"Rien à part le hurlement d'un infirme qui venait de comprendre que, finalement, il y avait bien pire torture que ne pas savoir.
Le pire, c'était de savoir...et de ne pas pouvoir le prouver."
"_Vois-tu, Simon, ironisa Charles en attrapant la lettre, ce truc, c'est la version paléolithique du mail. A l'intérieur, il y a un message qui t'es adressé directement. Tu veux que je te montre comment ça fonctionne ou tu préfères que je te fasse un résumé rapide ?"
"Encore une fois, sa mère le laissait tomber au plus mauvais moment, se réfugiant dans l'alcool pour oublier ses fantômes, ceux dont elle avait toujours refusé de lui parler, mais qui créaient entre eux une blessure à vif que rien ne cicatrisait."
"Si la sœur de Tyron décidait de l'abattre, il ne pourrait rien faire pour l'en empêcher. Etre surdoué ne protégeait pas de tout."
Ils connaissaient tous les deux Pitard. Un flic qui avait été "démissionné" quelques mois auparavant. Un pourri avec tellement de casseroles au cul qu'il aurait pu fournir toutes les sélections de "Top Chef".
Sur Hélène Astings, les lunettes rondes évoquaient plus Heinrich Himmler qu’Harry Potter.
"Son plan était parfait à l'exception d'une chose : les gens n'étaient pas des pièces d'échec et réagissaient parfois de façon étrange."
Des années dans la police avaient appris à André Pitard que les coïncidences n’existaient que dans les romans.
Il y avait bien pire torture que ne pas savoir. Le pire c'était de savoir... et de ne pas pouvoir le prouver.
« Comme un déferlement de haine, d’autres images arrivèrent . Brutes.
Se succédant à la vitesse d’un clignement de paupière, montées sans liaison , silencieuses , hurlantes.
Il fallut quelques secondes au cerveau de Charles pour comprendre ce qu’il voyait » ...