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sur 1150 notes
Le dernier tome de la dernière trilogie de Maxime Chattam.

Une lecture qui s'est faite sur plusieurs vitesses, un peu fonction des parties que l'auteur aurait pu faire de son roman.
Tout d'abord la première partie ou il est réellement question d'un tueur en série et de son enquête. Un morceau très addictif que j'ai quasi lu d'une traite. Prenant, stressant à souhait. Lors de ma lecture , j'ai été ravie de retrouver un Maxime Chattam a son plus haut niveau.

La seconde partie traite plus du terrorisme. Et la malheureusement la sauce a eu beaucoup plus de mal a monter. Tout d'abord parce que c'est un sujet récurrent pour certains auteurs et aussi très lié a notre actualité. En parlant d'actualité. j'ai un très gros reproche a faire à l'auteur. J'ai trouvé qu'il avait trop , beaucoup trop collé a notre passé récent sur le terrorisme. Je ne veux pas spoilier donc je ne m'étendrais pas. Les futurs lecteurs comprendront très bien en lisant le roman.

Entre ces deux sujets très différents il y a bien évidemment une transition. Et là, le grand auteur qu'est Maxime Chattam a un peu voulu jouer au magicien. Il a réussi a nous tirer de son chapeau un lien entre les deux "enquêtes" , mais malheureusement il est assez mauvais magicien et on voit les ficelles et rouages comme le nez au milieu de la figure. Bref une excuse un peu grosse pour faire un lien qu'il aurait fallu un chouia plus subtil.

Même si ce roman se découpe en deux grands axes. J'en rajouterais une troisième avec l'épilogue. Voilà exactement ce qui m'est passé par la tête : "et bien il m'a eue !!". Malgré une partie sur le terrorisme très prévisible la chute n'en ai pas moins restée bluffante.

Je finirais mon billet (ou presque) par le petit mot de l'auteur sur son roman. Je pense qu'il est essentiel pour le lecteur et pour la compréhension de la trame . J'avoue avoir été un peu déçue lors de ma lecture car Maxime Chattam est resté dans le politiquement correct. je l'ai connu plus incisif et plus percutant. mais ce petit mot donne une petite explication a cela.

Je finirais (réellement cette fois) par un petit mot pour Albin Michel au sujet de la couverture du roman. Qui est pour moi très belle , très parlante. J'aime beaucoup quand il y a du relief. Par contre la quatrième de couverture ou on voit le visage de Maxime Chattam est pour moi bien dérangeante. Certes le vert est la couleur de l'Islam, je le comprends aisément mais quand a faire ressembler l'auteur a un extraterrestre venu de mars, ou un Hulk en devenir là j'ai quand même plus de mal. La photo aurait été en noir et blanc le packaging de ce roman aurait été parfait.

Bref, une lecture en demi teinte, mais ou j'ai retrouvé la plume très agréable et addictive d'un auteur que j'affectionne particulièrement.

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J'ai attendu ce dernier tome de la dernière trilogie avec impatience ! Et c'est avec mon amie Siabelle que je me suis lancée dans cette lecture.

L'histoire commence sur les chapeaux de roues. On fait face à un meurtre assez troublant, mêlé à une histoire de drogue... et quel fut mon plaisir de retrouver notre fameux trio du SRPJ !
Pour moi, cette histoire est découpée en deux parties. La première est très prenante, avec un très bon rythme. L'enquête prend de l'ampleur au fil des pages. J'étais vraiment contente de retrouver le style de notre Chattam tant apprécié.

La seconde partie a été quant à elle, plus laborieuse à lire. Elle traite principalement de terrorisme. Certes, l'auteur est très bien documenté sur le sujet et il sait de quoi il parle, mais j'ai trouvé qu'il y avait des tonnes d'explications pour très peu d'action. C'était intéressant et j'ai appris des choses, seulement la vraie plume de l'auteur m'a cruellement manquée. Cette plume qui nous tient en haleine, où on tourne les pages avec frénésie tellement le suspense nous hante... dommage, car on sait de quoi Chattam est capable.
L'histoire devient plus lente. J'étais parfois contrariée pendant ma lecture par tant d'explications sur la conception de la religion et l'organisation des groupes extrémistes. J'avais même hâte d'en finir.
Serait-ce parce que cette histoire est sa troisième version comme il l'explique à la fin du livre ? Peut-être qu'à force de réécrire la qualité se perd ? Je ne pourrais pas le dire.
J'ai néanmoins aimé l'histoire d'amour naissante entre deux personnages. Ces petites parenthèses sentimentales ont mis un peu d'entrain à l'histoire en général.
La fin a été un peu plus captivante malgré que j'avais deviné ce qui se tramait.
Je referme ce livre assez déçue car j'avais beaucoup espérée de ce dernier tome qui selon moi n'est vraiment pas à la hauteur des deux précédents.
Je remercie ma très chère amie Siabelle de m'avoir motivée et d'avoir respectée mon rythme de lecture. C'est toujours un énorme plaisir de lire avec toi !
Amis lecteurs, je vous invite à lire sa belle critique.

Pour répondre à la quatrième de couverture, ce thriller n'a ni détruit mes nuits: j'ai dormi comme un bébé, ni hanté mes jours puisqu'on entend déjà quasiment que ce sujet à répétition dans l'actualité !
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Cross-over et hybrides sont des tendances actuelles. Ce n'est pas nécessairement mieux, ni d'office moins bien. Esthétiquement questionnable, techniquement forcément complexe. Au sortir de l'exigeante lecture de de morte entre polar et métaphysique, je me voyais tout heureux de me plonger dans la facilité d'un thriller qui m'aiderait à faire le vide plus efficacement encore que la doctrine de Bouddha. Aussi je me trouvai fort aise de n'avoir qu'à tendre la main pour attraper le cadeau de mon frère ainé : le dernier Maxime Chattam. D'autant qu'hormis les nombreux résumés élogieux sur bien de ses livres croisés à maintes reprises sur le site je n'avais aucune idée de comment il pouvait écrire. Aucune.

Des thrillers j'en lis (très) peu. Leurs adaptations au cinéma passent souvent à la télé et j'y trouve mon compte pour un moment palpitant à souhait. Je dois être aussi sensibles aux effets sonores et à la bande son, peut-être davantage qu'aux images. Mais ici c'est un livre. Un hybride.

Je passerai sur la première partie qui ouvre le bouquin, encore un psychopathe tueur en série : un grand classique qui à mon avis ravira les adeptes du genre, ça déroule, découpage et construction impeccable. Pas de violence gratuite, je veux dire par là sans intérêt pour l'histoire, car qui dit tueur en série... Allez même que ... aïe ... pas de spoiler. Suspense.

Mais il y a une deuxième partie où toute l'équipe va butter (sur) une troupe de djihadistes, voilà le deuxième moteur de l'intrigue. Hélas pour passer de l'une à l'autre Aïe, Aïe, Aïe. Un des extrémistes a dû mal rouler son tapis et Chattam se prendre les pieds dedans. Oui, oui c'est surement le psychopathe qui ne fonctionne absolument pas comme un autre car il vient de se faire laver le cerveau par un salafiste et d'accepter un rôle de sous-fifre : exécuteur pour un Iman. Allah est grand, je sais ! Mais quand même. J'y crois pas. du tout.

Sinon c'est pourtant la deuxième partie que j'ai trouvée la plus intéressante. Où j'ai appris la très ingénieuse pratique de l'hawala permettant des transactions commerciales lointaines en évitant d'y accoler directement un flux financier. p.336-337  Celle qui donne le plus à réfléchir. "Nos terroristes se voient comme ces rebelles (dans Star Wars) : l'Empire c'est la civilisation occidentale qui perverti l'homme et cherche à le soumettre, avec son système basé sur l'exploitation des vices [...]  de leur point de vue, ce sont eux les gentils, ils sont illuminés par la vérité, et nous sommes les oppresseurs. Ils sont les résistants face à l'impérialisme de nos valeurs qu'ils ne partagent pas ou plus." p.366-367
Ce constat : "Cette ressemblance dans l'excès me fait flipper, dans les deux cas la frustration et la peur prennent le pas sur la raison [...] ce monde est en train de perdre tous ses repères. Il se casse la gueule parce qu'il a peur." p.405
Au fond, pas si mal.

Dommage je n'ai pas trop adhéré à la fin qui, malgré la délicatesse d'un sujet très sensible, aurait pu être à la fois plus simple et plus intrigante.  Pas mal. En attendant le film ...
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«C'était une de ses plus grandes frustrations de Ludivine depuis qu'elle exerçait sa profession : réaliser que la justice avait un coût. La vérité s'achetait.»

C'est avec mon amie Colette, que je décide de lire le tout nouveau thriller : «L'appel du Néant» de Maxime Chattam. C'est un auteur que j'affectionne beaucoup avec Colette et ça me donne l'occasion de le lire, au lieu de repousser toujours à plus tard. Quand je commence ma lecture, je suis vraiment ravie, car je retrouve Ludivine, son héroïne, et son équipe. J'admets que ça fait très longtemps, que j'ai lu les deux tomes de la trilogie : «La conjuration primitive», ainsi que «La patience du diable». Je remarque que le terroriste est sa grande thématique, pour son roman.

«Au-delà du sentiment désagréable de se faire forcer la main, elle détestait qu'on la prenne pour une idiote. (…) Ludivine sentait qu'il y avait autre chose qu'on ne lui disait pas. Les services secrets, le fanatisme religieux et ses zones d'ombres, il n'y avait rien pour la rassurer. Cette affaire sentait de plus en plus mauvais.»

Conspiration, Macabre, Machiavélisme

C'est vrai, que la lecture se fait facilement, les chapitres sont bien devisés, on revoit nos personnages et il y en a d'autres nouveaux, qui arrivent, au cours de l'histoire. L'auteur fait également des retours en arrière, dont on trouve vite nos repères, dans notre lecture. Tu es curieuse de savoir le dénouement de l'histoire et tu aimes également suivre Ludivine, à travers ses enquêtes. J'avoue qu'il y a quelques petits moments forts, de l'histoire, que je retiens. À la lecture du roman, il y a plusieurs aspects de son livre, que je trouve très pertinent : c'est lorsqu'il explique le fonctionnement d'une enquête terroriste ainsi que l'intervention de ce genre de travail. Je trouve aussi intriguant le personnage du Djinn.

Je constate, que l'auteur Maxime Chattam nous offre aussi des thèmes, qui lui tiennent à coeur. Je confirme qu'il fait une très bonne documentation, je trouve que c'est intéressant ses grandes lignes, autour de son histoire. Il reste que son thriller ne me captive pas vraiment et je pense qu'il manque quelque chose, pour vraiment que je sois très satisfaite de ma lecture.

Pour terminer, je suis vraiment une grande admiratrice de Maxime Chattam, il fait partie de mes auteurs chouchous. Je vais être honnête, là je me pose vraiment des questions. Je suis très mitigée face à ma lecture. Je donne la note de deux étoiles je suis très mitigée vraiment c'est en somme, une bonne lecture mais la fin me laisse abasourdie.

C'est une évidence qu'on se questionne sur plusieurs sujets de son livre. Je comprends que c'est important dans un thriller, mais je trouve que ça prend beaucoup de place et qu'il détient des longueurs. Je suis assez familière de son écriture dont il m'en faut un peu plus, pour que je considère ce roman comme un thriller. Je crois qu'il n'est pas au niveau, de mes attentes. Je m'interroge aux sentiments, qui me laissent, la fin du roman et comment se termine cette trilogie. Je lis tout ce pavé pour ça, au moins, je me suis fait mon idée.

Je remercie alors mon amie Colette, pour son temps, nos échanges, ainsi que nos confidences autour du roman. Je crois qu'on se rejoint sur plusieurs points. J'invite à aller voir, sa très belle chronique. Je n'en dis pas plus, pour ne pas vous dévoiler le livre. J'avoue que si ce n'est que pour passer un bon moment, sans prise de tête, bien c'est le thriller qui vous faut.

Siabelle
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Ce n'est ni un bon, ni un mauvais polar, c'est un fiasco !
Le cadavre de Laurent Brach est retrouvé éparpillé sur les voies ferrées. Il semblerait qu'il se soit jeté sous un train. Suicide ? Non, car les premières investigations de Ludivine Vancker et de ses collègues de la section de recherche de la gendarmerie vont vite les mettre sur la piste d'un sérial killer. Et lorsque Marc Tallec de la section anti-terroriste de la DGSI se joint à leur équipe, l'affaire prend une tout autre dimension…
L'auteur use de beaucoup d'artifices pour susciter l'engouement du lecteur mais tous ses stratagèmes tombent à plat : son histoire reste insipide.
Il organise le récit en ne respectant pas la chronologie des évènements et en y intercalant des épisodes de la genèse du psychopathe. Mais ça n'apporte rien au suspense car il n'y a pas suffisamment d'éléments qui exacerbent la curiosité du lecteur. Seule, la deuxième partie du roman suscite un regain d'intérêt, lorsque l'enquête s'oriente vers une cellule du terrorisme islamique, mais principalement car l'histoire semble mieux maîtrisée par son auteur. Il en profite pour raconter le parcours de ces terroristes, ce qui a fait qu'ils en sont arrivés là, leur histoire. Mais ça ne fait qu'expliquer la haine qu'ils ont envers une culture, une société et de facto presque la justifier. Or la haine ne s'explique pas, ne se justifie pas, elle se condamne sans état d'âme, surtout lorsqu'elle se déchaine au nom d'une religion.
Chattam a une écriture transparente et plate composée d'un vocabulaire pauvre. On glisse sur ses phrases sans rien accrocher. Par contre, il sait nous montrer qu'il s'est largement documenté quand on découvre l'accumulation des abréviations de services de police mis en oeuvre pour la résolution de cette enquête. C'est trop et ça ne sert pas du tout l'histoire.
Enfin, quand on lit : « Elle avait allumé des bougies partout pour mettre un peu de vie, pour contre-attaquer le déluge, et s'était préparé un thé au gingembre. Puis, après avoir zappé sans conviction devant la télévision, elle avait mis un peu de musique. La voix suave de Diana Krall la réchauffait et Ludivine échoua sans s'en rendre compte devant la longue bibliothèque, à caresser la tranche des livres comme si les titres étaient en braille… » Que de clichés glucosés… A en devenir diabétique ! Est-ce bien Maxime Chattam derrière la plume ? à quel public pense-t-il s'adresser ?
Il n'y a pratiquement pas de tension dramatique dans ce polar hormis à la fin. On glisse de la première page à la dernière sans le moindre frisson. La première partie du récit est balbutiante, comme si l'auteur cherchait son histoire et avait beaucoup de mal à la faire décoller.
Chattam sait écrire de très bons polars mais « L'appel du néant » fait partie de ses ouvrages bâclés. Troisième version de ce manuscrit comme il l'explique à la fin, peut-être aurait-il dû s'en tenir à la première, lui seul le sait…
Editions Albin Michel, Pocket, 630 pages.
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《 Cran par cran,
jusqu'à la soumission.
Jusqu'au néant. 》


Avec ce titre - qui clôture sa dernière trilogie à ce jour - Maxime Chattam renoue avec ses "origines", et avec ce qu'il fait de mieux : un thriller noir et torturé, mêlant savamment deux intrigues.

On pourrait donc croire facilement que, revenu au coeur même de sa "zone de confort", l'auteur nous aurait littéralement (et à nouveau) scotchés à nos fauteuils, comme lui seul en est capable.
Alors aurait-on raison ou tort ? C'est là toute la question finalement.

C'est au demeurant ce qu'il a fait, si l'on s'en tient à certains avis... Pourtant le résultat est plutôt mitigé ; en y regardant de plus près, on se rend compte que beaucoup n'ont pas non plus retrouvé l'aura si singulière de l'écrivain français cher à leur coeur, et ont été, sinon dégoûtés, à tout le moins déçus - à différents degrés selon les attentes propres à chacun, je suppose.


Ceux qui me connaissent un peu savent que Chattam représente une de mes plumes favorites, et que j'ai lu tout ce qui portait sa signature - à part ses 2 ou 3 dernières nouvelles en vérité...


Après tout ça, qu'en ai-je pensé alors ?

Je me suis rapidement et allégrement plongée dans les lignes de ce roman, avec délice même, puisque je retrouvais un auteur adoré dans un des exercices lui séant parfaitement bien - soyons francs.
Je n'avais donc aucune crainte : j'allais forcément aimer cette lecture ! C'était juste obligatoire.

...

La réalité malheureusement, est parfois bien différente, et pire encore selon les espoirs que l'on place.

Je m'attendais à de l'Excellent - voire plus...
... Sans aller jusqu'au médiocre (faut pas exagérer), je n'ai touché - et seulement du bout des doigts - que du "moyen", du "passable", du "peut mieux faire".

> En même temps, je me dis que s'il s'était agi de l'oeuvre d'un autre romancier, je l'aurais (peut-être ?) plus appréciée.
C'est qu'à force d'habitude, on est d'autant plus exigeant avec celui qui nous a déjà livré des merveilles, qu'avec le premier venu ou l'inconnu du bataillon. Enfin, j'imagine...


Qu'en dire encore ?

C'est une bonne histoire, certes.
Ni plus, ni moins... ou plutôt ; avec ses plus et (surtout) ses moins.

Sans doute trop rapidement à mon goût, le récit mêle passé et présent, déconcertant le lecteur, mais en lui en apprenant malgré tout, davantage sur les tenants et aboutissants des événements.
Paradoxalement nécessaire, cela m'a parfois gênée - néanmoins je n'en dirai pas plus au risque d'en dire trop justement...
(car je pense qu'il vaut parfois mieux ne pas en dire assez que l'inverse, particulièrement en matière de critique ^^).

Il me faut tout de même avouer avoir pris beaucoup de plaisir à relever le brainstorming, la fameuse gymnastique mentale, du "profiler" - incarné ici par Ludivine Vancker, largement rodée à l'exercice depuis sa rencontre avec Richard Mikelis, devenu son mentor (cf. "La Conjuration primitive").
Les intuitions, les déductions, les extrapolations, les plongées abyssales dans l'esprit du tueur etc..., tout cela participe indubitablement à l'ambiance de ce récit et lui confère tout son attrait.

Par contre, en choisissant d'aborder un sujet relativement délicat s'il en est, Chattam ne pouvait pas vraiment faire dans la dentelle (quoique...) et ma foi, c'est bien là qu'on retrouve sa patte légendaire, bien qu'édulcorée... Dommage.
Le seul hic à mon humble avis, c'est que cela ne suffit donc pas ici.

De plus, j'ai noté un certain manque de rythme en comparaison à d'autres de ses ouvrages. Déplaisante sensation...


En bref...
Si L'Appel du néant n'a pas franchement retenu mon attention, si je n'ai pas été transcendée, ni même réellement convaincue ; cela n'entache en rien l'admiration que je voue à son auteur.
Et je compte bien me délecter du prochain Chattam, na ! (J'espère !)


***


Pour info :

Je pense qu'on peut tout à fait lire ce livre indépendamment des deux précédents, à savoir "La Conjuration primitive" et "La Patience du diable" - À part quelques allusions de ci de là, cela ne devrait pas nuire à la lecture dans son ensemble, bien que connaître son sujet reste cependant toujours plus judicieux ;-)

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Maxime Chattam a pris le risque de coller au plus près de l'actualité avec ce dernier tome du triptyque consacré aux enquêtes de Ludivine Vancker. Non pas que les deux précédents, La conjuration primitive et La patience du diable, ne parlaient pas de notre société, mais L'appel du néant nous plonge dans les méandres du terrorisme.

Le sujet risque de diviser ses lecteurs habituels, une partie ne voudra peut-être pas se frotter à une thématique aussi sensible, surtout d'aussi près. Ce n'est pas mon cas. le sujet est difficile, mais oh combien important, même dans le cadre d'une fiction. J'y suis allé avec une vraie curiosité.

Je ressors pourtant de cette lecture avec une drôle d'impression. Un malaise, bien sûr, pour avoir approché avec tant de réalisme ce qui fait le coeur du mal : les terroristes eux-même. Mais ce n'est pas la raison.

J'ai été aussi impressionné qu'intéressé par la somme faramineuse de recherches qui permet au lecteur de suivre une enquête terroriste au plus près. J'ai appris une foule de choses passionnantes sur le travail d'investigation dans ce genre d'affaire. Une telle proximité avec le boulot des gendarmes et des services de l'État fait qu'on se rapproche davantage du polar que du thriller.

Et puis, il y a ce que j'appellerais l'analyse du phénomène. Maxime Chattam cherche à comprendre le cheminement qui pousse à de telles extrémités. Certains passages tiennent de l'étude psychologique et sociétale, avec des réflexions qui ont fait écho en moi.

Si je rajoute que j'ai trouvé l'écriture des premiers chapitres plutôt soutenue, pourquoi ce sentiment de fin de lecture mitigé ?

Les choix d'un auteur lui sont personnels. A partir du moment où il offre son livre aux lecteurs, il perd la main. Chaque ressenti de lecture est ensuite individuel, surtout avec un sujet aussi difficile à traiter.

Tout au long de l'histoire, Maxime Chattam fait des choix forts. La plupart n'ont pas convenu à ceux que j'ai pu imaginer. Impossible d'en dire davantage sans dévoiler des pans entiers de l'intrigue, mais ces options m'ont donné l'impression de tomber dans une certaine routine, au point que j'ai rapidement trouvé l'histoire assez convenue. L'auteur explique ses motivations dans les remerciements de fin de roman, mais j'aurais aimé davantage d'audace. le lecteur de ce genre de roman cherche aussi a être bousculé. Et puis, je n'ai pas été convaincu par le mélange des thématiques du tueur en série et du terrorisme.

A cela, se rajoute certains passages très fleur bleue, que je n'ai pas trouvés à leur place, et une écriture qui s'est banalisée après un début pourtant travaillé.

L'appel du néant est un roman efficace, même si sa caractéristique n'est pas le rythme soutenu qu'on pouvait attendre. Maxime Chattam a fait des choix respectables, mais qui n'ont pas tous recueilli mon adhésion. C'est personnel, comme chaque ressenti de lecture.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Lecture en demi-teinte que ce nouvel opus de Maxime Chattam. J'étais contente de retrouver Ludivine Vancker, sa gendarme du SR déjà mise en scène dans La Conjuration primitive et La patience du Diable.
Si Maxime Chattam poursuit ici encore son étude - abyssale - du Mal, il lui donne néanmoins un tour particulier. Il emprunte cette fois-ci la voie de l'actualité avec la menace du terrorisme islamiste qui plane sur nos démocraties.

Tous les thèmes abordés sont bien évidemment importants et intéressants. Pourtant j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose dans ce récit pour le rendre véritablement crédible. Certains profils sont trop tirés par les cheveux et m'ont gênée. Tout comme le style de l'auteur qui parfois s'alourdit par trop d'emphase verbale.

L'appel du néant reste un roman qui se lit vite. Il interroge sur nos positions en tant que citoyens confrontés à des évolutions sociales et sociétales qui peuvent s'avérer préoccupantes, voire anxiogène. A commencer par le terrorisme naturellement, mais pas que. Les addictions aux écrans et réseaux sociaux qui tendent à couper les gens du monde extérieur et des autres au profit de relations virtuelles via le cyberespace. Pas très réjouissant tout cela... Mais un constat effectif.
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Fan de Maxime Chattam, j'avais beaucoup aimé "La conjuration primitive" et "La patience du diable". J'attendais donc avec impatience la suite des aventures de la policière Ludivine Vancker. Malheureusement le troisième tome de la trilogie "L'appel du néant" a porté pour moi un titre prémonitoire : ce fut un flop complet que j'ai eu envie d'abandonner à maintes reprises. Je n'y ai presque pas retrouvé l'auteur que j'admirais jusqu'à présent.

Tout ne commence pourtant pas si mal, façon de parler bien sûr, je veux dire par là, de manière traditionnelle, à la Chattam : Ludivine, la jeune femme flic dont on avait fait la connaissance dans les deux précédents opus se retrouve prisonnière d'un psychopathe. L'auteur fait ensuite un retour dans le passé pour expliquer comment elle en est arrivée là. L'intention de Maxime Chattam est bonne, il a voulu parler d'un fait de société dramatique qui fait régulièrement la une des actualités depuis quelques années : le terrorisme lié à l'intégrisme religieux. Il a donc associé un serial killer (peut-être pour faire le lien avec ses intrigues habituelles) à une équipe de fanatiques islamistes. Ce mélange incongru n'a absolument pas pris à mes yeux.
J'ai trouvé que ce thriller manquait cruellement de rythme, les actions étant sans cesse interrompues par des explications très longues sur "Comment devenir intégriste en 10 leçons". Je dois avouer également que tout ça m'a fait flipper notamment l'engrenage de la radicalisation chez ces "fous de Dieu". Le réalisme de cette histoire (on sent que l'auteur s'est documenté) est totalement angoissant. Je préférais lorsque Maxime Chattam m'embarquait à la poursuite d'un tueur en série : il me semble moins probable de tomber dans les griffes de l'un d'entre eux que de sauter sur la bombe d'un terroriste.
Autre paramètre qui a contribué à mon profond ennui, ce sont les multiples abréviations des différents services de la police qui parsèment le récit : IRCGN, DGSI, DGGN, BLAT, DCO, SR, SRPJ, GAO, au secours, je n'en peux plus.
Désolée, Mr Chattam, de vous donner un 6/20. Ce n'est pas entièrement votre faute : le sujet ne me convenait pas. Je ne suis pas fâchée pour autant et j'attends de lire "Le coma des mortels" qui a échappé à ma vigilance.
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Je ne sais pas faire des critiques de quinze pages, ce n'est pas mon style. On aime où on n'aime pas un livre, soit on abandonne la lecture dès le début du roman, soit on arrive au bout en quelques heures, et là, c'est la magie de la lecture.

Ici, avec «L'appel du néant» de Maxime Chattam, c'est le premier livre de la trilogie de Ludivine Vancker et malheureusement, je commence par le dernier. Ludivine et ses collègues de la SR, accompagnés de Marc de la DGSI nous mènent sur les traces du terrorisme. C'est plein de rebondissements et c'est un polar qui se lit très vite. L'énigme nous tient en haleine du début à la fin et c'est justement à la lecture du dernier chapitre que je comprends pourquoi nous avons des super héros.

On n'a pas envie de s'arrêter de lire ce roman et on souhaite en connaître le dénouement le plus rapidement possible. Trouvez le, lisez le, vous ne serez pas déçu.
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