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Sex tome 6 sur 3
EAN : 9781534308770
128 pages
Image Comics (30/04/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
FINALLY―SEX RETURNS IN AN ALL-NEW SIXTH VOLUME! Return to the world of Saturn City and the various twisted characters that live there, as Simon Cooke embarks on a trek across the world to discover the illicit secrets of the so-called Illuminati. This leaves his beloved city open to all manner of desperate depravity. You'll never know how much you missed SEX until you read the newest chapter of this continuing saga!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Sex Volume 5 (épisodes 27 à 34) qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour comprendre l'intrigue. Il regroupe les épisodes 35 à 39 qui n'ont pas été publiés individuellement, mais directement en recueil, en 2019. le scénario est de Joe Casey, les dessins et l'encrage de Piotr Kowalski, et la mise en couleurs de Brad Simpson.

La journaliste Juliette Jemas est dans le bureau de Mitch, le rédacteur en chef du journal We The People. Elle lui explique avec une conviction appuyée que Simon Cooke n'est pas un simple millionnaire PDG : il déploie des trésors d'ingéniosité pour afficher une vitrine de vie privée, de vie sociale riche, mais elle est entièrement factice. Mitch fait des efforts pour s'intéresser à ces propos, pour finir par lui faire remarquer qu'il a déjà consenti de gros efforts pour élargir le sens du terme Journalisme d'investigation, afin que cette enquête puisse en être qualifiée. Jemas ajoute qu'il vient d'être contacté pour être recruté dans le groupe Rothchild. Cela fait réfléchir Mitch. Elle continue : ce groupe tient une de ses réunions annuelles en Autriche et Cooke y est invité. Juliette continue, et Mitch explique que ça peut être intéressant, mais qu'il ne peut pas envoyer sa journaliste de manière officielle. Elle répond qu'elle s'y attendait et qu'elle sait à qui s'adresser pour s'introduire dans la place. Ailleurs, Keenan Wade passe un coup de fil à sa copine Vernita pour lui expliquer qu'il est en train de surveiller l'appartement de Skyscraper en espérant qu'il pointe le bout de son nez, car il veut l'aider. Il raccroche car il a un autre rendez-vous avec Masai, le chef du gang des Breaks. Celui-ci se trouve nu avec ses lunettes de soleil dans une pièce sans fenêtre pour s'entraîner contre 4 combattants à main nue. En même temps, il explique à Keenan que le temps est venu de s'en prendre au tigre de papier qu'est Bullchuck et son gang des Skins, pour s'emparer de Saturn City.

Dans un autre quartier, Drex, un chef intermédiaire des Skins, a décidé de passer à l'attaque de son propre chef, car il n'est pas d'accord avec la stratégie de Bullchuck. Dans la ruelle derrière son établissement, Annabelle Lagravenese s'entretient en toute discrétion avec Juliette Jemas qui est venue lui faire une proposition d'affaire. Cela étant, elle rentre à l'intérieur pour s'occuper de faire tourner sa boutique, alors que Eliot K. Barnes y pénètre et se rend à l'accueil pour passer commande de service sur le compte de la société Cooke. Pendant ce temps-là, Simon Cooke est en train de faire des exercices physiques dans son gymnase privé, tout en passant en revue les préparatifs qu'il a effectués : mettre Warren Azoff au courant de ses agissements, céder le contrôle de son entreprise à Lorraine Baines, ainsi que les réflexions de celle-ci en prenant place dans le fauteuil directorial, en particulier son appréhension de la réaction des membres du conseil d'administration. Elliot K. Barnes est en train de se laisser faire par 3 jolies jeunes femmes bien rémunérées, tout en expliquant à quel point son métier est stressant.

Le lecteur sait parfaitement pour quelles raisons il revient pour ce sixième tome : une intrigue montant en puissance et réservant des surprises, des personnages faillibles attachants, et bien sûr des scènes de sexe. Les accouplements restent présents, les auteurs tenant la promesse contenue dans le titre. le scénariste continue d'intégrer des moments sexuels, révélateurs de la personnalité des uns et des autres, de leur évolution, et le dessinateur a trouvé le juste milieu entre des images explicites et une forme de distanciation qui fait que l'ouvrage ne tombe pas dans la pornographie sportive, et ne se lit pas d'une main. Cela commence avec Masai se battant nu contre quatre hommes torse nu : ce n'est pas un acte sexuel au sens premier du terme, mais il y a bien une démonstration de virilité sous une forme de fierté de son corps, les cases montrant un individu musclé sans gonflette avec un pénis de taille normale. le lecteur bénéficie ensuite d'une vue de dessus d'Elliot K. Barnes, allongé sur un lit avec des draps de satin, avec trois jeunes femmes en lingerie cuir, dont une lui faisant une turlutte : là encore pas d'hypocrisie dans le dessin car on voit le sexe en érection, mais pas de gros plan non plus, ni d'élan romantique ou viril. le rapport est suivant est beaucoup plus malsain : les frères Cha-Cha et Dolph Alpha tombent aux mains de Bone Collector. Cette fois-ci la nudité n'est pas frontale : les cases se succède avec des gros plans montrant le geste d'une caresse, d'un effleurement, d'un baiser léger. Il s'agit de montrer la montée du désir, savamment provoquée par une femme experte. le lecteur y voit à la fois la personnalité de Bone Collector, une séductrice perverse, à la fois le détachement des frères Alpha cherchant le raffinement dans leur plaisir.

Il reste bien sûr le cas particulier de Simon Cooke, toujours non pratiquant. le lecteur peut le voir supporter la souffrance physique pour retrouver sa forme physique après un combat qui l'avait laissé dans le plâtre sur un lit d'hôpital, endurant la souffrance physique, totalement focalisé sur le but à atteindre. À nouveau le dernier épisode lui offre la possibilité d'avoir un rapport avec une partenaire consentante, et à nouveau il préfère l'abstinence, pourtant Juliette Jemas est magnifique dans sa robe haute couture. À nouveau le lecteur s'interroge sur le sens que le scénariste veut donner à cette abstinence : un refus d'engagement, une volonté de sublimation de toutes ses pulsions sexuelles dans d'autres entreprises de sa vie ? Les auteurs continuent donc de tenir la promesse du titre, de représenter l'activité sexuelle de leurs personnages, en prenant bien soin de montrer que la personnalité de chacun se reflète dans ses pratiques, toujours sans aucune hypocrisie visuelle.

Tout en étant captivé par les développements de l'intrigue, le lecteur se rend bien compte qu'il souhaite également savoir ce qu'il va arriver à chaque personnage. Simon Cooke continue d'être une énigme par certains côtés. le dessinateur montre un individu déterminé, disposant d'une réelle assurance, confiant en ses capacités, tout en restant conscient du danger, et ouvert à des possibilités sortant de l'ordinaire. Il en fait un homme d'une belle prestance, sans qu'il ne recherche un luxe ostentatoire, par exemple des costumes bien coupés et visiblement de prix, mais sans accessoire tape-à-l'oeil. Casey parvient à maintenir le délicat équilibre entre le héros qui triomphe de tout, et l'individu qui peut connaître l'échec à tout moment. D'une certaine manière, Keenan Wade est le pendant inverse de Cooke : plutôt prolétaire, infiltré dans un gang de rue, se battant avec ses poings, engagé dans une relation chaude avec Vernita. Les dessins montrent effectivement un homme plus jeune, plus tendu, à la fois un peu aux abois, à la fois prêt à bondir au moindre danger, à la moindre agression. Dans ce tome, le troisième personnage à occuper le devant de la scène est Juliette Jemas. Au départ, le lecteur n'a vu en elle qu'une belle femme, journaliste de talent, souhaitant augmenter sa notoriété en s'intéressant au millionnaire Simon Cooke, sorte de Lois Lane (avec laquelle elle partage des initiales identiques pour le nom et le prénom) vraisemblablement nuisible pour le héros. Au fur et à mesure, il est tombé sous le charme de sa silhouette élancée, mais aussi de sa force de caractère, aussi déterminée que Cooke. Ici, il prend conscience de sa fragilité alors qu'elle se trouve dans une situation qui la dépasse, et qu'elle ne parvient pas à prendre l'ascendant sur Simon Cooke : une séquence des plus troublantes, grâce à un plan de prise de vue mettant en valeur un jeu d'acteurs tout en nuances.

Le lecteur reste tout aussi impliqué sur le plan émotionnel avec d'autres personnages : la rébellion d'Elliot K. Barnes qui monte en puissance, le désarroi de Skyscraper devant s'occuper d'un nourrisson, la détresse de Cha-Cha dont le visage émeut le lecteur, la rage contenue de Keenan Wade en découvrant Vernita à l'hôpital et en devinant les coups qu'elle a reçus en regardant les blessures, le comportement imprévisible de Bone Collector dont la folie apparaît par moment sur son visage, etc. L'intrigue n'est donc pas désincarnée, et l'évolution de chaque situation dépend du caractère des personnages impliqués. Elle continue à gagner en degré d'intrication, entre la guerre des gangs qui prend de l'ampleur, le risque que Lorraine Haynes ne parvienne pas à maîtriser la Cooke Compagny, la sorte de retour de Prank Addict, le mystérieux Viz Ibn Ziyad, la réalité du projet de société du groupe Rothchild, etc. le lecteur se rend compte qu'il regrette l'absence d'autres fils narratifs faute de place, à commencer par le journal de bord de Quinn. Il se dit que le temps va être long jusqu'au prochain tome, d'autant plus en découvrant la dernière page. Elle annonce un tome 7 à paraître intitulé Crisis Apocalypto, mais sans date de précisée, et la parution en épisode mensuel s'est interrompue.

Il suffit de dire que ce tome est aussi excellent que le précédent, que ce soit pour l'intrigue, pour les personnages, ou pour les parties de jambe en l'air, la narration visuelle. le lecteur en a pour son argent : ses attentes sont comblées, et les auteurs savent lui en donner plus, à la fois en termes de rebondissements, à la fois en visuels inattendus. le lecteur est prêt à brûler des cierges pour que les auteurs puissent mener à terme leur histoire.
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