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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elle est partie la petite soeur . Emportée par la cocaïne , elle qui était si brillante , si pleine de vie et qui n'a pas vu dans la découverte de la nuit parisienne l'enfer qui la guettait. Pour honorer sa mémoire , son frère lui rend hommage à travers une magnifique lettre.

Très beau roman , touchant, humain, empli d'amour et d'empathie.
Dans une chronologie échevelée , on retrouve tout l'univers de la petite soeur . Les parents, la fratrie, le Cameroun , les nuits parisiennes, les grands parents , les rencontres douteuses en détox, les études brillantes , l'addiction galopante, la spirale irréversible vers la mort .

C'est bien écrit et pour avoir une telle intimité , une telle connaissance de la petite soeur , il fallait bien un frère aimant, et doué pour l'écriture.
On notera la magnifique apparition du texte d'une chanson de Damien Saez , je veux qu'on baise sur ma tombe, qui est , si cela est possible , encore magnifié par son incorporation à ce beau texte.
Un livre choc, dur et d'un amour éternel.
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Elle est partie. Elle s'est endormie pour l'éternité. La petite soeur a quitté ce monde, laissant comme un vide, une béance… de son regard profond, ses traits doux, son sourire timide, ne restent que des souvenirs… Et la douleur de son absence…

Antoine Catel raconte avec ses mots, avec sa poésie, avec sa tonalité chevrotante, tout l'amour qu'il porte à sa petite soeur partie trop tôt, trop vite.

Il écrit cette âme tourmentée, cette petite flamme fragile qui s'est brûlée les ailes dans le paradis artificiel de la cocaïne.
Il écrit sa culpabilité, son incompréhension, ses réactions malhabiles.
Il écrit l'espoir, le combat, l'enfer et la solitude.

Le texte de ce grand frère qui ploie face la douleur est d'une grande pureté. La vague d'amour qu'il porte à sa soeur est aussi puissante que l'addiction qu'elle combat.

C'est beau, c'est émouvant et c'est triste à la fois… Ça prend aux tripes, ça remue et on se plaît à croire que ces mots lui rendent hommage et qu'elle vivra encore un peu à travers eux…
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Alors que le sujet de la dépendance à la cocaïne est rentrée tristement dans l'actualité depuis deux semaines, le premier livre d' Antoine Catel nous plonge dans la descente aux enfers de la mort par overdose de sa soeur.

L'auteur remonte le temps pour essayer de comprendre comment une jeune fille, qui n'est jamais prénommée, douée pour la musique et et les études médicales a pu basculer dans la défonce à la cocaïne.

Avec une plume aussi ciselée que poignante, l'auteur fait vivre et revivre sa soeur. Avec des mots toujours plus forts habitent chaque page et bousculent notre observation. Il dit la douleur, la perte et l'inéluctabilité de l'addiction, avec pudeur et sensibilité. Rarement, la descente aux enfers liée à la drogue n'aura été si bien évoquée au travers de la damnation, et la condamnation à mort.

Avec une émotion indéniable, Antoine Catel nous plonge dans cette spirale infernale, cette impossibilité d'arrêter la maladie qui dévore la tête et le corps.

Nourri de tristesse, ce livre bouleversant dégage paradoxalement une luminosité et une force de résilience inouïe.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un texte au scalpel pour décrire l'addiction, Antoine Catel propose avec Incendie Blanc un hommage du narrateur à sa soeur qui s'est perdue, trop jeune, trop fragile et trop entière dans le nuage de la cocaïne.

La couverture de ce premier roman est d'une grande élégance à l'image de ce texte exigeant et émouvant. Roman d'amour dédié à une soeur aimée pour la vie mais brûlée par l'explosion de rails de cocaïne.

Deux cures de désintoxication, deux psychiatres en même temps, et pourtant dans l'appartement de Frédéric, « la petite soeur pour toujours » et overdose s'écrit ensemble ce jour-là.

Alors, le narrateur, frère si proche, si semblable, remonte le temps, décrit les rapports avec « la petite soeur pour toujours », son vécu dans le passé, ses perditions et ses essais pour s'en sortir. La famille est présentée avec ses forces et ses failles : le grand frère Francis, la soeur Sophie, le couple parental avec la mère qui gère son malaise par l'alcool et surtout, l'échec des adultes à protéger l'enfant plus fragile, plus sensible mais aussi plus exclusif, plus demandeur…

Seulement, au cours de la lecture, je me suis trouvée en décalage complet avec Antoine Catel dans l'interprétation du malaise de cette soeur, chère au coeur du narrateur. Car, pour moi, un trouble psychique fonde complètement les symptômes d'addictions et non l'inverse !

Il n'empêche ! Antoine Catel décrit formidablement bien cette descente, naît de la nécessité « de plus » pour se sentir vivre, se sentir libre pour oublier la peur qui attire comme un gouffre i et fait mal. Et, avec des êtres hors normes, c'est à hors normalité, il y a toujours un moment ou à un autre, la culpabilité de l'entourage qui se manifeste.

En chapitres courts, Antoine Catel gère les retours en arrière et décrit bien les délires de l'addiction et le passage de la fête à l'enfer ! le leitmotiv produit son effet pour conter ce récit d'amour inachevé.

Un premier roman à la sincérité évidente et au style maîtrisé ! À découvrir
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Lu dans le cadre de la sélection 68premières fois et une belle découverte malgré un sujet difficile, éprouvant. Un beau titre pour parler du fléau de la drogue, pour la personne addicte mais aussi pour son entourage.
Le narrateur adresse une belle lettre d'amour à sa soeur, qui est plus jeune que lui mais qui a été toujours considérée comme une vieille. "Toute sa vie la petite soeur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes."
Un texte qui bouleverse, bouscule, émeut, fait venir les larmes car avec une belle écriture, l'auteur nous raconte la vie de sa jeune soeur, ses espoirs, ses amours, ses addictions, ses tentatives de s'en sortir... L'auteur nous parle sans concession, de l'engrenage de la drogue, de cet incendie blanc qui jaillit quand on se fait une ligne de blanche. Il culpabilise aussi face à ses non réactions face aux appels de sa soeur, appels ou pas d'ailleurs.
Je pense avoir rarement lu un texte qui nous parle si abruptement de la cocaïne.
Et que les paroles d'une chanson de Damien Saez , "je veux qu'on baise sur ma tombe" en exergue et en bande son de ce texte correspond bien.
Un premier roman coup de poing, cri mais aussi un bel hommage à sa petite "vieille" soeur.
Une lecture éprouvante, bouleversante mais aussi un si beau témoignage et hommage de l'amour pour une soeur.
#Incendieblanc #NetGalleyFrance
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Ce récit est une lettre d'amour d'amour d'un frère à sa soeur trop tôt disparue emportée par son addiction à la drogue.

Cette petite soeur, si belle, si brillante, si sensible, si fragile n'a pas su exister dans ce monde. Étudiante en médecine, soeur cadette adorée de tous, elle ne se sent pas à sa place. Trop de démons en elle.

C'est alors qu'elle plonge dans les fêtes des nuits parisiennes et qu'elle commence les drogues douces puis dures comme la cocaïne. Elle a beau réaliser sa chute et aller en désintox rien n'y fait. Elle devient addict.

Peut-être que son enfance et les drames qui ont frappé leur famille ont fragilisé "petite soeur" peut-être que non ? Il est toujours difficile de comprendre la descente aux enfers de nos proches. de savoir pourquoi leurs démons les consument à ce point.

Cette descente aux enfers apporte à petite soeur l'illusion d'un instant de bonheur qu'elle cherche à retrouver sans cesse quitte à se perdre complètement.

L'auteur, dans ce récit autobiographique, livre un pan de sa vie qui relève de l'intime. Il oscille entre espoir, culpabilité et incompréhension mais surtout il écrit tout l'amour pour cette soeur qui n'a pas su trouver sa place dans ce monde.

Une lecture exigeante et poignante qui nous prend aux tripes !

Lecture faite dans le cadre des @68premieresfois
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Antoine Catel nous livre ici l'amour immense qu'il portait à sa petite soeur, belle, aimée, brillante, disparue d'une overdose à 22 ans. Il cherche à comprendre l'énigme de celle qu'il nomme tout au long du texte "La petite soeur" avant de nous révéler son prénom à la toute fin du texte.

A cause de l'intensité de son regard, la petite soeur avait été surnommée "la vieille" par les africains du fond de la brousse où la famille vivait à sa naissance, elle avait "une infinie vieillesse dans le regard " , Dès sa naissance, elle a été différente. "Toute sa vie la petite soeur a été vieille".

Antoine Catel a mis du temps à considérer l'addiction de sa soeur comme une maladie, pendant longtemps, démuni face à sa descente aux enfers, il ne voyait pas qu'elle souffrait le martyre. Il raconte le désarroi de la famille, les comportements inadéquats, sa propre culpabilité d'avoir conforté sa soeur dans le fait que la consommation de cocaïne était quelque chose de normal. Il revient sur le conflit de sa soeur avec leur mère que la jeune femme pensait résoudre avec la cocaïne, sur sa fragilité, sur son enfance massacrée par les problèmes familiaux, sur sa volonté d'arrêter de s'autodétruire et sur son combat contre son addiction avec deux internements quasiment successifs. Il raconte l'incendie blanc, explosion de la cocaïne dans le cerveau.
Le lien entre le narrateur et sa petit soeur au sein de leur fratrie de quatre enfants est d'une absolue beauté, la littérature tient un rôle important dans leur relation avec échange de livres annotés, avec des poèmes écrits par la jeune fille à son grand frère.
L'écriture est absolument remarquable, la construction fait alterner le présent avec des chapitres tous introduits par "la petite soeur pour toujours" et le passé avec des chapitres remontant son histoire. Un cri d'amour d'un grand frère à sa petite soeur particulièrement douloureux et émouvant.

Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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