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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce petit livre est composé de quatre lettres qui méritent d'être lues ou relues par les temps difficiles que nous vivons. Camus les a écrites et publiées dans la clandestinité en 1943/44, s'adressant à l'ennemi d'alors, le régime nazi, qu'il combat, mais aujourd'hui ces lettres pourraient aussi bien viser le régime de Poutine.
Elles sont hélas redevenues d'actualité et montrent de manière criante que les horreurs de la guerre ne cesseront jamais.
Camus a attendu 1948 pour rassembler et publier ces lettres en un volume. Dans sa préface, il tient à préciser que ces lettres ne s'adressent pas aux Allemands en général, mais bien aux nazis. de même, il écrit en qualité d'Européen, et pas seulement de Français.
Quelques belles pages écrites par l'un des tous grands auteurs du XXe siècle et l'un des premiers à évoquer une Europe qui serait un jour unie et qui pourrait alors vivre en paix. Entre temps, cette union s'est bien faite, mais sa pérennité est-elle encore assurée ?
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Ce court recueil contient quatre lettres d'Albert Camus à l'un de ses amis allemands, lettres qu'il a écrites de juillet 1943 à juillet 1944, donc en pleine Seconde Guerre mondiale, donc obligatoirement publiées à l'époque de manière clandestine.
Ici, Camus exprime sa manière de voir son raisonnement quant à l'inévitable dénouement de cette guerre, les erreurs qui ont commises par l'ennemi et leur doctrine à laquelle les résistants ont refusé d'adhérer.

Ce qu'il faut absolument avoir à l'esprit en lisant cet ouvrage (ce qui est d'ailleurs bien précisé dans la préface de l'édition italienne et qui est retranscrit ici), c'est que le "vous" qu'emploie Camus ne s'adresse pas au peuple allemand tout entier mais uniquement aux nazis et que le "nous" ne s'adresse pas nécessairement à tous les français mais uniquement aux européens libres. Ce que veut dire Camus, c'est qu'il n'y avait pas d'un côté les méchants (les allemands) et de l'autre les gentils (les français). C'est en ce sens-là que j'ai beaucoup apprécié la vision que Camus avait déjà à l'époque, à savoir qu'il n'était pas quelqu'un de manichéen et qu'il savait très bien, que, même en temps de guerre, il ne faut pas tout mélanger.

Un très bel ouvrage avec un unique regret, c'est que nous n'ayons que les lettres de Camus et non les réponses, la vision du côté allemand. A découvrir !
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Quatre lettres écrites en 1939 à l'attention des Allemands, entendez à l'attention des nazis. C'est très littéraire et se veut expliquer ce qu'est la guerre juste -des Français- contre la guerre injuste -des nazis-. Intéressant. Car s'intègre dans l'oeuvre de cet immense écrivain. Car son propos est toujours intéressant. Mais, à mon sens, cela n'a rien à voir avec ses chefs d'oeuvre romanesques ou théâtraux. A lire quand même pour compléter sa connaissance de cet auteur incontournable.
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Albert Camus a écrit ces quatre lettres durant la seconde guerre mondiale, dans la clandestinité mais il faudra attendre la libération pour qu'elles soient publiées à un petit nombre d'exemplaires comme il nous en parle dans la préface inédite de la collection Gallimard
Tout comme il nous rappelle qu'il ne faut pas se tromper d'ennemis, son combat concerne les nazis et non pas les allemands.

On entend résonner derrière chaque phrases et derrière chaque mot tout l'amour, la résistance et la reconnaissance de l'auteur pour son pays la France.

Pour ne pas s'être laisser aller à une vindicte ni une vengeance qui auraient entraîné les valeureux soldats, les résistants et la population à perdre une partie de leur être et de l'âme française qui font de nous ce que nous sommes.
Un plaidoyer pour la tolérance et non la revanche; pour l'humanisme avant tout.
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Il a seize ans et va être fusillé avec d'autres innocents pris en otages comme lui.
"Je suis ton ami" lui dit l'aumônier allemand qui l'accompagne au supplice. Il n'hésitera pourtant pas à le dénoncer dans sa tentative d'évasion. L'amitié aussi a ses tyrannies.

Nous sommes en 1943 et 1944. Albert Camus écrit à son ami allemand d'avant guerre. Quatre lettres dans lesquelles il lui clame que ceux qui ont rêvé d'un "avenir fabuleux et ensanglanté" pour l'Europe se sont fourvoyés et seront vaincus. A cette "nuit d'Europe" succédera une aube d'autant plus radieuse que les vaincus d'hier seront sans haine contre ceux de demain. Les vaincus d'hier finiront par "détruire leur puissance sans mutiler leur âme".

Quatre lettres. Quatre cris de colère d'un sans Dieu contre ce "désastre de l'intelligence".

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Lecture interressante, ce petit recueil.
Ces quatre lettres ont été publiées par le journal clandestin "Combat" dans lequel Camus écrivait des chroniques pendant l'occupation.
Ces lettres sont en réalité écrites à un "ami allemand" imaginaire. On peut penser qu'il entend par là l'Allemagne qui a été amie de la France avant d'être son ennemie et qui pourra le devenir à nouveau après la chute d'Hitler. Dès 1943, date de la première lettre, la défaite de l'Allemagne ne fait aucun doute pour le combattant qu'il est.
On peut trouver surprenant de sa part qu'il porte si haut les valeurs de la France, alors qu'il déteste les valeurs nationalistes, mais face à la barbarie nazie, il me semble qu'il pense surtout à lui-même et à tous les engagés dans la résistance.
On ressent profondément à cette lecture, comme cela a dû être difficile à Albert Camus, pacifiste convaincu, de rentrer en guerre et de cautionner des actes violents même si c'était pour lui l'Humaniste, Résister contre l'animalité fasciste.
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En lisant cet ouvrage, il faut garder en tête cette phrase très importante que Camus écrit dans la préface à l'édition Italienne : "Lorsque l'auteur de ces lettres dit "vous", il ne veut pas dire "vous autres Allemands", mais "vous autres nazis". Quand il dit "nous", cela ne signifie pas toujours "nous autres Français" mais "nous autres, Européens libres"." Cela donne les clés au lecteurs pour voir tout l'esprit pacifiste de Camus, son idée de la justice, de la liberté et son combat pour ces valeurs.
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Les lettres datent de la guerre et dont un témoignage de la guerre vu par Camus: le style convient parfaitement à l'auteur et la lecture est aisée : un bon livre pour decouvrir l'univers de l'auteur.
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Quatre lettres écrites par Camus sous l'Occupation. C'est un document qui préfigure les ouvrages à venir de Camus et qui constitue en quelque sorte une leçon de philosophie.
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Ce fut tellement court que je n'ai pas eu le temps de m'imprégner du style de Camus. J'aurais aimé plus d'annotation aussi. Il vaut peut-être mieux lire "Combats" avant ou en même temps. L'introduction est limite plus intéressante. du coup, je m'en vais lire "la peste" qui j'espère me donnera plus de frissons.
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