Henry Chartier selon la 4ème de couverture est docteur en droit et passionné de musique. Il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, de
Nino Ferrer, à Christophe, avec quelque part au milieu le rock sataniste -(Tiens salut Bilou, tu t'es perdu ?).
En quelques 280 pages d'une écriture parfois répétitive, il délivre une biographie musicale du Beau Bizarre qui ne fait qu'effleurer la vie intime de l'artiste pour réserver son propos à sa démarche artistique.
Henry Chartier s'appuie sur des interviews et les avis de ses collaborateurs, musiciens, auteurs et autres contributeurs. Il relève aussi les interventions d'autres artistes, tels
Alain Bashung et
Brigitte Fontaine.
Le tableau ne rend pas la vedette moins énigmatique. Christophe reste un personnage insolite et difficile à cerner. Tant mieux ! L'intérêt du livre est ailleurs : il nous emmène au sein des studios, dans l'écriture des titres, dans la recherche du son, dans les conversations volées, avec Isabelle Adjani ou Alan Vega. Je ne suis pas fan de Christophe mais le personnage m'intriguait ; j'aimais bien le côté inhabituel de ses textes (succès fou, boulevard des Italiens) sans adhérer à des albums plus récents. La lecture de cette bio m'a incité à reprendre l'écoute de certains CD (Comme si la terre penchait) avec un angle différent qui amène à les apprécier.
Christophe le Beau Bizarre est donc un ouvrage utile en ce qu'il incite à considérer l'oeuvre de l'artiste non plus en badaud mais en auditeur attentif et avec l'oreille avertie de la petite souris des studios. Manque quand même quelques illustrations, ce qui n'aurait pas été du plus compliqué.