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sur 209 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Histoire amusante (pour le lecture, pas pour le personnage!) et touchante de Max, un homme timide et insignifiant qui passe partout inaperçu, jusqu'à disparaître, littéralement, des souvenirs et de la vue des gens qui l'entourent. N'ayant plus d'appartement (étant donné que son coloc - qui ne se rappelle plus de son existence et qui ne le voit plus- a loué son appartement à quelqu'un d'autre), il s'installe chez sa voisine Léonie (sujette aux hallucinations et aux cauchemars), qui s'avère être la seule à sentir quelque peu sa présence et à y réagir positivement. Max réussira à se faire peu à peu une place dans la vie ce cette dernière, en se disant que même si elle ne le voit pas et ne l'entend pas, il a une influence positive sur elle et que lui est en devenu amoureux. le lecteur assiste à l'évolution de leur "relation" à mi-chemin entre la réalité et l'imaginaire.

J'ai vraiment adoré cette lecture extrêmement originale, à prendre au premier ou au second degré, à la limite du fantastique et du réaliste, et très certainement une très belle histoire d'amour véritable. le lecteur ne peut qu'être enchanté et touché par ce récit tout en douceur et par les personnages extrêmement attachants que sont Max et Léonie. C'est totalement loufoque et irréaliste comme idée de départ, et pourtant, on y croit! C'est la magie et le charme d'une belle histoire bien racontée et bien illustrée.
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Ce tome comprend une histoire complète indépendante de toute autre. Il est paru en avril 2018. le scénario a été écrit par Véro Cazot, les dessins et la mise en couleurs ont été réalisés par Camille Benyamina. Cazot est également la scénariste de l'excellente BD Betty Boob, dessins de Julie Rocheleau. Cette histoire comporte 146 pages de bandes dessinées. Il est découpé en 4 chapitres : (1) le parfum imaginaire des fleurs artificielles, (2) à la croisée des ondes, (3) la théorie des cordes sensibles, (4) la fin des illusions.

Max est en train de ramener une plante en pot artificielle chez lui, à pied. Alors qu'il traverse une rue, il se retrouve repoussé par le flot de piétons venant en sens inverse, au point de se retrouver à son trottoir de départ, tellement personne ne prête attention à lui. Il rentre chez lui et découvre sa copine Ana au lit en train de se faire déshabiller par un autre homme. Ce dernier s'étonne, sans être plus gêné que ça ; Ana se rend compte qu'elle avait oublié l'existence de Max, alors que ça fait 4 ans qu'ils sont ensemble. Léo (diminutif de Léonie) est en train de prendre un verre de Sancerre au comptoir, un peu ennuyée. Elle répond à un autre client qu'elle n'arrive pas à retrouver son appartement. Il lui propose de l'accompagner jusqu'à son adresse. Elle lui propose de monter avec lui et ils font l'amour. Au matin, elle joue les amnésiques effarouchées pour que le coup d'un soir déguerpisse au plus vite. Sa copine Jasmine (psychologue) arrive pour lui rendre visite et comprend immédiatement le subterfuge de Léo. Cette dernière prépare des repas fait maison qu'elle livre à des clients.

Le même jour, Max se rend en consultation chez Jasmine, souffrant d'être insignifiant aux yeux des autres, au point que sa présence soit inconsistante, et que les autres ne le voient littéralement pas. Après quoi, il retourne dans l'appartement d'Ana, récupère ses affaires, et s'en va passer un nuit à l'hôtel. À chaque fois qu'elle rentre chez elle, Léo tient sa bombe lacrymogène à la main afin de se défendre contre les spectres présents dans son appartement. Elle récite une prière en forme de mantra avant de s'endormir, mais elle cauchemarde en pensant aux spectres imaginaires. le lendemain, Max prend une autre colocation, avec un dénommé Nabil, dans le même immeuble que celui de Jasmine et Léo. Il sort prendre l'air sur le balcon et aperçoit Jasmine sur le balcon voisin. Il la salue, mais elle ne le voit pas, et salue Nabil qui se tient derrière lui. Max insiste ; elle finit par le remarquer mais ne le reconnaît pas alors qu'il est son patient. Alors que Max ramène ses affaires dans l'immeuble (y compris sa plante artificielle en pot), il croise Léo qui lui dit que sa plante sent bon. Ils font connaissance, et Max lui tend la main pour une poignée de main, mais elle a un geste de recul en constatant qu'il lui manque 2 phalanges à l'index de la main droite.

Après l'extraordinaire BD Betty Boobs, le lecteur guette la production suivante de ses auteures. Il découvre l'épais roman graphique de Véro Cazot, s'étant associée à une autre artiste dont les brèves notes en fin de volume indique qu'elle est tombée en amour pour le scénario. La scénariste a développé une histoire d'amour faite de petits rien sur une longue pagination, avec l'intervention d'un élément surnaturel : l'existence corporelle de Max s'éloigne de la réalité physique de l'humanité. Concrètement, il devient une sorte de fantôme, vivant dans un monde fantomatique qui est le reflet du monde réel, qui s'y superpose, mais il n'est plus perceptible que sous forme de discrètes sensations, et que par un nombre très restreint d'individus, essentiellement Léo. Sur la base de ce postulat, cette histoire d'amour revêt une forme des plus étranges, mais aussi inédite, dans laquelle Max peut observer tous les faits et gestes de Léo dans son intimité, alors que celle ne ressent que vaguement une poignée d'effets de sa présence. Camille Benyamina représente alors Max de la même manière que les autres personnages, mais avec des traits de contour moins appuyés, ou des couleurs translucides, laissant apparaître une partie de ce qui se trouve derrière lui, décors ou personnages.

Il ne faut pas longtemps au lecteur pour saisir le concept de la nature fantomatique de Max, et les auteurs facilitent ce glissement vers la dématérialisation en tirant avantage de la pagination, montrant que le passage vers l'intangibilité s'effectue progressivement. le lecteur et le personnage (Max) s'habituent ainsi en douceur à cet état sortant de l'ordinaire. Les dessins et le comportement de Max montrent un individu gentil, attentionné, ne cherchant pas à se mettre en avant, éprouvant de l'empathie pour les autres, apportant une forme de soutien ou de réconfort discret, sans chercher de récompense, sans attendre de remerciement. D'une certaine manière son comportement le rend aussi falot qu'attendrissant. Sa banalité le rend littéralement transparent aux yeux des autres, alors même que sa présence produit un effet réconfortant. le lecteur ressent toute la qualité de l'écriture et de la narration des auteures en prenant conscience que Max n'est pas fade ou inexistant. Bien au contraire, il s'attache tout de suite à cet individu discret et prévenant, gentil et attentionné, tout en conservant un caractère qui n'est ni celui d'un sycophante, ni celui d'un individu qui n'existerait qu'à travers les autres. Plus Max devient inexistant aux yeux des autres, plus il prend de la consistance pour le lecteur.

Dans le même temps, le lecteur s'attache immédiatement à Léo, jeune femme pleine d'entrain, semblant facile à vivre souvent d'humeur enjouée, décidée et sachant ce qu'elle veut, sociable. Camille Benyamina la représente avec une silhouette élancée, dans des postures naturalistes, sans velléité de la transformer en modèle de beauté, en mannequin de présentation de vêtements de mode ou de produits de beauté. Elle présente une forte identité visuelle du fait de sa chevelure rousse un peu sauvage (ce n'est pas non plus une publicité ambulante pour shampoing), et des taches de rousseur sur son visage. du fait de la pagination et des situations évoquées, le lecteur pénètre dans son intimité, que ce soit pour des moments solitaires comme le rituel du coucher, ou pour des interactions sociales, avec une belle crise de fou-rire qui amène immédiatement une sourire sur le visage du lecteur. L'artiste sait capter les gestes machinaux et les postures féminines, sensibilité visible dans les petits détails, comme la manière de retirer son débardeur en page 43. Il pénètre également dans son intimité physique que ce soit lors de sa toilette ou des ébats sexuels. À chaque page, il ressent une sensibilité féminine qui s'exprime, à l'opposé d'une mise en scène dans la performance physique, et sans sensiblerie, un équilibre délicat et épatant.

Au travers des scènes de la vie de tous les jours, le lecteur découvre en Léo, une jeune femme charmante, irrésistible même, car ses faits et gestes sont présentés comme naturels, comme allant de soi, les auteures lui laissant la possibilité de justifier un comportement sortant de l'ordinaire (sa simulation d'amnésie) en parlant à un autre personnage. Elle emporte l'amitié du lecteur par son refus de se résigner à la solitude, de subir les fantômes de ses angoisses, de faire au mieux avec ce qu'elle a (le choix de concubin), et son goût pour le sancerre et le chablis. En vis-à-vis d'elle, les différences de caractère d'avec Max ressortent avec force. Son langage corporel et ses postures font apparaître un individu plus effacé et plus prévenant. Utilisant toujours la copieuse pagination du récit, Véro Cazot préfère montrer l'état de Max plutôt que de l'expliquer. le lecteur cartésien peut être un peu rebuté par ce procédé, mais il se rend compte que son attachement pour le personnage va grandissant et qu'il consent bien volontiers le petit supplément de suspension d'incrédulité nécessaire pour rester dans l'histoire. Or Max ne reste pas juste condamné à l'état de voyeur passif. Il bénéficie même d'une séquence constituant une variation sur le thème de l'origine secrète.

Alors qu'il s'est confortablement installé dans la relation univoque entre Léo et Max, le lecteur a la surprise d'accompagner Max rendant visite à ses parents. Il est encore plus surpris de constater qu'il a aussi disparu pour eux, quasiment remplacé par un chien. Les dessins montrent des adultes d'une cinquantaine ou peut-être soixantaine d'années, sereins et confortablement installés dans leur vie, apaisés et entièrement satisfaits du plaisir que leur apporte leur chien. La séquence est d'autant plus déchirante que Max ne se résigne pas à la situation, mais l'accepte comme une forme de fatalité contre laquelle il n'est pas utile de lutter. Il analyse son histoire personnelle plutôt que de subir et de se lamenter Son inexistence atteint un summum : ce n'est pas simplement qu'il ne représente rien pour tous ceux qu'ils croisent, c'est aussi qu'il n'a plus d'importance pour ses parents, qu'il n'en a jamais eu. Il s'agit d'une séquence d'une rare cruauté, rendue plus insupportable par sa douceur et son naturel. le lecteur découvre par la suite que ce comportement découle d'une circonstance liée à l'histoire personnelle de Max, relatée page 106 & 128, susceptible d'induire un tel refoulement. Cet effacement total de l'existence de Max est de nature à fendre le coeur de n'importe quel lecteur, et pour autant le récit ne verse pas dans le misérabilisme. le comportement de Max relève plus de l'acceptation que de la résignation dans la mesure où il se rend compte que son état spectral lui permet de se livrer à des activités interdites aux gens en chair et en os. C'est ainsi qu'il prend un bain de soleil version naturiste (page 71) au milieu de des autres usagers du parc public, pour un dessin en pleine page des plus libérateurs.

Ce n'est pas la seule scène de nudité, car la sexualité et elle occupent une place importante dans le récit, apparaissant dans une quinzaine de pages, soit environ 10% du récit. À chaque fois, il s'agit d'un comportement naturel s'intégrant de manière organique dans le récit. Les dessins de Camille Benyamina ne peuvent pas être qualifiés de pornographiques, même lors de la représentation de l'acte sexuel, mais plutôt de sensuels, y compris lorsqu'il y a nudité frontale, voir pénétration lors de la page 81, entièrement dévolue à des accouplements entre adultes consentants. L'artiste ne se concentre pas sur les détails (pas de représentation des tétons, uniquement des auréoles), et ne place pas ses personnages dans des postures pornographiques ou de magazine de charme. La relation sexuelle est dépeinte comme une chose allant de soi, débarrassé de toute névrose ou de rapport de domination. Cela n'empêche pas les auteures de placer le lecteur dans une position de voyeur passif pour des scènes de positions banales, de masturbation, de triolisme, et même de lecture de manga pornographique.

L'activité sexuelle fait donc partie de la vie des personnages, sans fausse pudeur, mais sans que cela n'en devienne leur activité essentielle. Non seulement le lecteur se retrouve en position de voyeur, mais Max également car il a choisi de s'installer dans l'appartement de Léo, en tant que fantôme invisible. Il partage donc tous les moments de son intimité. Cazot & Benyamina utilisent le dispositif surnaturel du fantôme amoureux pour mettre en lumière des facettes de la relation amoureuse. Max a décidé de vivre avec Léo, même si celle-ci ignore tout de sa présence. Il a ainsi l'occasion extraordinaire de vivre avec elle à chaque instant de sa vie. Dans un premier temps, le lecteur constate que cette relation déséquilibrée ne profite qu'à Léo : Max se montre attentionné envers Léo en essayant de la rasséréner, alors que Léo ignore jusqu'à son existence. le langage corporel de Léo évolue, indiquant qu'elle a regagné confiance en elle, qu'elle n'est plus minée par les fantômes du soir, les doutes et les angoisses qui l'assaillent. Max se détend également dans cette quasi absence de d'interaction avec le monde physique, acceptant l'état qui est le sien quasiment depuis sa naissance (il paraît que sa mère avait oublié qu'elle était enceinte jusqu'à ce qu'elle accouche). le lecteur peut voir cette détente dans son comportement moins inquiet.

Bien évidemment la tentation est forte pour le lecteur de se lancer dans des considérations psychanalytiques. Max consulte Jasmine une psychologue. Il est question de traumatisme d'enfance, entre la mort de la petite voisine de Max, et les douches de Léo dans l'enfance, ou encore de Max étant enfant de personne (page 105). À plusieurs reprises, des remarques anodines font émerger des névroses légères : Léo se rendant compte qu'elle n'arrive pas à supporter la vue d'un doigt auquel il manque des phalanges, un homme obnubilé par le risque d'un poil de nez qui dépasse, une problématique de mauvaise odeur corporelle. Dans ces occasions, le lecteur apprécie à sa juste valeur l'osmose entre scénariste et dessinatrice, comme si le récit était raconté par une unique personne. Mais le lecteur peut aussi se passionner pour la dynamique de la relation qui se développe entre Léo et Max. Leur qualité de vie se trouve dégradée, celle de l'un comme celle de l'autre quand ils ne partagent pas leur vie. Il se développe ainsi une forme de codépendance pour pouvoir accéder au bonheur. L'un agit comme un exhausteur de goût pour l'autre, et dans l'autre sens l'autre fait littéralement exister le premier. À plusieurs reprises, le lecteur ressent la forte impression que c'est le vécu de la scénariste qui fait exister ces sentiments, comme si certains passages relevaient d'une autofiction honnête et sans fard.

Le lecteur referme le tome, totalement sous le charme d'une relation à laquelle il a presque participé de l'intérieur. La pagination laisse le temps aux personnages d'exister, et aux auteures de faire exister des moments fugaces, des sensations ténues qui sont l'essence même de la relation entre Léo et Max, qui lui donnent son unicité et sa qualité. Alors même qu'il s'agit d'une comédie sentimentale des plus intimes, le surnaturel est utilisé avec ingéniosité pour montrer le caractère et les difficultés psychologiques des 2 personnages principaux. Pourtant le récit reste léger d'un bout à l'autre, à la fois grâce aux dessins d'un grand naturel et d'une grande justesse pour le jeu des acteurs, à la fois grâce à l'écriture discrètement sophistiquée de Véro Cazot. S'il y est sensible, le lecteur apprécie la finesse d'observation qui s'exprime dans certaines phrases, ainsi que la saveur cocasse de certaines métaphores comme celle de la douche froide que subit Max, ou de son attachement à une plante en plastique, aussi factice que sa vie sociale.
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Génial !!! J'ai adoré !

L'histoire m'a totalement embarquée ! C'est original, parfois drôle, parfois triste, mystérieux, coloré et bien d'autres encore !

Les dessins sont superbes! le contraste entre Max et les autres personnages est très bien réalisé et j'imagine que cela a dû demander beaucoup de technique et maîtrise à la dessinatrice.

Bref, gros coup de coeur ! Je recommande !
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Les Petites Distances
J'ai tout de suite été attirée par le dessin et ses nuances douces et orangés, l'ensemble est très chaleureux et donne très envie de découvrir cette bande dessinée.

Le scénario n'est pas banal : nous découvrons une histoire d'amour un peu surnaturelle entre Léonie et Max, un jeune homme qui devient transparent à la vue de tous.

À travers leur quotidien, Max et Léonie vont apprendre à se connaître, nous aussi par la même occasion. Je me suis attachée énormément à Max tellement il est gentil, doux et prévenant, son histoire m'a touché et nous sommes là, en tant que lecteur, les seuls témoins de son existence face à ce monde qui l'oublie au fur et à mesure.

C'est terriblement poignant, notamment quand Max continue de se rendre chez ses parents alors qu'il est complètement inexistant à leurs yeux. Pourtant lui, continue de venir et refuse à se résigner.

Je trouve l'histoire très originale, prometteuse et je n'ai pas été déçue ! Qui plus est, elle est embellie par le graphisme très féminin et plein de sensibilité.
Une BD à découvrir.
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Il y a un mot qui me vient à l'esprit lorsque j'essaie de décrire cette BD : INTEGRITE. Les personnages, leurs réactions sont vrais, sincères, sans fioritures, tout simplement fidèles à la réalité. Pourtant, c'est une fiction… c'est là la magie de cette histoire.

Une BD sans tabou, qui aborde divers sujets avec légèreté et décontraction et punaise ce que ça fait du bien ! J'ai été immergée, happée par les personnages à en oublier la vie autour de moi et mes soucis. Une superbe évasion…

J'ai été épatée par la charte graphique, la qualité des dessins, le visage de Léonie est sublime, tellement sensuel. Sans parler de la colorisation… Très beau travail de Camille Benyamina !
Lien : http://www.carnet-plume.fr/b..
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En vrai, je ne lisais jamais de BD, et je sais que c'est mal en tant que libraire généraliste ! En 2017, j'ai décidé de me mettre à ce genre-là et pendant mes vacances à Annecy, je suis tombée sur une librairie spé BD, j'y suis allée demander conseil lecture et Les Petites Distances a été l'une des deux BD qui a retenu mon attention.

Hum, comment résumer cette histoire … ^^ Une jeune femme et un jeune homme déménagent plus ou moins en même temps dans le même immeuble. Elle a ses vieux démons et il devient de plus en plus invisible auprès de son entourage. Ils en arrivent à cohabiter et à faire un bout de chemin.

Des dessins vraiment magnifiques et une histoire très belle et poétique !! J'ai été captivé par l'histoire, elle m'a beaucoup touché et les dessins m'ont bien plu. Beaucoup de personnes peuvent se reconnaitre dans cette bande-dessiné et elle est très bien !

Comme première vrai BD pour moi, elle me donne envie de découvrir d'autres BD !

Une très belle découverte

Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Max se rend compte qu'il est invisible, que personne ne lui prête attention. Il déménage après avoir vu sa copine avec quelqu'un d'autre. Il a trouvé une colocation chez un voisin, mais il est inexistant. Il parle à une psy pour lui expliquer son état d'âme mais la psy ne l'écoute pas. du coup, il décide d'aller chez Léonie, et apprend à la connaître. Léonie est une femme très anxieuse, ne dort pas la nuit à cause de ses terreurs nocturnes et des créatures qui lui rendaient visite. Depuis que Max est venue dans sa vie, Léonie se retrouve métamorphosée, fait ses nuits, n'a plus peur, réalise ses rêves : faire des ateliers de cuisine, apprendre à jouer de la musique… Max observe sa vie tous les jours, lui parle, lui dit ce qu'il pense, et s'attache rapidement à elle. Ils vont nouer une relation étrange, tisser un lien très fort.

L'histoire m'a beaucoup plu, car la relation entre Max et Léo est passionnante. Ils se complètent tous les deux et se comprennent, font des choses ensemble qui leur plaisent. Max est triste de ne pas pouvoir exister pour partager pleinement la relation avec elle. le jeu d'observation, le dialogue et l'humour de Max sont formidables.

Dans ce roman graphique, plusieurs sujets sont évoqués tels que l'amour, la solitude, la sexualité, le manque du lien social, l'enfance. Une histoire absolument attendrissante et en même temps fantastique. L'illustratrice nous offre de jolies planches remplies de douceur et de mélancolie, avec beaucoup de sensualité et de sensibilité. Les couleurs sont légères qui sont très bien adaptées à l'histoire.
Lien : https://bibliocoeur.wordpres..
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Une Bd feel good.

Très agréables à lire.

Max est un gars très très effacer, complètement invisible auprès du monde entier . Personne le calcule. Mais jour il le devient réellement.

ça commence dans la rue, les gens le bouscule sans dire pardon... à un passage pour piéton les voitures lui fonce littéralement dessus... a son appartement où il vit en colocation avec un autre gars, enfin vivait !! Parce qu'il a un nouveau colocataire et ses affaire ont complètement disparut. Il se réfugie chez sa voisine Léonie, une belle rouquine extrêmement peureuse, elle voit des monstres tout le temps, ce qui la rends insomniaque et paranoïaque. Mais depuis l'arrivé de Max les monstres ne viennent plus la taquinée et Léonie se sent mieux. Max aussi même si il est complètement transparent au yeux de cette belle jeune femme.

Les dessins sont Magnifique. Très bon moment de détente avec cette BD.
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Deux personnages , deux mondes parallèles entre réalité et imaginaire.
Max est timide ,réservé , tellement effacé qu'on l'oublie, qu'on ne le voit pas ; c'est le monde qui l'efface, et le fait disparaitre.
Léonie(Leo) , elle , habite le même immeuble que Max elle est célibataire et indépendante : elle vit avec ses vieux démons : des présences qui la hantent la nuit représentant ses angoisses .
Aussi Max va s'incruster chez Léo : elle ne le voit pas mais le ressens , lui la voit et neutralise ses angoisses et agit sur ses humeurs.
L' immatérialité de Max permet au lecteur de s'identifier à tous les personnages et de réaliser ainsi tous ses fantasmes.
Car ces deux personnages sont à la découverte du monde et de leur propre identité : ils se posent les questions existentielles comme tout à chacun de nous.
Cette B.D est un hymne à ceux qui parce que trop réservés on en oublie le nom voire l'existence, un hymne à l'amour qui peut guérir beaucoup de maux.
Un hymne à l'altruisme tout simplement.
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Un homme effacé qui finit par s'effacer des mémoires de tous ceux qui l'ont côtoyé, en voilà une idée originale.
Max est cet homme si quelconque et effacé que son entourage oublie rapidement son existence, à commencé par sa petite amie qui invite dans son lit son ex en oubliant qu'elle est en couple. Alors en rentrant un soir avec un énorme pot de fleur il la retrouve au lit avec un autre avec cette phrase terrible : Je l'avais oublié lui.
Max évoque le problème avec sa psy qui ne l'écoute pas vraiment, et ne prend pas au sérieux ses dires et ne fait guère attention à lui un peu comme s'il était transparent. Max se retrouve en collocation avec Nabil et fait la connaissance de la voisine Jasmine qui n'est autre que sa psy, elle ne le reconnaît pas donnant même l'impression qu'elle ne l'avait jamais vu.
Dans cet immeuble vit aussi Léonie une jolie rousse vivant avec ses peurs notamment trois fantômes monstrueux qui l'empêchent de dormir, et pour éviter d'être seule elle invite souvent des hommes qu'elle vire dès le matin.
Alors que Max et Leonie se croisent un matin, un phénomène se produit: Max devient irrémédiablement transparent et va s'installer chez Léonie avant de tomber amoureux d'elle.

Lorsqu'on ne compte décidément plus pour personne, on s'efface, telle est l'histoire de Max qui dans son malheur rencontre l'âme soeur avec ce petit choc électrique au premier contact qui ne trompe pas. Max prend sa mésaventure avec calme, il ne s'énerve pas contre ce mauvais coup du sort il s'offusque à peine lorsque son colocataire le remplace si vite. Sa vie auprès de Léonie n'est pas idyllique pour autant, on le voit parler seul et aimer seul dans le quasi désespoir de sa sincérité et sa certitude. Heureusement que la fin réserve une belle surprise notamment avec la révélation sur les origines de Max pour alléger le récit.

Le point fort de cet album reste le dessin, formidable aux couleurs claires avec quelques illustrations un eu crues. L'ensemble est une très belle réussite et surtout une charmante découverte. le scénario avec pour base cette invisibilité reflètent le manque de contact social et cette mise à l'écart dont on est souvent le témoin, l'amour n'est pas en reste et devient le moteur d'un sauvetage miraculeux.
Une BD émouvante.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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