Le pain perdu était instantanément associé au bonheur passé, de telle sorte que, en plongeant les tranches dans le mélange, Luisa avait l'impression de réhydrater un souvenir heureux. (p. 146)
La scarification comme butée identitaire. Et ce corps flottant,que l'on ne sent vivre qu'au moment de l'entaille. Elle les comprenait tant. Il fallait que ça saigne, à l'adolescence.
User de ce sésame-le bio-, c'était passer un coup sur la poussière, récurer ses galoches crottées avant d'entrer dans le salon. (p. 126)
Elle se souvint alors d’une chose : les livres étaient ses vrais amis. Elle savait que lire un bon livre, ce n’était pas uniquement nourrir son âme. C’était aussi confier sa tristesse ou sa joie dans le creux des mots, comme on se laisse bercer, bébé, dans des bras réconfortants, jusqu’à oublier sa peine.