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EAN : 9782253904991
Préludes (04/04/2018)
3.98/5   197 notes
Résumé :
Autriche, 1938. Kristoff, jeune orphelin viennois, est apprenti chez Frederick Faber, un maître graveur, créateur de timbres, lorsqu'éclate la nuit de cristal. Après la disparition de son professeur, Kristoff commence à travailler pour la résistance autrichienne avec la belle et intransigeante Elena, la fille de Frederick dont il est tombé amoureux. Mais tous deux sont bientôt pris dans le chaos de la guerre. Parviendront-ils à échapper au pire ?Los Angeles, 1989. K... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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Les chapitres du roman se partagent deux époques :
- 1989 : Katie vit à Los Angeles. Elle vient de placer son père dans une institution. Il est atteint d'une forme de la maladie d'Alzheimer.
Toute sa famille côté maternel et côté paternel est d'origine allemande, ils ont fui la guerre pour certains ou la séparation de l'Allemagne pour d'autres. Aujourd'hui est un grand jour : le mur de Berlin est abattu.
Katie doit aussi vivre son divorce d'avec son mari Daniel.
Heureusement, elle est occupée par la collection de timbres de son père, un philatéliste passionné.
Elle trouve une enveloppe avec un mystérieux timbre et fait appel à un spécialiste pour en connaître plus à son sujet.
- C'est ainsi qu'on va remonter en Autriche en 1938 au moment de l'annexion à l'Allemagne.
Kristoff, un jeune orphelin, est apprenti dans l'atelier de Frederick Faber, un graveur, créateur de timbres.
La famille est juive et en 1938, à l'arrivée des Allemands, le village est incendié lors de la Kristalnacht. L'atelier est épargné mais la famille sera séparée.
Kristoff, allemand, peut continuer le travail de gravure.
Avec Elena, la fille du graveur, ils entreront en résistance grâce aux messages secrets des timbres.
Katie et son ami Benjamin serviront de lien entre les deux époques et le dénouement est quelque peu surprenant.
Les chapitres se déroulent successivement en 1938 et en 1989 avec des liens entre eux pour maintenir le suspense.
L'auteure relate très bien cette période autrichienne et le problème juif.
Elle fait allusion au camp de Mauthausen que j'ai visité à l'âge de 13 ans et qui été pour moi une grande révélation, un grand choc.
Les personnages manquent un peu de sel, de piquant pour que j'aie pu vibrer avec eux.
Point positif, j'ai appris pas mal de choses sur la fabrication des timbres et ces fameux messages qu'ils pouvaient renfermer. J'ai pu me renseigner pour voir à partir de quelle année les timbres ont cessé d'être gravés.
L'un dans l'autre, l'auteure nous livre un très bon roman bien traduit de plus.
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Un très beau moment de lecture avec ce roman.
Jilian Cantor nous plonge avec la vie d'Elena dans deux périodes historiques lourdes de sens. La première se situe en Autriche en 1938, juste avant l''Anschluss et la seconde en 1989 aux États-Unis, le mur de Berlin vient de s' effondrer.
Un récit qui accorde l'histoire d'une famille avec L Histoire tragique de la seconde guerre mondiale.
Une jeune américaine, d'origine juive s'occupe de son père atteint de la maladie d'Alzeihmer, ce dernier a vécu toute sa vie pour les timbres. Elle décide de faire évaluer cette collection et là l'histoire remonte le cours du temps et de l'Histoire en partant d'une petite ville autrichienne.
Je ne révelerai pas plus l'intrigue sous peine de gâcher le plaisir des lecteurs potentiels.
On est vite happé par ce roman qu'on ne lâche pas tant qu'on n'est pas arrivé à la fin.
Jilian Cantor sait nous parler des sentiments humains, des amours éternels et ceux qui se fissure nt un beau matin avec la même élégance. Sans compter l'intérêt historique que dégage ce roman.

À lire très certainement, un très bon moment de lecture à partager.

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Deux histoires en parallèle . L'une en Autriche commence en 1938 quand Kristoff, un jeune orphelin , se place comme apprenti chez un graveur de timbre réputé Frederick Faber. Il y est bien et a enfin trouvé sa famille de coeur surtout auprès de la ravissante Elena la fille ainée . Mais L'Anschluss en mars puis la nuit de cristal en novembre voit le petit monde des Faber partir en fumée . Ils sont juifs … Frédéric le père arrive à partir aux U.S.A , Elena et Kristoff entrent en résistance . L'autre débute fin novembre 1989 à Los Angeles à la veille de la chute du Mur de Berlin, Katie Nelson a du placer son père dans une maison spécialisée , il est atteint de la maladie d' Azheimer . Katie confie la collection de timbres de son père à Benjamin pour l'expertiser. Une surprise les attend : un surprenant timbre édité en 1939 . L'enquête commence.
Jillian Cantor nous propose un superbe roman mêlant présent et passé, un regard plein de compassion , d'amour et de respect pour ces personnes dont la mémoire « fout le camp » , un roman qui rapporte , qui raconte sans pathos ce qui a eu lieu , ce que beaucoup ont vécu dans ces heures sombres de l'histoire mondiale. Un beau roman plein d'amour, de tendresse et d'espoir . Un roman que je vous recommande vivement.
Un grand merci aux éditions Préludes via Netgalley pour m'avoir permis de découvrir ce roman en avan-première.
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****
Kate se sent abandonnée : son mari la quitte et demande le divorce, son père atteint de la maladie d'Alzheimer emporte avec les souvenirs du temps qui passe, son métier de chroniqueuse de cinéma ne la passionne plus... Rien ne va ! Et c'est un tout petit carré de papier, un timbre, collé sur une enveloppe non ouverte, qui va lui redonner le goût de sourire, de vivre, de respirer et d'espérer...

Mêlant 2 histoires, l'une dans les années 90 avec Kate, et l'autre en 39 avec Elena, Jillina Cantor nous entraîne avec talent dans les pas des résistants de la seconde guerre mondiale, et dans le petit monde des graveurs et collectionneurs de timbres. Avec une écriture rythmée, détaillée et passionnée, elle nous présente des personnages attachants et courageux.
Alors que chacune des héroïnes se bat avec ses propres armes, contre ses propres fantômes, elles sont toutes deux des femmes de conviction et de valeur.

Pour nous, amoureux des livres et des mots, quoi de plus touchant qu'une lettre, qu'un timbre, qu'un message caché dans une fleur porteuse de force et de combat...

Je remercie sincèrement NetGalley et les éditions Préludes pour le partage de ce très beau roman.
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Lecture 5 étoiles, la dernière de l'année 2017!
Commencée dans l'optique de quelques pages pour terminer la journée, je ne l'ai lâchée qu'au milieu de nuit, une fois la dernière page tournée!

La vie secrète d'Elena Faber est le premier roman traduit et publié en France de l'américaine Jillian Cantor. Et c'est une sacrée réussite avec ce roman mêlant L Histoire, la petite histoire et l'Amour.

Kristoff adore dessiner, ne connaît rien à la pierre mais décide toutefois de se faire engager comme apprenti par Frederick Faber, maître graveur, créateur de timbres. Orphelin, il va trouver davantage qu'un travail auprès de Faber, il y découvre une famille et tombe amoureux d'Elena, une des deux filles du maître. Mais les Faber sont juifs, nous sommes en Autriche, en Novembre 1938 et die Kristallnacht, la nuit de cristal, marque un bouleversement sans précédant dans l'existence de millions de juifs.
C'est la première manifestation antisémite violente et de masse perpétrée sur ordre d'Hitler en Allemagne et ses territoires occupés. 
Peu de solutions, résister ou fuir. 
Kristoff, par amour, épouse la cause d'Elena... à leurs risques et périls.

En 1989, alors qu'en Europe le mur de Berlin chute, aux États-Unis, Katie, déstabilisée par son divorce et pour se rapprocher de son père qui perd peu à peu la mémoire, décide de s'intéresser à sa passion, les timbres et confie une riche collection à un spécialiste, Benjamin.
Parmi la multitude de timbres collectionnés, une lettre scellée adressée à Fräulein Faber, ornée d'un timbre original, attire l'attention de l'expert et va les engager dans une véritable enquête pour retracer l'origine de ce timbre et de cette missive.
C'est un roman inspiré de faits réels. Évident pour les grands événements historiques connus de tous mais un peu moins en ce qui concerne l'utilisation de moyens détournés de communication entre résistants, comme les timbres par exemple. 
Le tissu historique choisi par l'auteur est fascinant et, comme toujours en ce qui me concerne, je fonce sans discuter.

Deux époques s'entrechoquent avec la Seconde Guerre Mondiale et la chute du Mur de Berlin; le début, la fin; le passé et le présent. Et ces deux récits présentent une tension comparable bien que différente: l'angoisse de savoir si Elena et Kristoff vont s'en sortir, la peur pour leur vie, pour le passé déjà écrit mais inconnu pour nous et une certaine effervescence devant les découvertes de Katie et Benjamin et l'espoir ténu de connaître la fin de l'histoire. 

Mêler les sentiments aux événements tragiques de l'Histoire est une recette idéale pour créer un condensé d'émotions. Et en cela, l'auteur a parfaitement réussi à m'entraîner dans cette histoire avec des personnages attachants, que ce soit Elena, Kristoff, Benjamin ou Katie.

Le père de Katie est touchant également et les ravages d'une maladie telle que celle d'Alzheimer sont terribles. On se questionne sur ce que vivent les malades et l'impuissance à les aider est insoutenable pour les proches. C'est une réflexion sur la mémoire. La mémoire individuelle, une vie qui s'efface peu à peu à chaque réveil, irréversiblement et, par voie de conséquences, sur le devoir de mémoire, la mémoire au sens plus large, chargée de transmettre les événements d'un passé pour les générations à venir. 
J'ai été très émue par un passage du roman, lorsque Katie compare deux cartes de l'Autriche, l'actuelle et celle des années 40, et prend conscience que des villages entiers et leurs habitants ont été rayé et ainsi privés de toute mémoire. Elle le vit avec son père et touche du doigt ainsi une réalité historique qui déborde des manuels scolaires.
Émue également lorsqu'elle converse avec sa grand-mère, qui s'est tue pendant des décennies sur son vécu en Europe, ses blessures, ses pertes. Nous oublions encore trop facilement que nos grands-parents ne sont pas seulement des personnes âgées, affaiblies par le temps, mais qu'ils ont eu des combats, des espoirs et des déchirures. Katie illustre parfaitement le rapport entre générations et l'envie, parfois tardif, de connaître réellement la vie de nos aïeux.

Au-delà de l'histoire sentimentale de Kristoff et Elena ou Katie et Benjamin, ce roman parle aussi d'engagement.
Lorsqu'une tragédie frappe un être, c'est la dualité entre la volonté de mettre à tout prix ses proches à l'abri du danger et celle de se révolter et de résister au péril de sa propre existence.
Elena est ce combat.
Elle veut protéger les siens mais ne se résout pas à abandonner son "Autriche" aux mains des nazis. C'est un engagement qui demande des sacrifices, ultimes parfois.
Et cette histoire est belle pour ce combat d'une toute jeune fille qui n'aurait dû avoir comme seules préoccupations que de choisir sa robe pour un prochain bal. 
J'ai adoré ce portrait de femme, profondément humaine et emplie d'une force et d'un idéal qu'elle a toujours poursuivi malgré les horreurs autour d'elle.

Kristoff est également un personnage très attachant. Lui, l'orphelin viennois, sans religion reconnue, aurait très bien pu sortir son épingle du jeu quand les nazis ont étendu leur emprise sur l'Autriche, ont menacé son petit coin reculé de campagne. Mais il n'en a rien été, il a fait sienne une cause dangereuse et a mené le combat aussi loin qu'il a pu. Un portrait d'homme courageux et amoureux qui ne peut laisser insensible!
Le seul bémol est peut-être un résumé trop court des événements d'après-guerre, quand un combat de résistance en chasse un autre, avec l'occupation soviétique. L'évocation de la prison de Hohenschönhausen, à Berlin (devenue Mémorial depuis 1994), prison secrète soviétique puis de la Stasi m'a laissé sur ma faim... Mais bon, c'est juste un détail et un très léger bémol! 

J'ai adoré l'histoire d'Elena et Kristoff, j'aurais voulu encore cheminer à leurs côtés pendant quelques centaines de pages!
Émotions, espoir, Histoire... je suis tombée sous le charme de la plume de Jillian Cantor qui a su raconter une très belle histoire d'amour et ne pas se contenter d'un contexte historique tragique comme simple décor mais en faire un personnage à part entière. 
Auteur à suivre!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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critiques presse (1)
TPLF
18 juillet 2018
Deux époques et deux histoires s’entremêlent dans ce roman émouvant et plein d’espoir qui célèbre la puissance de la mémoire et de l'amour.
Lire la critique sur le site : TPLF
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il avait raison. Il était inutile de mentir. " C'était juste une lettre, un timbre, ai-je admis. Et je n'ai rien écrit dans la lettre qui puisse paraître suspect aux Allemands. J'ai juste cité le livre préféré de mon père sur les edelweiss. Rien de plus. Mais ma mère, elle, comprendra. Elle verra le timbre, lira ce que j'ai écrit et elle saura que nous sommes tous sains et saufs.
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« Le timbre est à l’envers... C’est ça qui est inhabituel ?
— Non, répond Benjamin. C’est un message.
— Un message ?
— Ça se faisait beaucoup. L’emplacement et la position du timbre avaient une signification. Il existe toute un langage des timbres.
— Un langage des timbres ? Je l’ignorais...
— Le coller à l’envers signifie "Je t’aime".
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Mes yeux vont et viennent en comparant les cartes. D’autres petites villes ont disparu également. Et tandis que j’observe les deux cartes côte à côte, les horreurs commises dans ces pays pendant la Seconde Guerre mondiale et par la suite m’apparaissent avec une évidence tangible. Ça me frappe, d’une façon que je n’ai jamais été capable de conceptualiser auparavant. Les points indiqués sur la page représentent des maisons, des commerces et des personnes qui ont été effacés de la carte. Juste comme ça.
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Le matin Kristoff se mit en route pour la ville. La lettre était destinée à Mister Leser…….Elena l'avait affranchie avec des timbres autrichien et allemand, conformément aux règles imposées depuis l'occupation. Le timbre autrichien était celui que son père avait dessiné récemment et qui représentait une montagne autrichienne au printemps. Kristoff le regarda avec tristesse. Bien que la montagne soit toujours là, juste derrière la maison des Faber, le timbre lui rappelait tout ce qui n'existait plus.
C'était la première fois qu'il retournait en ville depuis la Nuit de cristal, depuis cette nuit où Elena et lui avaient aperçu les flammes. Et quand il déboucha dans la clairière, il constata que Josef n'avait pas menti. Grotsburg n'était plus qu'un tas de cendres. Seuls quelques bâtiments avaient été épargnés, notamment dans la Wien Allee, où se dressait toujours la poste, relativement intacte. Mais la majeure partie de la ville avait été détruite. Les maisons n'avaient plus de fenêtres, de murs ni même de toit, et des débris jonchaient les trottoirs. A chaque pas, des morceaux de verre craquaient sous ses pieds. En découvrant le désastre qui l'entourait, il eut envie de hurler. Les belles maisons, les commerces, tout avait été saccagé, et les vies brisées, out cela sans aucune raison.
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Die Kristallnacht : la Nuit de cristal, ce sera ainsi que les journaux qualifieront les événements survenus pendant la nuit où ils perdirent Frederick. La nuit du verre brisé. Mais pour Kristoff, à Grotsburg, il eût été plus approprié de parler de Feuernacht ou de Tränennacht, de nuit des flammes ou des larmes.
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WORLD WAR 2 STAMP ENGRAVERS with Jillian Cantor. 12/06/2018
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