AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 73 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
1 avis
Ecrit en 2012, traduit en France en 2016, quatre ans pour enfin pouvoir lire Une Lame de lumière, c'est un peu trop long pour l'afficionado de Camilleri et de son commissaire Montalbano.
Je suis très loin d'être déçu par cette enquête de Montalbano. Plutôt enthousiaste et retourné par la façon dont Andrea Camilleri, en utilisant toujours les mêmes ingrédients, produit des plats aux arômes, au bouquet, à la sapidité toujours aussi surprenants qu'étonnants. Des plats dont on reprend toujours une deuxième fois et dont on garde longtemps le goût en bouche après les avoir, hélas, dévorés.
Grâce aux éditions Fleuve, je fais partie des privilégiés qui ont pu lire le roman en avant-première. Avant-première pour le dernier roman.
Une lame de lumière est du concentré de Camilleri. On y retrouve un Montalbano plus Montalbano que jamais.
Toujours seul avec ses démons ; fuyant les autorités et la hiérarchie ; entouré de ses fidèles Fazio, Mimi Augello, et l'inénarrable Catarella ; la communauté de Vigatta ; les familles maffieuses, Cuffaro et Sinagra qui, tantôt se tirent la bourre, tantôt passent des alliances de circonstance pour soigner leur image. le questeur Bonnetti-Aldeghiri ; Enzo l'aubergiste ; Adelina la gouvernante cuisinière et son fils Pasquali.
Le récit plonge dans l'actualité. le commissariat est en effervescence. le Ministre de l'intérieur va arriver en hélicoptère pour visiter un campement d'urgence de migrants installé à Vigatta.
Montalbano se fait porter pâle pour ne pas accompagner la délégation officielle. Il se réveille ce matin-là la tête embrumée d'un rêve obscur dont il va constater par la suite qu'il était peut-être prémonitoire, en tous les cas qu'il contenait beaucoup d'éléments qui fonderont les intuitions de Salvo. Il est ramené, malgré-lui, au commissariat, car le Ministre annule son déplacement et plusieurs affaires viennent perturber le quotidien de Vigatta :
- Une querelle de chasseurs sur les lieux où se déroulait son rêve
- L'agression de la jeune Loredana, 20 ans, ex vendeuse de supermarché qui a épousé son patron M. di Marta âgé de plus de 50 ans.
- le témoignage de l'agriculteur, Gaspare Intelisano, sur des événements curieux qui se produisent sur son terrain de Spiritu Santo.
- L'ouverture d'une galerie d'art à Vigatta, dont Marian la gérante ne laisse pas Salvo indifférent et le rend nerveux lorsque Livia l'appelle.
L'histoire commence en douceur, semble se traîner comme le mal être de Montalbano. Au fur et à mesure des investigations dont il charge Fazio et Mimi, Montalbano voit se dessiner des pistes, des chemins qui se croisent.
Pour s'y retrouver dans ce dédale, Montalbano utilise toujours les mêmes « trucs » :
- Une interview à Retelibera par son ami journaliste Nicolo Zito réveille les familles maffieuses et justifie un coup de fil nocturne de l'avocat de l'une d'entre elles, Maître Guttadauro, qui raconte à Salvo la parabole des chasseurs et de l'âne travesti en lion….
- le recours à la connaissance du Milieu, de Pasquali le fils d'Adelina qu'il a sauvé autrefois de la prison.
- Les talents de séducteur de Mimi Augello chargé de séduire une suspecte…
- le vieille dame en fauteuil roulant qui habite par hasard en face de la maison du principal suspect et qui, passant ses journées à sa fenêtre, rapporte avec précision et force détails les allées et venues.
Cette fois encore, ça marche !
Loredana et son ami Valéria Bonifacio, avec l'aide du demi-frère de cette dernière, Rosario Lauricella, ont piégé di Marta pour le faire accuser du meurtre de l'ancien petit ami de Loredana, Carmelo Savastano.
Marian, la nouvelle conquête de Salvo Montalbano se retrouve au beau milieu d'un trafic de tableaux volés dont Salvo la protège in-extremis.
Des Tunisiens, réfugiés politiques poursuivis par la police de leur pays ont trouvé refuge sur le terrain de Gaspare Intelisano, et l'enquête lancée par Montalbano suite à la plainte de l'agriculteur est confié à la brigade anti-terroriste.
Ce dernier se demande pourquoi on cherche à le tenir à l'écart des investigations et, quand il découvrira la vérité cela se fera à ses dépens.
Peti clin d'oeil, au passage, lors d'une planque, Salvo Montalbano lit un roman de Roberto Bolaño, l'auteur des détectives sauvages, qu'il nous avoue adorer.
Du grand Camilleri qui, une fois de plus, démontre des qualités de moraliste - même si Montalbano défend sa propre conception de la morale qui ne cherche pas à changer la société mais à éviter ses débordements maffieux - et de conteur, nous conduisant avec sa verve coutumière, et après de multiples détours, vers une chute qui nous laisse songeur et nous ramène à une précédente enquête de Montalbano (Le voleur de goûter).
Aux dernières nouvelles, 7 ouvrages de Camilleri ne sont pas traduits en France. Vite, Monsieur Fleuve ! dépêche-toi de le faire. Un Camilleri à lire, même par les novices !
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          150
Je viens de terminer "Une lame de lumière" d'Andrea Camilleri paru en septembre 2016 et pour moi qui suis un fan du père Andrea, c'est une déception ! je suis vraiment désappointé, cette fois la magie n'a pas opéré, le ficelles étaient trop grosses ou le procédé pas assez renouvelé, je ne sais mais le résultat est là: je suis déçu. Je ne vais pas raconter l'histoire , ce n'est pas le but d'une critique et d'ailleurs le camarade Szramovo s'en est longuement chargé (Ne m'en veuille pas, Denis,c'est un fait et je reconnais que c'est bien raconté), je partage au contraire les réserves de chevalierortega 33, en particulier sur le langage particulier dont la "magie" m'a laissé cette fois-ci parfaitement indifférent et je suis d'accord avec plusieurs babéliautes pour déplorer un manque certain d'action . Bref, une déception et les petits plats d'Adelina ou de son restaurateur préféré, Enzo, n'y changent rien . Tant pis ,accept and enjoy !
Commenter  J’apprécie          132
Premier Montalbano que je lis et je dois dire que je ne suis pas conquise.
Déjà, le parti pris du traducteur d'inventer de nouveaux mots pour reproduire un patois italo-sicilien m'a franchement agacée pendant toute la lecture.
Ça fait passer les personnages pour des demeurés alors que le fait de parler une langue régionale ou un patois n'a pas cet effet dans la réalité.
Quant à l'histoire, ouais... Bon, ça se lit mais rien de transcendant. Je pense que les habitués du commissaire apprécient particulièrement de retrouver cette atmosphère. Personnellement, la routine gustative de Montalbano me laisse de glace.
A priori, pas de 2e essai à venir !
Commenter  J’apprécie          80
N°1574 - Août 2021

Une lame de lumièreAndrea Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Dans cet épisode Salvo Montalbano est amoureux de Marian, une belle galeriste de Vigàta rencontrée par hasard. Cette fois, c'est du sérieux de part et d'autre au point pour lui de devoir choisir entre elle et Livia, son éternelle fiancée du nord de l'Italie. Depuis que j'ai fait la connaissance de notre commissaire, j'avoue qu'on peut s'interroger sur la nature exacte de leurs relations. Ils vivent constamment séparés, se rejoignent de temps à en temps pour quelques jours puis elle repart et leurs conversations téléphoniques sont souvent houleuses. Montalbano déclare aimer Livia, mais considère que, depuis toutes ces années, s'il l'avait épousée, leur amour n'aurait pas résisté à l'épreuve du temps et ils se seraient séparés au bout de quelques années. Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je souscris néanmoins à cette analyse. L'étonnant c'est qu'elle sont toutes les deux attachées à Salvo et, quant à lui, il est tellement perturbé par cette situation qu'il lui arrive même de se tromper dans leur prénom respectif. C'est peut-être de la sénilité qui apparaît, mais c'est peut-être pire. Il doit composer avec la solitude qui de plus en plus l'assaille et temporiser entre ces deux femmes pour pouvoir faire un choix.
Il se trouve confronté à une affaire assez bizarre telle qu'elle lui est présentée, un viol qui n'en est pas un et un vol bien réel, ce qui lui permet de mettre une nouvelle fois en oeuvre son esprit critique, sa roublardise et son sens de la logique qui lui ont depuis longtemps fait considérer que les évidences Ne sont pas obligatoirement réelles et qu'il faut considérer l'alibi le plus solide avec beaucoup de réserves. Ainsi est-il amené à ne pas faire confiance à une femme jeune et jolie surtout si elle est mariée à un vieux barbon beaucoup plus riche qu'elle.
Son culte de la vérité l'entraîne ici à investiguer sur trois terroristes tunisiens qui semblent cacher et trafiquer des armes dans la campagne environnante. Cette affaire d'évidence lui échappe et est du ressort des services antiterroristes mais là aussi son esprit critique l'aide à faire la part des choses. .. et à agir comme il l'entend.
Il y a habituelle série d'assassinats, de voiture brûlées avec toujours avec l'ombre de la mafia. Pourtant, toujours fidèle à sa méthode de ne pas prendre pour vrai les évidences et peut-être aussi d'être assez clairvoyant pour ne pas tomber dans les pièges qu'on lui tend, il ne manque pas de réfléchir surtout quand quelque chose ne colle pas.
Pour ce qui le concerne personnellement cette affaire de Tunisiens se termine pour lui d'une manière qu'il aurait eu du mal à concevoir malgré toute son imagination mais qui finalement résoudra son problème de choix.

Nous retrouvons Montalbano amateur de cuisine, de café et de whisky, toujours entouré de ses fidèles collaborateurs, l'inénarrable Catarella, Fazio l'efficace et Augello le séducteur impénitent
Comme à chaque fois ce fut un bon moment de lecture à cause du style, de l'humour et du suspense.
Commenter  J’apprécie          60
L'inspecteur Montalbano s'est octroyé une journée de congé par refus de poser les yeux sur le Ministre de l'Intérieur. Celui-ci annonce sa venue à Vigata après sa visite à Lampedusa où a eu lieu un débarquement désastreux de migrants.
Le centre est archi _ comble et ne peut même pas accueillir un nouveau-né supplémentaire.
"Rien qu'à le regarder à la tilivision, Môssieur le ministre lui faisait bouillir le sang, à Montalbano ; alors de le voir en pirsonne pirsonnellement ..."

Le commissaire profite de sa liberté pour entrer dans une galerie d'art récemment ouverte.
La propriétaire est belle...C'est un fait récurent la grande beauté des femmes ! Comment résister ? Surtout quand on a cinquante-huit ans !
Ce n'est pas pour autant que la paix règne à Vigata : la très jeune femme du riche propriétaire d'un supermarché a été agressée et délestée de la recette du jour.
Un autre fait tragique, douloureux celui-ci, est bouleversant.

Du Camilleri habituel mais une équipe bien plaisante à retrouver.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis très partagée sur ce roman, le 24 ème de la série Montalbano. Malgré l'avertissement du traducteur, je ne suis pas convaincue du parti pris de créer un pseudo dialecte en modifiant l'orthographe française … certes je n'aurai pas aimé une transposition d'un dialecte français en Sicile, mais je pense que le lecteur « bute » constamment sur ce que son oeil enregistre au mieux, comme des fautes de frappe. Ceci dit, peut-être que ceux qui auront au préalable fait connaissance avec le protagoniste au fil des précédents opus, s'y sont accoutumés.
L'enquête principale est assez classique et les personnages sont peu fouillés. On regrette que l'équipe de Montalbano soit un peu « survolée » car le potentiel y est et l'humour émergeant mériterait d'être d'avantage exploité. Cela fait de ce roman une agréable lecture d'été, sans prise de tête et sans réel suspense.
Je regrette que l'enquête parallèle « d'actualité », relative aux migrants et à la révolution de jasmin, soit trop peu évoquée et les objectifs des personnages a peine évoqués.
Enfin la quête amoureuse de Montalbano et ses anciens déboires m'a semblée de faible intérêt.
Je ne suis pas fan de ce roman et je l'ai lu comme une pause entre deux romans plus prenants.
Commenter  J’apprécie          40
Toujours un régal de passer du temps avec le commissaire Montalbano...
Commenter  J’apprécie          30
Il n'y a pas de doute, je suis fan du style !
Les intrigues ne sont pas particulièrement originales, on devrait s'habituer au style Camilleri....Eh bien, non, c'est chaque fois une nouvelle bouffée de fraicheur qui nous vient de Sicile, et on se régale comme Montalbano se régale d'une belle assiette de pâtes !
Montalbano, qui a toujours des problèmes avec la gente féminine, va rencontrer un os encore plus sérieux dans cet opus, et notre coeur balance entre sa nouvelle conquête, pleine de faucheur, d'envie, d'amour et LIVIA, sa compagne attitrée qui vit si loin....
L'intrigue policière en devient presque secondaire (mais elle reste intéressante), et c'est un coup de théâtre tragique qui va clôturer ce roman, qui fera partie de mes Montalbano préférés !
Commenter  J’apprécie          30
Tout commence par un cercueil de bois grossier retrouvé par un paysan dans son champ, enfin, si on peut appeler ça un champ car rien n'y pousse à part les lapins. La suite est inracontable, tellement les péripéties abondent, contées dans cette langue truculente, propre à Camilleri, que Serge Quadruppani a réussi à transposer dans un français de vache espagnole auquel ses fidèles lecteurs ont fini par s'habituer, et à aimer. On y voit un Montalbano transfiguré par l'amour, aux prises avec un double trafic d'armes et de tableaux auquel, une fois n'est pas coutume, la mafia est étrangère. Comme d'habitude, Andrea Camilleri (par le truchement du commissaire Montalbano) ménage soigneusement la "cosa nostra", tout en nous brossant en contrepoint le portait de ces deux familles, les Cuffaro et les Sinagra, qui se haïssent depuis des générations. Sans conteste un des meilleurs de la série, mais aussi un des plus étranges…
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre n'est pas le plus joyeux des enquêtes de Montalbano. Et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, Salvo est amoureux, et s'interroge sur sa relation longue durée et longue distance avec Livia. Pour la première fois aussi, leurs entretiens téléphoniques ne sont pas uniquement constitués de longues disputes.
Mais il y a les enquêtes, aussi. Une jeune femme est agressée, en portant la recette des magasins de son mari. Des faits étranges surviennent, sur lesquels la brigade anti-terroriste enquête à son tour. Un cadavre est également retrouvé - brûlé dans une voiture. Trois enquêtes pas aussi simples qu'il n'y paraît. Les conséquences sont pour le moins inattendues, et clôturent une page de la vie de Montalbano.
Heureusement, Fazio, Mimi Augello et Catarella sont là et toujours fidèles au poste - avec, toujours, les approximations de Catarella. Je n'ai garde d'oublier le médecin légiste, toujours aussi fulminant et délicat. Il est question aussi de l'actualité, brûlante, entre terrorisme et accueil des réfugiés.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (176) Voir plus



Quiz Voir plus

la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Andrea CamilleriCréer un quiz sur ce livre

{* *}