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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman est difficile à aborder, un peu trop dense à mon goût. Pourtant les portraits de femmes proposés par l'autrice : Hero, Paz, Roni, d'âge différents, bel et bien liées par ce destin d'expatriées sont poignants.

Le traumatisme vécu par Hero, Paz, s'imprime à la génération suivante sans que rien ne puisse l'empêcher. Beaucoup d'humanité dans ce roman choral. L'écriture est intense, les questionnements nombreux car même si la communauté permet un sentiment d'appartenance, tous ces gens ne sont plus vraiment Philippins et pas Américains.

Même si pour la plupart d'entre eux, c'était une question de survie, le déracinement est une blessure indélébile. L'autrice nous touche en nous faisant traverser le temps, celui du passé aux Philippines et du présent en Amérique avec ses difficultés d'intégration, la langue qui émaille les conversations à la maison, la double culture à construire dans une ville cosmopolite nous éclaire sur les difficultés d'une communauté qui doit trouver sa survie dans des petits boulots.

L'autrice nous permet d'entrevoir les Philippines, la dictature, le multiculturalisme, l'importance des communautés pour les expatriés, la sauvegarde de l'amour.

Toutefois, je n'ai pas trouvé la référence avec les chroniques de San Francisco pertinente. le roman aurait mérité d'être élagué d'un nombre trop important de personnages pour rendre de la lisibilité au destin de Hero.

Je remercie l'opération Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir la plume d'Elaine Castillo.

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Le roman voit s'entrecroiser le destin de plusieurs personnages qui fui les Philippines pour s'installer aux États-Unis.
Le style est assez compliqué à lire, mélangé d'une quantité phénoménal de termes philippins non traduits. Pas d'explication, de note ou de lexique en fin de livre pour aider. Alors si parfois on comprend le sens de ces mots dans le contexte, ce n'est pas toujours le cas. Dans ses conditions, la lecture du roman demande une concentration élevée et il est plus difficile de s'attacher à l'histoire en elle-même.
L'intrigue ne pas m'a non plus émerveillée. Sans doute déjà trop abreuvée par des histoire d'immigrés, je n'ai vu dans le roman qu'une histoire de plus parmi d'autres, plus émouvantes, plus originales ou tout simplement plus facile à lire.
Si le roman montre la dictature philippine, la difficulté de s'intégrer dans un nouveau pays, la force d'une communauté pour les déracinés, je n'ai pas réussi à apprécier le tout.
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Je dois cette lecture à l'opération masse critique Babelio, merci à vous, quoi qu'il en résulte.

Ce roman sur le thème du déracinement aurait pu me plaire puisque j'aime découvrir de nouvelles cultures et je ne connaissais rien à celle des philippins qui ont fui pour s'installer sur la côte ouest américaine.
Toutefois, ne m'ont pas plu: l'oralité du texte, le tutoiement qui fatigue (même le peu qu'il dure) , les digressions pour nous faire entrer dans les moindres détails de la vie des quelques personnages (moins de 10, heureusement), leurs faits et gestes, leur passé et leur présent et enfin les mots philippins non traduits. On sent encore, intuitivement, qu'il y a quelque chose qui cloche dans la traduction, probable que la version originale soit plus cohérente, lisible, relevée. Dommage donc. 556 pages c'est une immersion dans l'histoire d'une communauté, de deux pays, et dans une histoire personnelle mais encore faut il avoir envie de se laisser glisser dans l'eau... Personnellement j'ai bu la tasse et conseille guère ce roman dont la thématique prometteuse a été assombrie par le style et la traduction.
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C'est un premier roman que les Editions La Croisée et Babelio m'ont permis de découvrir dans le cadre d'une opération Masse Critique. Je les en remercie.

Le thème était attirant car peu traité : les Philippins exilés aux États-Unis.
Les plus de 550 pages s'articulent en 2 temps : la vie aux Philippines avec son histoire, ses dialectes et tous les excès de ses dirigeants ; puis la vie d'immigrés en Californie avec leur solidarité et leurs difficultés à gagner leur vie. Dans ces 2 mondes, des personnages assez nombreux rendant la lecture parfois difficile.
Le personnage principal Hero n'apparait qu'à l'arrivée en Californie, après une bonne centaine de pages… A ce titre la quatrième de couverture est plus que discutable tout comme le parallèle avec les Chroniques de San Francisco osé.
Nous retrouvons les sujets du déracinement, de l'insertion, du manque du pays, des difficultés à intégrer une autre langue mais je dois dire que le style peu fluide, l'emploi très poussé d'expressions de différents dialectes philippins m'ont souvent rebuté.
Il y a parfois des rencontres qui ne se font pas. Tel est ce qui s'est passé pour moi avec ce livre. C'est dommage mais c'est ainsi.
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Je remercie Babelio et les éditions La Croisée pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique exceptionnelle.
Parfois un livre n'est pas la bonne idée. N'est pas la bonne forme. J'imagine parfaitement bien un film de cette histoire. Histoire qui ne sont que des moments de vie, plutôt banals à vrai dire de quelques personnages issu peu ou prou, directement ou indirectement d'un exil des Philippines. Dans la plupart des livres ou oeuvres artistiques US, les Philippins ont toujours un rôle triste, faible, de second plan voire pire. C'est ceux qui semblent être les plus méprisés, mésusés, maltraités... Bref, ici, au moins, l'auteure nous en dépeint des portraits plus creusés et plus intéressants. Même si, malheureusement, ces histoires de vies "banales" ne m'ont pas accroché.
J'ai trouvé la narration, la temporalité, et l'écriture construite de façon assez pénible à suivre. Si je trouve bien le fait d'inclure tout un tas d'éléments typiques, dans les langues multiples du pays, le fait qu'il n'y ait ni lexique, ni explications en bas de page, p. ex, appauvrissait la lecture. C'est une des raisons majeures pour laquelle je trouve que l'écrit rend probablement mal ce que l'auteure avait en tête. Et c'est pourquoi j'imagine plus un film ou une mini-série... Bref, ces éléments qui feraient le plus la différence entre cette histoire-ci et plein d'autres sont gommés, atténués par le manque de connaissance du lecteur lambda (que je suis sur ces sujets). (Et même en s'aidant de google, vous n'aurez pas nécessairement les bons signifiants...). J'en veux aux éditeurs originaux pour ça.
Et j'en veux tout autant aux éditeurs francophones pour avoir une fois encore mal-titré une oeuvre. le titre original est bien plus juste et résonne à dessein avec l'exergue : "America is Not the Hearth"... Pourquoi trahir l'esprit...

Je n'ai pas envie de résumer le contenu. Disons que pour moi le suspense le plus grand est celui de savoir si l'eczéma de Roni va ou non disparaître. Roni qui est par ailleurs le personnage le plus réussi et amusant.

Beaucoup trop de pages pour quelque chose qui est resté hermétique pour moi, trop lourd.

Quitte à une nouvelle fois risquer de ne plus me voir confier de livres par Babelio, je dois encore dire que l'allusion sur la quatrième de couverture à Junot Diaz et aux Chroniques de San-Francisco d'Armistead Maupin est une blague.
Pour le premier, l'écriture est infiniment plus incisive et puissante (en tout cas les traductions) chez Diaz et si, effectivement, ça parle aussi d'American dream, d'exil et d'intégration, les atmosphères et rythmes sont très différents.
Pour le deuxième, hormis le fait que l'histoire se passe elle aussi partiellement à San-Francisco, je ne vois pas. Certes, il y a un peu d'amour saphique et un brin de libertinage, mais on ne retrouve pas du tout la chaleur d'un foyer central avec des personnages qui nous entraînent et s'entraînent tous dans un sillage enrichissant leur personnalité au fur et à mesure des pages, et des tomes... Et surtout l'humour, le second degré, et le détachement, de Maupin n'y est pas. Peut-être dans le côté "girly", beaucoup de détails vestimentaires, look, que sais-je... Mais franchement...

Je ne dis pas non plus que "Nos coeurs si loin" est dépourvu de qualités, non, je pense qu'on sent bien l'amour de l'auteure pour cette "communauté", et probablement que les concernés seront très touchés.
Moi, je suis resté à côté.
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J'ai découvert ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, et je ne suis pas sûr que je l'aurais terminé si je ne m'étais pas engagé à en écrire une critique.
D'abord la présentation des personnages laisse à désirer. Les 40 pages du prologue parlent de Pacita, le personnage principal de la 1ère partie du livre. le chapitre suivant parle de Paz, on ne comprend pas qui c'est avant de réaliser que c'est le diminutif de Pacita. Page 49, Hero débarque en Amérique pour soigner ses blessures; avant ça il y a juste une demie phrase pour dire que la nièce de Pol, dont on ne cite pas le nom, a passé 2 ans dans un camp de détention. Difficile de faire le lien.
Par ailleurs l'auteure utilise sans arrêt des expressions philippines, sans jamais fournir de lexique.
"Kumusta ka na, Tita, avait-elle lancé à Paz. Mabuti, avait répondu Paz, en lui retournant la question."
"Selon la période de l'année, on a de l'akapulko, du lagundi, du sambong, et de la tsaang gubat et du niyog-niyogan, du komprey, de l'abang, du buyo-buyo, du tanglad, de la gumamela, de la luya, de la moringa."
Le récit s'attarde beaucoup sur les repas et la nourriture, ce qui n'a absolument aucun intérêt puisque, sans explication, on ignore de quoi il s'agit.

Le récit utilise aussi des références historiques sans explication. On trouve par exemple "C'était à la suite de la révolte Hukbahalap contre les Japonais".
Qui connait les Hukbahalap ? D'autant plus que le nom n'est pas correct ! Après vérification le mouvement de guérilla s'appelait Hukbalahap et non Hukbahalap.
"Marcos destitué, et que Cory était désormais à la tête du pays". Seuls les vieux comme moi ont entendu parler de Corazon Aquino, et de son surnom, je doute que "Cory" dise quelque chose aux plus jeunes.
L'histoire de la Nouvelle Armée du Peuple est explicitée, c'est la seule.

Et puis le récit est beaucoup trop long, beaucoup d'anecdotes au milieu du livre sont décrites en longueur alors qu'elles n'apportent rien à l'histoire. On passe 6 pages par exemple à décrire une séance de maquillage.

Le côté sympathique de Nos coeurs si loin est dans la présentation de la diaspora philippine aux Etats-Unis. On sent un sens de la communauté, une réelle solidarité entre les membres qui se regroupent autant qu'ils peuvent. Je m'attendais à des personnages déchirés entre 2 cultures, mais ce n'est pas le cas, ils sont Philippins des Etats-Unis, comme une nationalité à part. Je n'ai pas senti la notion de déracinement dans ce livre. Les personnages vivant aux Etats-Unis vivent entre eux, mais n'éprouvent pas de nostalgie de leur pays d'origine. Leur principale préoccupation semble être d'obtenir la nationalité américaine et de faire venir un maximum de personnes de leur famille aux USA.

Ce livre me parait écrit pour les Philippins, sans doute l'auteure a-t-elle voulu rendre hommage à la communauté dans laquelle elle a grandi, mais à mon goût il reste trop imperméable aux autres.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse critique ». Merci aux organisateurs pour leur confiance.

J'avais lu la quatrième de couverture qui m'avait bien tenté, mais dès le prologue j'ai été perdu. Toute une vie m'est racontée à la deuxième personne du singulier. Tout est allé trop vite et ça ne m'a pas accroché. Je me suis demandé pourquoi on me parlait de ces personnes que je ne connais pas, où on voulait en venir et, surtout, où on était.

Avant d'abandonner, j'ai décidé d'accord un minimum de cent pages après le prologue. Et là, on est parti sur une toute autre histoire, avec d'autres personnages, sans contexte. Il m'a fallu des pages pour comprendre le lien avec le prologue, et encore le doute subsistait. J'ai fini par comprendre de quel pays venaient les personnages, mais pas vraiment pourquoi on me racontait cette histoire, ni vraiment de quoi on me parlait.

Après quelques jours où je n'ai pas pu lire, je suis retourné dans le livre et quand j'ai compris que je ne savais pas du tout de qui on me parlait, qu'en fait l'histoire m'ennuyait, j'ai décidé d'arrêter. Désolé…
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Geronima, ou Niamang ou encore Hero, débarque dans la baie de San Francisco après avoir été considérée morte par sa famille durant plusieurs années pendant lesquelles elle était prisonnière et torturée dans son pays natal, les Philippines. Geronima, dite Roni, c'est aussi le prénom de sa jeune cousine, en hommage à cette Niamang résistante et engagée qui manquait à Pol. Fraîchement débarquée pour se réinventer une nouvelle vie, Hero tente de s'intégrer à la communauté philipinnas des abords de San Francisco.
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Pour bien placer les bases, ce roman n'a été terminé que par respect pour la masse critique Babelio et parce que 500 pages en tant de guerre contre le Club Dorothée c'est trop précieux pour être abandonné (si tu ne comprends pas la dernière partie de cette phrase, c'est que tu n'es pas dans le @crazybooktripchallenge).
Mais malheureusement, ce roman n'a pas du tout été à la hauteur de ce que j'imaginais. La quatrième osait un parallèle avec les Chroniques de San Francisco, on aurait presque envie de l'attaquer pour publicité mensongère, je ne me suis absolument pas sentie dans le même univers que Maupin.
C'était extrêmement long, inintéressant et il faut presque être bilingue philippin pour espérer suivre car il y a des mots voir des phrases entières en philippin sans traduction à chaque paragraphe (quand ce n'est pas à chaque ligne). C'est décousu, on navigue parfois dans les souvenirs du personnage sans comprendre ni comment ni pourquoi on est arrivé là et pour revenir sur la quatrième de couverture, je me demande qui a choisi ce résumé. le rapport entre le récit et le résumé n'apparaît qu'à presque la moitié du roman et encore, le résumé concerne plus la fin que le début, choix incompréhensible.
Pour résumer : c'était long, c'était étrange et je cherche encore l'intérêt du roman.
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Ce roman dense évoque la vie de personnes originaires de Manille, immigrées aux Etats-Unis à travers la vie d'une famille
Tout est complexe dans ce livre :
*l'histoire politique des îles des Philippines dont je ne connais rien et qui a été bousculée au gré de la possession de colonisateurs ou pays voisins,
les relations entre les personnages qui ont des codes qui ne sont pas explicites et il est difficile de percevoir ce qui les lient,
*l'histoire des personnages avec des retours en arrière incessant vers des épisodes de leur passé qui parait les hanter, des appellations qui varient,
*l'écriture qui alterne entre adresse à l'un des personnage et narration omnisciente,
*la langue qui mêle au récit les langues e dialectes parlés par les personnages, avec des passages qui ne sont pas traduits ni reformulés. J'ai trouvé ce procédé peu respectueux des lecteurices. En opposition j'ai lu récemment "Pour l'amour du Pho" qui utilisait ce procédé mais avec une reformulation astucieuse de l'autrice qui ne gênait pas la lecture et qui au contraire apportait de l'authenticité à l'un des personnage.
Par conséquent je ne peux pas dire que j'ai pris du plaisir à cette lecture qui demande un effort constant. Je suis restée à l'extérieur de ce livre avec déception.
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