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EAN : 9782253039013
Le Livre de Poche (01/05/1986)
3.78/5   58 notes
Résumé :
Elle se voulait libre d’aimer et de peindre.
Qui était donc cette Suzanne Valadon qui, au début du siècle, brave préjugés et interdits par amour de son art ?
Au-delà de tout scandale, sa vérité à elle ne tenait qu'en un seul mot : la peinture. De ce désir d'être pleinement et sans entrave naquit en effet __ et quel fut le prix à payer pour elle et pour ses proches __ une œuvre puissante et singulière, que l'on méconnaît aujourd'hui.
Il n'est pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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"Scène de rue à Montmartre", de Vincent van Gogh adjugé à 13 millions, le 25 mars 2021...
Le tableau représente le Moulin à poivre en 1887, l'un des moulins de la Galette...

"Il y a des moulins, des cabarets et des tonnelles, des elysées champêtres et des ruelles silencieuses bordées de chaumières...où s'ébattent les chèvres."
On pose à Montmartre les premières pierres de la basilique du Sacré Coeur au sommet de la Butte, Suzanne Valadon y fréquente les peintres et pose comme modèle nu.

Elle devient la muse De Toulouse Lautrec, de Renoir, de Puvis de Chavannes, du poète Bussy, d'Erik Satie...et de Miguel Utrillo qui donnera son nom à l'enfant de Suzanne : Maurice Utrillo.

Suzanne fera la connaissance de Degas, impressionné par ses dessins, qui la fera progresser.
"- Regarde qui est là! L'homme en train de dessiner au premier rang. C'est Degas !"
Au cirque Fernando, la jeune Suzanne voit le peintre, du haut de son trapèze, "salue le public et ignore encore qu'elle se balancera au-dessus de la gloire."

Un destin de femme libérée et amoureuse, peu commun, en ces années là.
"Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons le Temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur." Mouloudji.

Selon Louis Barbier, le directeur de l'Institut Toulouse Lautrec, Suzanne Valadon serait devenue l'amante de van Gogh, d'où le conflit entre les 2 peintres...
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Sur la couverture en livre de poche, un peu abîmée par le temps, j'admire le portrait de Suzanne Valadon, en réalité, Marie-Clémentine.
Des renseignements rudimentaires, comme on en lirait sur une carte d'identité figurent à droite de la photo.
On apprend qu'elle est née en 1865, que son fils n'est autre que le peintre Maurice Utrillo. Celui-ci a sombré très jeune dans l'alcoolisme et a toujours vécu auprès de sa mère.
Suzanne a servi de modèle , a eu des amants peintres célèbres comme Toulouse Lautrec, Puvis de Chavannes et aussi le musicien Eric Satie.
Elle voulait révéler ses talents d'artiste peintre car elle se savait douée. Elle a eu à cette occasion la chance de recueillir les conseils d'Edgar Degas.
Dans le quartier de Montmartre, elle n'avait pas bonne réputation, on la traitait de folle ou de mauvaise mère.
Le roman est vivant, passionnant et rétablit la vérité au sujet de cette femme bien courageuse.
J'ai lu la biographie au moment où je commençais à m'intéresser à l'impressionnisme, au début des années 1990.
Une biographie très réussie que je garde précieusement tant que les feuilles ne s'effritent pas.
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Curieux personnage que Suzanne Valadon. Née Marie-Clémentine, elle sera surnommée Maria par Renoir avant de choisir le prénom de Suzanne.
Fermement décidée à ne pas devenir ouvrière comme Madeleine sa mère, elle deviendra modèle, et souvent maîtresse, de nombreux peintres. À leur contact, puis sous la houlette de Degas, elle développe sa technique de dessin avant de passer à la peinture.
Artiste, Suzanne Valadon fut aussi une femme libre et moderne à la charnière entre le XIXème et le XXème siècle. Une féministe par les actes plus que par les revendications.

Jeanne Champion dresse un portrait très riche de Suzanne Valadon, fourmillant de détails : de la naissance à la mort ; des premiers dessins au charbon sur le trottoir à l'artiste mondialement reconnue ; des amours éphémères aux mariages ; mais également en tant que mère d'un Maurice Utrillo qui sombre très vite dans l'alcoolisme tout en devenant un peintre à grand succès.
Elle montre comment l'artiste, éprise avant tout de liberté, mène sa vie, croquant les hommes, délaissant parfois un fils dont l'éducation est confiée à sa grand-mère, mais faisant preuve de beaucoup d'amour à son égard.
Le livre se lit comme un roman (la quatrième de couverture parle de "biographie romanesque"), l'autrice alternant les points de vue et se plaçant régulièrement dans la peau de proches de la peintresse.
Le récit est dynamique. le style est direct, simple, sans recherche d'effets de manche. le découpage en chapitres souvent très courts permet de quitter la lecture pour y revenir sans difficulté. le lecteur apprécie.
Une biographie romancée très originale.


Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Après Peyramaure et ses fabuleux ouvrages :" Les escaliers de la butte" et "Le temps des ivresses", c'est au tour de Jeanne Champion de nous plonger dans la Belle Époque en nous livrant une biographie géniale de ces artistes maudits que furent Suzanne Valadon et Maurice Utrillo. Pétrie de sensibilité, rythmée de bons mots d'artistes et aussi d'anecdotes véridiques et surtout écrite dans un style superbe, madame Champion signe une biographie romancée qui n'a rien à envier aux grand romans ! Chapeau !
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Ce qui est étrange dans ce livre c'est qu'il est écrit pour rendre les honneurs à une femme peintre car elle n'avait pas de biographie propre et n'existait qu'à travers les autres peintres: des hommes et qu'au final me semble-t-il il soit à charge c'est-à-dire qu'il la desserve! Étrange.
En effet ce livre est constitué de deux parties
Dans la première Champion nous montre le parcours difficile de Valadon .
Pour l'enfance : fille de lingère pauvre, père inconnu, enfance chaotique, caractère difficile mais présenté comme indépendant et libre (déjà), gribouillions précoces et prometteurs
Pour l'âge adulte: accession à la « zone Montparnasse »et ses artistes loufoques : Puvis de Chavannes,Toulouse lautrec, Zandomeneghi, Renoir et Degas avec lesquels elle va se perfectionner
Pour le mode de vie :Coucheries « passionnées » avec tout le monde et surtout les plus grands et parfois plus riches, frasques et soûleries qui n'ont rien a envier aux autres hurluberlus
Et si on reconnaît Valadon comme une grande peintresse, elle s'est fait un nom et un prénom, ses tableaux se vendent mal
Dans la seconde partie elle devient mère et pas de n'importe qui : Utrillo et se marie , s'embourgeoise sans renier ses prédispositions
Ors dans cette partie là son rôle est exécrable : véritable mère indigne car accaparé par sa peinture elle « oublie » (euphémisme)quasiment son fils. de cet « oubli » va naître un jeune homme complètement déchiré:Maurice Utrillo ,alcoolique à 14 ans, fou à lier qui apprend la peinture à 21 ans sous l'impulsion de sa mère (mais cette version est contestée ), consomme ensuite quelques 15 à 20 litres de picrate chaque jour

Étonnamment cette partie sur Utrillo , très intéressante, vole la vedette à la mère Valadon. La déchéance du fils, et quelle déchéance , due pour bonne part à Suzanne Valadon qui le séquestre ensuite littéralement mais pour son bien paraît-il c'est à dire l'art ! Toutefois mère et son époux , bénéficient pleinement des bénéfices des ventes de tableaux Utrillo qui s' arrachent comme des petits pains Somme toute un couple de maquereaux reconvertis dans « l a traite des  blancs »
Après le joug matriarcal, à 50 ans Utrillo subira celui de sa femme, peintresse aussi jusqu'à sa mort

Ici difficile de dissocier cette peintresse et cette mère aussi folle à lier que son fils mais le mal qu'elle lui fait est me semble-t-il si terrible que l'art qu'elle produit aussi bon soit-il me paraît dérisoire
Sans parler du fait que cet être, je parle d'Utrillo, rend fou par l'absence d'amour maternel peint des tableaux sans commune mesure avec ceux de sa mère
J'ai du mal a comprendre d'Utrillo soit rentré dans cet ouvrage
car en fait on en apprend plus sur lui que sur les peintures techniquement parlant de Valadon
C'est bien de magnifier le travail des femmes qui a qualité égale sont souvent en retrait des hommes mais ici Champion magnifie surtout la liberté de Valadon et surtout son mode de vie, diront-nous libertaire, (excusez -moi Proudhon, Bakounine, Louise Michel et consorts une vie chaotique est souvent qualifiée d'anarchiste c'est plus vendeur et pittoresque pour la doxa. Se soûler la gueule, baiser à droite et à gauche sans demander la permission et sans préservatifs et rentrer à point d'heure c'est être libre qu'on se le dise ! )
On en conclut donc Champion aurait du travailler plus sur le contenu de l'oeuvre de Valadon, on se sent spolié, et ne pas se compromettre avec l'histoire d'Utrillo pour faire un livre un peu plus consistant mais bon quand on n'a pas grand-chose à dire sur quelqu'un on change de personnage Dommage .
Et c'est amusant mais Utrillo ne semble pas , pour sa peinture, n'exister qu'a travers la vision qu'on a de la biographie de sa mère mais pour l'amour le malheureux...


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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Monte là-dessus et tu verras Montmartre!... ses jardins escarpés et ses talus d'herbes folles, ses moulins qui bientôt ne tourneront plus, ses vignes, parce que là-haut, n'en déplaise à la capitale qui nous taxe d'orgueil, la terre est bonne! Comment t'appelles-tu? Marie-Clémentine? C'est un joli prénom! Monte là-dessus, petite, et tu verras le chapeau de paille de Renoir, son verger hanté par les coquelicots, les guinguettes fréquentées par les génies d'un soir et les bosquets où l'on fait l'amour sans façon... mais aussi les abreuvoirs où viennent se reluquer les ânes... J'en suis un qui voudrait te plaire... hi! han !hi !han!...Monte là-dessus petite Marie, et tu verras les tonnelles où roucoulent les amants, les passerelles sur lesquelles, le croiras tu? Les rapins continuent à jurer un amour éternel à des niaises parées de bijoux à quatre sous! Monte là-dessus et tu respireras les lilas en avril et les cytises en mai, et les roses en juin, et le bon air toute l'année, toi dont le teint à l'éclat...bref! tu connais la suite!... Monte là-dessus _"Graine de garce, et tant que reluira l'été, pirouette de farce en farce!" Ah! que voilà un joli couplet! Dommage que ça ne soit pas moi qui...Monte là-dessus et tu verras le coucher de soleil avec l’œil de Nerval!
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À peine Madeleine Valadon était-elle installée à Paris que la guerre a montré son triste visage aux portes de la capitale assiégée. La faim en même temps que la crainte de ne pouvoir survivre à cette fatalité ont rendu visite aux deux exilées que le mal du pays commençait à gagner. " Avez-vous songé aux difficultés qui vous attendent à Paris ? "
" Hélas, non, notre maîtresse ! Je n'ai songé qu'à fuir un lieu où l'on me traitait de femme de bagnard !...
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LE BOIS SACRE CHER AUX ARTS ET AUX MUSES
Œuvre monumentale de Puvis de Chavannes destinée au Palais des arts à Lyon

Sur les bords d'un lac cerné par des montagnes violacées, des femmes drapées à l'antique semblent fixer l’éternité. Dans cette nature qu'ordonne la perfection géométrique, des pins, des chênes et des oliviers rappellent la campagne méditerranéenne, à moins que ce ne soit la nature toscane chère à Fra Angelico? Parmi les rochers qui s'élèvent en un savant désordre jusqu'à un bois aux dimensions modeste, poussent des figuiers et des arbrisseaux. Au loin, la mer a creusé un golfe dans les terres. Elle s'étale calme dans une vague, sous un ciel presque trop limpide. Des colonnes doriques apportent à ce site serein, quoique mélancolique, une note hellénique.
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"Que de poses de tête j'ai faites pour Renoir; soit à l'atelier de la rue Saint Georges, soit à celui de la rue d'Orchampt! La danseuse qui sourit en s'abandonnant aux bras de son danseur,c'est moi, et c'est encore moi qui suis la demoiselle du monde, gantée jusqu'au coude et en robe de traîne. Rue d'Orchampt, j'ai posé aussi pour un motif de Bougival. Et quant aux nus, Renoir en a peint un certain nombre d'après moi non seulement dans un jardin de la rue de la Barre qu'il avait loué et où se trouvait une baraque servant d'abris, mais à l'atelier du boulevard de Clichy et notamment pour un de ses tableaux de baigneuses."
Suzanne Valadon
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" Au fait quel âge as-tu ces jours-ci ? "
" Je le sais par cœur mais je compte sur mes doigts pour que ça fasse plus vieux. Sept ans et cent trois jours et demi.
" Déjà ? On pourra dire que tu t'es élevée toute seule !
Est-ce que tu te plais là-haut ? "
" Là-haut, ça veut dire chez les sœurs où c'est que je vais à l'école, bien obligée. Non, je ne les aime pas du tout !...
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