W3, tome 3 : Le calice jusqu'à la lie

Le tome 3 démarre là où s'est arrêté le précédent, c'est-à-dire l'explosion des bureaux de W3. La bande se retrouve décimée : certains sont morts dans l'attentat et les autres se retirent pour panser leurs plaies. le roman va se alors se recentrer sur Lara Mendes, la jeune journaliste passée désormais du côté obscur avec Kalinine et ses amis russes. Ils vont être rejoints par Magali Chow, rescapée des assassinats de flics, et par Patrick Demaresceu qui a trahi le camp « d'en-face » c'est-à-dire la task force complètement officieuse du colonel Barbier. Tout ce joli monde va devoir composer ensemble et s'associer pour faire triompher le bien du mal. le bien du mal ? Vraiment ? C'est que ce roman dépasse ce type de frontières en ce sens où il est pour moi compliqué de penser qu'un proxénète puisse être du côté du bien. Il m'est arrivé pendant la lecture de ce roman de me demander quel était l'enjeu de ce combat. Kalinine est présenté comme un personnage positif alors qu'il est (quand même) à la tête d'une bande mafieuse, d'où mon questionnement récurrent sur les forces en présence qui m'a quelquefois gâché mon plaisir de lectrice.

On est dans une histoire type « barbouzes » avec des actes héroïques et des coups tordus, de l'action et du suspense, des trahisons et des changement de camp. Ce dernier opus sera finalement pour moi le meilleur de la série. Les personnages ont de l'épaisseur (notamment Kalinine dont on apprend petit à petit l'histoire de sa vie) et me semblent plus vrais que ceux de la bande W3 que je trouvais souvent improbables et factices. Les situations sonnent justes et les scènes d'action bien menées.