Je connaissais
Lucie Castel pour ses comédies romantiques (
Pas si Simple et
La Guerre des Papilles). Je savais que Toutes les Vies d'Alice n'était pas une comédie, mais je n'imaginais pas que l'atmosphère serait aussi pesante.
L'histoire est même sombre, très sombre (sauf la tante et la grand-mère de Noémie dont les chamailleries apportent un peu de légèreté, bienvenue au milieu de tous ces drames).
Dans Toutes les Vies d'Alice, nous suivons deux soeurs mal dans leur vie : l'une consommant drogue et alcool à outrance parce qu'elle ne veut pas se souvenir (même si on ne sait pas de quoi), l'autre mène une existence extrêmement ordonnée tout en tentant de tomber enceinte à coup d'hormones, de FIV, etc.
Autant j'ai été émue par Charline et Sarah, malheureuse dans leur quotidien, incapables de reprendre le contrôle sur ce qui leur arrive ; autant le drame et le secret qui les a brisées et qui ressort au grand jour couche par couche a eu du mal à me toucher. C'était trop, trop vite alors que l'autrice avait pris le temps de présenter ses deux héroïnes.
En plus, malgré un épilogue qui se veut un happy-end, le roman ne se termine pas bien du tout
puisqu'une des soeurs choisit la mort (alors évidemment, cela donne à sa soeur l'occasion de recueillir sa nièce et d'assouvir un peu son désir de maternité, mais ce n'est pas un happy-end !) .
Un des thèmes importants du récit, comme dans
La Guerre des Papilles, c'est la stérilité et le désir de maternité.
Lucie Castel présente ici le parcours de Sarah pour tomber enceinte malgré tout comme un véritable calvaire au point qu'on en arrive à se demander si toutes ces épreuves en valent vraiment la peine...
De plus l'autrice aborde beaucoup d'autres sujets tout au long du récit, et je suis sortie du roman avec l'impression que certains thèmes étaient tout juste esquissés et j'aurais aimé passé davantage de temps avec Noémie, le personnage qui m'a le plus plu finalement (moins sombre que les deux soeurs, avec une famille sympathique, amoureuse sans espoir, quoique...).
Enfin bref, je n'ai pas trop aimé ce roman que j'imaginais très différent.