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Le cycle de Xhol tome 1 sur 2
EAN : 978B007P0UE6S
Cécile Chabot (26/03/2012)
3.75/5   8 notes
Résumé :
La tenture qui fermait la porte de la salle d'audience frémit. Une silhouette frêle apparut dans l'encadrement et se découpa un instant à contre-jour, mettant en relief la protubérance au niveau de l'épaule droite. De son mouvement habituel, un glissement sur la gauche qui se détournait au dernier moment par une projection de la hanche droite vers l'avant, Xhól s'avança au centre de la salle puis se prosterna devant l'Ajaw. Celui-ci était resté d'une immobilité de p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Xhol héros de ce roman policier vit à Dos Pilas en Amérique latine précolombienne. Un crime vient de se passer. Et Xhol qui souffre d'une infirmité à la jambe va partir à la recherche de l'assassin poussé par sa curiosité. le grand prêtre Treize Jaguar suivra son enquête avec intérêt. Ce roman captivant met en scène beaucoup d'autres acteurs qui chacun nous entraine plus loin dans le récit. Ce texte est fabuleusement mis en scène dans un décor que l'on voit presque surgir devant soi tant il est bien recomposé. En effet l'auteur en herbe (c'est son premier roman et de plus publié par elle même chez Amazon/Kindle) s'est prise de passion pour les indiens d'Amérique centrale et du sud grâce à un parcours de spéléologie dans ces contrées. Elle a étudié ces civilisations et nous plante son roman dans ce décor fabuleux. Bravo pour un récit réussi qui parvient à nous tenir en haleine jusqu'au bout. J'attends avec impatience la suite pour lever les points d'interrogation laissés à la fin de l'ouvrage..
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Lu... ou plutôt écrit!

Donc, je ne suis peut-être pas très objective.

Sur Amazon, il y a une description de l'intrigue... mais je préfère ce que j'en écrivais il y a quelques heures à une amie :

"Je n'avais pas d'ambition de faire de la grande littérature mais celle de raconter une histoire; une intrigue qui tienne la route, des personnages avec une certaine profondeur, un arrière-plan intéressant (une cité maya au VIIème siècle après J.C.)... et quand même, me pencher sur certaines questions qui me tiennent à coeur : le devenir d'une société qui se focalise complètement sur la guerre, la croissance et la chute des civilisations."

Donc, c'est un roman policier "classique" avec un meurtre, des enquêteurs, un suspect, des rebondissements... et un peu plus que ça.
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A n'en point douter, Cécile Chabot a vécu autrefois au pays des Mayas, au coeur du Guatemala, il y a plus de 14 siècles. Une vie rude et exaltée, au milieu de prêtres et de guerriers aux noms imprononçables, dans la moiteur des tropiques et la terre rouge qui colle aux pieds. Une existence d'oiseau aux plumes chatoyantes, fragile et intense, entre lutte pour la survie et abandon au destin.
C'est difficile à croire, quand on la croise aujourd'hui dans son tailleur sobre de juriste, avec sa coupe soignée et sa liseuse en main. Il suffit pourtant de la laisser évoquer ses souvenirs (elle adore), raconter ses grottes à mystères et ses reliefs à déchiffrer, là, comme si elle les avait encore devant les yeux, au creux de la main... Ne la laissez pas partir dans les histoires de meurtre, de rites divinatoires ou dans les intrigues qui lui ont torturé les méninges (et fait frisonner les vertèbres) dans son autre vie : vous en aurez pour des heures !
Des heures de lecture, en compagnie de Xhól, le sculpteur, et des princes, chasseurs et autres femmes de marchands de l'antique cité de Dos Pilas. À vous entraîner, plus sûrement qu'un mélange de miel et d'agave fermenté, dans l'ivresse d'un récit à rebondissements. Errances d'une enquête à la Juge Ti, nourrie des vestiges d'une réalité perdue. Ascension initiatique d'une pyramide sacrée, marche après marche, aux côtés d'un sage ceint d'une pelisse de jaguar. Songe glissant dans les profondeurs d'une humanité ourlée de légendes...
Assurément, l'univers recréé par Cécile Chabot mérite de se déployer dans un cycle de plusieurs romans. Ses personnages y sont trop attachants pour les laisser se perdre à nouveau dans les voiles du passé, s'effacer derrière les ornements de jade et les stucs modelés de lointains musées.
Lien : http://www.amazon.fr/Le-marc..
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Un auteur que je découvre avec beaucoup de bonheur.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Puis, il y eut un bruit dans la cour : l'un des deux garçons venait-il de se trahir ? Mais non, c'était un son régulier ; un bruit de pas, étouffés, sourds, lents, des pas qui se dirigeaient vers lui. Et voilà ! se dit Treize Jaguar avec exultation : le prédateur s'est fait proie et ne sait pas encore qu'il est pris. Il entendit enfin un second souffle, près de la porte. Puis une main releva la tenture. Enfin, une silhouette se dessina dans l'entrée. Il faisait tellement sombre qu'il ne put deviner de qui il s'agissait. Et puis, oui, l'homme passa le pas de la porte. Ce fut à cet instant que les choses se précipitèrent.
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Il voulut déplacer ses genoux raidis par l’immobilité et sentit un éclair de douleur le parcourir. Il lui fallait trouver une meilleure position que ça ! Son dos déjà tordu n’en pouvait plus de la position courbée vers le bas de la fresque qu’il s’était imposée depuis le début de son travail. Tellement absorbé par les détails d’un bas de manteau, puis par des prisonniers agenouillés, il n’avait pas senti le temps passer ni la douleur s’installer.
Maintenant, il était temps de se relever par étapes : d’abord déplier la jambe gauche, puis la droite, masser ses chevilles ensuite, faire bouger les articulations des pieds, s’appuyer sur le mur et enfin se soulever, petit à petit, sans à-coup brusque. C’est ce qu’il avait appris à faire. Son vieux maître lui avait bien dit que ces contractures, ces douleurs, arrivaient à tous ceux qui peignaient. Que ce n’était pas dû à son épaule ni à son pied tordu, que c’était en somme leur sacrifice à eux : les seigneurs faisaient couler leur sang, mais eux, les peintres et les sculpteurs, faisaient craquer leurs os. Et la douleur n’était pas moindre !
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— À propos, elle est comment, cette grotte ? ajoutai-je avec une résignation fataliste.
J’avais appris lors des trois dernières semaines que toutes les grottes que l’on me suggérait étaient « grandes, très grandes » et puis aussi qu’elles devaient s’enfoncer « loin, très loin ». Sauf que, quand j’arrivais à la « grotte » en question, celle-ci se révélait souvent n’être au mieux qu’un abri sous roche de quelques mètres de profondeur ou, au pire, un boyau étroit et rempli d’araignées qui n’aurait pu servir qu’à un tepezcuintl, et encore, un tepezcuintl pas trop regardant sur son logis. Après trois semaines de ce petit jeu, j’avais appris que la prudence est une vertu utile.
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C’est ainsi que Don Pépé me mena auprès de sa tante et assista à toute la conversation, traduisant une bonne partie car la tante n’était pas à l’aise en espagnol et préférait s’exprimer en quiché.

Et ce que me raconta la tante de Don Pépé était tellement stupéfiant que j’arrêtai de prospecter et que je me contentai cette année-là de revenir jour après jour dans cette petite cabane enfumée et, dans l’ombre du foyer, d’écouter la voix posée de Don Pépé qui traduisait le récit de la veille dame, ratatinée sur elle-même comme une momie mal conservée. Penchée sur le cahier à couverture de grosse toile grise où je consignais mes indications de prospection, je transcrivis son récit.

Envoûtée par la voix chantante que je ne comprenais pas, je l’écoutais me raconter ce qu’elle avait elle-même appris de sa propre tante et qui, d’après la tradition familiale, remontait à l’époque d’avant ; l’époque d’avant leur arrivée dans cette vallée, l’époque d’avant l’arrivée des Espagnols, l’époque d’avant la nouvelle religion, l’époque où la première des femmes de la famille avait entendu ces histoires de la bouche de son oncle, de son oncle peintre…
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Un soir où je terminais seule mon repas dans une petite auberge de l’Alta Verapaz, un homme déjà âgé s’approcha de ma table et me demanda dans un espagnol cérémonieux s’il pouvait me parler. Je l’examinai un instant : un sourire gêné laissait apparaître une inclusion en or sur l’incisive gauche, un chapeau usé, malaxé par des doigts nerveux et puis un regard intelligent et fier, malgré la timidité. De la chemise délavée aux bottes de caoutchouc, rien ne le distinguait des paysans du coin. Je repoussai mon assiette où un reste de haricots noirs se figeait dans une sauce épaisse et l’invitai à prendre un verre. Il s’assit avec dignité et, au lieu d’alcool, commanda un café. C’est ainsi que, par ce soir de fin de saison des pluies, dans la salle déserte d’une auberge perdue sur une piste sans grand trafic, je fis connaissance de Don Pépé.
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