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Critique de Bookycooky


Longue litanie d'un homme exilé, qui de retour temporaire à son pays, le temps de l'enterrement de sa mère et de liquider un héritage, déverse sa haine pour son pays natal, le Salvador, dans un long monologue proche du délire. En faites il est assis dans un bar en fin d'après-midi, et s'adresse à son ami Moyà, l'auteur lui-même. Mais ce dernier se manifestant qu'en avant propos, laisse la scène à Vega, cet illuminé qui en 104 pages va nous lessiver, avec un discours aux mots forts et violents, renforcé par un style à la Thomas Bernhard ( phrases longues à répétitions ), d'où le titre, et pas seulement.....
Il nous déballe les revers d'un pays dévasté, pauvre et corrompu, sous le joug de la dictature et des criminels, ses propres rapports familiaux, non des plus sains, bref toute sa bile pour un système, un pays, des hommes et des relations, que désormais il honnit. Mais il faut accepter que l'énergumène n'est pas dépourvu d'humour, et que son discours a un fond de vérité valable pour tous les dictatures et pays du tiers monde régit par des régimes douteux et même dirais-je certains arguments valent pour nos propres sociétés et régimes occidentaux, supposés démocratiques.
C'est tellement noir, que l'effet est revigorant; mais vaut mieux ne pas échoir dans la langue de ce genre de personnage, c'est de l'acide caustique. Et si vous aviez par hasard, un minimum d'envie de voyager un jour au Salvador, après cette lecture, il ne vous en restera aucune trace 😊!
Pour moi, une inconditionnelle de Bernhard, et bientôt de Moyà, ça ne pouvait que me plaire. Un formidable coup d'oeil au grand écrivain autrichien et une expérience littéraire unique, que je conseille absolument, d'autant plus que c'est court !
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