AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 008micado


Horacio Castellanos Moya est originaire du Salvador, bien que né au Honduras. Il a quitté le Salvador au début de la guerre civile. Il a écrit ce livre en 1997 : victime de nombreuses menaces de mort pour ses livres, activités journalistiques et politiques, il a dû s'exiler au Canada, au Costa Rica puis au Mexique, au Japon, en Allemagne...
Le roman nous met en position d'auditeur totalement impuissant face à la logorrhée verbale du personnage principal. le narrateur est un ancien camarade de pensionnat mariste d'Edgardo Vega, il l'écoute parler de son retour au Salvador pour les obsèques de sa mère.
Edgardo Vega est professeur d'histoire de l'art au Canada à présent, il a changé d'identité et adopté la nationalité canadienne sous le nom de Thomas Bernhard.
Thomas bernhard comme cet écrivain autrichien qui n'a jamais eu de mots assez durs envers son pays, celui qui du faire un séjour dans un centre de rééducation national-socialiste pour enfants où il fut torturé. Ses écrits lui valurent de nombreux procès en diffamations. Et malgré tout il cherchait à tirer son pays vers le haut...
Vega se défoule, il déroule le dégoût profond que les dirigeants et la petite bourgeoisie salvadorienne lui inspirent. Dans une homélie obsessionnelle et répétitive, il décrit ses impressions sur l'Université salvadorienne, sur la junte militaire au pouvoir soutenue par des groupes paramilitaires d'extrême-droite, les escadrons de la mort, qui firent des milliers de morts.
Au fur et à mesure de l'avancement du discours, un effet comique se fait jour dans des scènes d'une absurdité terrible et assez abjecte parfois.
Il faut un courage immense pour écrire un livre pareil, et surtout il fait aimer son pays pour avoir écrit ce livre.
Commenter  J’apprécie          161



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}