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3.43/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Florence , le 04/12/1897
Mort(e) à : Bologne , le 11/01/1942
Biographie :

Carnevali a un destin de poète maudit. Il est né à Bologne, après la séparation de ses parents, en 1897, d'une mère morphinomane et d'un père qu'il hait. Il vit successivement à Pistoia, Biella, Cossato, puis, après la mort de sa mère en 1908, il va rejoindre la famille de son père, qui s'est remarié à Bologna, obtient une bourse d'études au prestigieux Collegio Marco Foscarini di Venezia, mais en est renvoyé; il intègre alors l'Istituto Tecnico "Pier Crescenzi" di Bologna,où il est l'élève du romancier et critique littéraire Adolfo Albertazzi.: les rapports pas toujours calmes qu'il a avec son maître le confirment néanmoins dans sa vocation littéraire. Ses mauvaises relations avec son père- qu'il trouve autoritaire et réactionnaire- le décident à partir, à seize ans aux Etats-Unis. Il y meurt de faim et passe de petits boulots en petits boulots. Il participera cependant à la rénovation de l'avant-garde littéraire américaine de l'époque. Il écrit avec rage en anglais, sa langue d'exil. Lui qui se dit être jaloux même de Shakespeare parce qu'il a été publié, était fortement admiré par Wiliam Carlos Wiliams, Ezra Pound, Sherwood Anderson, qu'il a rencontrés et fréquentés aux Etats-Unis.

Frappé d'encéphalite en 1922, Carnevali rentre en Italie et passe les vingt dernières années de sa vie à l'Hôpital de Bazzano et continue à écrire... en anglais. Il meurt ironiquement étouffé par un morceau de pain.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Il y a si longtemps que la terre est si avare envers ses enfants. Elle ne serre que les morts contre sa poitrine, les autres doivent marcher, portant le fardeau de toutes leurs peines, leur rage et leurs vies inutiles.
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Maudit soit ce vieux collège et les années passées à étudier toutes les absurdités que les professeurs nous faisaient ingurgiter (Les professeurs s'entourent, comme une double épaisseur de lard, de la présomption que leur confère la matière qu'ils enseignent).
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J'ai dit que ma femme était brune. (Voici la parabole des cheveux des femmes, leur qualité la plus grande. Certaines sont noires comme la nuit noire, et elle était de celles-là; d'autes sont blondes comme un jour ensoleillé; d'autres sont rousses comme le couchant prodigieux ou comme l'aube odieuse; d'autres sont grises comme un jour obscur ou blanche comme les nuages qui passent à travers le ciel. La pluie n'est que la chevelure de cette énorme tête qu'est le ciel; la neige est sa toison chenue, la grèle une mèche rebelle du paradis. Ici prends fin la parabole des cheveux féminins. )
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Les jours où la faim ne me tenaillait plus, c'était le travail qui me tenaillait. Je traînais mon pauvre corps d'un restaurant à l'autre, non comme client mais comme serveur. Je le conduisais, dans la misère, d'un hôtel à l'autre. Parfois c'étaient les poèmes qui consumaient mes pensées, s'avançant dans mon cerveau comme une armée de fourmis ou me dévorant comme autant de vers. Mais à quoi bon cette obsession pour les mots, me disais-je, s'il n'est personne pour les écouter?
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Au silence de Venise, certains préfèrent le vacarme d'autres villes. Mais le silence de Venise a quelque chose de magique. C'est la seule ville silencieuse du monde et son silence est un silence chaud, feutré, mystérieux. Reine de la lagune, elle se pelotonne dans un angle, mais c'est toujours une reine.
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QUARTIER GÉNÉRAL DE LA DOULEUR



4. MORPHINE

Je contemplais un monde intime
peuplé d’images mutilées.

Soumis à une violence impétueuse
les nuages voguent lentement vers moi.

Et dans ces nuages dispersés
en grand désordre,
les gnomes du demi-sommeil
jouent une sombre comédie.

Les bras pendaient et s’étaient décrochés
de leurs attaches
et les jambes avaient une volonté bien à elles.

Avec le glaive étincelant de mes yeux ouverts
je m’ouvris un chemin parmi les gnomes du demi-sommeil
qui attaquaient ma tête — forteresse sans défense.

Il y eut un flottement, une hésitation,
puis les gnomes voguèrent vers l’infini
sur un rayon de soleil.

Ils revinrent, ayant apporté
de mes nouvelles à l’infini,
et je fus bercé de nouveau vers un sommeil décousu.

                                                                                   (Janvier 1925)
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Je lui disais que j’aimais le Christ, mais que le Christ est la négation de toute secte chrétienne, quelle qu’elle soit, de toutes les religions chrétiennes. Le Christ aurait pu se faire appeler Dieu, mais il avait préféré être appelé homme, sachant d’instinct que le mot « homme » est plus vaste et plus grand que le mot « dieu ».
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« J’ai vu la nuit de petits animaux phosphorescents sur les flancs d’un bateau. J’ai vu bien des choses étranges. J’ai vu également des choses qui ne le sont pas du tout, mais qui concernent le cerveau humain.
La littérature est faite de choses semblables, mais alors l’ensemble est hybride. Il est facile d’en laisser échapper une. J’ai aussi entendu à bord d’un bateau le bruit que produit une corne de brume : il terrifie tout le monde. Ces notations n’ont pas grand-chose à voir avec la littérature. Essayons quand même : épouvantable, ce bruit, surtout la nuit… Non, non, il n’y a rien à en tirer. »
Extrait de Croquis
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Quand je revis mon père, il me dit qu'il était d'accord pour que j'aille en Amérique car, et ce fut ses paroles exactes, "pont d'or à ennemi qui fuit".
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Mère, si on pouvait presser la terre comme un citron, il en sortirait de la douleur, de la douleur et de la douleur.
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