Ce livre se lit d'une traite, ce qui est assez bon signe ! Au total, il m'aura cependant laissé un goût mi-figue mi-raisin.
Commençons par ce qui m'a fâché, ce sera fait ! D'abord le côté hyper, mais alors hyper prévisible du dénouement, et évidemment 200 % eau de rose. Enervant ! Mais là, au lieu d'avoir une atmosphère drame-réconciliation, on se met sur le mode léger et malin de l'acte manqué, des ratages lamentables, pourquoi pas, ça peut ressembler à une petite comédie anglaise...mais le rapprochement final vient comme un cheveu sur la soupe et dans une totale invraisemblance. Décidément, il y a un peu trop de chabada-bada dans le scénario.
La qualité d'écriture me semble inégale : l'auteur sait écrire, cela ne peut pas être mis en doute, mais il y a parfois des tournures maladroites.
Enfin, si certaines situations et expressions font sourire, d'autres apparaissent un peu forcées et ratent le coche.
Mais pour trouver un attrait à un livre, il faut se sentir concerné, à un titre ou un autre. Et là, forcément, je ne peux pas m'empêcher d'avoir une certaine tendresse...D'abord j'ai l'âge de cette chère Virginie, ça aide à apprécier l'air de ce temps-là, les années 80 notamment...les pubs, les films, les chansons...Et puis
Alain Souchon est mon chanteur préféré...
Mettre à l'honneur cette époque, ça fait forcément écho en moi. Et puis j'ai aimé l'idée de ces deux futurs tourtereaux un peu décalés par rapport à leur temps, un peu à côté de la plaque, classiques et solitaires, n'ayant aucun mal à m'identifier à eux...
Et en poussant un peu, on pourrait trouver un sujet de réflexion sur l'évolution de la société, où les rencontres ne se font plus qu'en mode virtuel, jetable, et où ceux qui ne suivent pas le mouvement risquent de rester sur le carreau ! Cela joue en amour comme au professionnel...On n'a jamais eu autant d'occasions de s'ouvrir au monde et aux autres, et jamais eu autant de célibataires, assumés ou non. Enfin, je m'égare, ce serait un autre débat !!!
Bon, en résumé, un livre qui détend, sympa pour les vacances en pays civilisé, car on ne l'emmènerait sûrement pas sur une île déserte.