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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais lu cette biographie eu égard à sa relation avec son fils Maurice Utrillo, et autant qu'il m'en souvienne, elle m'avait laissé un goût amer. J'ai toujours gardé un a priori assez défavorable vis-à-vis de cette femme, pourtant libre, mais fantasque, parfois jusqu'à la bizarrerie, et l'ai toujours tenue pour quelque peu opportuniste et vénale, de ce fait je me suis plutôt désintéressée de sa peinture, c'est certainement injuste de ma part. Je vais aller y voir de plus près.
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Ce qui est étrange dans ce livre c'est qu'il est écrit pour rendre les honneurs à une femme peintre car elle n'avait pas de biographie propre et n'existait qu'à travers les autres peintres: des hommes et qu'au final me semble-t-il il soit à charge c'est-à-dire qu'il la desserve! Étrange.
En effet ce livre est constitué de deux parties
Dans la première Champion nous montre le parcours difficile de Valadon .
Pour l'enfance : fille de lingère pauvre, père inconnu, enfance chaotique, caractère difficile mais présenté comme indépendant et libre (déjà), gribouillions précoces et prometteurs
Pour l'âge adulte: accession à la « zone Montparnasse »et ses artistes loufoques : Puvis de Chavannes,Toulouse lautrec, Zandomeneghi, Renoir et Degas avec lesquels elle va se perfectionner
Pour le mode de vie :Coucheries « passionnées » avec tout le monde et surtout les plus grands et parfois plus riches, frasques et soûleries qui n'ont rien a envier aux autres hurluberlus
Et si on reconnaît Valadon comme une grande peintresse, elle s'est fait un nom et un prénom, ses tableaux se vendent mal
Dans la seconde partie elle devient mère et pas de n'importe qui : Utrillo et se marie , s'embourgeoise sans renier ses prédispositions
Ors dans cette partie là son rôle est exécrable : véritable mère indigne car accaparé par sa peinture elle « oublie » (euphémisme)quasiment son fils. de cet « oubli » va naître un jeune homme complètement déchiré:Maurice Utrillo ,alcoolique à 14 ans, fou à lier qui apprend la peinture à 21 ans sous l'impulsion de sa mère (mais cette version est contestée ), consomme ensuite quelques 15 à 20 litres de picrate chaque jour

Étonnamment cette partie sur Utrillo , très intéressante, vole la vedette à la mère Valadon. La déchéance du fils, et quelle déchéance , due pour bonne part à Suzanne Valadon qui le séquestre ensuite littéralement mais pour son bien paraît-il c'est à dire l'art ! Toutefois mère et son époux , bénéficient pleinement des bénéfices des ventes de tableaux Utrillo qui s' arrachent comme des petits pains Somme toute un couple de maquereaux reconvertis dans « l a traite des  blancs »
Après le joug matriarcal, à 50 ans Utrillo subira celui de sa femme, peintresse aussi jusqu'à sa mort

Ici difficile de dissocier cette peintresse et cette mère aussi folle à lier que son fils mais le mal qu'elle lui fait est me semble-t-il si terrible que l'art qu'elle produit aussi bon soit-il me paraît dérisoire
Sans parler du fait que cet être, je parle d'Utrillo, rend fou par l'absence d'amour maternel peint des tableaux sans commune mesure avec ceux de sa mère
J'ai du mal a comprendre d'Utrillo soit rentré dans cet ouvrage
car en fait on en apprend plus sur lui que sur les peintures techniquement parlant de Valadon
C'est bien de magnifier le travail des femmes qui a qualité égale sont souvent en retrait des hommes mais ici Champion magnifie surtout la liberté de Valadon et surtout son mode de vie, diront-nous libertaire, (excusez -moi Proudhon, Bakounine, Louise Michel et consorts une vie chaotique est souvent qualifiée d'anarchiste c'est plus vendeur et pittoresque pour la doxa. Se soûler la gueule, baiser à droite et à gauche sans demander la permission et sans préservatifs et rentrer à point d'heure c'est être libre qu'on se le dise ! )
On en conclut donc Champion aurait du travailler plus sur le contenu de l'oeuvre de Valadon, on se sent spolié, et ne pas se compromettre avec l'histoire d'Utrillo pour faire un livre un peu plus consistant mais bon quand on n'a pas grand-chose à dire sur quelqu'un on change de personnage Dommage .
Et c'est amusant mais Utrillo ne semble pas , pour sa peinture, n'exister qu'a travers la vision qu'on a de la biographie de sa mère mais pour l'amour le malheureux...


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