Ce premier tome d'une série historique de référence, l'Histoire de France en bandes dessinées, peut paraître daté (et oui… 1976), mais il demeure à mon avis de très haute tenue. le récit est scolaire, mais sait rester dynamique. La BD n'est pas qu'une biographie simplifiée de Vercingétorix, elle présente aussi le peuple gaulois, sa vie, ses traditions. La seconde partie partie est consacrée à la Gaule gallo romaine, période souvent peu développée par ailleurs, ou comment les peuples de Gaule ont fait leur, l'habitat, l'organisation et les structures romaines. Les dessins surtout ceux de de la Fuente ont une vraie profondeur. Des décennies après leur découverte, je reste indubitablement un fan de cette série, dont ce tome est l'un des meilleurs.
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Superbe collection illustrée de magnifiques dessins. Une série ancienne mais que l'on peut trouver en ebook. Idéal pour se rafraîchir la mémoire de manière ludique et attrayante.
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- César exigea les chefs et les armes. Paré comme pour une fête, Vercingétorix pénétra dans le camp romain et jeta ses armes aux pieds de son vainqueur.
- César passa l'automne à Bibracte et écrivit un ouvrage qui allait devenir célèbre : -De Bello Gallico- (La Guerre des Gaules)
- Vercingétorix, déporté à Rome, passa six années dans un cachot puant de la prison Tulliana. Il savait qu'il devait mourir à l'issue de la cérémonie du triomphe de César.
- Cela eut lieu à la fin juin -46. Parmi les suppliciés, Vercingétorix monta la voie sacrée vers le capitole, sous les hurlements de la foule romaine. Il mourut décapité ou étranglé.
Dans la Gaule romaine, le culte d'Auguste devint la religion officielle et l'instrument du pouvoir politique. Un autel fut érigé à Lyon où, tous les ans au mois d'août, des délégués des soixante cités des trois Gaules prouvaient leur allégeance en vénérant l'empereur déifié, à cette occasion, des fêtes étaient données au cours desquelles les crupelaires gaulois esclaves gladiateurs s'affrontaient en des combats mortels.
- A la tête des cités Gauloises furent seuls tolérés des nobles ralliés à Rome. Les empereurs favorisèrent l'urbanisation du pays en développant les villes anciennes et en en créant de nouvelles comme Lyon ou Autun.
- On construisit des chaussées selon la technique romaine. Des bornes jalonnaient ces routes des relais et des gites assuraient aux courriers officiels des montures fraîches et un lit pour la nuit...
- La langue latine devint la langue officielle. Elle fut enseignée dans des écoles comme celles d'Autun qui comptaient parmi les plus réputées.
- Enrôlés dans les troupes auxiliaires qui servaient sur les frontières, les Gaulois conservèrent leurs équipements, leurs enseignes et leurs manières de combattre.
Une formidable migration submergea la quasi totalité du territoire des Gaules. Vandales, Burgondes, Wisigoths, Francs s'y répandirent en masse, forçant tous les passages.
- Cette fois, c'était l'agonie de l'empire. Les barbares s'établissaient sur des régions entières et dictaient leur loi aux anciens peuples de Gaule...
- Guerrier, pâtre, laboureur, le Gaulois est aussi artisan habile. Amateur de bière, il a inventé le tonneau.
- Il sait travailler les métaux. Le fer et le bronze n'ont plus de secrets pour lui. Le verrier est voisin du forgeron.
- Le Gaulois fabrique des tissus solides que les femmes apprécient. Il taille des chaussures à semelle de bois que les Romains appellent -gallicae-
- Très soucieux de la propreté de son corps, le Gaulois s'adonne avec plaisir au bain. Il sait préparer le savon à base de graisse et de cendre de bois.
- Il a toujours eu un faible pour les plaisirs de la table. Pour le quart d'une obole, l'hôtelier vous fournit un repas qui ne laisse rien à désirer.
- Les Bardes, ces conteurs des Gaules jouent un grand rôle dans la transmission des connaissances. Les Gaulois sont portés au merveilleux et à la gaieté.
- Ils croyaient à l'au-delà et le druide était l'intermédiaire entre l'homme et les dieux.
- Le Druide enseignait aux jeunes nobles la morale, la physique, l'histoire de la nature.
Près de deux siècles s'étaient écoulés depuis la dernière révolte des peuples de la Gaule, quand, de nouveau, la paix fut troublée. Bousculant les légions , des hordes sauvages franchirent le Rhin aux environs de l'an 257.
A ces Francs, à ces Alamans, la Gaule offrit le spectacle d'une civilisation avancée. La moissonneuse des Gaulois émerveilla les barbares.
Les villas, vastes fermes implantées sur des domaines de 100, 1000 ou même 2000 hectares et où s'affairait tout un peuple de travailleurs, affranchis ou esclaves, leur apparurent comme des palais... Certaines de ces demeures comptaient 120 ou 150 pièces ou dépendances, c'étaient de véritables villages où se regroupaient tous les corps de métier.
Les villes surprirent plus encore les envahisseurs, avec leurs rues, leurs immeubles et leurs fontaines, bienfaits de l'adduction de l'eau.
L'hypocauste, ce chauffage central qu'on trouvait aussi bien dans les thermes que dans les riches demeures provoqua leur stupeur.
Les théâtres recélaient d'étranges instruments de musique tel l'orgue à eau... l'air était comprimé dans les tuyaux de l'orgue par la pression de l'eau, contenue dans deux petits réservoirs qu'on envoyait dans ces tuyaux selon le son désiré.
Les quartiers où vivaient les artisans et les commerçants proposaient mille merveilles... comme les salaisons, spécialités des charcutiers gaulois.
Verrerie et poterie comptaient parmi les activités les plus florissantes. Les potiers exportaient leurs produits dans tout l'occident.
Les Gaulois excellaient dans le travail de la laine, du cuir, du fer et du bois. On fabriquait aussi du savon qui, appliqué en pommade, servait à teindre les cheveux.