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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Tout d'abord, je remercie Babelio et Bayard jeunesse pour ce livre lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, même si je crains hélas de ne pas avoir grand-chose à dire de positif dessus.
Voilà en effet ce qu'on peut appeler un "produit de série" (à tous les sens du terme, car on comprend à la fin que c'est le premier d'une peut-être longue série qui continuera sans moi), bien peu inspiré du style jusqu'au scénario, complètement farfelu, qui n'évite hélas à peu près aucun cliché : quota ethnique (le grand blond, la fille asiatique, le noir), tempérament stéréotypé (le grand blond est macho, la fille est féministe, le troisième ne pense qu'à bouffer... à peu près toutes les situations "humoristiques" tournent autour de ça).
On sent que l'autrice veut se faire pédagogue et nous apprendre un tas de choses sur les arts martiaux et la culture japonaise, ce qui bien sûr part d'un bon sentiment, mais cela tourne rapidement au matraquage, d'autant que le glossaire est situé en fin de volume, ce qui n'est pas du tout pratique, du coup j'ai très rapidement renoncé à chercher ce que voulaient dire tous ces mots japonais.
Une autre chose qui m'a heurté, c'est l'absence totale de crédibilité à la fois spatiale et temporelle. le ninja noir apparaît à moins de cent mètres et il court plus vite que le vent, mais ils ont le temps de discuter à n'en plus finir avant qu'il ne parvienne jusqu'à eux. Ils sautent dans la mer de 20 m. de haut (!), s'en sortent haut la main, sauf la fille qui est assommée par le choc. Qu'à cela ne tienne, l'un des garçons regarde sous l'eau (sans lunettes), voit la fille qui "flotte mollement à 10 m. sous la surface" (!) et plonge pour aller la chercher, two fingers in the nose.
Ajouté au fantastique mal fichu d'un scénario bien pauvre, j'avais vraiment l'impression de me trouver au milieu d'un mauvais jeu vidéo ou d'un mauvais dessin animé.
Peut-être un début d'explication, dans ses remerciements, l'autrice nous dit que ce livre est une réécriture d'un bouquin écrit en atelier avec des enfants de primaire... Je sais ce que donne l'imaginaire débordant des enfants de primaire, j'en ai une longue expérience. Généralement ça ne tient absolument pas debout et à la rigueur ce n'est pas très grave, l'important c'est qu'ils écrivent. Seulement, en général, leurs histoires ne sont pas publiées, si ce n'est en auto-édition très limitée pour les yeux enamourés de leurs familles.
Les adultes sont-ils légitimes pour juger des livres jeunesse ? Je me permets cette légère digression, parce que c'est rare que j'en évalue un aussi sévèrement. À mon avis, oui, sinon, je ne les noterais jamais et je n'aurais pas accepté cette MC privilégiée. Sans doute que le public cible sera loin de percevoir tous les défauts rédhibitoires que j'y ai perçus. Pourtant, les enfants ne sont pas de petits adultes, ce sont des êtres à part, en construction, au cerveau bien plus malléable et influençable que le nôtre, et je pense que les adultes ont un travail de tri à faire en amont sur les produits culturels, qu'ils soient films, dessins-animés, jeux vidéo ou livres.
Et pour moi, celui-ci ne passe pas, mais alors pas du tout. Pas dans son message sous-jacent, bien sûr, très largement positif (il faut s'entraider, respecter les filles, etc.) et d'ailleurs assez lourdement asséné, mais dans sa forme.
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