Les Tuniques Bleues, tome 12 : Les Bleus tournent cosaques

Une énième charge du capitaine Stark a réduit à néant les rangs des cavaliers Nordistes. Sans grand résultat d'ailleurs. Il est à croire que le seul but du capitaine est de décimer ses troupes et il devient de plus en plus difficile de recruter de la chair à canon.
La solution, pense-t-il viendra, des émigrés arrivés fraichement d'Europe. Bien évidemment ce sont Blutch et Chesterfield qui sont chargés du recrutement et de la formation de ces nouveaux.
Arrivés au camp, ils s'apercevront que les seuls qui soient disponibles, ce sont des Russes, des Cosaques. Certes ce sont des cavaliers émérites, mais bien loin des soucis militaires. de plus, ils ne parlent même pas la langue.
Dans ce numéro, nos deux héros se trouvent à contre-emploi : le sergent est complètement immoral lui qui est d'habitude à cheval sur le règlement et Chesterfield va se montrer fort malin et impliqué dans la victoire sur les Sudistes. Quant au Capitaine Stark, n'avons-nous pas affaire à une caricature de responsables militaires qui officièrent durant la première guerre mondiale ?
Ce tome 12 est fortement marqué par son côté antimilitariste. Les deux auteurs s'en donnent à coeur-joie pour tourner les militaires en dérision.

Le régiment de Stark est réduit au minimum à force de charger ....
Pour regarnir les rangs, Chesterfield et Blutch vont etre charger d'instruire des futures recrues.
Ces nouvelles recrues se trouvent être une bande de cosaques qui vont causer bien des tracas et des surprises à leurs deux recruteurs ( ce qui n' a pas été sans me rappeler Astérix légionnaire où la aussi les deux recruteurs sont bien malmenés )
Ces cosaques quant à eux n'ont aucune envie de servir de chair à canon ....Et vont tout faire pour l'éviter...
Un épisode des Tuniques bleues sympathique, avec quelques bons dialogues truffés d'humour à la clef.

Une fois n'est pas coutume les effectifs de cavalerie confiés au capitaine Stark ont fondu comme neige au soleil, sur 121 cavaliers, seuls trois reviennent de la dernière charge, et pour un résultat insignifiant.

Les troupes nordistes sont désormais dépourvues de cavalerie sur le front et l'impact n'est pas anodin.

Le sergent Chesterfield et le caporal Blutch ont reçu pour mission d'aller former de nouveaux cavaliers et de les ramener au front dans les plus brefs délais.

Mais la surprise qui les attend vaut le détour. Ils ne sont même pas engagés dans l'armée, et n'entendent pas porter l'uniforme.
De plus, aucun ne parle la langue, ce sont des cosaques, qui ne parlent que le russe, et un chinois.

La tâche s'annonce ardue, et va réserver son lot de surprises à nos deux cavaliers...

Dans cet opus assez bon, la cavalerie est décimée à force des assauts suicides du Capitaine Stark, officier qui ne pense qu'à charger sans réfléchir ni compter le nombre de morts dans ses rangs. C'est alors au tour de pauvres immigrés d'être intégrés de force, le général n'hésitant pas à profiter de la situation de précarité dans laquelle se trouve les migrant pour les faire enrôler. le sergent Chesterfield ne sera pas en reste et usera des pires moyens pour les faire signer. Mais il le regrettera car ce sont des cosaques qu'il enrôlera, qui penseront plus à exécuter des numéros qu'à proprement charger. Heureusement, c'est encore Blutch, l'antimilitariste à a tête pensante qui le sortira des ronces, mais qui réussira en même temps à libérer les pauvres hères de leur engagement. L'histoire est très bien construite.

Après une énième charge qui voit son effectif passer de cent vingt-et-un à quatre hommes pour prendre un mètre de terrain, Stark se retrouve à sec de troupes. Plutôt que jouer la carte du changement de stratégie pour économiser des soldats, les officiers préfèrent continuer le massacre XXL et vont donc piocher dans la main-d'oeuvre étrangère, ici des Cosaques, cavaliers émérites mais fantaisistes.
Dans cet album, on voit Chesterfield se livrer aux bassesses les plus immorales pour forcer la main aux immigrés, prêt à les laisser mourir de faim s'ils ne signent pas un engagement dans l'armée – document dont ils ne pigent pas un mot faute de parler la langue. de son côté, Blutch ripostera avec tous les subterfuges possibles pour que ces Cosaques embarqués dans une guerre qui n'est pas la leur survivent à leur recrutement forcé, aux charges folles de Stark, aux balles des Sudistes, au peloton d'exécution.
Bon album très drôle et très acide sur les méthodes peu honorables de l'armée.
Lien : https://unkapart.fr/les-tuni..

Ce que j'aime dans les premiers tomes des Tuniques Bleues, c'est que le scénario part d'une histoire vraie, d'un fait réel... Ici, l'immigration massive en provenance de l'Europe centrale et de l'Est vers les USA.

Et quand il s'agit de reconstituer la cavalerie que le Capitaine Stark décime en lançant ses troupes à l'assaut des lignes ennemies, on ne fait pas la fine bouche. Chesterfield et Blutch sont nommés instructeurs et doivent former des ... cosaques pour la charge de cavalerie, élevée au rang d'art par Stark.

Entre les quiproquos de langage, les roueries de Blutch qui veut épargner aux cosaques une mort fatale et inéluctable, et les errances de l'état-major... on a droit à quelques belles scènes. Par exemple, les cosaques faisant un numéro de cirque à 6 sur 3 chevaux, ou tombant tous ensemble à la première balle tirée par les rang ennemis. Sans compter les dialogues bien sentis entre le caporal et le sergent, marque de fabrique de la série.

Un tome assez inspiré.

La cavalerie rencontre quelques difficultés pour remplacer ses rangs décimés. Il faut donc faire appel à une main d'oeuvre d'origine étrangère, et plus particulièrement, à des cosaques initialement engagés pour devenir mineurs. Mais ces cosaques, plutôt réticents à l'idée de se battre, ont un style un peu particulier sur un cheval, suscitant un certain ahurissement sur le champ de bataille. On retrouve dans ce volet les ingrédients habituels des aventures des tuniques bleues, malgré un scénario ici plutôt mince. le gag final (de nouvelles recrues encore plus... exotiques) est en revanche assez sympa.

La cavalerie est décimée et doit recruter de nouveaux cavaliers...étrangers, ce qui va compliquer l'affaire de nos deux célèbres tuniques bleues. Comme toujours beaucoup d'humour dans cette BD même si ce n'est pas l'un des tomes les plus réussis à mon goût. Je me suis un peu ennuyée à la lecture à cause des quelques longueurs de scénario. En revanche le final m'a bien fait sourire.

Encore une fois décimée, la cavalerie du Capitaine Stark a besoin de troupes fraîches. Blutch et Chesterfield doivent trouver donc des volontaires mais la réputation du 22e de cavalerie est trop déplorable pour recruter de manière « classique ». C'est tout simplement dans des éléments étrangers que Chesterfield et Blutch vont devoir piocher et former. Et ce sont des cosaques qui vont avoir l'honneur de servir dans le légendaire 22e de cavalerie. Mais la barrière de la langue ne va pas faciliter la tâche des deux compères pour transformer une troupe de spectacle en soldats aguerris !
Une occasion de plus de constater l'incompétence de Chesterfield, ici comme instructeur (enfin, c'est quand même un soldat efficace qui survit à chaque charge de cavalerie quand même) et reconnaître l'intelligence et la roublardise de Blutch.
Une histoire un peu moins drôle que les autres mais avec une histoire fort intéressante et très originale. Encore une fois, la conclusion de l'album est bien trouvée.

Comment trouver des cavaliers volontaires pour charger aux côtés de Stark ? Dur dur...Reste une solution les étrangers qui ne parlent pas la même langue et qui se font recruter de forces. Mais encore faut-il un instructeur...Chesterfield change de statut, gags en perspectives, évidemment !