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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour parodier Aragon et emprunter le titre d'un livre de Jean d'Ormesson, , je dirai que c'est une chose étrange, à la fin, que ce livre. Emportée par la lecture au début, un peu lassée vers les trois quarts puis interloquée sur la fin, j'ai dévoré ce livre en trois jours, qui me rappelait par moments l'histoire de l'automate d'Hugo Cabret.
Deux histoires se mêlent : celle d'une conservatrice moderne, Catherine, dont l'amant vient de mourir et qui découvre un cygne en pièces de métal dans son bureau, et celle du commanditaire de cet automate, qui au XIX part en Allemagne le faire fabriquer pour son fils très malade, dans des circonstances un peu mystérieuses.
Peter Carey utilise deux écritures différentes : une moderne, incisive, elliptique, douloureuse et percutante à travers laquelle Catherine raconte son histoire, et une beaucoup plus classique qui est utilisée pour le journal du commanditaire, et on ressent comme un effet de déflagration tant le contraste entre les deux est violent. Roman sur la douleur et sur la résilience, ce roman est presque aussi un roman sur cette machine qu'est le corps humain, avec sa "chimie des larmes" et autres fonctionnements. Pas d'apitoiement sur soi-même dans le travail de deuil de Catherine mais au contraire une dureté qui confine à la brutalité et à la violence.
Parce qu'il y a beaucoup de violence dans ce livre, une violence explicite, une violence implicite, une violence quelquefois gratuite et on est comme pris à la gorge par le déni de souffrance qui lui est sous-jacent et j'en ai ressenti une impression de malaise qui m'a un peu gâchée ma lecture. Que la souffrance provoque parfois de la violence, c'est bien vu. Mais en quoi la violence peut-elle résoudre la souffrance, et en quoi les autres qui n'en sont pas responsables doivent-ils en être victimes ? C'est le seul bémol que je mettrai à un livre que j'ai par ailleurs beaucoup aimé et qui réserve quelques surprises, surtout sur la fin.
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Nous sommes à Londres en 2010. Catherine Gehrig, horlogère au musée Swinburn est effondrée ; Matthew, son amant depuis treize ans vient de mourir. Cette liaison secrète la contraint à intérioriser son chagrin, pourtant immense. Comment faire son deuil dans de telles conditions ? Comment retenir ses larmes ? Comment trouver la force pour avancer dans la vie alors que son amour est parti ?
Son supérieur hiérarchique (le seul à connaître la situation délicate de Catherine) lui propose une nouvelle mission qui, pense-t-il devrait occuper son esprit. Il lui confie la restauration d'un automate du dix-huitième siècle qui aurait été imaginé par l'illustre Vaucanson.
Sur le point de refuser ce travail, elle découvre au fond d'un des nombreux cartons contenant les pièces de l'automate, plusieurs carnets ayant appartenu à un aristocrate anglais nommé Henry Brandling. Les écrits de cet homme date de 1854.
Percy, le fils de Brandling est alors gravement malade. Ayant déjà connu la douleur de perdre un enfant, le père est désespéré devant ce petit être qui décline peu à peu. Un jour, il voit le regard de son fils s'illuminer à la vue du plan du Canard de Vaucanson, un automate à la technologie avancée pour l'époque. Ce sourire sur les lèvres de son fils suffit à Brandling pour faire ses valises sans tarder et partir pour la Forêt Noire en Allemagne en quête d'un horloger capable de fabriquer ce jouet mécanique qui, s'il n'a pas le pouvoir de guérir Percy, lui donnera un peu de bonheur.
Le roman de Peter Carey s'articule autour de Catherine et Henry, deux personnages dissemblables au premier abord. Pourtant, en lisant les mots de Brandling, Catherine perçoit comme un écho en elle : la mort et l'amour mêlés, l'attente, l'impatience, la crainte... et ce lien concret ; cet objet en fabrication quelque part dans la Forêt Noire en 1854 et ce même automate en reconstruction chez elle aujourd'hui.
La chimie des larmes est un roman intéressant et intelligent sur la résilience. Sa construction habile fait alterner deux voix (un qui écrit, l'autre qui lit), deux espace-temps, et forcément deux styles pour raconter ces destins. Je regrette néanmoins les longueurs, descriptives et techniques qui ont gênées quelque peu ma lecture.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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