Certaines fois, on découvre un film grâce à un livre. D'autres fois, on découvre un livre grâce à un film. Ça a été le cas pour moi avec Jem et les hologrammes, une série animé des années 80 réadaptée en film en 2015, que j'ai découverte en 2016 alors que Glénat sortait une nouvelle bande dessinée, également inspirée de la version des années 80 et modernisée.
Que se passe-t-il quand une jeune fille présentant un talent pour la musique exceptionnel, mais souffrant d'une timidité maladive, découvre un étrange robot capable de la transformer en star de la pop ? Elle monte un groupe avec ses soeurs, et se retrouve rapidement au coeur d'un conflit musical l'opposant à un autre groupe, le tout sur fond d'histoire d'amour et de concours de talents.
Ce que j'ai aimé en tout premier, et ce qui m'a séduite avant toute chose dans cette bande dessinée, c'est évidemment le style du dessin. Les personnages présentent, à mon sens, un style très américain, avec des contours au feutre noir très marqués, et les vignettes bourrées de détails se suffisent parfois à elle-même.
Ensuite, j'ai évidemment été captivée par l'univers de Jerrica, dite Jem, et de son groupe, un univers de musique pop, plein de couleurs avec une dominance de rose qui m'a tout de suite emballée. J'ai aimé la manière dont l'illustratrice se sert des couleurs pour différencier les groupes et leurs univers musicaux respectifs.
Avant de vous dévoiler le scénario lui-même, un dernier détail qui m'a tout de suite attiré dans cette bande dessinée: les traits des personnages, qui ne sont pas sans rappeler ceux des personnages de mes dessins animés favoris lorsque j'étais enfant. Cependant, si la majorité des personnages sont féminins, les créateurs de la bande dessinée évitent l'écueil des héroïnes filiforme en proposant des personnages de toutes morphologies, de toutes couleurs de peau, toutes plus ravissante les unes que les autres. On est loin de héroïne traditionnelle, ravissante et maigrichonne, ou de sa camarade à forte poitrine !
Evoquons un peu de l'histoire à présent. J'ai apprécié l'idée de faire passer certains messages par le biais de cette fantaisie colorée, comme l'acceptation de soi quelle que soit sa morphologie ou sa personnalité, mais aussi des pistes de réflexion concernant l'homosexualité et l'importance de la famille, entre autres.
Mais le message qui se dégage de cette bande dessiné avant tout, c'est l'idée que derrière un monde de strass et de paillettes, l'industrie du disque est un véritable panier de crabes où des jeunes femmes pleines de talent sont montées les unes contre les autres pour faire vendre davantage de disques ou augmenter les audiences d'une émission de télévision. Un univers au sein duquel la compétition et les coups bas règnent en maître, et où le plus grand risque est surtout d'oublier en chemin qui on est, et ce qui compte vraiment.
Une bande dessinée pop et colorée, au look résolument rétro, qui m'a mset de bonne humeur et m'a donné envie de chantonner toute la journée. Et une fin à succès qui m'a fait trépigner d'impatience, jusqu'à ce que je découvre qu'un second volume des aventures de Jem et les hologrammes était disponible. Affaire à suivre donc !
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