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Pas besoin d'avoir fait West Point (célèbre académie militaire) pour savoir qu'une guerre est énergivore en argent mais surtout en vies humaines… Dont la matière première : les soldats !

Et les Américains n'ont pas envie d'aller à la souscription, pas envie de faire la guerre, pas envie de mourir et sont en colère contre le système de tirage au sort, surtout par le fait qu'avec 300$, on peut y échapper.

Autrement dit, seuls les riches peuvent échapper au carnage et y faire échapper leurs enfants.

La colère et la révolte gronde… Les gens sont mécontents, haineux…

♫ Il suffira d'une étincelle, D'un rien, d'un geste ♪ Il suffira d'une étincelle […] Allumer le feu ♫ Et faire danser les diables et les dieux […] Se libérer de nos chaînes, Lâcher le lion dans l'arène ♪

Et l'étincelle a eu lieu et le feu a pris. C'est une révolution ? Non, sergent Chesterfield, c'est une révolte… Et vaudrait pas mieux traîner en uniforme de l'armée !

Une fois de plus, le sergent Chesterfield manquera d'intelligence et d'esprit, sans le caporal Blutch, il aurait fini taillé en pièces détachées.

Les cons, ça ose tout, c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnait et dans cette excellente aventure, Chesterfield sera plus con que con. Heureusement que le caporal Blutch compense et qu'il a de la suite dans les idées, lui.

Beaucoup de tensions dans cet album qui quitte les champs de bataille pour nous plonger dans le New-York de la guerre de Sécession, au moment d'une conscription et qui va nous faire vivre les émeutes de l'intérieur puisque nos deux amis vont se retrouver, sans le vouloir, parmi les émeutiers et obligés de faire pareil pour ne pas se faire repérer.

L'épisode de l'incendie de l'orphelinat Noir, Michael Mention en avait parlé dans "Manhattan Chaos" mais puisque cet album ne concerne que cette émeute là, nous aurons aussi, pêle-mêle, des exactions contre les Noirs, les journaux, les commerçants, les églises, les bourgeois, bref, tout ce qui peut être rendu responsable de cette guerre puisque les véritables responsables ne sont pas sur place pour se prendre une volée de bois vert.

On ne le dit pas dans l'album, mais ce qui pourrait être pris pour du racisme envers les Noirs n'était en fait que de la peur de perdre son job ou de ne plus en trouver. En effet, de nombreux immigrants voyaient, dans les esclaves Noirs affranchis, des concurrents pour décrocher le peu d'emploi disponible.

De plus, les émeutiers considéraient les Noirs comme les responsables de cette guerre entre le Nord et le Sud, et leur en voulaient aussi pour cette raison.

Anybref, on a des réparties cinglantes, sarcastiques, ironiques et de l'humour, mais moins burlesque que d'habitude, même si, de par son comportement débile, Chesterfield sera l'instigateur de la plupart des gags et se prendra des coups, tel un Vyle Coyote poursuivant le Road Runner.

On rit, mais dans le fond, on a les tripes qui se serrent lorsqu'on voit les journalistes du Times sortir des mitrailleuses Gatling, achetées à l'armée, on a le coeur serré en voyant des commerçants innocents se faire piller et dépouiller, des innocents se faire agresser, violenter…

De l'humour, mais dans le fond, c'est un album assez dur, assez violent et les petits gags qui le parsèment font du bien car cela évite de se trouver face à une aventure à l'atmosphère plombée et lourde suite au comportement des émeutiers qui règlent leur compte avec tout ce qui leur passe sous le nez.

L'intervention de l'armée est aussi un moment fort. Non content d'être englué dans une guerre fratricide, les voilà obligés de tirer sur les leurs, sur des civils qui ont eu le tort de se rebeller contre des décisions injustes, inégales, alors qu'on dit se battre pour l'égalité de tout les citoyens, quelque soit leur couleur de peau.

Être riche a toujours été un truc en plus et cela a toujours permis aux friqués de s'en sortir… Si nous l'étions, nous ne rouspéterions pas.

Un album excellent, de la facture d'un Bull Run, avec un scénario qui ne laisse pas la place aux temps mort et des situations qui, pour une fois, ne se mordent pas la queue en tournant en rond sans savoir dans quelle direction le récit va partir.

Dommage qu'ils ne soient pas tous de cette facture là car on est dans du tout bon.

PS : les émeutes à New-York ont eu lieu du 13 au 16 juillet 1863.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Cet opus revient sur un événement authentique, les drafts riots (émeutes de la conscription) qui se sont déroulées à New York du 13 au 16 juillet 1863 et dans quelques villes ici et là.
L'afflux initial de volontaires au déclenchement de la guerre civile en avril 1861 se calme très vite (dès juillet après la bataille de Bull Run relatée dans le tome 27). Deux ans plus tard, le conflit est enlisé bien comme il faut, les pertes sont lourdes (moins à cause des batailles que des maladies) et Lincoln décide de mettre en place une conscription par tirage au sort. Les classes populaires sont les premières concernées par cette mesure, vu que les plus riches peuvent, en toute légalité, se payer un remplaçant moyennant 300$ (ce qui doit représenter dans les 6500$ de nos jours). le mécontentement naît donc à la base du peu d'envie d'aller se faire écharper sur un champ de bataille, couplée à l'inégalité du système d'une guerre de riches menée par les pauvres. S'ajoute pour les travailleurs la peur de se voir piquer leur emploi pendant qu'ils seront partis au front, crainte légitime dans l'esprit... qui se manifestera dans les faits d'une façon qui ne l'est pas du tout : les pogroms raciaux contre les Noirs, perçus comme des voleurs de travail (un siècle et demi plus tard, y en a encore pour soutenir ce genre de thèse, cf. le modèle qui a servi à l'album Captain Nepel...).
Pour traiter cette guerre civile dans la guerre civile, caractérisée par les violences racistes, la destruction aveugle (jusqu'à l'incendie d'un orphelinat), les pillages, le cartonnage de civils à la mitrailleuse Gatling, on a droit à une excellente reconstitution, avec peu d'humour et plutôt dans une veine grinçante. Dans le ton vu la gravité des événements rapportés. Chesterfield est à l'honneur, pour une fois moins bourrin et plus diplomate que d'habitude, tout en initiative par rapport à un Blutch très passif.
Lien : https://unkapart.fr/les-tuni..
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La conscription déclenche de véritables émeutes à New York ! Il faut dire que si vous êtes du côté des nantis, trois cent dollars vous permettent d'éviter l'enrôlement. Pour les autres, en revanche, pas d'autre issue que de partir au front. Au milieu de tout ce tumulte, Chesterfield et Blutch, abandonnés par leurs frères d'armes, n'ont d'autres solutions que de tomber l'uniforme pour ne pas finir lynchés...

Sympathique épisode des Tuniques Bleues, fondé sur des faits authentiques, peu reluisants pour certains.
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À force de voir mon mari lire et relire ses BD « Les tuniques bleues » je me suis dit qu'il était temps que je m'y intéresse. Et j'ai bien fait car c'est une belle découverte !

Dans ce tome ci on plonge, comme le titre l'indique, dans l'histoire des émeutes de New-York pendant la période trouble - et animée - de la guerre de Sécession.

On suit donc les péripéties du caporal Blutch et du sergent Chesterfield ( sacré duo ! ), obligés de se déguiser en émeutiers pour sauver leurs peaux. Les gags sont vraiment drôles, ça m'a bien plu.

Il y a plusieurs références à des personnages et faits historiques et ça aussi j'ai bien aimé, d'autant plus que c'est un pan de l'histoire américaine que je connais très peu.

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Encore un très bon tome pour une série à succès mérité.
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S'inspirant de faits réels , dans laquelle les hommes ne veulent plus s'engager et sont dans la rébellion l'histoire ne m'a pas vraiment emballée , malgré les quelques passages pointés d'humour , mais le dessin est plutôt bien ,mais on attendait un peu mieux .
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La conscription pour recruter de nouveaux soldats devient de plus en plus impopulaire et l'armée doit encadrer les bureaux de recrutement.
Évidemment, Blutch et Chesterfield se retrouvent en première ligne dans le bureau de New York où une révolte de tarde pas à éclater.
L'humour tourne uniquement autour de la stupidité, toujours au plus haut, de Chesterfield avec un running gag qui est un peu pénible à la longue.
Sinon rien de bien fantastique dans cette histoire qui a le mérite de parler d'événements réels qui se sont déroulés à New-York lors de la guerre de sécession (recrutement à partir de tirage au sort, les 300 dollars qui permettent d'éviter l'enrôlement, la destruction d'un orphelinat pour enfants noirs et d'un musée par les émeutiers, l'armée qui intervient à coups de canons et de charges à la baïonnette...).
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Blutch et Chesterfield sont mis à mal par des émeutiers à New York et vont devoir se fondre dans la masse. Un épisode drôle mais qui n'a pas su me passionner.
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Pour une fois, le sergent Chesterfield et le caporal Blutch ne sont pas sur un champ de bataille à charger les Confédérés. Ils sont affectés à la surveillance d'un bureau de conscription de New York. En effet, l'armée de l'Union doit combler ses pertes. Pour gagner la guerre, elle doit recruter. Mais, la conscription est impopulaire. Il est vrai qu'il est possible d'y échapper en versant une somme de trois cents dollars. Ce système pénalise les plus pauvres. En raison de cette injustice, une émeute éclate. Nos deux soldats sont contraints de se faire passer pour des civils. Tous ceux qui portent un uniforme, les noirs (rendus responsables de la guerre), les bourgeois et les commerçants sont la cible des émeutiers. Les rues de New York sont livrées aux pillages, aux incendies et à la violence. Les auteurs s'inspirent de faits et de personnages historiques : l'incendie d'un orphelinat noir, la résistance du personnel du « Times » équipé de mitrailleuses lourdes face à la révolte, les barricades dressées contre les soldats de l'Union baïonnette au canon (soutenus par l'artillerie), le meneur irlandais Patrick Merry etc. Heureusement, les gags atténuent l'aspect dramatique de la situation. Nos deux héros sont toujours aussi drôles. Notamment, lorsque le sergent Chesterfield se transforme en un pilleur très réticent. Il faut également voir le caporal Blutch avec une pancarte « Lee for President » parmi les « Lincoln pig ».

Sinon, les dessins semi-humoristiques de Lambil sont toujours aussi agréables à regarder : réalistes pour les décors et les personnages secondaires (Washington D.C. et le Président Lincoln ressemblants...), style nez rond pour nos deux protagonistes.

De par sa richesse, cet épisode est, selon moi, l'un des meilleurs de la série « Les tuniques bleues ».
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Une belle découverte. Ce tome raconte les émeutes à New-York pendant la guerre de Sécession. Notre sacré duo préféré (le caporal Blutch et le sergent Chesterfield) sont obligés de se déguiser en émeutiers pour sauver leur peaux.
de l'humour mais un scénario intéressant pour son approche de cette partie de l'histoire des Etats-Unis.
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