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Le livre se découpe en trois partie, la troisième étant la meilleure ... et la plus courte.
Je pense que pour apprécier davantage ce livre, il aurait été important que la narratrice nous donne un peu plus de contexte de temps. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre les années qui passent et il m'a fallu un article d'un blog littéraire pour comprendre que le livre se déroulait sur 15 ans. Une fois ce détail intégré, la quantité de catastrophes, d'horreurs et de déconvenues qui arrivent à la narratrice semblent plus plausibles.
J'ai eu beaucoup de mal lors de la seconde partie à poursuivre ma lecture. La narratrice ne se secoue jamais, elle ne se rebelle jamais, et s'offusque encore moins, elle laisse les choses lui arriver et sans vraiment s'en plaindre, semble se complaire dans son malheur. S'il est difficile de juger de la vie des gens quand on ne les voit que de l'extérieur, ici, on est plongés dans son quotidien, et il me semble parfois très biaisé par un regard qui n'accepte que le négatif. Il semble que tous es îliens sont de mauvaises gens, méchants, acariâtres et désagréables avec notre pauvre narratrice qui ne fait que subir. Une seule sort du lot, le monde est contre elle et elle contre le monde, elle semble très lisse, toujours à courber le dos et à accepter les coups de fouet qu'elle reçoit. Je ne sais pas s'il y a une part de fiction dans l'histoire ou si tout est biographie. Je conçois qu'il soit difficile de juger de ses propres défauts et de les mettre en avant, mais il aurait été intéressant d'avoir une narratrice avec quelques aspérités.
Les descriptions sont très belles et fournies, on en apprend sur la nature Ecossaise et c'est passionnant. La dernière partie du livre relève cette seconde partie très lourde, pesante et agaçante à force. Il est vraiment dommage qu'elle soit si courte.
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C'est une bien belle oeuvre que voilà! Il vous touchera et ne vous laissera pas intact. Je ne parle pas seulement du livre , je parle aussi de la vie de l'autrice. Elle nous emmène dans le voyage de sa vie qui part d'une simple carte clouée sur un mur dans son appartement de Londres et qui se termine dans une île des hebrides. Sa vie est un combat , mais aussi une ode à la résilience face à la dureté des hommes et de la nature. À tout ceux que la vie n'a pas épargnée, que la solitude pèse,qui pensent qu'il n'y a pas d'espoir. Lisez ce livre , cet autrice est un bel exemple . Ce roman à quelque chose d'exceptionnel. Merci à vous Tamin Calindas pour ce que votre livre m'a apporté. ❤🦌🐄🌳🌊
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Epuisé.e de la violence et de l'intensité de votre vie citadine, lassé.e par une vie devenue trop étriquée, « à la manière d'un pull devenu trop petit pour vous depuis longtemps », vous prenez la décision de tout plaquer et de fuir sur une petite île peu peuplée et reculée pour enfin vivre votre propre vie.
C'est le point de départ de ce récit poétique et bouleversant dans lequel nous entraîne Tamsin Calidas.


Oban, petite ville portuaire écossaise, porte des îles Hébrides.
C'est sur un « croft » abandonné, déniché au hasard d'une petite annonce, perdu dans une de ces « îles battues par les vagues, que la narratrice et son époux jettent leur dévolu. L'emménagement sur une île des Hébrides est d'abord pour le couple la promesse d'un nouveau départ, placé sous le signe de l'amour et de l'espoir en l'avenir.
Rapidement pourtant, l'optimisme naïf des jeunes Londoniens est mis à rude épreuve : l'isolement insulaire, la défiance et l'hostilité des habitants face à ce couple « d'étrangers » venu s'approprier une terre qui ne leur appartient pas, font ressurgir les difficultés conjugales de plus en plus violemment. Peu à peu, alors que l'on entre dans l'intimité de Tamsin et Rab, on les voit s'éloigner inéluctablement jusqu'à la rupture définitive du fil de leur vie commune et au départ de Rab.

Je suis une île se présente d'abord comme une exploration subtile de la solitude.
De plus en plus seule et ostracisée, coupée du monde et des siens, la narratrice va devoir faire l'expérience ô combien douloureuse de la solitude. Est-il possible de l'apprivoiser, de ne pas se laisser aller quand on est loin des siens, de donner un sens à son existence ? de la souffrance à l'apaisement, du renoncement à l'espoir, de la survie à la renaissance, la solitude devient pour la narratrice une expérience fondatrice, à la fois « sauvage et libératrice » grâce à laquelle elle dénoue peu à peu les fils de sa vie passée.

Je suis une île est aussi un récit sensible sur la quête de soi.
Entre la jeune femme et la nature, alliée « redoutable mais féconde », se noue au fil du récit une relation fusionnelle et charnelle qui lui permet de « se connecter profondément à ses instincts et à une voix plus primitive ». Libérée de toute entrave sociale et familiale, la rencontre avec le vent, la mer, la faune et la flore, devient un corps à corps cathartique grâce auquel la narratrice apprend à explorer son intériorité la plus intime. de ces pages qui voient cette part du moi insoupçonnée se révéler émane un souffle poétique vibrant et intense.

Je suis une île, est enfin un témoignage bouleversant de résilience.
Si l'expérience insulaire, d'une déflagrante intensité, laisse à plusieurs reprises la narratrice aphone et démunie, son courage et sa détermination forcent l'admiration. A l'instar de ce « tout petit roitelet huppé » dont la résilience la fascine, c'est en acceptant de mettre à nu ses émotions, de les « dépecer » qu'elle réussit à « démêler l'écheveau de sa vie ». On comprend que ce travail introspectif est douloureux et lancinant, tant il fait ressurgir la violence du passé évoquée pudiquement, mais aussi celle du présent. Pourtant, il s'avère nécessaire à la reconstruction de son moi intime et de son lien avec les autres. le récit se fait alors l'écho de ces « fils » intrinsèques que dénoue la narratrice pour les retisser plus authentiquement : si elle raconte, comment cette reconstruction s'éprouve d'abord physiquement grâce à la nature qui la fait renaître au monde, l'on perçoit le besoin de plus en plus vital d'exprimer ses émotions. La couture, la musique, puis les mots deviennent alors les partitions sensibles de ce retour à la vie : les phrases qui résonnent comme de vibrantes maximes et affluent quand on progresse dans le récit en sont le plus beau témoignage.
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« Je suis une île » raconte comment son autrice a quitté avec son conjoint Londres sur un coup de tête pour s'installer sur une île des Hébrides en Écosse. de la fourmillante city londonienne à la vie insulaire, le grand écart à réaliser est vertigineux. Ils l'ont fait mais à quel prix.

« Je suis une île » est un roman autobiographique de Tamsin Calidas. Découpé en trois parties, il raconte son changement de vie suivant le déroulé chronologique : l'euphorie d'une nouvelle vie, son naufrage, sa renaissance.
le chemin de sa renaissance va être long, dur, semé d'embuches et de rares mains tendus. Ce qui la sauve ? Son écoute de la nature qui s'affine au fil des années au point de communier profondément avec elle. Blessée dans sa chair comme dans son âme, elle trouve son énergie vitale à travers sa relation aux plantes, aux animaux, à la mer. Les éléments naturels sont sa famille, elle fait corps avec eux au prix d'efforts, de renoncements mais aussi d'apaisement avec elle-même.
Lien : https://www.unlivredansmaval..
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« Les coquelicots qui grandissent trop seront impitoyablement fauchés. »
Je suis une île. Un roman autant bouleversant que beau. Une narration sensible qui résonne et qui, en tant qu'ancien expatrié, fait écho et remue émotionnellement.
Quelle résilience incroyable.
Un plaisir de lire une histoire terre à terre, pleine de beaux messages qui nous ancrent dans le moment présent à sa lecture; mais qui aussi nous transportent dans une introspection quand on la repose.
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Il est clair que je suis passée totalement à côté de ce livre. L'auteure m'a agacé de bout en bout. Récit autobiographique fait d'apitoiement permanent qui a rendu la lecture bien difficile. Une jeune femme qui ne fait qu'avancer pour mieux reculer, pleurer en permanence, se laisse intimider et se plaint de ne pas arriver à mieux se défendre. Non, décidément, ça n'est pas passé.
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Je crois que 100 fois j'aurais abandonné, 100 fois j'aurais fait marche arrière…

Ce n'est pas qu'une autobiographie que nous livre Tamsin Calidas à travers son récit, c'est une leçon de courage, de lutte, de résilience…

Ce livre n'est pas un simple nature wrinting, au delà de la nature sauvage de cet île Écossaise, il décortique la nature humaine, son mécanisme implacable face à tout ce qui lui semble étranger.

C'est aussi un cheminement vers une renaissance, vers l'acceptation et le pardon. le pardon envers soi même et les erreurs qu'on commet, et le pardon envers les autres.

Une belle leçon de vie que nous offre l'autrice à coeur ouvert.
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🌊 Quel beau récit de vie tellement éprouvant !
Quel courage !
Je suis admirative !

🌊 Tamsin Calidas décide de quitter sa vie citadine de Londres pour aller s'installer avec son mari sur une île isolée des Hébrides écossaises où ils sont tombés amoureux d'un croft, une petite ferme en ruine.
Ils élèvent des moutons, le travail est pénible entre la ferme et la rénovation qui n'avance pas mais ils ne ménagent pas leurs efforts, c'est pour eux une vraie déconnexion et une renaissance.
Ils vont pourtant très vite déchanter ... La dure réalité va transformer le rêve en cauchemar et les espoirs en désespoirs, le couple se brise ...
Pas facile pour une femme seule de se faire une place sur cette terre sauvage entre la ferme à gérer, le manque d'argent, l'hostilité des habitants et la nature toute aussi hostile de cet archipel d'Ecosse.
L'île et la mer recèlent des trésors mais Tamsin va devoir aller au bout d'elle-même et y puiser tout son courage et sa force pour survivre, pour apprivoiser cette terre, pour l'aimer jusqu'à se fondre en elle et devenir cette île.

🌊 Chapeau bas Madame Calidas !
Vous avez écrit votre biographie comme si c'était un roman et c'est ce qui rend votre histoire d'autant plus impressionnante car quand vous racontez toutes les épreuves que vous avez traversées, on se souvient soudain que ce n'est pas une fiction et on se dit juste que c'est fou ! N'importe qui d'autre serait parti ! Et quand je dis "épreuves" le mot est faible car entre la peur, le froid, la faim, la solitude, la haine, l'ostracisme et tout ce que je ne peux pas dévoiler, vous avez tenu bon contre vents et marées telle une guerrière. 💪
Quant à votre plume, elle est tout simplement magnifique, elle nous fait tellement bien ressentir votre communion avec la nature que j'ai eu plusieurs fois la gorge nouée, votre amour pour les animaux est très touchant !
Nous sentons l'odeur de la mer et ressentons le bruit du vent, nous ne sommes pas votre île mais vous nous en imprégnez si bien que nous y vivons le temps d'une lecture à l'image d'un parcours philosophique empreint de suspens.
Pour moi qui ai peur de l'eau, c'est une expérience juste inimaginable mais ce récit est un voyage qui prend aux tripes et j'étais triste de vous quitter quand je suis montée dans le ferry pour rentrer en Vendée. 😉 🌊
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Découvert dans le cadre du Prix des libraires 10/18, ce récit est celui de l'autrice, Tamsin Calidas, qui a choisi avec son mari de plaquer sa vie londonienne pour acheter une ferme sur une île des Hébrides.
Elle découvre la vie coupée de la civilisation, les passages du ferry pour rejoindre le continent étant soumis aux aléas de la mer. Elle découvre aussi comment s'occuper d'une ferme et des animaux qui l'habitent. Mais surtout, elle découvre que les gens qui habitent sur cette île ne sont pas des plus accueillant. L'atmosphère change radicalement à mesure que l'autrice traverse des épreuves plus éprouvantes les unes que les autres, moralement et physiquement.

Dans l'ensemble, la lecture était agréable. La manière de raconter les évènements est intéressante et la communion qui se créé entre l'autrice et la nature qui l'entoure est inspirant. Néanmoins, j'ai trouvé que l'histoire tournait en rond et sur la fin on finit par s'ennuyer un peu. Mais cela reste une belle lecture qui nous donne(à moitié) envie de tout plaquer pour habiter sur une île.

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Tamsin CalidasJe suis une île
10/18

« La vie insulaire, c'est différent ce n'est pas pour tout le monde. »

Qui n'a jamais eu l'envie de tout plaquer pour vivre l'expérience d'une île ? Quand Tamsin Calidas et son mari Rab quitte Londres pour tenter l'expérience dans une île des Hébrides au large de l'Ecosse ils croient vraiment en ce nouveau départ.
Ils achètent un cottage, un croft dit-on en Ecosse. Il y a beaucoup de travaux de rénovation mais Rab est costaud et Tasmin courageuse. Bientôt, ils acquerront les vaches et les agneaux nécessaires à leur nouvelle vie insulaire, Maud le chien pour surveiller les troupeaux et la jument. le climat est rude, les conditions de travail difficile et les relations de voisinage hostiles. Ils sont et restent des étrangers et personne ne comprend pourquoi ils sont venus là, pour quelles raisons se sont-ils entichés du croft de Victor et surtout de quel droit.
Tandis que les saisons se succèdent les ennuis s'accumulent, l'argent vient à manquer, le couple ne parvient pas à avoir un enfant et se délite. Quand Rab quitte Tasmin et revient sur le continent, la jeune femme ne peut compter que sur elle, la ferme, les bêtes et l'hostilité grandissante de ses voisins. Une étrangère qui évolue dans un milieu d'hommes. Un état de fait que la jeune femme paye chèrement.
Seule l'amitié de Cristall allège et adoucie les semaines de Tasmin, avec la vieille femme elle partage le gout des jardins, des plantes, de la nature. Mais un jour Tasmin n'a plus personne.
Comment trouver la force d'avancer et où la trouver ? C'est la seconde partie du roman qui va apporter quelques réponses.
L'écriture est belle, habitée, et pour cause, l'histoire est un récit et nous offre de magnifiques pages sur la communion avec la nature, sur la résilience et sur le deuil, les deuils, l'obstination et le retour à la vie.
Je ressors impressionnée de cette lecture, sous le charme. Conquise.
Et je me dis que finalement le rêve insulaire c'est bien mais le temps des vacances.



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