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Cela commence comme une farce où l'on se croirait dans une représentation de Molière pour se muer en quelque chose de plus sérieux comme un complot contre le roi soleil Louis XIV, un despote éclairé. J'avoue avoir bien aimé cette direction pour donner un peu de piquant à ce récit centré sur le royal popotin.

Je n'ai pas tout de suite reconnu Louis XIV. Il était complètement différent sans sa perruque. Notre jeune héros lui a tapé dans l'oeil grâce à sa naïveté candide. Il arrive à le divertir dans des moments critiques sans le vouloir et donc par maladresse. Il faut dire que notre souverain souffrait énormément d'une vilaine fistule.

J'ai également apprécié le dessin assez soigné qui met bien en valeur les costumes et les décors de cette époque si particulière. C'est flamboyant et on en attendait pas moins. C'est un joli trait qui est accompagné par une couleur mettant de la gaîté. La lecture va vite devenir très agréable.

L'ensemble demeure plus que sympathique. La moralité finale est qu'il convient de rester toujours humble même si on connaît le succès à un moment donné de notre vie. Il y a toujours des gens malveillants qui en profiteront pour vous prendre quelque chose ou vous entraîner sur des pentes bien dangereuses.

C'est tiré d'un épisode vrai de la vie de ce roi en 1686. Grâce à son chirurgien Charles François-Félix qui a inventé un instrument particulier (un bistouri incurvé), il a pu guérir le roi mais non sans avoir essayé sur de pauvres indigents qui l'ont payé de leur vie.

Au final, une BD assez remarquable qui ne manque pas d'humour, de légèreté mais également de ce qu'il faut pour véritablement aimer.
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Club N°52 : BD non sélectionnée
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L'histoire se déroule à la fin du 17eme siècle sous le règne du Roi Soleil.

Comme une pièce de théâtre satirique de l'époque avec beaucoup d'humour et de trahison.

Aaricia
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Album coloré qui présente avec humour les débuts de la médecine et les avancés réalisées pour soigner le royal fondement du roi Soleil.

Histoire romancée, basée sur des faits historiques.

Sam
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Un angle original pour croquer cette époque :)

Gilles
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« L'alcool est d'un grand secours en chirurgie… Il éclaircit les idées, rend la main plus sûre… » Ainsi se pratiquait la médecine au XVIIe siècle, approximativement et sans asepsie.
1686 : le Roi Soleil souffre d'une fistule anale qui ne lui laisse aucun répit. Son médecin officiel, le sieur Charles-François Félix, ne sait plus à quels remèdes se vouer. Après les bains de siège à la myrtille, les clystères aux fruits rouges et ultimement, la recommandation de prendre les eaux à Barèges, le soignant envisage une chirurgie qu'il doit auparavant maîtriser sur des sujets démunis et anonymes qu'il recrute, sous de fausses promesses, aux Hospices des filles de la Charité.
Le Royal Fondement raconte cet épisode de la vie de Louis XIV avec verve et un brin de dérision. La mise en scène et le scénario offrent un biais intéressant au récit, agrémenté de dessins riches de détails et de couleurs vibrantes.
J'ai particulièrement apprécié les suppléments historiques judicieusement placés à la fin en vue de parfaire la lecture.
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Comment le fils d'un boucher souhaitant devenir barbier va croiser la route du Roi-Soleil ou plutôt celle du fondement royal de Louis XIV ? Comment passer des geôles du Roi au lever de celui-ci au moment du petit caca du matin ?

Les auteurs revisitent avec beaucoup d'humour des cènes historiques de la vie de la cour au temps du grand monarque. En s'appuyant sur des faits historiques, ils utilisent l'humour pour traiter un sujet un peu délicat sans jamais tomber dans la vulgarité. Ils introduisent le bon sens d'un garçon boucher au milieu des gens de la cour qui n'ont qu'une envie : plaire au maître des lieux quittent à se ridiculiser et à s'abaisser.

Parler de la royale fistule anale n'est déjà pas banal, présenter le Roi-Soleil, le trou de balle à l'air sous le nez de ses courtisans l'est encore moins. Mais Philippe Charlot le fait avec humour, finesse et met la légèreté qu'il faut pour traiter le sujet.

Le découpage proposé n'est pas loin de faire penser à une pièce de Molière, avec ce fils du peuple qui se moque avec subtilité de la noblesse mais qui cherche pendant un temps à s'en approcher voire à l'intégrer oubliant sa condition d'origine. On passe de la vie quotidienne du peuple, pas toujours rose, à celle de la cour royale avec ses fastes, son apparat.

Si Philippe Charlot s'est appuyé sur un fait historique (la fistule du roi), le complot présenté est sorti de son imagination et n'est qu'une fiction.

Ce fut une lecture très distrayante mais aussi éducative, le cahier supplémentaire donnant des précisions sur l'époque et les personnages. C'est une manière intéressante de revisiter ou de visiter L Histoire en passant par une petite histoire, par le petit bout de la lorgnette. Mais n'est-ce pas ainsi que l'on voit le mieux les choses et surtout que l'on les comprend mieux ?
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On est en 1686 et ce bon roi Soleil a quelques soucis de santé. Un problème récurrent néanmoins fâcheux, une fistule anale. Son chirurgien attitré, Charles François Félix, va devoir opérer. Mais que vient faire le jeune Geoffroy, fils de boucher, dans cette histoire ?

Philippe Charlot, comme souvent, s'est attelé à raconter une petite histoire dans la grande. le candide mais beau parleur Geoffroy se retrouve par hasard admis comme commis du chirurgien royal. Son implication dans la sauvegarde du royal fondement va devenir primordiale... Lui qui quitte le petit peuple et l'amoureuse Violette pour la haute va comprendre que dépasser sa condition n'est pas chose si aisée. Surtout quand on devient l'objet de convoitises criminelles...

Le récit est enlevé, plein d'humour et de trouvailles historiques, preuve que le travail documentaire a été minutieux ! Il est l'occasion d'évoquer les débuts de la médecine, les croyances et les remèdes étranges, les entrainements sur les manants, les inventions salutaires dont les désormais célèbres bistouri recourbé et écarteur d'anus.

A cette poésie s'ajoute le dessin semi réaliste d'Eric Hübsch dont les gueules burlesques, un peu caricaturales, font mouche et permettent d'accentuer le ton léger du récit. Car même si le fond historique est solide, preuve en est le cahier en épilogue, il est traité avec humour et farce.

Cet album est une parenthèse théâtrale facétieuse. On en ressort avec le sourire et un peu plus intelligent qu'avant. Me voilà prêt à parler en société de la fistule anale de Louis XIV et de la miraculeuse opération qui l'a sauvé... Pas facile à placer, certes, mais bon à savoir. Vivement les problèmes uro-génitaux d'Henri IV !
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C'est gentil.
Sous couvert de l'apprentissage d'un jeune barbier-chirurgien, on découvre ce qu'était ce métier sous Louis XIV.
J'ai trouvé le fond technico-historique assez intéressant, et d'ailleurs il y a un petit dossier en fin de BD pour apporter quelques éléments de compréhension.
Mais pour ce qui est de l'histoire elle même : je suis moyennement emballée et je pense que je vais vite l'oublier
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"Le royal fondement" c'est le trou de balle du roi Louis XIV!
C'est le coeur du sujet très sérieux de cette BD hilarante!
Comment soigner ce roi vieillissant victime d'une fistule sans risquer sa tête?
Un bel hommage aux hommes de médecine de l'époque même si les méthodes d'apprentissages sont discutables. Au" petit" peuple aussi, artisans, commerçants...Chroniques de société de l'époque et intrigues de cour font un beau mélange caricatural et savoureux.
Très drôle, merci
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Tout le monde connait Louis XIV, le grand roi-solei, symbole d'une période glorieuse de Renaissance et de raffinement...Mais peu de personnes connaissent la fameuse fistule du roi-soleil, celle à l'origine d'un hymne nommé "Le grand dieu sauve le roy" composé par le fameux Lully et chanté par les Demoiselles de Saint-Cyr durant cette anecdotique mais ô combien royale ablation de la fistule du roi . Une théorie déclare que cet hymne aurait inspiré l'hymne britannique God save the queen, rien que ça.

C'est à partir de cette anecdote burlesque que Philippe Charlot au scénario et Eric Hubsch au dessin vont venir tisser une agréable et délirante fiction humoristique et historique sous le doux titre du Royal Fondement.

Le Royal Fondement se déroule à travers le point de vue de Geoffroy, fils de boucher et aspirant barbier qui possède un talent caché pour la chirurgie. Geoffroy, grâce au sauvetage d'un homme de la noyade, se fait remarquer auprès de la cour royale et surtout auprès du roi qui lui ordonne de devenir l'apprenti du maître-chirurgien de l'époque Charles -François Tassy. L'enjeu est de taille pour l'ambitieux Geoffroy d'autant plus que le roi est en train de souffrir d'un abcès très mal placé. Mais alors que l'opération fatidique approche, un complot se trame pour assassiner le roi...

Une bonne petite comédie que ce royal fondement qui s'amuse d'une petite anecdote assez génante autour de la royauté pour tisser un regard espiègle et en même temps réaliste sur la médecine chirurgicale de l'époque. L'idée de s'inspirer de la fistule de Louis XIV pour en tisser une comédie décalée mais aussi enrichissante est tout simplement bien trouver et le lecteur s'amusera de ces méthodes de bouchers qui formaient la médecine chirurgicale au XVIIème siècle.

Les anesthésis étaient inexistantes. L'alcool servait surtout à rincer le gosier du chirurgien-chef entre deux opérations délicates tandis que d'autres docteurs utilisaient surtout des bains et des clystères aux fruits rouges pour soulager les douleurs annales d'un roi vieillissant. Forcément, de nos jours, tout cela parait bien grosteque mais c'est justement ce même humour grotesque que les auteurs mettent en valeur dans cet album qui joue un peu sur le délire et la répulsion autour de ces méthodes aussi brutales qu'innéficaces.

Bien sûr, cette comédie ne cherche pas à écoeurer son lecteur et c'est à travers des hors-champs bien dessinés que se devine la barbarie débile de la chirurgie. On relève un bel équilibre entre humour burlesque et satire sociale typique d'un Molière et la description sans concession des méthodes chirurgiques d'alors où des pauvres bougres venaient se faire charcuter chez le chirurgien-chef. Ce dernier , sans se poser trop de questions, procédait aussitôt à l'amputation et tout cela sous le regard plus progressif du jeune barbier, un homme issu du peuple, qui connait par expérience certaines méthodes de guérisson plus efficaces comme par exemple l'utilisation de pruneaux pour soulager la constipation...

Derrière l'humour omniprésent se glisse un rapport social fort entre l'aristocratie et le peuple et dans un humour typiquement hérité de Molière, les auteurs s'amusent à dessiner toute une petite galeries de personnages burlesques à commencer par Geoffroy, un jeune homme un peu trop ambitieux qui rêve de perruques poudrées ou bien le chef-chirurgien un peu alcoolique jusqu'à la figure du roi, un pauvre vieillard rongé par sa fistule qui montre pourtant une certaine détermination et apprécie les bons traits d'humour. La bd bascule même dans une intrigue criminelle et de complot meurtrier autour de l'opération de la fistule ce qui donne lieu à une bonne séquence de suspense.

Ainsi, les auteurs ne s'amusent pas simplement à nous conter l'histoire mise en fiction de la fistule du roi Louis XIV mais ils délivrent toute une trame emprunt de réalisme et de satire sociale qui donne beaucoup d'étoffe et de coeur à cet album même si certaines couches de l'intrigue sont parfois un peu prévisibles comme la relation amoureuse de Geoffroy ou la figure des comploteurs qui apportent un peu d'enjeu sans être transcendant à l'histoire. Mais en somme tout ces ingrédients se marient bien pour nous concocter un bon moment de lecture qui ne tombe jamais dans la vulgarité excessive.

Le Royal Fondement est d'ailleurs servi par le dessin délicieux d'Eric Hubsch qui emploi un style légerement caricatural avec tout de même pas mal de finesse qui met aussi bien en valeur l'aspect burlesque de l'histoire mais aussi un revers plus dramatique, notamment lors des planches chez le maitre-chirurgien.

Le Royal Fondement abrite derrière cette anecdote cocasse de la fistule du roi une intrigue historico-comique bien relevée, traitée avec finesse et équilibrée entre la dure réalité des méthodes chirurgicales et barbares du temps de cette belle Renaissance et un humour burlesque et satirique qui n'aurait peut-être pas déplu à un certain Jean-Baptiste Poquelin. Un bon moment de lecture sur une face très sombre de l'Histoire....
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"Ne tournons pas autour du pot, il sera ici question d'Histoire, d'Amour... et de bistouri recourbé à la royale"

Quand la petite histoire rencontre la grande, cela donne un beau mélange des genres et pour le coup cette bd est bien surprenante! Déjà la couverture, aussi originale qu'elle soit, est plutôt intrigante, on peut s'attendre à un style complètement loufoque, un peu léger, histoire de passer le temps et de rigoler d'un pauvre bougre qui a mal du côté obscur ( bougre qui est le roi Soleil au passage 🙃) mais non c'est plus profond et plus enrichissant que ce fait là.

L'auteur a intégré à son histoire le fils d'un boucher qui lors d'une livraison se faire remarquer en réanimant l'intendant général de Louis XIV. Vu comme ayant du potentiel, le roi Soleil demande à son chirurgien de le prendre en formation, une opportunité pour le jeune Geoffroy de s'affranchir d'une famille qui fait elle-même dans l'originalité.

Entre médecine, expériences chirurgicales, royauté, complot et plus si affinité, j'ai beaucoup aimé découvrir cet album coloré (dans tous les sens du terme), découvrir les débuts de la médecine, les recherches effectuées au prix de la vie de nombreux innocents. le support pédagogique à la fin est très intéressant et apporte des informations complémentaires pour la bonne compréhension de cette époque. Au passage il faut remercier la médecine d'avoir évolué, notamment Louis Pasteur pour la stérilisation et bien d'autres 🤣
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Le Roi Soleil souffre. Toute la Cour est mobilisée pour le soulager d'une énorme fistule très mal placée.

Geoffroy travaille dans la boucherie de son père et espère devenir barbier. En chemin pour livrer une tête de porc, il sauve la vie d'un membre de la Cour.

Le Roi demande à le rencontrer. Il le nomme disciple de son chirurgien, celui-ci étant en quête d'un remède pour la royale fistule. Intrigue et complot au programme !

C'est drôle, bien raconté. Ce n'est pas vraiment crade même si le sujet l'est.

Ca se lit tout seul. le style m'a fait penser à un roman de Teulé. Léger mais intéressant.

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