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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
N°1574 - Août 2021

Une lame de lumièreAndrea Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Dans cet épisode Salvo Montalbano est amoureux de Marian, une belle galeriste de Vigàta rencontrée par hasard. Cette fois, c'est du sérieux de part et d'autre au point pour lui de devoir choisir entre elle et Livia, son éternelle fiancée du nord de l'Italie. Depuis que j'ai fait la connaissance de notre commissaire, j'avoue qu'on peut s'interroger sur la nature exacte de leurs relations. Ils vivent constamment séparés, se rejoignent de temps à en temps pour quelques jours puis elle repart et leurs conversations téléphoniques sont souvent houleuses. Montalbano déclare aimer Livia, mais considère que, depuis toutes ces années, s'il l'avait épousée, leur amour n'aurait pas résisté à l'épreuve du temps et ils se seraient séparés au bout de quelques années. Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je souscris néanmoins à cette analyse. L'étonnant c'est qu'elle sont toutes les deux attachées à Salvo et, quant à lui, il est tellement perturbé par cette situation qu'il lui arrive même de se tromper dans leur prénom respectif. C'est peut-être de la sénilité qui apparaît, mais c'est peut-être pire. Il doit composer avec la solitude qui de plus en plus l'assaille et temporiser entre ces deux femmes pour pouvoir faire un choix.
Il se trouve confronté à une affaire assez bizarre telle qu'elle lui est présentée, un viol qui n'en est pas un et un vol bien réel, ce qui lui permet de mettre une nouvelle fois en oeuvre son esprit critique, sa roublardise et son sens de la logique qui lui ont depuis longtemps fait considérer que les évidences Ne sont pas obligatoirement réelles et qu'il faut considérer l'alibi le plus solide avec beaucoup de réserves. Ainsi est-il amené à ne pas faire confiance à une femme jeune et jolie surtout si elle est mariée à un vieux barbon beaucoup plus riche qu'elle.
Son culte de la vérité l'entraîne ici à investiguer sur trois terroristes tunisiens qui semblent cacher et trafiquer des armes dans la campagne environnante. Cette affaire d'évidence lui échappe et est du ressort des services antiterroristes mais là aussi son esprit critique l'aide à faire la part des choses. .. et à agir comme il l'entend.
Il y a habituelle série d'assassinats, de voiture brûlées avec toujours avec l'ombre de la mafia. Pourtant, toujours fidèle à sa méthode de ne pas prendre pour vrai les évidences et peut-être aussi d'être assez clairvoyant pour ne pas tomber dans les pièges qu'on lui tend, il ne manque pas de réfléchir surtout quand quelque chose ne colle pas.
Pour ce qui le concerne personnellement cette affaire de Tunisiens se termine pour lui d'une manière qu'il aurait eu du mal à concevoir malgré toute son imagination mais qui finalement résoudra son problème de choix.

Nous retrouvons Montalbano amateur de cuisine, de café et de whisky, toujours entouré de ses fidèles collaborateurs, l'inénarrable Catarella, Fazio l'efficace et Augello le séducteur impénitent
Comme à chaque fois ce fut un bon moment de lecture à cause du style, de l'humour et du suspense.
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L'inspecteur Montalbano s'est octroyé une journée de congé par refus de poser les yeux sur le Ministre de l'Intérieur. Celui-ci annonce sa venue à Vigata après sa visite à Lampedusa où a eu lieu un débarquement désastreux de migrants.
Le centre est archi _ comble et ne peut même pas accueillir un nouveau-né supplémentaire.
"Rien qu'à le regarder à la tilivision, Môssieur le ministre lui faisait bouillir le sang, à Montalbano ; alors de le voir en pirsonne pirsonnellement ..."

Le commissaire profite de sa liberté pour entrer dans une galerie d'art récemment ouverte.
La propriétaire est belle...C'est un fait récurent la grande beauté des femmes ! Comment résister ? Surtout quand on a cinquante-huit ans !
Ce n'est pas pour autant que la paix règne à Vigata : la très jeune femme du riche propriétaire d'un supermarché a été agressée et délestée de la recette du jour.
Un autre fait tragique, douloureux celui-ci, est bouleversant.

Du Camilleri habituel mais une équipe bien plaisante à retrouver.
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Ce livre n'est pas le plus joyeux des enquêtes de Montalbano. Et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, Salvo est amoureux, et s'interroge sur sa relation longue durée et longue distance avec Livia. Pour la première fois aussi, leurs entretiens téléphoniques ne sont pas uniquement constitués de longues disputes.
Mais il y a les enquêtes, aussi. Une jeune femme est agressée, en portant la recette des magasins de son mari. Des faits étranges surviennent, sur lesquels la brigade anti-terroriste enquête à son tour. Un cadavre est également retrouvé - brûlé dans une voiture. Trois enquêtes pas aussi simples qu'il n'y paraît. Les conséquences sont pour le moins inattendues, et clôturent une page de la vie de Montalbano.
Heureusement, Fazio, Mimi Augello et Catarella sont là et toujours fidèles au poste - avec, toujours, les approximations de Catarella. Je n'ai garde d'oublier le médecin légiste, toujours aussi fulminant et délicat. Il est question aussi de l'actualité, brûlante, entre terrorisme et accueil des réfugiés.
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Encore un « Montalbano » plaisant et intelligent, avec tous les clichés « à la sicilienne » qui se retrouvent dans la série d'Andrea Camilleri. Avec de tels ingrédients – tout en y intégrant ceux de la gastronomie dont raffole le commissaire – les trois enquêtes présentées dans « Une lame de lumière » ne sont pas aussi simples qu'il n'y paraît. Et c'est tant mieux ! Car il y a de quoi tenir en haleine le lecteur jusqu'à leur termes. Sans oublier que les conséquences des aventures du commissaire et de sa fidèle équipe sont pour le moins inattendues, et clôturent une page de la vie de Montalbano.
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Un monument du polar à la hauteur de sa réputation
Andrea Camilleri est un auteur très célèbre dans le domaine du roman policier (et encore plus pour une italianiste).
Depuis très longtemps, un livre racontant les aventures de Montalbano était prévu au programme de mes lectures. Cependant mon prochain livre des aventures du commissaire sera en VO pour être moins dérangée par la traduction un peu particulière...Même si la note du traducteur précédant le début de l'histoire nous avertit , j'ai trouvé la lecture un peu difficile lors de certains passages.
L'histoire mêle plusieurs affaires ainsi que la vie privée de Montalbano avec ses différentes péripéties.
J'ai trouvé que l'intrigue mêlant suspens et rebondissements était bien écrite, le tout mené par le commissaire Montalbano : un personnage attachant et dont on aime suivre les aventures en tant que policier et en tant qu'homme.
J'ai été plus que ravie de la lecture de mon premier roman de ce monument de la littérature policière italienne
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Une 23ème enquête fort songeuse pour le commissaire sicilien de Vigàta.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/12/22/note-de-lecture-une-lame-de-lumiere-montalbano-23-andrea-camilleri/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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C'est toujours avec plaisir que je me replonge à Vigata et que je retrouve Montalbano, mais aussi Fazio, Mimi et surtout l'ineffable Catarella. J'ai autant sinon plus de plaisir à les entendre se parler et à déguster avec Salvio les spécialités italiennes qu'à l'intrigue elle-même. Celle-ci n'est pas la meilleure mais elle se suit nonchalamment jusqu'au dénouement émouvant en écho au rêve initial du roman.
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Pas de surprise fondamentale à la lecture de ce livre pour tout habitué/fan de Camilleri...mais pour autant toujours du plaisir à louvoyer entre les intrigues policieres et les histoires de coeur et de ventre de notre commissaire favori!
J'ai déjà hate de lire le suivant!!!
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Pour ceux qui ne connaissent pas les livres d'Andrea Camilleri, c'est assurément un manque. Ce vieillard de 92 ans (bientôt) possède une écriture atypique qui ne peut que ravir les esthètes. Ce mélange de patois sicilien et d'italien traditionnel, remarquablement interprété et traduit par Serge Quadruppani est un rayon de soleil permanent de 250 pages. le parler de Catarella, le planton du commissariat de Vigata dont on se demande encore comment il a pu devenir policier nous fait sourire "en pirsonne pirsonnellement" . Les odeurs et le goût des plats siciliens d'Adelina, la bonne du Commissaire Montalbano ou de Enzo son restaurateur favori nous chatouillent les sens.
Le futé Montalbano qui tombe amoureux plus souvent qu'à son tour est toujours plein de remords vis-à-vis de son élue légitime Livia éloigné du côté de Gênes, Comme souvent dans les romans de Camilleri, il est souvent pris entre ses affaires de coeur et ses enquêtes, bien souvent deux à la fois. Il résoudra, avec l'aide de ses deux adjoints Fazio et Mimi Augello, le don juan local, le tout avec son acuité, son intelligence et sa subtilité habituels. Puisse Camilleri nous réjouir encore pendant longtemps.
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