Comme, à une répétition de la huitième symphonie de Beethoven, un jeune étudiant lisait avec zèle la partition, Eusebius pensa : « Ce doit être un bon musicien ! — Pas du tout, dit Florestan. Le bon musicien, c'est celui qui comprend la musique sans partition, et la partition sans musique. L'oreille ne doit point avoir besoin des yeux, ni les yeux de l'oreille. — Une haute exigence, conclut maître Raro; mais je t'en félicite, Florestan.
A part la musique et les jeux, il n'aimait guère que la lecture et la comédie. Il composait, paraît-il, de petits mélodrames, et, avec l'aide de son père, de son frère Julius et de camarades d'école, les mettait à la scène sur un petit théâtre qu'on lui avait agencé. Son père, enchanté de ces indications, chérissait l'espoir de le voir un jour devenir un écrivain célèbre.