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Critique de Epictete


Je ne pense pas être le seul, mais je n'avais vraiment jamais entendu parler d'Emanuel Carnevali avant de recevoir ce livre. Merci à Babelio
Mais aussi merci aux éditions « La Baconnière » d'avoir proposé un tel ouvrage. D'abord il s'agit d'un livre très bien réalisé, bien relié, avec une couverture et une jaquette très originales, et une police de caractère très agréable.
Il faut vraiment le signaler.

Emanuel est un gamin dans une Italie du début du XXème siècle, qui n'a pas une enfance particulièrement heureuse.Mais il ne la raconte pas en pleurnichant. Il parle de sa famille, des autres et il oscille en permanence entre les reproches et la compassion. (Ils me battaient, mais ils étaient très malheureux)
C'est un enfant qui reçoit beaucoup de coups d'une mère sous l'emprise de la morphine, avec un père qui a envie de tout sauf de s'occuper de lui.
Il va connaître les pensions, les internats puis, lâchant tout va immigrer aux Etats-Unis, galérer et être finalement atteint d'une encéphalite qui l'obligera à rentrer en Italie.

Voila une autobiographie originale, bien écrite, très agréable à lire.Ce qui met parfois mal à l'aise, c'est qu'on oscille toujours entre la narration et la poèsie, la création.
Ce livre fait penser à tous ces auteurs Américains, immigrés qui racontent leurs galères des débuts, voire de leur vie entière. Il y a du Miller, du Bukowski et bien d'autres dans ces lignes.
L'auteur est en permanente en quète de Dieu, d'être Dieu.

Emanuel Carnevali a une très grande capacité d'observation et de transcription. C'est souvent en cela qu'il devient poête dans ses textes. Il sait traduire une ambiance, Américaine ou Italienne. Ses souvenirs sont présentés avec un luxe de détails finalement impressionnant.
De plus, il semble amoureux des villes dans lequelles il réside. Sa description de Venise est magnique.

Ce livre présente d'une part une autobiographie et d'autre part des nouvelles qui pourraient pour la plupart être également autobiographiques. Il y a une serieuse différence de style entre « le premier Dieu » et les nouvelles qui suivent . le premier texte est issu de souvenirs livrés brutalement avec parfois crudité, parfois poêsie ; les autres textes sont travaillés, réfléchis, véritablement « écrits »
Tout n'est pas génial, mais à mon avis, ces textes surpassent ceux de bien des acharnés de la plume contemporains.
C'est une sorte de classique méconnu, à découvrir.
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