Récit Autobiographique.
Antoine Catel raconte la courte mais intense vie de "la petite soeur" morte d'une overdose à 22 ans. Elle est belle, brillante, intelligente mais trop sensible, trop fragile, trop "vieille". La cocaïne, au départ, l'aide à s'oublier et à chasser ses démons. Elle deviendra une réelle addiction. "La petite soeur" réalisera sa chute et sera soutenue par l'amour de son grand frère et de ses proches. Cela n'aura pas suffit à vaincre cette terrible maladie.
L'
incendie blanc est l'aspiration à la flamme de l'insouciance par la prise de cette poudre blanche qu'est la cocaïne.
L'
incendie blanc est un cri d'amour désespéré d'un grand frère pour sa petite soeur partie trop tôt.
L'auteur retrace avec sa plume poétique son enfance en Afrique et les drames qui ont peu à peu frappé leur famille et fragilisé "la petite soeur".
Il y décrit très bien les différentes phases que constituent l'addiction comme la recherche à tout prix d'une sensation agréable, les descentes de plus en plus rapides et violentes, la consommation quasi en continue de cette drogue, l'isolement social et les répercussions professionnels ou scolaires.
On y retrouve aussi la culpabilité que les proches éprouvent lors de ces situations. Dans son livre,
Antoine Catel ne s'épargne rien. Il s'en veut terriblement. D'avoir "initié" sa petite soeur, d'avoir consommé avec elle, de ne pas avoir vu plus tôt le risque de la dépendance, de ne pas avoir été là la nuit fatidique.
Je ressors plombée de cette lecture. Même si l'auteur évoque quelques bons souvenirs et l'espoir de désintoxication de sa "petite soeur" j'ai trouvé l'atmosphère pesante et très sombre. Les bons moments sont très vîtes éclipsés par l'évocation de drames que connaîtront la famille. Je me suis parfois sentie étrangère et détachée de cette histoire si personnelle et dure.
En écrivant ce livre l'auteur a eu besoin de continuer à faire vivre sa soeur chérie et de retrouver la paix.