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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand, en 1966, « un individu d'origine française [qui] sillonnait le nord de la Tunisie à la recherche de main d'oeuvre bon marché » a proposé 'au daron' (sic) un boulot en France, le jeune homme, déjà marié et père d'un enfant, a accepté. « Comme tous les immigrés à cette époque, il se voyait déjà rentrer au pays. » Riche, évidemment (le dessin le montre à bord d'une Mercedes).
La suite, on l'imagine, on la connaît : il est resté à balayer les couloirs du métro parisien, sa femme n'a pu le rejoindre qu'en 1972, ils se sont alors entassés dans un petit studio vétuste avec leurs trois enfants. Ils ont fini par obtenir un logement HLM en 1977 grâce à la pugnacité d'Omi - la maman. Et la famille a continué à s'agrandir avec un bébé tous les deux ans, jusqu'à devenir nombreuse, TRÈS nombreuse (onze enfants !).

Cette histoire nous est racontée par la sixième de cette fratrie : Chadia Chaïbi.
Le trait rappelle celui de Marjane Satrapi, et le ton celui de Riad Sattouf (plus proche de la légèreté des 'Cahiers d'Esther' que de la gravité croissante de 'L'Arabe du futur').
Dans cette autobiographie dessinée, l'auteur évoque avec humour le quotidien de cette joyeuse tribu, et quelques anecdotes sur la vie à la maison et à l'école. Elle donne une image optimiste de l'intégration d'enfants qui partaient avec pas mal de handicaps pour cette époque - parents maghrébins, ne maîtrisant pas le français, nombreux frères et soeurs.
Chadia Chaïbi Loueslati signe là un bel hommage à sa famille, et surtout à sa 'Omi' (maman), organisée, déterminée, énergique, attentionnée et aimante, malgré sa tendance à distribuer des coups de savate…

Merci, L. ! 🙂🎂
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Chadia Chaïbi-Loueslati raconte dans cet album le quotidien d'une famille de 12 enfants, dont elle est la sixième. le père, le "daron", a été recruté en Tunisie pour venir travailler en France, comme cela se faisait à l'époque, dans les années 50-60, par cars entiers. Dès que possible sa femme, "Omi", l'a rejoint, la tête pleine de rêves : mais la réalité, ça va être de devoir vivre dans un minuscule studio, tandis que son mari balaie le métro… Comme il le dit lui-même, "il tient un balai dans le métro pour que ses enfants puissent tenir un crayon à l'école".
L'autrice dresse surtout le portrait d'une Mère Courage, capable d'élever ses enfants avec amour et beaucoup d'organisation, d'obtenir un logement social et de passer son permis de conduire, tout en étant perpétuellement enceinte et en allaitant les deux petits derniers…
Beaucoup d'humour dans ces histoires de famille, dans le dessin joyeux en noir, blanc et jaune pétant, dans les commentaires "off" : le frère pas encore né qui se plaint de ne pas figurer dans l'histoire ; le grand frère féru de maths qui calcule qu'Omi produit 550 litres de lait par an ; le "Décodaron" permettant de décrypter l'accent du papa…
Mais par petites touches, on sent bien les difficultés vécues au quotidien, revisitées par les yeux d'une petite fille pleine de candeur lorsque la maîtresse la fait asseoir au fond, près de l'autre Arabe… lorsque chez elle, le père Noël ne passe pas comme chez les autres élèves, et la petite souris non plus. Et la nostalgie de la famille restée au pays, qui fait exploser la facture dès qu'arrive au foyer le téléphone.
Cela m'a beaucoup rappelé l'album "Ramadan" de Farid Boudjellal, et toute sa série sur la famille, mais aussi "Le champ de personne" de Daniel Picouly pour l'ambiance années 60… et pour les remarques venimeuses du quartier sur les allocations familiales !
L'album "Nos vacances au bled" semble être une suite, que je lirai volontiers.
Challenge Bande dessinée 2023
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Entre Persepolis et l'Arabe du Futur, ce roman graphique de Chadia Chaibi-Loueslati est un récit autobiographique de son enfance et l'arrivée de ses parents en France en banlieue parisienne .

Chadia est illustratrice et nous croque la vie quotidienne de sa famille franco-tunisienne avec l'arrivée régulière de ses nombreux frères et soeurs ... 10 frères et soeurs plus exactement, le tout dans un petit appartement de Sainte-Saint-Denis.

Chaque membre est présenté, les petits moments de la vie détaillés, c'est un retour tendre en enfance et dans les souvenirs de l'auteur, le tout avec une bonne dose d'humour !
On s'attache très vite aux membres de cette grande famille, en espérant tout au fond de nous qu'ils ne nous inviteront jamais à goûter le mloukhia.

C'est très réussi et j'ai hâte de lire la suite !
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(AK976) « Une famille nombreuse » est une bande dessinée très drôle et graphique (dessins épurés, choix des couleurs noir, blanc et jaune). C’est un recueil d’anecdotes sur l’immigration, les différences, la volonté, la modestie et la tolérance. Je recommande cet album pour la sélection BDz îles collège et lycée, car le lecteur peut facilement s’identifier à l’un des protagonistes et passe assurément un bon moment de lecture !
(MAD971) L'auteur relate avec beaucoup d'humour l'histoire de sa famille, venue de Tunisie pour s'installer en France dans les années 60. Elle évoque la découverte d'un nouveau pays, la force des liens familiaux. le récit est à la fois drôle et tendre. A recommander pour le prix, niveau lycée.
(IK971) Un album bidonnant. J'ai adoré l'humour de cette auteure, les commentaires de ses nombreux frères et soeurs et finalement le récit d'une immigration tunisienne avec ses hauts et ses bas à valeur universelle. La succession de Marjane Satrapi est assurée. Recommandation en lycée.
(SC971) Je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut. OK pour le niveau lycée
(LX971) Entièrement d'accord : une vraie réussite ! Un ton léger et subtil et un humour jouissif à la fois tendre et juste. J'espère que nos élèves seront aussi sensibles à cette BD que nous, adultes. Un incontournable cette année pour le Prix BD en lycée.
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Très bonne surprise ce roman graphique autobiographique où l'auteure revient sur l'arrivée de son père tunisien en 1966, puis de sa mère et des 3 premiers enfants en 1972 en France, puis évoque son enfance dans une famille qui s'agrandit petit à petit. Les membres de la famille, à commencer par Omi, la mère, et le daron, le père, les frères et soeurs au nombre de 11 au total, sont dépeints avec beaucoup de tendresse, d'affection, d'admiration (notamment pour Omi). le graphisme en noir et blanc qui n'est pas sans rappeler celui de Marjani Sartrapi mais au trait plus fin et plus généreux, est ensoleillé par un jaune chaleureux. Un hommage à la famille et au vivre ensemble, qui n'occulte pas les difficultés de la vie au quotidien, et les remarques désobligeantes à l'égard d'une famille nombreuse.
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Un roman graphique d'humour et de vivacité sur la vie d'une famille immigrée de Tunisie dans les années 70 en France.
Une famille pleine de solutions de bricolage de tendresse derrière les râleries. Des protagonistes haut en caractère.
Les dessins sont réjouissants, moments de fraîcheurs qui dit une vie dans telle famille à telle époque
Et puis sous couvert de tout ce joyeux babille pleins de piques profonds sur la culture l'intégration, l'école la fratrie la parentalité les autres qui observent et jugent.
De la légèreté qui pèse lourd crayonnée avec rondeurs.
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Famille nombreuse est une belle réussite. le style graphique est efficace et on s'attache à toute cette famille.
On suit une famille de Tunisie qui s'installe à Paris.
Un récit autobiographique plein d'humour et de fraternité
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Un roman graphique qui est un roman de formation : des personnages forts (la mère) et touchants (le père), un récit à la fois drôle et tendre sur chacun des membres de la famille ; un dessin sobre, faussement naif pour rendre compte de l'aventure familiale : rituels, grand et petits événements, racisme ordinaire ou au contraire, accueil et bienveillance, tout est rendu avec justesse et amour...
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