14/le-sans-dieu-virginie-caille-bastide/

Lien : https://domiclire.wordpress...
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