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Un deuxième tome dans la continuité du premier, toujours cette ambiance grise et décalée qui est propre à cet univers que l'auteur a su créer.
Cela dit cela démarre de façon assez poussive, nous allons voir que les objets, incontournables dans ce récit ont un peu plus qu'une âme, la mise en place de ce deuxième tome, consacrée à cet aspect va être un peu longue mais pourtant justifiée.
Il y a une vraie trame dans cette histoire, une réelle cohérence qui suscite un intérêt évident, on ne souhaite qu'une chose, c'est percer ce mystère et savoir.
De la belle littérature fantastique à mon goût, dans une ambiance victorienne que j'apprécie beaucoup !
A signaler les illustrations, encore plus nombreuses que dans le premier tome, un vrai plus ;)
Je passe au tome trois avec une bonne dose de confiance ;)
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Deuxième tome de l'épopée des Ferrailleurs et je me régale toujours autant ! Nous voici en train d'arpenter les rues du Faubourg et de prendre conscience de l'étendu du tallent d'Edward Carey !
Nous retrouvons cette ambiance aux allures gothiques teintée de streampunk. L'auteur prend le temps de poser le décor jusqu'à le rendre palpable. C'est crasseux, étouffant, sombre, poisseux jusqu'à devenir irrespirable. le lecteur croule sous les ordures et le désespoir.

Loin de la vie confortable du château nous découvrons une population qui vit dans la peur et la misère. Les Ferrayor ne sont pas étranger à tout cela et la famille apparaît désormais bien plus menaçante que ce que j'avais imaginé. Ce tome est riche en sombres découvertes et en surprises. D'ailleurs de petits nouveaux très intéressants et surprenants font leur apparition.

Pour ce qui est de nos 2 héros, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils se révèlent. Clod prend de l'envergure et fait preuve d'une détermination et d'un courage surprenants. Son humanité se découvre petit à petit de même que certaines capacités… de son côté Lucy n'est pas en reste. Loin d'être un petit être sans défense c'est en fait une vraie guerrière. Un conseil ne restez pas sur son chemin sous peine de vous faire botter les fesses !

Le parallèle avec le monde réel devient évident. le fonctionnement de nos sociétés moderne est joyeusement égratigné de même que l'exercice du pouvoir et ses dérives. On peut y voir aussi pas mal de références historiques, qui donnent un côté universel au récit. Il y a aussi un côté lutte des classes et une ambiance de révolte qui plane sur ces pages et qui explose en feu d'artifice. Ce qui explique sans doute que certains aient pensé à Dickens . Moi j'ai plutôt pensé à Zola pour son amour des ambiances sombres, des crèves la faim et des quartiers miséreux, saupoudré tout de même d'une touche de fantastique.
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Les romans d'Edward Carey sont incroyables : totalement décalés, excentriques, originaux, sombres, ils rappellent à la fois l'univers gothique et sombre de Tim Burton, la trilogie de Gormenghast de Mervyn Peake, ainsi que les personnages de Charles Dickens.

Après avoir aimé « L'observatoire », je me suis intéressée à la trilogie atypique des Ferrailleurs qui projette les lecteurs en Grande-Bretagne, dans les années 1800, sous le règne de la reine Victoria.
Si ce monde est ancré dans l'ère victorienne, l'auteur incorpore des éléments fantastiques surprenants : chaque membre de la famille des Ferrayor est très fortement lié à un objet fétiche qu'il reçoit à sa naissance, un objet d'une puissance telle qu'il repousse « la Fièvre », maladie qui métamorphose les personnes en objets.

Même s'il s'agit d'un roman fantastique plein de charme dans un style Steampunk. J'ai eu l'impression que le monde fantaisiste et débridé d'Edward Carey était tangible. Je me suis sentie étrangement bien, de plus en plus harponnée au fur et à mesure que j'avançais dans ma lecture.

*
Si le premier tome, se déroulait à l'intérieur de l'énigmatique château des Ferrailleurs, une famille puissante et bizarre ayant le monopole de tous les déchets de Londres, ce second volume se déplace à la périphérie de la capitale anglaise, devenue une immense poubelle à ciel ouvert. Nous sommes en 1876 dans « le Faubourg » de Forlichingham.

L'auteur nous offre une suite assez différente du premier tome dans lequel se dégageait une ambiance plutôt mystérieuse, encombrée de secrets, de non-dits, et de personnages fantasques et équivoques.
Dans ce second tome, la découverte de cet univers laisse la place à plus d'actions, de rebondissements et d'aventure. Les deux jeunes héros ont été séparés dans les dernières pages du premier tome de la saga, et le lecteur les suit alternativement, Lucy Pennant abandonnée dans la grande mer de déchets, Clod, le petit-fils de la famille Ferrayor, à l'intérieur du faubourg.

Je n'irai pas plus loin dans l'intrigue de ce tome pour laisser toute la découverte du très beau premier volume.

*
Edward Carey a un véritable talent pour rendre réel un univers qui mixe l'époque victorienne et un monde fictif plutôt futuriste et dégoûtant dans lequel les hommes seraient submergés par leurs déchets.

Ce décor atypique fait d'objets du quotidien, usés, cassés, vieux, négligés, abandonnés, égarés, est un personnage à part entière. S'étant accumulés au fil du temps, ils forment une mer d'ordures sur le point de déborder. Je dois dire que cet océan me fascinait énormément dans le premier volume et j'avais donc vraiment envie d'en savoir plus.
Ici, c'est comme si l'auteur m'avait entendue et répondait à mes attentes en zoomant sur cette zone lugubre entre le château des Ferrailleurs et Londres. le Grand Dépotoir de la capitale, comme une fange immonde se mouvant, ondulant, se déchainant comme un océan en furie, se fracassant sur les murs d'enceinte du faubourg, m'apparait avoir une vie propre.

« L'endroit était saturé de bruits : ruissellements, gargouillements, et dans le tumulte des eaux des objets déferlaient, entraînés dans les sombres flots. On se serait cru à l'intérieur d'une baleine géante, en train de nager dans son côlon. »

Lucy s'y retrouve enfermée, désorientée, esseulée, déterminée à retrouver Clod. Elle tente de retrouver son chemin dans cette affreuse montagne d'immondices en mouvement. Cette jeune femme a un vrai rôle, elle n'est pas une potiche. Astucieuse, réfléchie, maline, c'est un personnage qui met de l'énergie dans le récit, je l'ai beaucoup aimé.
Mais dans ses profondeurs nauséabondes se cache une créature aussi effarante que singulière, Benordur. L'auteur laisse à son sujet quelques interrogations en suspens qui, j'espère, trouveront une réponse dans le dernier volume.

Pendant ce temps, Clod, loin de la sécurité toute relative du château qu'il n'a jamais quittée, tente de comprendre les mystères qui entourent sa famille. Avec lui, le lecteur découvre la banlieue de Londres, le faubourg surnommé la cité immonde, lieu crasseux, nauséabond, lugubre, insalubre et particulièrement dangereux. L'auteur instaure un sentiment d'oppression, d'étouffement et on se sent vite écraser, broyer entre deux monstres qui n'ont que faire des petites gens.

« Une fumée noire que je n'avais jamais vue à Filching envahissait le ciel. Elle faisait corps avec lui, d'une couleur immuable, comme si l'hiver et la nuit régnaient en permanence. Était-ce l'effet de mon imagination ? Les murs suintaient. L'air était moite. Oui, toute la cité exsudait, bien qu'il ne plût pas. Les rues étaient couvertes de boue et de déchets… »

D'autres nouveaux personnages apparaissent dans toute leur étrangeté pour parfaire cette atmosphère étranglée et sinistre : l'inquiétant Tailleur qui manie comme personne une paire de ciseaux, le sournois Mr Rawling, le maléfique Rippit Ferrayor.

*
L'écriture, agréable, très visuelle, offre un magnifique contraste entre l'univers fascinant des objets et le monde lugubre, malpropre du Grand Dépotoir et du faubourg.
Edward Carey a cette capacité de jouer avec les nuances, alternant fantaisie et humour, mélancolie et laideur, oppression et assujettissement. Il aime à entrer dans les pensées et les sentiments de ses personnages aussi attachants que patibulaires et on se sent emporter dans le flux de l'intrigue.

« Je n'avais jamais pu désobéir à Grand-Maman, jamais de ma courte vie. Je me sentis alors dégringoler, tomber la tête la première dans mon enfance, dans un lieu que je préférerais de loin ne pas revoir. Je fis quelques pas. Comment faire autrement. Je me penchai et embrassai la joue arachnéenne de Grand-Maman. Je me sentis piégé dans une toile d'araignée, j'eus l'impression que les cheveux gris de ma grand-mère, ces poils, ces duvets de mouche, de papillon crépusculaire, ces cheveux d'araignée s'enroulaient autour de moi et m'enserraient dans de terrifiants noeuds de famille, d'amour, de corruption et de culpabilité, des noeuds à vous faire perdre votre âme. »

*
Mais l'auteur a d'autres cordes à son arc pour nous faire pénétrer cette ambiance mystérieuse et glauque. En effet, l'auteur illustre son récit de très beaux dessins en noir et blanc, offrant ainsi un miroir visuel à son récit.

*
Si l'auteur a un talent fou pour surprendre ses lecteurs et les guider dans un univers étrange, sordide tout en étant foncièrement fascinant, il nous nous amène à réfléchir aux conséquences environnementales de nos modes de consommation, de production et de notre culture du jetable.

J'aime les histoires qui font un pas de côté, cachant dans des récits imaginaires des messages importants. Dans cette histoire, l'auteur ajoute une dimension plus politique et sociale, sur l'injustice et à l'oppression, l'ignorance et la misère, l'intolérance et l'exclusion.
L'auteur nous fait également réfléchir à notre condition humaine, à notre pouvoir de nuisance des hommes, mais aussi au courage, à notre capacité à relever des défis par la voix collective.

*
Pour conclure, magnifiquement écrit et pensé, l'auteur anglais su déployer tout son talent d'écrivain et de dessinateur pour nous proposer une lecture addictive et plaisante qui révèle beaucoup de secrets sur le monde des Ferrailleurs, mais laisse toutefois quelques questions en suspens, sûrement pour relancer l'intérêt du lecteur et l'inciter à lire sans tarder le troisième et dernier volume de cette belle saga.
Un très bon roman de transition.
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Ce que j'ai ressenti: ...Changement de décor, mais toujours autant de charme obscur…


Quand j'ouvre ce deuxième tome de la trilogie, je retrouve immédiatement cette ambiance sombre et délicate, ce style inimitable de Edward Carey…Et la magie fonctionne encore, parce qu'il a cette grâce de savoir créer un vrai monde à part, avec ses règles et ses étrangetés. Avec le Faubourg, il nous ouvre encore un peu plus son univers, lui conférant un autre aspect que la vie de Château, étend notre regard sur d'autres horizons encore moins reluisant de ce Londres revisité. Et quelle fantaisie grisâtre dans ces rues qui se balade encore allègrement! C'est étourdissant d'immondices et de rencontres insalubres…

« Vivace est la beauté, elle ne se laissera jamais enterrer. »

Lucy Pennant et Clod Ferrayor ne sont pas au bout de leurs peines, pour tenter de comprendre et d'infléchir la volonté du maître des lieux…A coups de tentatives infructueuses et de rencontres chanceuses, ils se découvrent plus enhardis, moins insignifiants, et nous lecteurs, de les suivre dans leurs folles aventures, on découvre deux adolescents étranges et attachants avec leurs doutes, leurs failles et leurs tracas. Leur passage à l'âge adulte se fait dans la lutte pour les autres dans une obscure farandole d'objets doués de paroles, et ils en sortent grandis, et plus proche que jamais, tout en étant à chaque fois séparés…Chapitre après chapitre, leur histoire d'amour s'inscrit dans cette intention de faire bouger les choses… Heu, les objets… Heu pardon, les gens…*Veuillez m'excuser, je suis encore dans les brumes d'un rêve…Pourquoi ai-je un demi-souverain dans la poche?!*

"Les hommes dans les guerres perdent leur âme, elle est foulée aux pieds, je l'ai vu, il n'y a plus d'individus, rien qu'une masse, une grande masse qui court à son anéantissement."

Je craque carrément pour cette plume poétique et gothique, et ces moments de lectures me sont précieux car cette plongée dans un imaginaire si prégnant, devient un délice de découverte. On ne sait jamais à quoi s'attendre, puisque c'est totalement loufoque, plein de folie douce, délicieusement inventif…Et puis, ces jeux de mots, cette qualité de métaphores, c'est juste fantastique! Vous l'aurez sans doute compris, j'ai plus que hâte de lire La Ville, tome 3 de cette trilogie pleine de surprises….

« Je suis sujette à des rêves incroyables. Nanny me dit que je ne devrais pas lire autant de livres, que si je continue à ce rythme, ils finiront par me tuer. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Après Tristan et Iseult, après Roméo et Juliette, voici Lucy et Clod, Lucy aux cheveux rouge comme les flammes et Clod, un jeune homme maladif aux pouvoirs bien particuliers.
A peine se rencontrent-ils une nuit, devant une cheminée éteinte que la vie les sépare déjà…mais ils feront tout pour se retrouver, malgré des obstacles dignes d'un conte de fées.
Il faut dire que l'auteur nous transporte dans un univers étrange et envoutant, avec cette trilogie dense (3 romans de 500 pages chacun) pour le moins originale qui se déroule en 1875 dans un Londres sombre, crasseux, suintant, malodorant, une ville écrasée sous les détritus.
Car il faut dire que dans cette histoire qui ressemble fort à un conte gothique, ce sont les ordures qui ont le premier rôle.
Oui, vous avez bien lu, ce sont les objets abandonnés et cassés, les résidus gras, les détritus puants, les déchets, les épluchures, les rebuts, la pourriture, la saleté, les cochonneries et la moisissure qui sont au coeur de cette histoire.
Car ici, ce qui se joue, c'est une sorte d'Histoire de la Décharge, avec sa création, ses membres, sa légitimité, son pouvoir, son règne et sa chute.
Et tous ceux qui se trouvent sur son chemin risquent d'être effroyablement écrasés, compressés, écrabouillés, réduits en poussière et pulvérisés en fluide visqueux car la décharge est une Reine, et elle ne tolère ni remise en question, ni coup d'état.
Alors si vous n'avez pas peur de salir vos beaux vêtements, de mettre les mains dans la fange, de respirer des miasmes de mort, venez faire la connaissance de Lucy la servante aux cheveux rouges et de Clod, issu de la puissante lignée des Ferrayor.
Venez affronter des montagnes de détritus, venez plonger au coeur de la plus immonde décharge que nous n'ayez jamais vue et peut-être que vous aussi, vous serez happés par la magie qui émane de ces pages et que vous succomberez de plaisir, vautrés dans la suie et le purin, baignés par des odeurs pestilentielles, dans une ambiance glauque digne d'un Tim Burton qui serait tombé amoureux et aurait envie de montrer au monde entier que tout ce qui est rejeté, cassé, détruit et hors service peut encore avoir une vie et des sentiments.
Et pour encore plus de plaisir, l'auteur a dessiné lui-même les protagonistes de cette histoire, vous pouvez découvrir ses illustrations dans les trois volumes.
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Eh bien décidément, voici une trilogie qui gagne à être lue !

Ce deuxième tome ne démérite pas. A peine pourrais-je lui reprocher de n'avoir pas un fil conducteur aussi visible que dans le Château. Car si dans celui-ci nous avions tout plein de mystères à résoudre, celui-là s'ingénue plus à nous faire découvrir ce qui se passe à l'extérieur du château et de la décharge.

Mais quel plaisir de déambuler dans les rues de Fetidborough ! de découvrir tous ces nouveaux personnages étranges (à l'instar de Benordur, enfant/monstre vivant au coeur même de la décharge, ou Mrs Whiting, collectionneuse compulsive d'objets ayant été êtres humains) ! d'apprendre à connaître ces objets frappés par La Maladie et les voir se rebeller !

On ne voit pas le temps passer à la lecture de ce conte fantastique, glauque à souhait. Les personnages principaux sont très drôles : Lucy Pennant et son caractère fort, son optimisme à toute épreuve ; Clod Ferrayor et sa mélancolie qui lui enlève tout courage ; ainsi que tous les personnages secondaires qui ont une épaisseur hors du commun.

J'adore cet univers créé par Edward Carey : un univers glauque, un langage salement poétique*, un vocabulaire truculent, une décharge et des objets qui prennent vie sous sa plume et que l'on aime d'emblée, alors qu'ils sont tout à fait repoussants. Et chapeau bas aux magnifiques illustrations de l'auteur, en noir et blanc, qui accompagnent le récit : cartes et portraits à l'identité très marquée.

La fin nous offre plein de promesses : Clod saura-t-il surmonter sa couardise pour venir en aide aux objets et à Lucy ? comment va s'organiser la lutte entre les Ferrayor et les Londoniens ? quid des êtres humains changés en objet ?

A bientôt pour de nouvelles aventures !

*"Des chapeaux et des manteaux étaient accrochés à la porte, dégoulinant de pluie, formant sur le sol des mares souillées de suie dans lesquelles marinaient des tessons de bouteille, des vieux clous rouillés, des os, des lambeaux de tissus et de vieux papiers (journaux, lettres d'amour), le tout charrié par les vents de la décharge.
C'était comme à la maison. Ce spectacle me réchauffa le coeur."
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Après quelques sauts divertissants, je me replonge avec délice dans le monde d'Edward Carey.
La suite s'engage avec un petit côté gentillet, presque lecture jeunesse, mais très vite l'histoire reprend son goût de lecture à plusieurs étages et la satyre sociale se développe, s'argumente, on est presqu'en pleine anticipation, dystopie. Me voilà de nouveau ferrée, attachée malgré moi à cet univers visuellement submergeant.
Je ne sais pas dire ce qui me plait tant dans cette lecture, à coup sûr déjà l'ambiance. Cette fidélité de genre commune au premier tome. Gothique, magique, humaniste, philosophique. Sans compter qu'on n'est pas dans une suite pâlichonne, c'est un très bon tremplin du 1 vers le 3.
Les dessins égrenés me semblent de plus en plus pertinents, l'ensemble devient encore plus palpable. L'auteur réinvente son scénario sans jamais perdre le fil conducteur, c'est comme une confiance qui s'est installée : je sais que ce qui va suivre va être à la hauteur, l'auteur tient vraiment les ficelles! Je n'ai plus qu'à lire et suivre les remous!
La suite promet du renouveau, comme un nouvel acte on va une troisième fois changer le décor, tout est installé les personnages peuvent entrer en scène. Aux dernières pages le public guette par la fenêtre et n'en croit pas ses yeux....

Entracte avant d'entamer le troisième tome : Les Aiguilles d'or ? le Seigneur des porcheries? le Cercueil de job? Les marches de l'Amérique?
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La famille est sortie du Château. Les objets se rebellent de plus en plus et leur secret est de plus en plus difficile à cacher.
D'autant qu'un des leurs est tombée amoureux d'une étrangère à la famille, qu'il entend et parle aux objets et arrive à s'en faire obéir.
Et qu'il n'aime pas du tout ce que fait sa famille. Mais alors pas du tout du tout.
Alors il se rebelle lui aussi. Tente de réparer.
Mais la décharge est plus forte. La ville de Londres aussi.
Bref, il doit fuir.
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Ayant dévoré le Château, je ne pouvais pas manquer le Faubourg dès sa sortie !
Le Château des Ferrayor croule sous les objets revenus à la vie. Clod a perdu sa forme humaine et erre dans la ville, passant de main en main sous la forme d'une pièce de monnaie. de son côté, Lucy Pennant est ensevelie sous les décombres du château et fait la rencontre d'une créature monstrueuse et attachante. Les deux amis vont devoir se retrouver s'ils veulent stopper les plans du Grand-Père Umbitt, le tyran qui règne sur le peuple asservi des faubourgs...
Edward Carey m'avait enchanté avec le Château, je n'espérais qu'une chose : retrouver la même magie dans le Faubourg. Et ça été le cas ! Écrit et illustré par Edward Carey, le Faubourg nous entraine de nouveau dans cet univers complexe et incroyable. Décrit dans ses moindres détails, dense, une histoire fascinante... Que du bon avec Les Ferrailleurs ! le premier tome est un OLNI, la suite ne fait que confirmer cette tendance.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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James Henry Hayward (ce nom vous dit sans doute quelque chose) vit dans le faubourg londonien de Filching, qui jouxte le Grand Dépotoir. Il habite à Bayleaf House, une sorte d'usine, avec sa gouvernante Ada Cruickshanks et un vieil homme qui lui demande à longueur de journée de lui montrer son demi-souverain en or mais surtout de ne jamais le dépenser. Alors qu'Ada Cruickshanks redevient une boîte d'alumette, James Henry s'enfuit et dépense son demi-souverain dans une tourterie. Cette pièce, qui n'est autre que Clod Ferrayor, passe de main en main à travers tout Fetidborough, avant de retrouver forme humaine et de rencontrer cet homme sinistre que l'on appelle le Tailleur.

Lucy Pennant, quant à elle, a été changé en bouton après la tempête et le Rassemblement au Château. Elle est trouvée dans la décharge par une créature couverte de déchets du nom de Benordur. Une fois son apparence normale retrouvée, Lucy décide avec son ami de sortir de la décharge pour se rendre à Filching, lieu où elle a passé son enfance. Mais de nombreux phénomènes étranges se produisent : le mur qui sépare la décharge du faubourg semble sur le point de céder, le Château et ses habitants ne sont pas au mieux sans compter les objets qui prennent vie et s'animent.
Clod et Lucy vont devoir se retrouver s'ils veulent arrêter les plans d'asservissement du faubourg mis en place par Grand-Père Umbitt. le jeune Clod Ferrayor se rend compte qu'il possède un pouvoir bien plus grand qu'il ne l'imaginait...

Dans ce second volume des Ferrailleurs, l'action ne se déroule plus au Château, mais dans le faubourg gris et dangereux que l'on surnomme Fetidborough. Il y a certes plus d'action que dans le premier tome, mais je trouve le Faubourg est peu brouillon et l'ambiance du Château m'a un peu manqué avec sa clique de Ferrayor. Néanmoins, ce roman reste passionnant et l'on comprend un peu plus l'étendue du pouvoir d'Umbitt sur les environs et les machinations qu'il met en place pour asseoir son emprise sur son royaume de déchets.
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